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LES NEPVOU DE CARFORT ET DE BERRIEN.

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ÉTUDE GÉNÉALOGIQUE SUR LA MAISON LE NEPVOU DE L’EVÊCHÉ DE SAINT–BRIEUC ; ARMES : de gueules à 6 billette d'argent, 3, 2, 1 ; au chef d'argent.

Armes de la famille des Nepvou.

AVANT-PROPOS. La maison le Nepvou, d'ancienne extraction chevaleresque, a possédé autrefois, dans l'évêché de Saint-Brieuc, deux « chevaleries », ou fiefs de haubert, Crapado et Crenan, démembrées de la vicomté de Plaintel. Ces fiefs ont passé, par alliance, dans d'autres familles auxquelles ils ont valu le titre de marquis, avant la Réformation de 1668. Les représentants actuels de la maison le Nepvou sont issus de Roland le Nepvou, puîné de la branche de Crenan, qui au XVème siècle hérita de la terre noble de Kerfort, ou Carfort, dont ils portent le nom, terre située sur le territoire soumis à la juridiction temporelle des évêques de Saint-Brieuc. Leur généalogie est établie par un jugement de M. de Nointel et par un arrêt du Parlement, en date du 19 août 1782.

 

BRANCHE DES SEIGNEURS LE NEPVOU DE CARFORT ET DE BERRIEN

(branche actuelle).

 

La branche issue du second mariage de Jacques le Nepvou, écuyer, seigneur de Carfort, Saint-Jouan et Lestivy, dernier rameau sorti de l'antique souche féodale des le Nepvou, est la seule qui survive, actuellement, du moins comme famille noble et marquante.

Les arrêts de noblesse ne concernent, d'ailleurs, ainsi que nous l'avons dit, que la descendance de Yves le Nepvou, sieur de Berrien, second fils de Françoise de la Porte.

Le frère aîné de celui-ci, Pierre le Nepvou, reçut, dans le partage de 1671, des terres dépendant de la seigneurie de Carfort, et ne porta pas d'autre nom que celui de sieur de Carfort, mais il quitta Saint-Brieuc et ne semble pas s'être soucié de soutenir la qualité de noble. Il n'est pas compris dans le jugement de maintenue de M. de Nointel, du 30 mars 1702, où il n'est mentionné qu'incidemment.

Nous ne connaissons sa descendance que par les extraits du registre paroissial de Saint-Michel que nous a, si obligeamment, communiqués M. Anne-Duportal.

 

VIIème DEGRÉ. — PIERRE LE NEPVOU, écuyer, sieur de Carfort (1644-1717).

1644. — Pierre le Nepvou, fils aîné du second mariage de Jacques, fut baptisé, à Saint-Michel, le 22 mars 1644.

1671. — Il est cité dans l'acte de partage de la succession de son père, du 20 mars 1671, où, néanmoins, son frère cadet, Yves, joua un rôle prépondérant, comme nous le verrons.

1677.« Pierre le Nepuou, frère germain du dit Yves », parait dans l'acte de tutelle du 10 mars 1677. (Arrêt du 30 mars 1702).

1717. — Il avait des terres dans la paroisse de Plouagat, où nous trouvons, en 1717, « mort de noble Pierre le Nepvou, sieur de Karfort. Présent noble François le Nepvou, son fils » (Reg. paroissial de Plouagat pour 1717, fol. 28. — Communiqué par M. l'abbé Pavy, curé-doyen de Plouagat).

D'après les renseignements communiqués par M. l'abbé Pavy, il habitait, à Plouagat, un château, maintenant en ruines, situé près de celui de la Ville-Chevalier qui appartenait, comme on le sait, à la famille de Quelen.

Il épousa Jeanne Rouxel, dont sont issus :

1° Toussainte, baptisée, à Saint-Michel, le 20 janvier 1667. Parrain : Yves le Nepvou, son oncle.

2° Yvonne, baptisée le 7 juin 1668.

3° Rollande, baptisée le 31 août 1681, décédée le 21 décembre 1683.

4° François, qui suit.

Il existe, dans les Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor), plusieurs familles Rouxel portant des armoiries différentes. La généalogie complète de cette ancienne maison n'a jamais été faite.
On trouve, à Lamballe, dans un acte de 1222, le sceau de « Will...us Rouxel », de gueules billeté d'argent. (Bibl. Nationale, F., fr. 22.322, p. 221).

Les Rouxel de Lescoët, qui ont produit 7 générations en 1668, portaient d'azur à 3 roussettes ou chiens de mer d'argent.

Jeanne Rouxel devait appartenir à la branche des srs de la Ville-Hamonet, la Ville-Boutier, Villeféron, maintenus par arrêt du 9 mai 1669, et qui portent : Parti au 1er d'argent au croissant montant acc. de 3 roses, 2. 1 le tout de gueules, au 2 d'arg. à 3 fasces de gueules acc. de 11 étoiles de même 4. 4. 2. 1. (P. De Courcy).

 

VIIIème DEGRÉ. — FRANÇOIS LE NEPVOU, écuyer (1685-1717...).

1685. — François, fils de Pierre le Nepvou, écuyer, et de Jeanne Rouxel, fut baptisé, à Saint-Michel, le 2 novembre 1685. Parrain : Ecuyer François le Nepvou, sr de Carfort.

Il épousa Anne-Thérèse Jaffrain (ou Geffrain), dont sont issus :

1° Françoise-Marie Barbe, baptisée le 11 novembre 1712.

2° Jean, baptisé le 16 janvier 1714. Parrain : Ecuyer Jacques le Nepvou, sr de Berrien.

3° Louis-Jacques, baptisé le 14 novembre 1717. (Rég. paroissial de Saint-Michel. — Communiqué par M. Anne-Duportal).

Nous sommes obligés d'interrompre ici, faute de renseignements, la filiation du ramage issu de Pierre le Nepvou.

Certains actes séparés nous permettent, seulement, de supposer qu'il continua, jusqu'à la Révolution, d'être en relations avec les autres branches de la famille. Citons, en particulier, l'acte de tutelle du 25 novembre 1780, où nous voyons écuyers Pierre et Pierre-Paul le Nepvou, sieurs de Carfort, que l'on peut regarder comme descendants de Pierre le Nepvou. (V. plus loin. — Actes divers concernant des personnages non rattachés de la branche le Nepvou de Carfort) [Note : Il faut, peut-être, considérer comme appartenant à cette branche Ecuyer Pierre le Nepvou qui épousa, le 6 février 1702, en la chapelle N.-D. de Beaulieu, Jeanne Courbet, en présence d'Ecuyer François le Nepvou, son frère. De cette union sortit une fille, Marguerite, baptisée le 27 mai 1704 décédée le 15 septembre. (Reg. par. de St-Michel. — Com. par M. Anne Duportal.)].

 

XXXXXXXXXXXXXXX

RAMAGE ISSU D'YVES LE NEPVOU, ÉCUYER, SEIGNEUR DE BERRIEN.

 

VIIème DEGRÉ, - YVES LE NEPVOU, écuyer, Seigneur de Berrien (1647-1677).

1647. — Yves le Nepvou, second fils de « noble homme Jacques le Nepvou et de Françoise de la Porte, sa femme », fut baptisé, à Saint-Michel, le 14 décembre 1647. (Arrêt du 19 août 1782).

1671. — L'acte de partage du 20 mars 1671, dont nous avons déjà parlé, nous montre Yves le Nepvou jouant un rôle important, au nom de Françoise de la Porte, sa mère, dans le règlement de la succession de Jacques le Nepvou, sr de Carfort. Cet acte est passé « sous le signe du dit Yves le Nepuou », et celui de Pierre Guiomar « à requeste du d. Noël le Nepuou », ce qui nous indique qu'il avait reçu plus d'instruction que ses frères du premier lit.

Il eut, pour sa part, comme nous l'avons vu, l'une des deux loties faites des terres de Berrien, comprenant « les vieilles maisons estant en l'herbregement de Bérien ». Ces terres étaient chargées d'une rente due au chapitre de Saint-Brieuc [Note : Il était dû, sur les terres de Berrien, au chapitre de St-Brieuc, une rente ancienne et foncière de 12 justes de froment et 2 chapons. (Acte de partage du 20 mars 1671)].

Il ne paraît pas douteux que la terre de Berrien vint aux le Nepvou à la suite d'une alliance. Elle est comprise dans l'aveu de 1597 rendu par Antoine le Nepvou, sr de Kerfort. (V. Pièces just. n° 31).

Les de Bérien, suivant l'orthographe ancienne, seigneurs de Kerranou (paroisse de Plestin) — du Roscoët (paroisse de Garlan) — de Kersimon etc., ont paru aux Réformations, de 1423 à 1459, dans la paroisse de Ploufragan, et portaient d'argent à 3 jumelles de gueules, au franc-canton d'or chargé d'un lion de sable. (P. De Courcy).

Potier de Courcy ne semble pas connaître la maison noble de Bérien, située près de Kerfort, que tout désigne, cependant, comme ayant reçu son nom de cette famille.

« Gieffroi de Bérian » paraît, comme écuyer, dans une montre de Jean de Beaumanoir du 10 octobre 1351. (Dom Morice, Pr. T. I., col. 1472).

« Geffroy de Bérien » est compris parmi les nobles de la paroisse de Ploufragan en 1426 (Manuscrit de Saint-Brieuc, p. 43) et, à la Réformation de 1441, dans la même paroisse, on trouve citée « la maison Geffroy de Bérien ».

Le vieux manoir de Bérien était à la limite du territoire des villages de Saint-Michel, et les terres qui en dépendaient s'étendaient, vraisemblablement, pour la plus grande partie, dans la paroisse de Ploufragan.

La maison de Bérien, qui s'est éteinte de bonne heure, est peu connue. Elle s'est alliée, toutefois, à la maison de Quelen et, à propos de cette alliance, nous trouvons les renseignements suivants : « Messire Guezenec de Bérien, sieur de Kerazno et du Razrouet, épousa Catherine de Keranmanach, dame de Razroët, et en eut deux fils et une fille savoir : 1° Yvon, qui suit ; 2° Henry de Bérien (que nous voyons comparaître à la montre de 1469 pour la paroisse de Ploufragan), à qui fut baillée la maison noble de Keruegan, paroisse de Plouzeur (?), en Gouello, par acte du 26 juillet 1480 ; 3° Jeanne de Bérien.

— Yvon de Bérien, fils aîné, épousa Jeanne de Lezongar, fille aisnée de nobles gens Roland de Lezongar et Marie de Kerangar, sr et dame de Pratanraz, lesquels gisent au couvent de Quemper-Corentin avec leurs prédécesseurs. Leur contrat de mariage est du 24 septembre 1443 et ils eurent 3 enfants, Henry, Roland et Jean de Bérien.

— Henry de Bérien, l'aisné, épousa Louise du Juch, 3ème fille de noble et puissant Messire Hervé du Juch, sieur du dit lieu et de Louise du Mur, fille de nobles homs Messire Jean du Mur, chevalier, et de Perronelle de Bouteville, de la maison du Faouët. Leur contrat de mariage est du 26 septembre 1470 et, de cette union, sont issues deux filles, savoir :

1° Marie de Bérien, l'ainée, qui épousa Me Olivier de Quelen, sieur du Vieux-Chastel.

2° Louise de Bérien, femme de noble escuyer Guillaume de Botloy ». (Bibl. Nationale, Cab. d’Hozier, 282. — Ancienne généalogie de Quelen).

Le vieux manuscrit auquel nous empruntons ces citations rapporte, ainsi, la fin de la branche aînée de cette famille qui se rattache, sans doute, comme le croient certains auteurs, à une autre seigneurie de Berrien (paroisse de ce nom), dans l'évêché de Cornouailles, plus tard possédée par les Bahuno.

Toutefois, une autre branche, probablement celle issue de Henry de Bérien, sr de Kervegan, vivant en 1469, avait conservé, dans la paroisse de Ploufragan (ou de Saint-Michel), le vieux manoir patrimonial. Il est à noter qu'en 1523, à la montre de l'arrière ban des nobles du Turnegouet, nous trouvons encore « Hervé de Berrien, le jeune, archier bien en ordre ». (V. Pièces just. n° 9 ter). C'est cette branche qui, vraisemblablement, se fondit dans la maison le Nepvou.

1677. — Yves le Nepvou, qui releva le nom de cette ancienne famille, mourut, à 30 ans, le 20 février 1677. (Reg. paroissial de Saint-Michel de 1677 à 1678, folio 18vo.). Il avait épousé Marguerite Paviot, ou Pavio, qui, devenue veuve, se remaria, le 21 janvier 1679, avec Guillaume Marc, et fut inhumée, le 21 novembre 1710, âgée de 70 ans, dans l'Eglise Saint-Michel. (Communiqué par M. Anne-Duportal).

Du mariage d'Yves le Nepvou, sr de Bérien, et de Marguerite Paviot sortit un fils unique :

Jacques, qui suit. [Note : Yves le Nepvou, sr de Berrien, laissa, en outre, une fille posthume, Thephaine, baptisée à St-Michel le 20 mars 1677. Parrain : Bertrand Pavio. (Reg. par. de St-Michel)].

La famille Paviot, ou Pavio, est peu connue. Toutefois, nous trouvons « Loys Paviot, écuyer et IX aultres » dans un compte de Hamon Raguier, trésorier des guerres, du 9 mai 1414. (Dom Morice, Pr. T. II col. 905).

« Loys de Pavyot » est homme d'armes, dans la compagnie de Messire Pierre de Rohan, le 1er janvier 1481. (id. T. III col. 411).

 

VIIIème DEGRÉ. — JACQUES LE NEPVOU, écuyer, seigneur de Berrien (1673-1731).

1673. — Jacques le Nepvou, fils d'Yves et de Marguerite Paviot, que nous appellerons deuxième du nom, bien que le prénom de Jacques soit employé dans d'autres branches, fut baptisé, à Saint-Michel, le 1er septembre 1673 par « Missire Jacques Micault, prêtre de cette paroisse ». Il eut pour parrain Pierre le Nostre et pour marraine Suzanne Paviot. (Reg. paroissial de Saint-Michel. V. Pièces just., n° 40).

1677. — Nous trouvons, à la date du 10 mars 1677, l'acte de tutelle de « Jacques le Nepuou, fils d'Yves et de Marguerite Paviot. » (Arrêt du 30 mars 1702).

Nous n'avons pas retrouvé cet acte. Il semble que Jacques le Nepvou eut pour tutrice sa mère et qu'il vécut, dans son enfance, chez son beau-père, Guillaume Marc. Toutefois, à sa majorité, il était chez lui, sans doute à Berrien, comme nous l'apprend l'exploit de signification de l'arrêt du 30 mars 1702, sommant le maire de Saint-Brieuc « ... comme aussi de rayer le nom du vallet de Guillaume Marc estant à présent domestique demeurant chez le dit Jacques le Nepuou fils d'Yves ».

1702.« Jacques le Nepuou fils d'Yves » fut, expressément, maintenu par jugement de M. Bechameil de Nointel du 30 mars 1702, en qualité de « noble et d'escuyer » (V. Pièces justificatives, n° 39).

1730.« Jacques le Nepvou, seigneur de Berrien » siégea, dans l'ordre de la noblesse, aux assises des états généraux de Bretagne qui furent tenues, en 1730, dans la ville de Saint-Brieuc, ainsi que le constate un certificat délivré à Rennes, le 19 octobre 1770, par M. de la Bintinaye, greffier en chef au Parlement de Bretagne. (Archives du Comte H. le Nepvou de Carfort).

1731. — Il mourut, à Saint-Brieuc, le 11 février 1731. (Reg. paroissial de Saint-Michel).

Il avait épousé, à Saint-Michel, le 19 octobre 1704, Catherine Gauven (ou Gauvain), née le 13 janvier 1677, fille de Louis Gauven et de Jacquette Ruellan, en présence de Louis Gauven, d'écuyer François le Neuou, de Louis le Maigre et de Jeanne Gauven. (Reg. paroissial de Saint-Michel).

De cette union sont issus :

1° Marie, baptisée le 6 mars 1706, marraine : Louise Gauven, qui épousa, le 30 janvier 1739, Charles le Mottay.

2° Toussaint, baptisé le 1er novembre 1707, parrain : Louis Gauven, décédé le 6 décembre suivant.

3° Jacques, qui suit.

4° Louise-Rose-Barbe, baptisée le 13 novembre 1712. Marraine : dame Barbe le Mée, dame de Carfort. Elle mourut le 18 mars 1747. (Reg. paroissial de Saint-Michel. — Communiqué par M. Anne-Duportal).

Le nom de Gauven, que d'Hozier corrige et écrit Gauvain dans le jugement du 3 novembre 1786 (V. Pièces just. n° 44), est celui d'une très ancienne famille qui portait d'or à la fasce de gueules chargée d'une fleur de lys d'argent, et qui possédait les seigneuries de la Roche-Moysan (paroisse d'Arzano), de Kerasquer et de Kerineuf (paroisse de Plounéour), etc... (P. de Courcy).

On trouve « Rainaudus Gauvain », moine de Saint-Martin de Lamballe, dès l'an 1119. (D. Morice, Pr. T. I, col. 541).

Cette famille fut déclarée noble d'extraction par arrêt du 19 juin 1670, mais nous ne savons si les Gauvain de Saint-Brieuc peuvent s'y rattacher.

Dans l'armorial de 1696, on trouve que André Gauvain, escuier, porte d'argent à un chevron d'azur acc. de 3 glands de sinople 2 en chef et 1 en pointe le tout surmonté d'un lambel de 3 pendants de gueules. (Arm. Général. — Bretagne, Vol. I, p. 775).

Les Ruellan, srs du Clos-neuf (paroisse d'Andel), de la Ville-Berno (paroisse de Saint-Michel), de Saint-Renan, des Salles et du Créhu (paroisse de Plestan), portent d'argent au lion de sable orné d'or (Arm. 1696).

Bien qu'ils aient été déboutés, en 1669, ils sont, à coup sûr, l'une des plus vieilles familles de Saint-Brieuc dont on retrouve le nom, à chaque pas, dans les archives de Penthièvre.

Notons qu'un Gilles de Ruellan, portant les mêmes armoiries, sr du Rocher-Portail, fut anobli en 1607 et épousa Françoise de Miollays dont :

Gilles, Sr de Tiersant, conseiller au Parlement.

Gillette, qui épousa, le 9 octobre 1605, René, marquis de Coëtlogon.

Vincente, femme de Jacques Barin, sr de la Galissonnière.

Guyonne, femme de François Cossé, duc de Brissac. (Bibl. Nationale. Doss. Bleus 591. — Ruellan).

Une famille du Mottay, srs de la Primaudière, dans la paroisse de Bédée, évêché de Saint-Malo, portait d'argent à deux fasces d'azur (arm. de l'ars.) (P. De Courcy).

 

IXème DEGRÉ. — JACQUES LE NEPVOU, chevalier, seigneur de Carfort et de Berrien (1709-1785).

1709. — Jacques le Nepvou, troisième du nom, « fils légitime d'Ecuyer Jacques le Nepvou et de Catherine Gauvain », fut baptisé, à Saint-Michel, le 6 février 1709. Il eut pour parrain Noël Gauvain et pour marraine Jeanne Gauvain. (V. Pièces just. n° 40).

1735.« Jacques le Nepvou de Carfort, seigneur de Berrien » épousa, le 12 février 1735, à Plérin, Catherine Bourgault, âgée d'environ 17 ans, fille de Messire Jacques Bourgault et de Cecile Domguy. La bénédiction nuptiale leur fut donnée par « Mre Guillaume-Joseph-Toussaint Picart, prêtre, par Monseigneur à ce commis » (Reg. paroissial de Plérin).

Il est à noter que, dans cet acte, Jacques le Nepvou de Carfort, sr de Berrien, est dit fils d'autre écuyer Jacques le Nepvou de Carfort.

Catherine Bourgault y est dite « de condition commune » bien qu'appartenant à une fort ancienne et honorable famille de la bourgeoisie. D'après les articles de mariage, du 10 février 1735, elle reçut en dot mille livres comptant et cinq cents livres de rente. Ces articles sont signés : « Jacques le Neuou sieur de Bérien » (Arch. de Ch. le Nepvou de Carfort).

Nous avons vu qu'après la mort de François le Nepvou, seigneur de Carfort, l'ancien manoir de ce nom était échu à Jean, son fils aîné, qui habitait la ville de Guingamp. Ce dernier le vendit, alors, à son cousin, Jacques le Nepvou de Berrien, car nous le voyons, désormais, en la possession de cette branche. Toutefois, Jacques le Nepvou ne l'habita pas. Il séjournait, de préférence, en la maison noble du Colombier, paroisse Saint-Michel, située près de la vieille église de ce nom et du jardin actuellement connu sous le nom des « Promenades ».

1768. — Nous trouvons « Jacques le Nepvou de Berrien » aux Etats tenus à Saint-Brieuc le 12 décembre 1768 et, à Rennes, le 12 septembre 1770. (Potier de Courcy, Nobiliaire de Bretagne, T. 3, p. 507).

1769. — Nous savons, toutefois, qu'à cette session, il fit l'objet, comme son cousin, d'une délibération en date du 15 février 1769 (V. Pièces just. n° 41), invitant les le Nepvou à se pourvoir en Parlement pour en obtenir un arrêt en due forme, bien que leurs titres aient été trouvés « suffisans et très bons » et qu'ils aient été admis à siéger, provisoirement, dans l'ordre de la noblesse.

1782. — Nous voyons, ensuite, Jacques le Nepvou de Berrien se joindre, comme demandeur, à Julien-Yves-Marie le Nepvou de Carfort, son cousin, dans la requête du 22 août 1770, qui fut suivie de l'arrêt de noblesse du 19 août 1782, par lequel il fut maintenu en qualité de noble d'extraction. (V. Pièces just. n° 43).

1785. — A la date du 4 février 1785, le Registre paroissial de Saint-Michel nous indique l'inhumation de « Messire Jacques le Nepvou, chevalier, seigneur de Carfort et de Berrien, mort la veille, à l'âge de 76 ans, au manoir du Colombier » (Reg. par. de Saint-Michel. — Communiqué par M. Mottin).

De son mariage avec Catherine Bourgault sont issus :

1° Catherine, baptisée le 30 avril 1736.

2° Jacques, baptisé le 23 juillet 1738, parrain : Ecuyer Jean le Nepvou Sr de la Roche, décédé le 9 décembre à 4 mois.

3° Jacques-Joseph-Marie, baptisé le 23 novembre 1739, marraine : dlle Marie Paqueneau, dame de la Motte-Bourgaut, décédé le 6 mars 1758. (Communiqué par M. Anne-Duportal).

4° Cécile, baptisée le 25 mars 1741, décédée le 4 mars 1742.

5° Charles-Jean, qui suit.

6° Godefroy, dont il sera question après son frère.

7° Françoise, qui épousa, à Saint-Brieuc, le 19 septembre 1769, Pierre-Félix-Clair Bourel de la Roncière.

Les Bourel, bien que n'ayant pas paru à la Réformation de 1668, font remonter leur origine jusqu'au début du XVème siècle où nous voyons « Geffroy Burel » en 1419, dans la suite ducale, et, en 1429 « Mondon Bourel escuier et XIX aultres ».

Mathelin Bourel est cité, à la Réformation de 1426, parmi les nobles habitant « ez Villages ». (Man. de Saint-Brieuc, p. 40).

Ils ont formé plusieurs branches dont les Bourel de Kerderrien et les Bourel de la Roncière qui portent d'argent à 5 fusées de sable en bande.

Marie-Pierre Bourel de la Roncière, fils de Françoise le Nepvou de Carfort, fut incarcéré à Saint-Brieuc sous la Terreur.

 

Xème DEGRÉ. — CHARLES-JEAN LE NEPVOU, chevalier, seigneur de Carfort et du Colombier, capitaine au régiment de Bretagne-Infanterie. (1742-1799).

1742.« Charles-Jean, fils légitime d'Ecuyer Jacques le Nepvou, seigneur de Berrien, et de dame Catherine Bourgault » fut baptisé, à Saint-Michel, le 27 avril 1742. (Arrêt du 19 août 1782).

1762. — Le 2 avril 1762 il fut pourvu, à l'âge de 20 ans, du brevet de lieutenant dans la compagnie de Duchenay-Poulain, du bataillon de Dinan de la milice de Bretagne, commandé par le capitaine Villeneuve-Geslin. Le brevet, signé Louis, est contresigné : le duc de Choiseul. (Original sur parchemin. Archives du Cte H. le Nepvou de Carfort).

Il épousa, en premières noces, à Quintin, le 19 février 1775, dlle Anne-Céleste Fleury, fille de noble homme Jean-Baptiste-Marie Fleury et de feue dame Agathe Goutier de Croissin, et morte, à 30 ans, le 30 décembre 1775, dont issut :

Adelaïde-Céleste-Jeanne, baptisée le 11 décembre 1775, et morte en bas âge. Il épousa, en secondes noces, le 16 septembre 1776, Anne-Claude le Normand de la Hunelaye, fille de feu Servan Siméon le Normand, sieur de la Hunelaye, lieutenant de Roy à Saint-Brieuc, et de Marie-Anne-Renée de Beugny. (V. Pièces just. n° 36). Leur contrat de mariage est ainsi conçu :

1776.« L'an 1776, le 14 de septembre avant Midy, devant nous, notaires royaux et des Regaires de St-Brieuc furent présents Messire Charles Jean le Nepvou sieur de Carfort, capitaine aide-major au régiment provincial de Rennes, fils majeur d'autre Messire Jacques le Nepvou de Carfort et de feue dame Catherine Bourgault son épouse, demeurant en son manoir du Colombier, paroisse de Saint-Michel de cette ville de Saint-Brieuc d'une part et demoiselle Anne-Claude le Normant de la Hunelaye, fille majeure de feu Servant Siméon le Normant, sieur de la Hunelaye, vivant lieutenant pour le Roy en cette ditte ville et de dame Marie-Anne-Renée de Beugny, dame de la Hunelaye, sa veuve et donataire cy présente, demeurant en sa maison de la Grenouillère prédite paroisse de St-Michel d'autre part... Ainsi signé : le Nepvou de Carfort, Anne-Claude le Normant de la Hunelaye, Marie-Anne-Renée de Beugny, Bagot D. M., Servanne le Normant de Belloriant, Marie-Anne le Normant, Penvern le Normant, le Normant Bagot, le Pouliguen notaire royal rapporteur et Guimart notaire royal second. Controllé par Querangal qui a déclaré avoir reçu 163 livres » (Archives du Cte H. le Nepvou de Carfort).

Les Fleury des Vaux (ressort de Dinan), maintenus par arrêts des 11 février et 6 May 1669, portaient d'azur à 3 mâcles d'or, au croissant d'argent en abyme. Honoré Fleury, né à Quintin en 1754, fut député des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor) à la Convention.

La famille le Normand, ou Normant, est très ancienne. Maceus Normanni se croisa en 1248. (Coll. Courtois). A la Réformation de 1513, dans la paroisse de Plédran, nous trouvons : Pierre le Normand seigneur et possesseur du Collodic. (Manuscrit de Saint-Brieuc, p. 227).

La montre générale de 1469 avait inscrit, dans la même paroisse, les noms d'Alain Normand de Craffault, Jean Normand de Madroy.

Pierre le Normand et Jeanne Hermouët, sa mère, y sont également cités dans la paroisse de Ploebazlannec.

Les le Normand de la Hunelaye, seigneurs de la Hunelaye, de Bellevue, de Limoron, des Portes, de Saint-Aubin, etc., portaient d'argent à 3 chevrons de sable accompagnés de 3 molettes de même. Ils ont produit un député de Saint-Brieuc aux Etats de Rennes en 1590.

Servan Siméon le Normant, sr de la Hunelaye, lieutenant de Roy à Saint-Brieuc en 1750, avait pour frères Blaise-Olivier le Normant, sr des Portes, et Etienne-Jean le Normant, sr de Limoron, et pour soeur Marie-Anne le Normant, supérieure de l'Union chrétienne de Tours.

Il épousa, en 1741, Marie-Anne-Renée de Beugny, fille de Jean-Charles de Beugny (d'Arras), décédé à Saint-Brieuc le 8 juillet 1749 et de Anne le Boucher, morte en février 1755. Cette dernière était née, à Valognes, de Nicolas le Boucher et Michelle Bétourné lesquels vinrent s'établir à Saint-Brieuc en 1700.

Marie-Anne-Renée de Beugny, née le 24 mars 1715, avait pour soeur Jeanne-Yvonne de Beugny, née en septembre 1724, mariée à Augustin Brindejonc de Bermingham et veuve en 1774.

La famille de Beugny d'Hagerue, en Artois, porte d'argent à l'aigle de sable éployée au pairle d'or brochant sur le tout.

Du mariage de Servan-Siméon le Normant de la Hunelaye et de Marie-Anne-Renée de Beugny sont issus :

1° Jean-René, seigneur de la Hunelaye.

2° Maurice-Charles, sr de Saint-Aubin.

3° Françoise-Anne, née le 20 juillet 1746, qui épousa, le 25 octobre 1768, Jean-Louis Bagot, maire de Saint-Brieuc.

4° Anne-Claude, née le 23 juillet 1745, qui épousa Charles-Jean le Nepvou de Carfort.

5° Marie-Anne qui épousa, le 7 mai 1780, Pierre-Paul le Boucher de la Piletière, conseiller du Roy, trésorier-receveur de la ville et communauté de Rennes, fils majeur de feu noble homme Jean-François le Boucher et de feue dame Perrine Anfrey, son épouse, demeurant, à Rennes, rue de Belair.

6° Servanne-Renée le Normant, sans alliance.

Les Bagot, srs des Salles (paroisse de Trégueux), de la Roche-Blanche, de la Ville-Menaut, de Prevallon, de la Vallée-Bagot, etc., ont paru à la Réformation de 1569 pour la paroisse de Trégueux. Ils portaient d'azur à la bague ou annelet d'or. (Arm. 1696).

Ils ont produit plusieurs syndics et maires de Saint-Brieuc, à savoir : en 1579, Jean Bagot, en 1595, Lorens Bagot, en 1610, Mathurin Bagot, sr de Prévallon, syndics, Jean-Louis Bagot, célèbre médecin et maire de 1773 à 1776, député des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor) à l'Assemblée législative.

Anne-Claude le Normand de la Hunelaye mourut, à 39 ans, le 17 août 1784, laissant, de son mariage avec Charles-Jean le Nepvou de Carfort :

1° Charles-Jacques, baptisé, à Saint-Michel, le 28 juin 1777, qui suit.

2° Jean-Louis, baptisé, à Saint-Michel, le 16 octobre 1778, qui suit.

3° Marie-Anne-Jeanne, soeur jumelle du précédent, décédée en bas âge.

4° Servanne-Clémentine, baptisée, à Saint-Michel, le 27 octobre 1779. Elle eut pour parrain Jean-Baptiste-Anne Damar, sr de Labraham, et pour marraine Servanne-Renée le Normand de la Hunelaye, sa tante. Elle épousa Charles Brindejonc de Tréglodé. (Archives du Cte H. le Nepvou de Carfort).

Les Brindejonc, srs de Tréglodé (paroisse de Landujan), issus de la maison de Bermingham et originaires d'Irlande, portaient d'argent à une souche de jonc arrachée de sinople acc. de 3 canettes de sable (arm. 1696) aliàs de gueules à 3 quintefeuilles d'or au chef d'argent chargé de 3 brins de jonc infléchis de sinople.

Jean Brindejonc s'établit, vers 1550, en Bretagne où il épousa N... Urvoy.

Claude-Hyacinthe-Jean-Marie Brindejonc de Bermingham, receveur du Roy à Guéméné, originaire de Saint-Brieuc, épousa, en 1788, Marie-Catherine-Vincente de Berthou.

Sous la restauration, les Brindejonc portèrent les titres de comtes et vicomtes de Bermingham.

5° Victoire-Amélie, baptisée, à Saint-Michel, le 24 janvier 1782, qui épousa, le 21 Nivôse an XII, Joseph-René Gicquel.

Les Gicquel, srs de la Lande (paroisse d'Hénansal), du Fresche, de Beausemaine, des Châteaux, de la Ville-Berno, de Prerio (paroisse de Ploufragan), etc., portaient d'argent à la fasce de gueules acc. de 3 quintefeuilles de même.

Cette famille, d'ancienne extraction, a produit 7 générations à la Réformation de 1670.

Jean, vivant en 1469, épousa Jeanne Juhel dame de la Lande. (P. De Courcy).

6° César-Augustin, baptisé, à Saint-Michel, le 30 avril 1783, capitaine et chevalier de la Légion d'honneur, sous la Restauration. Il épousa Hortense Audouard dont : Charles, mort jeune et sans alliance, et Césarie-Augustine, qui épousa, le 30 octobre 1831, Raphaël-Marie Trotel du Chatelet, dont postérité. Celle-ci mourut au château de Cario (paroisse de Maroué), le 3 novembre 1897, à l'âge de 89 ans.

Elle fut, par le jeu des successions, la dernière propriétaire du vieux manoir de Kerfort, qui n'était plus qu'une ferme depuis longtemps.

7° Pierre-Jacques Simon, né le 5 août 1784, mort en bas âge.

Charles-Jean le Nepvou de Carfort quitta Saint-Brieuc pendant la Révolution, avec son fils aîné, Charles-Jacques. Il se rendit à Lorient, vraisemblablement avec l'intention de s'y embarquer, mais il s'y fixa et y mourut, en 1799, à l'âge de 57 ans.

 

Xème DEGRÉ. — GODEFROY LE NEPVOU, chevalier de Carfort, seigneur de la Grèvelais (1743-1788....).

1743. — Godefroy le Nepvou, frère cadet de Charles-Jean, fut baptisé à Saint-Michel le 17 septembre 1743. (Communiqué par M. Anne-Duportal).

1757. — Il épousa, le 20 juillet 1757, Catherine-Emmanuelle de Goyon, fille de Jean-Baptiste de Goyon, seigneur de la Lande et de Kerilan (paroisse de Plémy) et de Julienne Proffict.

L'ancienne et illustre maison de Goyon, ou Gouyon, srs de Matignon, de Beaucorps, de Vaurouault, comtes de Torigny, princes de Mortagne, ducs de Valentinois, comtes de Quintin, marquis de la Moussaye, etc., est trop connue pour qu'il soit nécessaire d'en parler longuement ici. Elle porte d'argent au lion de gueules armé, couronné et lampassé d'or.

On trouvera, dans le père Anselme, la généalogie de Catherine-Emmanuelle de Goyon, qui appartenait à la branche de Vaurouault-Beaucorps. (Les grands officiers de la couronne T.V et T. IX, 2ème partie, p. 308).

De cette alliance sont issus :

1° Catherine-Emmanuelle, baptisée, à Saint-Michel, le 15 novembre 1772 ;

2° Jean-François, qui suit ;

3° Céleste-Marie, baptisée le 30 décembre 1775, décédée le 9 novembre 1781 ;

4° Joseph-Marie, baptisé le 21 septembre 1778.

1788. — Nous trouvons, encore, à la date du 21 juillet 1788, un acte par lequel « Messire Godefroy le Nepvou, chevalier de Carfort, mari d'Emmanuelle de Goyon, vend à Messire Charles-Jean le Nepvou, son frère, seigneur de Carfort, capitaine au régiment de Bretagne, demeurant en son hôtel, rue Saint-Benoît, paroisse de Saint-Michel, savoir une parcelle de terre, etc. » (Archives du Comte H. le Nepvou de Carfort).

 

XIème DEGRÉ. — JEAN-FRANÇOIS LE NEPVOU DE CARFORT, dit le Chef, major général de la division des Côtes-du-Nord, chevalier de Saint-Louis (1774-1847).

1774. — Jean-François, fils de Godefroy le Nepvou et de Catherine-Emmanuelle de Goyon, fut baptisé, à Saint-Michel, le 4 février 1774.

1784. — Admis à l'Ecole des cadets gentilshommes de Kergus, à Rennes, en 1784, il en sortit, comme sous-lieutenant, le 17 mars 1790.

1791. — Un certificat du 12 février 1791, délivré par l'abbé le Forestier, supérieur, atteste que « Messire Jean-François le Nepvou de Carfort a été reçu élève dans le dit hôtel et y a fait ses études et exercices avec succès et exactitude » (Archives du Comte H. le Nepvou de Carfort).

Rentré dans sa famille, qui habitait la paroisse de Plémy, il se trouva mêlé aux troubles occasionnés par l'installation, dans cette paroisse, du prêtre assermenté Boscher. Il se mit à la tête des paysans et cerna l'église, où eut lieu un engagement assez vif, le 9 novembre 1790. C'était la première fois que l'on résistait, en armes, aux ordres de l'Assemblée constituante.

Jean-François le Nepvou de Carfort, âgé de 16 ans, y reçut sa première blessure et, depuis, ne cessa plus de prendre la part la plus active aux guerres de la chouannerie en Bretagne.

Il fut lieutenant-colonel, en 1792, dans l'armée du comte de Puisaye, colonel chef de légion, en février 1795, et brigadier général de la division des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-'Armor), en 1799.

Il assista aux affaires du château de Coëtlogon, de la Ville-Mario et de Quiberon et concourut à la prise de Saint-Brieuc, par les chouans, en 1799.

Au moment de la conspiration de Georges Cadoudal, en 1804, il fut arrêté et incarcéré, sans jugement, au château de Lourdes, puis au château d'If, à Marseille, où il demeura prisonnier d'Etat jusqu'à la Restauration.

Libéré en 1814, il reçut la croix de Saint-Louis, le 23 février 1816, et fut confirmé dans le grade de colonel d'état-major.

Il mourut, sans alliance, à Moncontour, le 21 janvier 1847.

 

XIème DEGRÉ. — CHARLES-JACQUES LE NEPVOU DE CARFORT (1777-1862).

1777.« Charles-Jacques, fils légitime de Charles-Jean le Nepvou Carfort et dame Claude le Normand, son épouse, parrain Jacques le Nepvou Berrien, ayeul paternel, et marraine Marie-Anne-Renée Beugny Hulnaye le Normand, ayeule maternelle », fut baptisé à Saint-Michel le 28 juin 1777. (Reg. de baptême de la ci-devant paroisse de Saint-Michel. — Archives du Comte H. le Nepvou de Carfort).

Sous la Terreur, il fut emmené, comme nous l'avons vu, par son père, à Lorient où il se fixa plus tard.

1798. — Nous le voyons, toutefois, revenir à Saint-Brieuc, en 1798, pour recueillir la succession de sa grand'mère, Madame de la Hunelaye. L'acte de partage est arrêté, à Saint-Brieuc, le 22 thermidor an VII. (Même source).

Il mourut à Lorient, le 4 mai 1862, à l'âge de 85 ans.

Il avait épousé Marie-Françoise-Jeanne-Josèphe Daniel de Kerinou, fille de Pierre Daniel de Kerinou, maire de Lannion, député suppléant de la sénéchaussée de Morlaix aux Etats généraux, en 1789, et de Marie-Anne Duportal.

De cette alliance sont issus :

1° Charles-Pierre-Marie, né à Saint-Brieuc le 24 décembre 1803, décédé à Lannion, où il s'était fixé, le 17 avril 1870.

Il épousa à Lannion, le 4 janvier 1834, Brigitte Grimault de la Noë, née le 12 avril 1806, fille de Yves-Marie et de Julie-Hyacinthe Baudouin de Maisonblanche, dont il eut cinq enfants, à savoir :

Adolphe, décédé à Paris, le 1er novembre 1865, à l'âge de 23 ans, sans alliance.

Jules, qui épousa N... Penn, décédé à Paris, sans postérité, en 1888.

Julie, née à Lorient, le 10 octobre 1835, qui épousa, à Lannion, le 13 octobre 1858, Paul Pollard, dont postérité.

Caroline, née à Lorient, le 3 mars 1839, décédée à Lannion, le 15 juin 1877, qui épousa Amédée Thomas, dont postérité.

Louisa, née à Belle-Isle-en-Terre, le 2 mars 1840, décédé à Lannion, le 12 mars 1912, qui épousa, le 20 août 1869, à Lannion, Albert Pollard, capitaine d'infanterie de marine, sans postérité.

2e Louis-Alphonse, né à Saint-Brieuc, le 25 octobre 1806, décédé à Châteaubriant, le 12 mai 1867, qui épousa, le 26 août 1846, à Châteaubriant, Esther-Marie Ernoul de la Provoté, fille de Pierre-Louis et de Marie-Aimée de Ballais, née à Châteaubriant, le 21 mars 1821, décédée en cette ville, le 10 avril 1900. De cette union sont issus :

Louise-Marie, née à Nort (Loire-Inférieure), le 4 juillet 1847, décédée à Châteaubriant, le 25 février 1879, qui épousa, le 28 janvier 1868, à Châteaubriant, Georges-René Lézé, dont postérité.

Georges-Marie, né à Nort, le 5 décembre 1848, décédé à Châteaubriant, le 22 août 1910, sans alliance.

Emile-Marie, né à Nort, le 9 mai 1850, décédé à Châteaubriant, le 5 mars 1908, sans alliance.

Estelle-Marie, née à Châtelaudren, le 29 juillet 1852, décédée à Châteaubriant, le 18 avril 1859. (Communiqué par M. Ernoul de la Provoté).

3° Alphonse, né le 28 avril 1809, décédé en septembre 1885, qui épousa, le 20 juin 1843, Louise-Marie de Couëssin de Kerhaude, née le 23 octobre 1818, décédée le 1er juin 1890, dont : Noëmie, née le 10 février 1847, mariée, le 26 avril 1870, à Ludovic Jacobsen, dont postérité.

4° Christophe, qui suit.

5° Anne-Françoise-Joséphine, née en 1804, décédée à Saint-Brieuc, le 7 mai 1893, qui épousa, à Lorient, en juillet 1832, Ulysse Rouault de la Hautière, dont postérité.

6° Marie-Françoise, née à Saint-Brieuc, le 18 janvier 1811, décédée à Paris, le 12 avril 1882, qui épousa, à Saint-Brieuc, le 31 mai 1837, Joseph-Toussaint-Charles de Villiers de l'Isle-Adam, dont issut : Jean-Marie Mathias Philippe-Auguste, célèbre homme de lettres, né à Saint-Brieuc, le 7 novembre 1838.

Les témoins qui signent à l'acte de naissance, sont : Jean-Louis le Nepvou de Carfort et Joseph-Marie de la Lande de Calan.

Mathias de Villiers de l'Isle-Adam mourut, à Paris, le 18 août 1889.

Les Daniel de Kerinou, du Mesle (ressort de Dinan), portent d'azur à 3 estoiles d'or (arm. 1696).

Les de Couessin de Kerhaude, de Bresséon, etc., ont produit 9 générations en 1668 et portent d'azur à 2 bandes d'argent.

La famille Ernoul de la Provoté a, comme armoiries, d'or au cerf au naturel, à la bordure cannelée de sinople chargée de 20 annelets d'arg.

On connaît les armes de l'illustre maison de Villiers de l'Isle-Adam d'or au chef d'azur chargé d'un dextrochère vêtu d'un fanon d'hermines. Devises : Va oultre ! et : La main à l'oeuvre ! La généalogie authentique du poète remonte à Abel de Villiers, écuyer, sr de Galliée et de Suigne-aux-Bois, qui épousa Anne d'Auxerre.

XIIème DEGRÉ. — CHRISTOPHE LE NEPVOU DE CARFORT (1813-1882).

Christophe, le quatrième des fils de Charles-Jacques et de Marie Daniel de Kerinou, est le seul d'entre eux dont la postérité soit encore représentée.

1813. — Il naquit, à Brest, le 14 mai 1813 et se fixa à Lorient où il mourut le 9 novembre 1882.

1844. — Il épousa, le 18 janvier 1844, Jeanne-Marie-Rosalie Audren de la Boissière, née à Morlaix le 7 février 1823, fille de Olivier-Théodore et de Marie-Françoise Lozach, et décédée en 1906, dont sont issus :

1° Christophe-Marie-Charles-Eugène, qui suit.

2° Méry, née le 28 avril 1863, mariée, en 1895, à René-Samuel Maujouan du Gasset dont : Renée, née en 1897.

Les Audren de la Boissière portaient d'azur au sautoir d'or cantonné de 4 estoiles de même.

 

XIIIème DEGRÉ. — CHRISTOPHE LE NEPVOU DE CARFORT, 2ème du nom (1846-1906).

1846. — Christophe-Marie-Charles-Eugène le Nepvou de Carfort naquit à Lorient, le 23 octobre 1846, et y mourut le 21 juillet 1906.

1872. — Il épousa, le 5 février 1872, Rachel-Marie-Valerie le Floch, fille de Joseph-Sébastien et de Eugénie-Marie-Denise Audren de la Boissière, sa cousinegermaine, dont sont issus :

1° Rachel, née le 26 octobre 1873, mariée, le 16 février 1897, à Auguste Jacobsen, officier d'artillerie, son cousin-germain, et morte le 14 août 1904.

2° Christophe, né le 4 mai 1876, décédé le 3 juin 1908.

3° Jean, né le 17 août 1878, décédé en octobre 1908.

4° Emmanuel, né le 22 janvier 1880.

5° Jeanne, née le 21 avril 1881, qui a épousé Auguste Jacobsen, son beau-frère.

6° Henri, né le 6 octobre 1890.

Les le Floch, du ressort de Morlaix, portent d'azur au cerf passant d'or et ont été maintenus par arrêt du 21 août 1670. Ils étaient notaires royaux, de père en fils, au siècle suivant. Sylvestre-Antoine le Floch, notaire royal à Plouescat, fils de Guillaume, épousa dlle Thibault de Villeneuve de Plaisance dont issut Joseph-Sébastien le Floch.

 

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RAMAGE ISSU DE JEAN-LOUIS LE NEPVOU DE CARFORT.

 

XIème DEGRÉ. — JEAN-LOUIS LE NEPVOU DE CARFORT (1778-1848).

1778. — Jean-Louis, deuxième fils de Charles-Jean le Nepvou, chevalier, seigneur de Carfort et du Colombier, naquit, à Saint-Brieuc, le 15 octobre 1778 et fut baptisé, le lendemain, dans l'église Saint-Michel. (V. Pièces just. n° 36). Il eut pour parrain Jean-Louis Bagot, maire de Saint-Brieuc.

1786. — En 1786, à l'âge de huit ans, il fut admis à l'école royale et militaire de Tiron, sur preuves de noblesse établies par d'Hozier. (V. Pièces just. n° 44).

Cette école ayant été licenciée en 1793, sous la Terreur, il rentra à Saint-Brieuc, d'où son père et son frère aîné avaient disparu, et fut recueilli par sa grand'mère Madame de la Hunelaye.

1808. — Jean-Louis le Nepvou de Carfort épousa, en premières noces, à Saint-Brieuc, le 27 janvier 1808, Françoise-Marie-Julie le Mée de la Salle, fille de Mathieu le Mée de la Salle et de Marie-Thérèse Lymon de la Belleissue, née le 8 août 1781 et morte le 10 novembre 1818.

De cette alliance sont issus :

1° Françoise-Marie, née le 4 novembre 1808, décédée, à Saint-Brieuc, le 2 août 1899, qui épousa, le 5 octobre 1829, Théodose-Aimé Sébert, fils de Louis-Toussaint Sébert et de Jeanne Rongeard, dont postérité.

2° Servanne-Joséphine, née le 16 février 1810, décédée, à Saint-Brieuc, le 25 février 1876, qui épousa, le 26 décembre 1836, son cousin germain Charles-François-Victor-Marie Brindejonc, fils de Charles et de Servanne-Clémentine le Nepvou de Carfort.

3° Théodose-Louis-Joseph, né le 30 décembre 1811, décédé le 9 octobre 1812.

4° Louise-Marie-Cécile, née le 25 février 1813, qui épousa, le 11 août 1845, Eugène Harouard, dont postérité.

5° Jean-Louis-Victor, né le 26 décembre 1814, marié, le 2 octobre 1850, à Constance Brindejonc, sa cousine germaine, fille de Charles et de Servanne-Clémentine le Nepvou de Carfort, et décédé le 13 mars 1865, sans postérité.

6° Augustin-Mathieu, né le 5 novembre 1818, mort le 25 janvier 1819.

1820. — Jean-Louis le Nepvou de Carfort épousa, en secondes noces, le 15 mai 1820, à Saint-Brieuc, Madeleine-Marie-Françoise de Quérangal des Essarts, fille de Aimé-Gabriel et de Marie-Angélique-Pélagie le Mée de la Salle, cousine germaine de sa première femme. Elle était née le 4 juillet 1782 et mourut, à Saint-Brieuc, le 12 octobre 1862, à l'âge de 80 ans.

De cette alliance sont issus :

1° Cécile-Marie-Françoise, née le 17 mars 1821, décédée le 12 mars 1840, sans alliance.

2° Henry-Marie-Joseph, qui suit.

1848. — Jean-Louis le Nepvou de Carfort mourut, à Saint-Brieuc, le 15 mai 1848.

Les le Mée de la Salle, des Fontaines et de la Ville-Cadio, portaient d'azur au chevron d'or acc. en chef de 2 étoiles et en pointe d'une ancre, le tout de même.

Les armoiries des Sébert sont d'or à trois croix ancrées de sable.

Théodose-Aimé Sébert et Françoise-Marie le Nepvou de Carfort ont laissé plusieurs enfants, entre autres :

— Théodose, qui épousa Maria Duthu, dont postérité.

— Paul, qui épousa Dolly de Gyémare, dont postérité.

— Jules, qui épousa Anna Le Gac de Lansalut, dont postérité.

— Françoise, femme de Ernest Hedou de la Héraudière, dont postérité.

— Louise, mariée à Joseph Marjot des Clos, dont postérité.

La famille de Querangal, ou Kerangal, porte d'argent à l'aigle de sable au vol abaissé, la tête contournée, perché sur une branche d'olivier de sinople fruitée de gueules. (Bibl. Nationale. Nouveau d'Hozier 277).

On trouve Hervé de Kerangal, archer en brigandine, dans une montre de 1478. (P. De Courcy).

Cette famille, fort ancienne et considérable, a contracté de nombreuses alliances parmi la noblesse de Bretagne.

Elle a produit, entre autres, Maurice-Julien de Kerangal de Kerascoët, contre-amiral, né le 13 décembre 1758 à Lorient, décédé à Paris, en 1840, et dont la fille épousa Augustin Thierry, l'historien.

— Guillaume de Kerangal, né vers 1615, à Plougars, épousa, en 1645, Jeanne Cornil, dont :

— Maurice de Kerangal, né vers 1648, à Plougars, décédé à Châtelaudren, le 15 novembre 1688, qui épousa Louise Mahé de la Ville-Héry, et en eut 9 enfants, dont :

— Maurice de Kerangal, puis Querangal, sr de la Villehéry, né à Châtelaudren, le 26 mars 1681, décédé le 12 janvier 1778, qui épousa, le 1er avril 1704, Jacquette Nepveux, de Sedan, dont il eut 13 enfants, entre autres :

— Pierre-Joseph de Querangal, sr de la Hautière, né à Châtelaudren, le 7 février 1711, sénéchal des Regaires et commissaire des Etats de Bretagne, décédé à Saint-Brieuc, le 26 avril 1788. Il épousa : 1° à Quintin, le 7 février 1735, Marie-Anne le Mesle des Salles ; 2° à Lamballe, le 26 avril 1742, Jeanne-Julienne Revel de Lestang. Il eut 5 enfants du 1er lit et 10 du second. Parmi ceux du premier lit, nous trouvons :

— Aimé-Gabriel de Querangal des Essarts, né le 18 août 1740, à Saint-Brieuc, décédé le 2 mai 1810, qui épousa, le 18 juillet 1769, Marie-Anne-Pélagie le Mée de la Salle, née le 5 septembre 1767, décédée le 1er avril 1807 dont, entre autres : Marie-Madeleine-Françoise, qui épousa Jean-Louis le Nepvou de Carfort. (Communiqué par M. R. du Guerny).

 

XIIème DEGRÉ. — HENRY-MARIE-JOSEPH, comte LE NEPVOU DE CARFORT (1824-1880).

1824. — Henry-Marie-Joseph, fils unique du second mariage de Jean-Louis le Nepvou de Carfort et Madeleine de Querangal, naquit à Saint-Brieuc, le 6 janvier 1824 et fut, dans cette ville, le dernier représentant d'une suite nombreuse qui, depuis 400 ans, n'avait pas cessé de figurer sur les registres paroissiaux de la vieille église Saint-Michel.

1844. — Il quitta sa ville natale, aussitôt ses études terminées, pour se fixer à Rennes où il avait été reçu licencié en droit le 19 août 1844.

1850. — Il y épousa, le 9 août 1850, Constance-Anne le Boucher de la Villegaudin, fille unique d'Emilien et de Marie-Constance Blain de Saint-Aubin, née à Rennes le 17 février 1832, décédé à Paris, le 12 avril 1876.

1853. — Par décret impérial du 6 mai 1853 il fut nommé adjoint au maire de Rennes qui était, alors, M. de Moncuit.

1855. — Vers 1855, il vint s'établir à Paris où nous le voyons relever, dans plusieurs actes, le titre de comte, déjà porté par la branche de la Cour, éteinte en 1813.

1880. — Il y est mort le 1er avril 1880 laissant, de son mariage avec Constance-Anne le Boucher de la Villegaudin, trois enfants, à savoir :

1° Henry-Emile, qui suit.

2° René-Charles, né à Rennes le 6 janvier 1853, reçu à l'Ecole navale le 1er octobre 1869, enseigne de vaisseau en 1875, lieutenant de vaisseau en 1881, capitaine de frégate en 1895 et capitaine de vaisseau en 1904.

Il a commandé, dans ce dernier grade, les cuirassés Henri IV et Marceau, et a été admis à la retraite le 6 janvier 1913.

Officier de la Légion d'honneur et de l'Instruction publique, Commandeur de la Couronne d'Italie et de Saint-Stanislas de Russie, etc., etc.

Il a épousé, au chateau de Malvillars, le 18 juillet 1888, Marie-Sophie-Germaine de Pindray, fille de Marie-Charles-Jean-Paul, comte de Pindray, et d'Eugénie Parent.

De cette alliance sont issus :

— Simone-Marie-Gabrielle, née à Paris le 20 février 1890.

— Olivier-Marie-Elie, né à Paris le 9 mars 1892.

— Yves-Marie-Raymond, né à Paris le 27 avril 1895.

3° Gabrielle-Marie-Cécile-Victoire, née à Rennes le 20 mars 1856, décédée à Rennes le 25 août 1881, mariée à Arthur, vicomte des Grées du Lôu, dont une fille unique, Gabrielle, née à Rennes le 25 octobre 1880.

Nous avons déjà parlé de la famille le Boucher, originaire de Normandie, qui, en Bretagne, a formé les branches du Crosco, de la Pilletière et de la Villegaudin.

Cette famille porte d'argent au rencontre de boeuf d'azur les cornes de gueules et la bordure componnée d'or et d'azur.

Pierre le Boucher, fils de Nicolas et de Michelle Betourné, vivait en 1700 et épousa Jacquette Merpault dont :

1° Jean-François le Boucher de la Piletière qui épousa Perrine Anfrey.

2° Félix-Constant le Boucher du Coudray.

3° Nicolas le Boucher de la Villegaudin.

Ce dernier épousa, en 1751, Perrine-Marie Simonet, dont :

Nicolas, qui épousa 1° Emilie Laurore, dont Emilien, 2° N... Main de la Bougeardière. Du second lit issut, entre autres, Eugénie le Boucher de la Villegaudin mariée à Etienne Blain de Saint-Aubin. Cette dernière famille est de Rennes.

Joachim-Anne Blain de Saint-Aubin, avocat du Roi au Présidial de Rennes, épousa Thomasse Besnard, dont :

Joseph-René-Jacques, greffier en chef criminel au Parlement de Bretagne (Potier de Courcy, 3, p. 347), né à Rennes le 29 avril 1725, décédé à Rennes le 8 novembre 1766 laissant, de Jacquemine-Constance Cailleau :

Jean-Félix, décédé à Rennes le 8 janvier 1836, qui épousa Jacquette-Marie-Perrine Saint-Mars dont :

1° Félix, né en 1796, capitaine de cavalerie, garde du corps de Charles X, chevalier de la Légion d'honneur.

2° Etienne, dont nous avons déjà parlé.

3° Charles, qui épousa Emmanuelle-Sophie Delamarre.

4° Marie-Constance, femme de Emilien le Boucher de la Villegaudin.

5° Marie, femme de Joseph Rouault de Livoudray.

Les Rouault, srs de Livoudray (paroisse de Guer), de la Houssaye, etc., ont produit 6 générations en 1669 et portent d'argent au croissant de sable acc. de 3 mâcles de même.

La famille de Pindray, d'ancienne extraction, est originaire du Poitou et porte d'argent au sautoir de gueules, le blason supporté par deux sauvages.

La généalogie de cette maison, qui remonte à l'an 1330, nous entraînerait trop loin de la Bretagne.

Les des Grées du Lôu, qui ont produit 11 générations en 1669, portent d'azur à la fasce d'hermines acc. de 3 estoiles d'argent.

Marin figure dans une montre reçue par du Guesclin, au siège de Brest, en 1373. (P. De Courcy).

 

XIIIème DEGRÉ. — HENRY-EMILE, comte LE NEPVOU DE CARFORT (1851...).

1851. — Henry-Emile, fils aîné de Henry-Marie-Joseph, comte le Nepvou de Carfort, et de Constance-Anne le Boucher de la Villegaudin, est né, à Rennes, le 5 novembre 1851.

1868. — Il a été reçu à l'Ecole navale le 1er octobre 1868 ; enseigne de vaisseau en 1873, lieutenant de vaisseau en 1880, capitaine de frégate en 1891, attaché naval à l'ambassade de France à Rome de 1891 à 1894, capitaine de vaisseau en 1899, a quitté le service actif en 1903 et habite le château de La Forest, en Loctudy (Finistère).

Officier de la Légion d'honneur, Grand officier de la Couronne d'Italie, etc., etc.

1891. — Il a épousé à Paris, le 29 avril 1891, Catherine-Elisabeth-Claire-Amélie-Thérèse Teinturier, fille de Napoléon Teinturier, intendant général, commandeur de la Légion d'honneur, et de Claire Béguyer de Chancourtois, dont :

1° Solange-Elisabeth-Marie-Henriette, née à Paris le 24 novembre 1892 ;

2° Henriette-Catherine-Marie-Victoire-Agnès, née à Rome le 23 février 1894 ;

3° Geneviève-Marie-Marthe-Gabrielle, née à Paris le 29 décembre 1896, décédée à Paris le 2 mai 1898 ;

4° Marie-Geneviève-Renée-Antonine, née à Paris le 10 mars 1899.

 

Généalogie de la famille des Nepvou de Carfort et de Berrien.

 

ACTES DIVERS
Concernant des personnages, non rattachés, de la branche le Nepvou de Carfort.

1713. — Extrait des registres de baptêmes mariages et sépultures de la paroisse de Plélo, de l'an 1713, où est ce qui suit : « Noble Pierre-Yves le Nepvou, fils légitime de noble Joseph le Nepvou et d'Anne Priman, sa compagne, né le 27ème de may 1713, a été baptisé sur les fonts de Plélo, par moy soussignant recteur. Parrain Pierre-Yves Gaultier, marraine Jeanne Priman, qui ne signent. Ainsi signé à l'original Louis Jouanin, recteur ».

Délivré le 25 may 1737, par le recteur de Plélo, dont la signature est légalisée par l'évêque de Saint-Brieuc.

Nous n'avons pas pu retrouver la filiation de Joseph le Nepvou, qui n'est pas mentionné dans les arrêts de noblesse. Sa descendance paraît être restée en relations avec les autres branches de la famille jusqu'à la Révolution et elle est encore représentée de nos jours. (V. plus loin).

1739.« Extrait du catalogue des épousailles. Noble Me Jacques-Joseph Touzé, sr de Lourme, ancien procureur aux sièges royal des regaires et de l'officialité, etc., et noble demoiselle Jeanne le Nevoux de Carfort, tous deux majeurs et libres et tous deux de cette paroisse, après la première et dernière publication des promesses de mariage, etc., ont reçu la bénédiction nuptiale à la messe de leur nopce ce jour 18 juin 1739... Ont signé n. h. Jouve Corlay, Jacques-Joseph-Marie Amette, le sr le Nevoux, Jan Moher (signé au registre seulement), Pierre Marée, Jan Beaumont, Jacques Moysan, Trébouta, recteur » (Reg. paroissial de Saint-Michel. — Communiqué par M. Marcel).

Jeanne le Nepvou signa l'acte de baptême de Julien-Yves-Marie le Nepvou de Carfort en 1730. Elle mourut le 30 septembre 1770, âgée d'environ 64 ans. (Communiqué par M. Anne-Duportal).

Les Touzé srs de Kerven, de la Lande, de Guernic, de Locmaria, de Propriendo (paroisse de Ploeuc), portent de gueules à la fasce d'or ; au chef d'azur chargé de 3 fleurs de lys d'or (arm. 1696).

1743. — Congé militaire accordé « au nommé Pierre le Neveux, dit Carfort, soldat de la compagnie de Boisgelin, au régiment de Beauvoisis, natif de Châtelaudren, en la province de Basse-Bretagne, juridiction de Saint-Brieuc, âgé de 34 ans... ».

« ... A Philippeville le 23ème jour du mois de novembre 1743. » (Papiers de Louis le Nepvou de Carfort).

1772. — Autorisation de mariage d'écuyer Jacques le Nepvou, fils mineur de Pierre et de dame Marguerite Cosson, avec Anne Mahé, de la paroisse de Botoa, fille de Mathurin et de Catherine Minguy. On y voit, parmi les parents délibérants Pierre Lenepvou, Pierre-Paul Lenepvou, Joseph Gaultier, fils de dame Yvonne Lenepvou, Louis et François Lenepvou. (Même source).

1774. — Mariage de Jacques le Nepvou de Carfort, fils de Pierre-Yves et de Marguerite Cosson, le 19 janvier 1774, avec Catherine Philippe. (Registre paroissial de Saint-Nicolas-du-Pélem. — Communiqué par Désiré le Nepvou de Carfort).

1780. — Du 25 novembre 1780, acte de tutelle « d'écuyer Pierre le Nepuou, âgé d'environ 16 ans, écuyer Jean-Marie le Nepuou, âgé d'environ 11 ans, et demoiselle Anne-Françoise le Nepuou, âgée d'environ 14 ans », enfants de défunt écuyer Pierre le Nepuou et de dame Marie-Anne-Jégou... par suite du décès « d'écuyer Pierre-Paul le Nepuou, sieur de Carfort, qui tuteur était des enffans mineurs de deffunt écuyer Pierre le Nepuou, son frère ».

On y voit, au nombre des parents délibérants, écuyer Jacques le Nepuou, sieur de Berrien, parent au quart degré des mineurs, écuyer Mathurin le Nepuou, sieur de Carfort, parent au même degré, écuyer Charles le Nepuou, sieur du dit nom, capitaine au régiment de Bretagne, écuyers Yves et Guillaume le Nepuou, sieurs de la Ville-Chapet, les trois derniers parents au 5ème degré des mineurs, et, du côté maternel, écuyer Mathieu Jégou, sieur du dit nom, Ecuyer François Jégou, écuyer Pierre Jégou, sieur de Goasbian, écuyer Jean Jégou, sieur de Kerleharry, etc. (Archives des Côtes-d'Armor. — B. 252).

Il ne paraît pas douteux que Pierre et Pierre-Paul le Nepvou, dont il est ici question, ainsi que dans l'acte de 1772, soient issus de Pierre le Nepvou sieur de Carfort. Mais aucun des trois enfants de Pierre et Marie-Anne Jégou ne semble avoir survécu à la Révolution.

Les Jégou, srs de Kerverry et du Merdy (paroisse de Plésidy), de Rumarquer (paroisse de Plouisy), de Goaz-hamon (paroisse de Senven-Lehart), etc., ont produit 8 générations en 1668 et portaient d'argent au croissant de gueules acc. de 3 coquilles de même.

Julien, auteur de la branche de Kerverry, vivant en 1447, épousa Marguerite Péan. — Alain, auteur de la branche du Merdy, vivant en 1481, épousa Jeanne de Cléauroux. (P. de Courcy).

1786.« Ecuyer Jean-Marie le Nepvoux, fils légitime d'Ecuyer Jacques et de dame Catherine Philippe, sieur et dame de Kerfort, né à Saint-Nicolas, en cette paroisse, le 22 août 1786, a été baptisé le même jour. Parrain : Yves le Roux. Signé : Yves le Roux, Jacques le Nepvous et M. le Guerneuf, curé ». (Reg. paroissial de Saint-Nicolas-du-Pélem. — Papiers de Louis le Nepvou de Carfort).

Jean-Marie le Nepvou se maria trois fois et paraît avoir eu, comme fils aîné, Jean-François, cité dans l'acte suivant :

1810. — Certificat de bonne vie et moeurs délivré par le Maire de Lorient, le 14 septembre 1849, à Jean-François le Nevpou de Carfort, né à Saint-Nicolasdu-Pélem, canton de Bothoa, arrondissement de Guingamp, le 16 mars 1810. (Papiers de Louis le Nepvou de Carfort).

Jean-François le Nepvou épousa Louise Pouliguen dont issut : Louis-François, né en 1851 qui, de Amélie Maurice, eut pour enfants :

1° Louise, née en 1837, décédée en 1911.

2° Marie-Augustine, née en 1889.

3° Gaston, né le 29 juin 1892, à Lorient, actuellement quartier-maître mécanicien.

1828. — Nous trouvons, ensuite, le mariage de Jean-Marie le Nepvou et de Marie-Anne Poëzevara, en 1828, à Plounévez-Quintin. (Communiqué par Désiré le Nepvou de Carfort).

De cette union sortirent plusieurs enfants, dont : Alain, qui laissa deux fils, savoir :

1° Désiré, né le 31 juillet 1871, à Kerhir, en Plounévez-Quintin, cultivateur, demeurant en son manoir du Couart, par Rostrenen, qui, de sou mariage avec Marie-Joseph le Roux a 4 enfants : Yves, né le 4 juillet 1896, Emile-Henri, né le 29 mars 1901, Suzanne, née le 25 mars 1905, Marie-Odette, née le 28 novembre 1906.

2° Yves, né le 22 mars 1874, qui demeure à Kerhir, en Plounévez-Quintin et, de son mariage avec Françoise le Roux, a 4 enfants : Jean-François, né le 19 janvier 1905 ; Germaine, née le 13 octobre 1906 ; Yvonne, née le 12 novembre 1909 ; Henriette, née le 16 octobre 1912.

Ce ramage est connu du comte H. le Noir de Tournemine qui en fait la descendance de la branche aînée, « honorablement adonnée, depuis la Révolution, à la culture et à l'élevage dans le terroir des Côtes-du-Nord » (Cte H. le Noir de Tournemine. — Crenan, p. 178).

Il ne nous a pas été possible, comme on l'a vu, de rattacher cette suite à l'une ou l'autre des branches le Nepvou de Carfort dont les généalogies sont établies par l'arrêt du 19 août 1782.

 Pour les pièces justificatives voir Famille Le Nepvou " Famille Nepvou - Appendice et Annexe ".

(RENÉ LE NEPVOU DE CARFORT).
 

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