Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LES NEPVOU DE LA COUR.

  Retour page d'accueil        Retour page "Seigneurs de Bretagne"  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

ÉTUDE GÉNÉALOGIQUE SUR LA MAISON LE NEPVOU DE L’EVÊCHÉ DE SAINT–BRIEUC ; ARMES : de gueules à 6 billette d'argent, 3, 2, 1 ; au chef d'argent.

Armes de la famille des Nepvou.

AVANT-PROPOS. La maison le Nepvou, d'ancienne extraction chevaleresque, a possédé autrefois, dans l'évêché de Saint-Brieuc, deux « chevaleries », ou fiefs de haubert, Crapado et Crenan, démembrées de la vicomté de Plaintel. Ces fiefs ont passé, par alliance, dans d'autres familles auxquelles ils ont valu le titre de marquis, avant la Réformation de 1668. Les représentants actuels de la maison le Nepvou sont issus de Roland le Nepvou, puîné de la branche de Crenan, qui au XVème siècle hérita de la terre noble de Kerfort, ou Carfort, dont ils portent le nom, terre située sur le territoire soumis à la juridiction temporelle des évêques de Saint-Brieuc. Leur généalogie est établie par un jugement de M. de Nointel et par un arrêt du Parlement, en date du 19 août 1782.

 

BRANCHE DES SEIGNEURS DE LA COUR, DE LA VILLEJOUA ET AUTRES LIEUX.

Nous avons reconstitué par ailleurs, et d'après de nombreux documents, la généalogie des branches les plus anciennes de la maison le Nepvou, éteintes au moment de la Réformation de la Noblesse de Bretagne, en 1668.

Il nous reste à parler des branches de la Cour et de Kerfort, dont les généalogies respectives ont été établies, pour la première, par l'arrêt du 2 Janvier 1669, et, pour la seconde, par l'ordonnance de maintenue du 27 Janvier 1700 et l'arrêt du Parlement du 19 août 1782. (V. Pièces just. nos 13, 38 et 43). Nous commencerons par la branche de la Cour qui se prétendait issue, plus prochement, de celle de Crenan dont elle a repris le nom au XVIIIème siècle, prétention, d'ailleurs, injustifiée.

Les le Nepvou de la Cour ne purent, en effet, prouver, devant la Chambre de Réformation, leur attache à la branche de Kerfort dont tous les titres, ainsi que nous le verrons, étaient passés entre leurs mains à la suite d'une tutelle exercée par l'un d'entre eux.

Ils produisirent ces titres, avec les leurs, en soutenant la qualité de « Chef de nom et d'armes des Nepvou » que la Cour ne confirma nullement dans l'arrêt du 2 Janvier 1669. Les titres indûment produits furent restitués, mais trop tard pour que la branche de Kerfort pût en faire état devant la Chambre de Réformation de 1668.

Nous devrions donc, logiquement, étudier maintenant la branche des seigneurs de Kerfort. Toutefois, la branche de la Cour ayant, à son tour, disparu en 1813, il nous a paru préférable d'en parler d'abord, afin de terminer par les représentants actuels de la maison le Nepvou.

Nous nous contenterons d'indiquer, ici, la tige commune des branches de Kerfort et de la Cour qui est un cadet de la maison de Crenan, Rolland le Nepvou, frère de Pierre, vivant en 1416.

Ce dernier semble avoir eu trois fils : 1° Pierre, seigneur de la Villetané, dont une fille mariée à Roland de Brefeillac (?). 2° Roland, seigneur de Kerfort. 3° Jacques, qui suit.

 

Ier DEGRÉ. — JACQUES LE NEPVOU, écuyer (.... 1481-1483 .....).

L'arrêt du 2 Janvier 1669 fait descendre les le Nepvou de la Cour de « Jacques, dont les dits deffendeurs tirent leur origine ».

« Jacques le Nepuo garde de ses enfants XX l. en brigandine salade arc trousse » est cité dans une montre des 4 et 5 septembre 1481 (V. Pièces just. n° 9 bis), pour la paroisse de Plédran.

Nous retrouvons « Jacques le Nepuo et son fils » dans une autre montre des 3, 4 et 5 May 1483, pour la paroisse d'Yffiniac.

Ces deux mentions sont incluses dans un extrait tiré de la Chambre des Comptes de Nantes « aux fins d'arrest d'icelle », du 12 novembre 1668, qui concerne également Roland Sr de Kerfort, Guyon et Roland 2d. (V. Pièces just. n° 9 bis).

Cette pièce, bien que réclamée en 1668 par les le Nepvou de la Cour, n'est pas mentionnée dans l'arrêt du 2 Janvier 1669. Elle fut produite par les le Nepvou de Kerfort, en 1700, devant Me Bechameil de Nointel, avec les autres titres qui les concernaient, restitués par leurs cousins.

Il est à remarquer que la terre de la Villetané, ou Ville-Tanet, était située sur les confins de la paroisse de Pommeret, tout près de celle de Plédran où nous verrons les le Nepvou de la Cour et de Kerfort posséder, anciennement, plusieurs terres.

La terre de la Cour, dont cette branche de la famille a pris le nom, était située dans la paroisse d'Yffiniac. Elle ne semble pas avoir été très importante et est citée, en 1535, comme « annoblie par le Prince ». (V. plus loin). Les le Nepvou de la Cour habitaient, d'ailleurs; de préférence, la terre noble de la Villejoua, située dans la paroisse de Plédran à proximité de la Villetanet, dont elle semble avoir été un démembrement.

D'une alliance inconnue Jacques le Nepvou eut deux fils : 1° Alain, qui suit, auteur du rameau des seigneurs du Houx et de l'Isle ; 2° Jean, qui viendra après son frère.

 

IIème DEGRÉ. — ALAIN LE NEPVOU (.... 1507...).

L'acte le plus ancien que nous ayons trouvé dans les papiers du Comte le Nepvou de la Cour, mort en 1813, à Jersey, sans postérité, est un accord passé, en 1507, devant la Cour d'Yffiniac entre  « Alain le Nepuo et Jean le Nepuo qui sont frères germains et fils de .... le Nepuo ». Le prénom de celui-ci est effacé. (V. Pièces justificatives n° 11).

D'après cet acte, Alain, qui semble l'aîné, épousa Marie Mahé, fille de Roland Mahé et de Jehanne Girard.

Les Mahé, seigneurs du Cambout (paroisse de Plumieux). Ont paru aux Réformations de 1423 à 1469. Ils portaient : une tête de léopard acc. de 3 merlettes. Mahé donne, en 1261, à l'abbaye de Saint-Aubin, une redevance de froment en Pléhérel. Pierre, fils Alain, secrétaire de la duchesse Anne et l'un des gens de compte en 1489 (P. de Courcy).

Alain le Nepvou et Marie Mahé laissèrent une postérité représentée, à la fin du XVIème siècle, par Alain le Nepvou, seigneur du Houx et de l'Isle, sans doute leur petit-fils, que nous trouvons cité, comme « priseur noble », dans un certain nombre d'actes.

1580.« Prisage des terres appelées le Fyé-ez-Daviz et le Bourg-Daniel à la requête de François Budes, seigneur du Tertre-Jouan, par les priseurs nobles Allen le Nepvou et Jacques le Chat. » (Inventaire des Archives des Côtes-d'Armor. — E. 2802).

1590. — Dans un partage noble donné par Jean Berthelot, sr de Saint-Ilan, en 1590, nous lisons : « .... auquel prisaige aurait été procédé par nobles gens Allain le Nepvou sieur du Houx, Jacques le Chat sieur de Kersaint, Jean Duboys sieur de Linallec... » (V. Pièces justificatives n° 31).

Un compte de tutelle de 1628 (V. Branche de Kerfort) nous apprend que « Alain le Nepvou sr du Houx et de l'Isle fut le premier tuteur de Jacques le Nepvou sr de Lestivy et, plus tard, de Kerfort. (V. Pièces just. n° 32).

Alain le Nepvou, sr du Houx, épousa Marguerite le Chat, vraisemblablement fille de Jacques le Chat, seigneur de Kersaint, et de Marguerite Conen, dont issurent :

1611. — 1° « Yves le Nepvou, seigneur du Houx », cité dans une sentence rendue, le 7 février 1611, par Jean du Boisgelin, écuyer, seigneur de Sept-Fontaines, autorisant le mariage d'Isabeau Turnegouet, mineure, avec François de la Lande. (Bibl. nationale Carrés d'Hozier, 370. — Titres de la Lande. Voir Pièces justificatives n° 28).

2° Marguerite, baptisée le 28 juin 1584 (Reg. paroissial de Pordic), qui épousa, le 16 Juillet 1599, Jean Gilles (Communiqué par M. Anne-Duportal).

Nous ignorons quelle fut la descendance de Yves le Nepvou, seigneur du Houx et de l'Isle.

Les le Chat, seigneurs de Kersaint, de l'Isle et de la Higonnaye (paroisse de Pordic), portaient : de sable au chat effrayé d'argent. Devise : « Mauvais chat, mauvais rat. ». Ils ont produit 6 générations en 1668. Jehan prêta serment au Duc en 1437. Noble homme Jacques le Chat, sr de Kersaint, épousa Marie Conen dont : Pierre le Chat, sr de Kersaint, qui épousa Margilie le Bigot, dont : Alain le Chat, sr de Kersaint et du Clos-neuf, qui épousa Marguerite Berthou, dont : Jacques le Chat, sr de Kersaint, qui épousa Marguerite Conen (Arrêt du 13 Juillet 1669), dont vraisemblablement : 1° Jean ; 2° Marguerite qui épousa Alain le Nepvou, sr du Houx.

 

IIème DEGRÉ. — JEAN LE NEPVOU, écuyer, sgr de la Cour (1507-1519).

1507.« Jehan Le Nepuo » est dit frère d'Alain dans l'acte de 1507 cité plus haut. (V. Pièces just. n° 11).

A la Réformation de 1513 nous trouvons, dans la paroisse d'Yffiniac, ce Jehan « Le Nepuo noble et pour ce affranchit ses maisons et héritages au d. bourg. » (Man. de Saint-Brieuc).

D'après l'extrait tiré de la Chambre des Comptes que nous reproduisons (V. Pièces just n° 9 bis), l'une de ces maisons avait appartenu, autrefois, à Olive Simon et, depuis, à Jehan Chéret, de Saint-Brieuc.

On peut en conclure que ces héritages, dans la paroisse d'Yffiniac, lui venaient de sa femme.

Jean le Nepvou épousa, en effet, Regnette Chéret et mourut avant le 14 Janvier 1519 laissant trois enfants mineurs : 1° Pierre, qui suit, 2° François, 3° Gillette, qui épousa Mathurin Lebas.

1520. — C'est ce que nous apprend un acte du 16 Juin 1520 passé entre Robert Timbrient et Regnette Chéret sa femme, d'une part, « celui Robert en nom et comme ayant la garde de Pierre Françoys et Gillette Le Nepuo enfants et hérittiers de deffunct Jehan Le Nepuo aultrefois mary et espoux en premières noces d'icelle Regnette ... par lettre de tutelle faite par la cour de Moncontour du 14 Janvier 1519 » et Charles du Bouesbilly héritier principal et noble de Jacques du Bouesbilly, seigneur de la Villehervé et de Lestivi. Cet acte, relatif à quelques pièces de terre vendues, dès le 3 Juin 1515, par Jacques du Bouesbilly à « Jehan Le Nepuo », est passé « en la bourgade d'Yffiniac en la méson des dits Timbrient et sa femme ». (Archives du Cte H. le Nepvou de Carfort).

La famille Chéret est éteinte et ne figure dans aucun armorial. Regnette Chéret se maria 3 fois et épousa, en 3° noces, Jehan de la Houssaye que nous voyons cité, avec elle, dans le Contrat du droit d'enfeu des le Nepvou de la Cour à Yffiniac (V. Pièces, just. n° 12).

Il est question, dans cet acte, de feu Jacquet Chéret dont la mère se nommait Olive Simon (1534).

1524. — Citons, encore, une autre vente, du 17 octobre 1524, de quelques « bregerons » de terre par Charles du Bouësbilly à « damoyselle Regnette Chéret pour elle et ses hers ». (Archives du Cte H. le Nepvou de Carfort).

Notons enfin, sur le degré de Jean Le Nepvou, que nous voyons, en 1532, dans le Registre de la Chancellerie de Bretagne :

« Jean l'aisné, Jean le jeune et Guillaume les Nevouz contre Pierre du Gué » (F. fr. 22318. Reg. de la chancellerie de Bretagne, p. 327).

Il y a là, peut-être, un indice de parenté avec la branche de Crenan représentée, à cette date, par Jean le Nepvou et son fils Guillaume, bien qu'en 1532, Jean le Nepvou de la Cour fût mort depuis plusieurs années.

 

IIIème DEGRÉ. — PIERRE LE NEPVOU, seigneur de la Villejoual (... 1520-1556 ...).

1534. — Pierre le Nepuo paraît avec Jean de la Houssaye et Regnette Chéret « sa compaigne » dans un acte de 1534 qui concerne le droit d'enfeu des le Nepvou de la Cour. (V. pièces just. n° 12).

1535. — Il était, sans doute, encore mineur à la Réformation de 1535 où nous trouvons seulement, dans la paroisse d'Yffiniac : « La maison de Laquour annoblie par le Prince à Jeanne le Nepuou, damoiselle ». (Man. de St-Brieuc, page 376).

1537. — En 1537, nous voyons Pierre le Nepvou acheter de Pierre Hazon sr de la Rocheblanche deux pièces de terre situées dans la paroisse d'Yffiniac « joignant de deux côtés à terre Guyon le Vicomte sr de la Villevolette... groyé à Yffiniac en la meson Jehan la Houssaye et sa femme le 3 avril 1537 ». (Coll. H. de Carfort. — Titres du Cte le Nepvou de la Cour).

1556. — Nous trouvons, en 1556, un hommage rendu au Vicomte de Plédran « pour deux pièces de terre siltuées en la paroisse de Plédran au quartier de la Villejoual par noble homme Pierre le Nepuou sieur de la Villejoual ». (Même source).

La même année, le 16 juillet 1556, « Pierre le Nepuou écuyer, sieur de la Villejoual » rend aveu, dans la paroisse d'Hillion, de trois pièces de terre qu'il tient de noble homme Jehan le Nepuo son père. (Arch. des Côtes-d'Armor. — E. 258).

La Villejoual appartenait, en 1513, à Jean Budes, sr de la Tousche.

Enfin, « l'acte dans lequel Pierre le Nepvou a pris la qualité de noble et de fils et héritier principal et noble de Jean le Nepvou » est cité, dans l'arrêt du 2 janvier 1669, comme le plus ancien titre de noblesse appartenant réellement à la branche de la Cour. (V. pièces just. n° 11).

Pierre le Nepvou épousa Catherine le Mouënne dont :

1° Guy, qui suit ;

2° Françoise, qui épousa Jean Poulain, sr du Challonge ;

3° Jean, qui fut seigneur de la Villejoual et du Pallac ;

4° Antoine ;

5° Marie.

Les le Mouënne (ou le Moine) srs de Saint-Eloy et de la Touche-Rouault, (paroisse de Ploeuc) ; de Quélennec (paroisse de Merléac) ; de Cléden, Caronnay etc., (paroisse du Haut-Corlay), portaient : de gueules à 3 croissants d'argent une fleur de lys d'or en abyme.

Ils ont produit 7 générations à la Réformation de 1669.

Cette famille s'est fondue dans le Métayer, d'après Potier de Courcy. Olivier le Mouënne parut à la montre de 1467, pour la paroisse de Pordic. Guillaume lé Moënne des Maisons était capitaine de la tour de Cesson en 1488. (L'abbé Ruffelet. — Annales briochines).

Les Poulain, srs de la Ville-Salmon (paroisse de Coëtmieux), du Val, de Mauny, du Tertre, de Saint-Père, etc., etc., portent d'argent au houx arraché de sinople (qui est Turnegouet) au franc-canton de gueules chargé d'une croix engreslée d'argent. (Potier de Courcy).

Cette ancienne maison a produit 10 générations à la réf. de 1669 où elle fut maintenue dans la qualité de chevalier.

Rolland, époux de Denise Hus, prêta serment au Duc en 1437. Jean, fils du précédent, marié à Perrine de Crehen, est l'auteur de toutes les branches de cette famille, qui a produit trois chevaliers de l'ordre, en 1620, 1634 et 1641.

1586. — Jean Le Nepvou, fils puiné de Pierre, épousa damoiselle Gillette Gouicquet dont issurent : Marie, Jacquemine, Rose, Françoise, d'après un acte de partage du 6 août 1586, donné par « dlle Marie Le Nepuou, dame de la Villejoual, fille aînée et héritière principale et noble de défunts nobles gens Jean Le Nepuou et dlle Gillette Gouicquet sa femme sr et dame, en leur vivant, du lieu de la Villejoual et du Pallac assistée de son mari et curateur Jean Huet sr du Bouillon. » (Titres du Cte le Nepvou de la Cour. — Coll. H. de Carfort).

Les Gouicquet, srs de la Plaineville (paroisse de St-Michel), de Vaupatry (paroisse de Plémy), de Bienassis (paroisse de Trédaniel), de la Coste (paroisse d'Andel), portaient d'argent à une croix pattée mi-parti de gueules et d'azur, cantonnée de 4 mâcles de gueules (Guy Le Borgne) ; aliàs : d'azur à la croix engreslée d'argent cantonnée de 4 roses de même.

Olivier, vivant en 1444, épousa Olive Chierdel dont issut Rolland, capitaine de Moncontour, qui défendit Guingamp contre les Français en 1488.

1583.« Jan le Nepvo, sr de la Villejoual, vivant mary de dlle Gillette Gouicquet » rendit aveu, le 12 juillet 1583, des terres nommées le Pré-Bougault et la Noë-Blanche. (Archives des Côtes-d'Armor. — E. 845).

1586. — Marie le Nepvou, sa fille aînée, femme d'Ecuyer Jan Huet, rendit aveu, pour les mêmes terres, le 10 juin 1586. (Même source).

1610. — A la date du 3 octobre 1610, dans la paroisse de Plémy, transaction par dlle Marie le Nepvou, femme de Jean Huet, sr du Bouillon. (Même source).

1633. — Le 13 juillet 1633, nous trouvons le minu fourni pour le rachat de dlle Marie Le Nepvou, dame du Bouillon, mère de dlle Françoise Huet. (Même source).

 

IVème DEGRÉ. — GUY LE NEPVOU, écuyer, seigneur de la Court. (.... 1576).

1576. — Guy le Nepvou est dit fils aîné, héritier principal et noble de Pierre le Nepvou, dans un acte du 30 novembre 1576 passé entre « ... damoyselle Avoye du Rouvray, tutrice et garde de ses enfants en elle procroyez par deffunct Maistre Guy le Nepuou en son vivant sieur de la Court, demeurant en ceste ville de Moncontour, d'une part, et damoyselle Françoise le Nepuou femme et espouze de Jean Poullain ... demeurant en la paroisse de Plédran en leur maison du Challonge... au sujet de la succession de deffunct Pierre le Nepuou père des dits Maistre Guy et de la dite demanderesse et duquel estait fils aîné et herittier principal et noble le dit deffunct Me Guy le Nepuou. ». L'accord du 30 novembre 1576 est passé en présence de « Catherine le Mouenne mère du d. deffunct et de la d. demanderesse et nobles gens Jean, Anthoine le Nepuou et damelle. Marie le Nepuou oncles et tante des mineurs ». (Titres du Cte le Nepvou de la Cour. — Archives du Cte H. de Carfort).

Du mariage de Guy Le Nepvou, écuyer, sr de la Court et de Avoye du Rouvray, sont issus :

1° Jean, qui suit.

2° Christophe, seigneur de la Villevalio, qui a formé le ramage de la Villedanne, dont il sera parlé après la descendance de Jean. (Arrêt du 2 janvier 1669. — Pièces just. n° 13).

Une famille du Rouvray, srs du dit lieu et de la Pironnière, portait d'azur à 3 merlettes d'or. Le nom ancien de cette famille est Morel (P. de Courcy). Il se peut, toutefois, que Avoye du Rouvray appartienne à la famille du Rouvre, ou Rouvré, srs du Boisboissel, qui portait d'argent au sautoir de gueules cantonné de 4 merlettes de sable.

 

Vème DEGRÉ. — JEAN LE NEPVOU, écuyer, seigneur de la Court et de la Villejouars. (.... 1599-1625 ....).

1599. — Les papiers du Cte le Nepvou de la Cour contiennent un contrat du 5 novembre 1599 passé entre « escuyer Jan Le Nepuou seigneur de la Court et et de la Villejouars, demeurant au dit lieu de la Villejouars, paroisse de Pledran, d'une part et damoyselle Jacquemine Berthou d'autre, dame de la Geruyas et et de la Ripvière, à présent résidant en la paroisse de Hillion, au nom et comme curatrice de damoyselle Catherine Visdelou femme et compaigne de escuyer Mathurin de Bluay son fils.... Fait et groyé au lieu et maison de la Rochemartin en Hillion le cinquième jour de novembre après midy 1599. » (Archives du Cte H. de Carfort).

Jean le Nepvou, seigneur de la Cour, fut, vers cette époque, tuteur et curateur de Jacques le Nepvou, sr de Lestivy, puis de Kerfort. (V. Branche de Kerfort).

Il épousa Suzanne Gouicquet, dont issut Jacques qui suit. (Arrêt du 2 janvier 1669).

1625. — Il fut parrain, le 18 avril 1625, de Jean de la Porte, fils de Michel et de Marguerite Bourel. (Registre de Saint-Michel. Communiqué par M. Anne-Duportal).

 

VIème DEGRÉ. — JACQUES LE NEPVOU, écuyer, seigneur de la Court et de la Villejouars. (....1627-1636....).

1627. — Jacques Le Nepvou est dit fils et héritier principal et noble de défunt Jean le Nepvou, sr de la Cour, dans un acte du 14 août 1627 qui est une requête adressée aux juges de la Cour des Regaires de Saint-Brieuc par noble homme Jacques le Nepvou sieur de Lestivy. (Arrêts de noblesse des 27 janvier 1700 et 19 août 1782. — V. Branche de Kerfort).

1630. — Il épousa, le 12 août 1630, Charlotte de la Villéon, fille aînée d'« Ecuyer Pierre de la Viléon et damoiselle Anne Gautron, sa compaigne, sieur et dame de la Ville-Meureuc. » (Titres du Cte le Nepvou de la Cour. Coll. du Cte H. de Carfort). Le contrat de mariage de Charlotte de la Villeon est signé par « Escuyer Annas de la Vileon sieur des Mareix, escuyer Jacques Gouiquet sieur du Tertre, Pierre le Nepuou, Guy le Nepuou, escuyer Jean Poullain sieur du Tertre, Jan le Corgne, escuyer Pierre de Launay et noble Thomas le Mytyé sieur de la Villefiny ». La jeune mariée reçut, en dot, 20 perrées de froment de rente et 600 livres tournois. (Même source.).

Les la Villéon, srs du dit lieu (paroisse de Saint-Alban), du Boisfeillet, de la Villegourio, de la Villemain (paroisse de Planguenoual), des Marais, de la Villepierre, de la Ville-Meureuc (paroisse d'Hillion), etc., portent d'argent au houx arraché de sinople (qui est Turnegouet) au franc-canton (aliàs au chef) de sable fretté d'or.

« Matheus de Villaeonis » se croisa en 1248. (Coll. Courtois).

Rolland, marié à Jeanne de Lesquen, ratifia le traité de Guérande en 1381. Cette famille, d'ancienne extraction, a été maintenue, en 1669, dans la qualité de chevalier.

Pierre de la Villéon, devenu veuf d'Anne Gautron, épousa, en secondes noces, Gillette le Noir dont issut Pierre de la Villéon chevalier sr de la Ville-Meureuc et de la Villepierre, qui épousa, comme nous le verrons plus loin, Suzanne le Nepvou.

Du mariage d'Ecuyer Jacques le Nepvou, sr de la Cour et de la Villejouars, et de dlle Charlotte de la Villéon, issut :

Alain, qui suit. (Arrêt du 2 janvier 1669).

1636. — Nous possédons encore le contrat d'une rente perpétuelle de 7 quarts de froment et de 2 chapons due à « Messire Jacques le Nepuou sr de la Cour demeurant en sa maison de la Villejoual » daté du 3 mars 1636. (Titres du Cte le Nepvou de la Cour).

 

VIIème DEGRÉ. — ALAIN LE NEPVOU, écuyer, seigneur de la Cour et de la Villejoual. (.... 1668-1680....).

1668. « Allain le Nepvou, escuyer, sieur de la Cour et cheff de nom et d'armes des Nepvou, demeurant en sa maison de la Villejoual, paroisse de Plédran » comparut, le 3 novembre 1668, devant la Chambre de Réformation de la noblesse de Bretagne « faisant pour luy et pour escuyer Guy le Nepvou sr de la Villedanne. » (Titres du Cte le Nepvou, de la Cour).

1669. — Nous avons déjà fait remarquer que ses titres comprenaient ceux des le Nepvou de Kerfort. Néanmoins, il fut maintenu, ainsi que son cousin, en qualité de noble issu d'extraction noble par arrêt du 2 janvier 1669. (Voir Pièces just. n° 13).

1680. — Ecuyer Alain le Nepvou, sr de la Cour, de la paroisse de Plédran, épousa, le 5 mai 1680, dlle Marie Henry de la paroisse de Plourhan. (Communiqué par M. Anne-Duportal).

Cette famille, dont nous avons déjà parlé, portait : d'argent et de gueules à 2 roses de l'un à l'autre.

 

VIIIème DEGRÉ. — YVES LE NEPVOU, écuyer, seigneur de la Villejoua. (.... 1694-1696....).

1696. — Yves le Nepvou, écuyer, sr de la Villejoua, fit enregistrer ses armes, qui sont de gueules à 6 billettes d'argent 3, 2, 1 ; au chef de même, dans l'armorial général de 1696. (Bibl. nationale).

Nous avons tout lieu de supposer qu'il était fils d'Alain et de Marie Henry, bien que n'en ayant aucune preuve.

Il épousa, vers 1694, Claude de Lanloup, fille de Pierre, écuyer, sr de Porzun et de Jeanne le Coniac de la Ville-Auray, dite douairière de la Villejoua en 1725 et morte à Plédran, le 29 octobre 1740, à l'âge de 80 ans. (Registre paroissial de Plédran. — Communiqué par M. Mottin).

Les de Lanloup, ramage de Coëtmen, srs de Lanloup, vicomtes de Pléhédel etc., portaient d'azur à 6 annelets d'argent. Geslin de Lanloup fut un des écuyers du Combat des Trente, en 1351. La dernière héritière de cette maison épousa, vers 1500, Geoffroi le Picart, sr de la Demiville. Leurs héritiers ont repris le nom et les armes de Lanloup et produit un chevalier de l'ordre en 1669. (Potier de Courcy).

Du mariage d'Yves le Nepvou, sr de la Villejoua, et de Claude de Lanloup, sont issus :

1° Jean-François, qui suit.

2° Sainte-Claude, qui épousa, le 24 octobre 1730, à Plédran, Ecuyer Claude-Jean de la Guerrande seigneur de la Hingandais. (Reg. Parroissial de Plédran).

Jacques de la Guérande, sr de la Chesnais, fut maintenu par arrêt du 24 May 1690. Il portait : d'argent à un aigle éployé de sable à deux testes, tenant dans la serre droite une branche de laurier de sinople.

 

IXème DEGRÉ. — JEAN-FRANÇOIS LE NEPVOU DE LA COUR, sr de la Villlejoua, chef de nom et d'armes de Crenan (1696-1768).

Jean-François, fils de Yves le Nepvou et de Claude de Lanloup, naquit vers 1696 et mourut, à sa maissn du Collodic, le 1er octobre 1768, à l'âge de 72 ans. (Reg. Paroissial de Plédran).

1756. « Jean-François le Nepvou de la Villejoua » fut nommé sénéchal de St-Bricuc en 1756. (L'abbé Ruffelet. — Annales briochines).

1758. « Aux Etats tenus à St-Brieuc, en 1758, le député de la ville était M. de Villemain Souvestre, maire, et il avait pour agrégés MM. Le Nepvou de la Cour, Kérangal de la Hautière et le Minihy de la Combe. » (Anc. év. de Bretagne, T. 2, p. 196).

1723. — Jean-François le Nepvou épousa, en 1723, à Moncontour, Charlotte Martin, fille de noble homme René Martin et de Julienne le Breton. (Registre paroissial de Moncontour).

Un Martin, de Moncontour, a ses armes à l'armorial général de 1696. Elles sont : d'azur au chevron d'argent acc. En pointe d'une brebis passante de même. Le registre paroissial de Plédran nous apprend que de cette union naquirent 14 enfants, à savoir :

1° Renée-Charles-Sainte, baptisée à Plédran le 12 juillet 1724, morte le 15 octobre 1741, sans alliance ;

2° Claude-Julien, baptisé à Plédran le 11 juin 1725, né de la veille, mort le 13 janvier 1726.

3° Françoise-Jeanne, baptisée à Plédran le 10 juin 1726, qui épousa, le 29 janvier 1759, Messire Yves-François Bosquien, seigneur de Quilien.

Les Bosquien srs de Quillien etc. portaient : d'or au lion de gueules, armé, lampassé et couronné de sable. (P. De Courcy). Acte de naissance, du 30 août 1761, de Louis-Charles de Bosquien, fils de Françoise-Jeanne le Nepvou et de Yves de Bosquien son mari, demeurant au château de Quillien, commune de la Ferrière. Dans lequel Jean-François le Nepvou, chevalier, seigneur de la Cour et de la Villejoua, paraît comme parrain et oncle de l'enfant. (Reg. Paroissial de Plédran).

4° Anne-Julienne, baptisée à Plédran le 18 Mai 1727, sans alliance.

5° Fleurianne-Hyeronyme, baptisée à St-Julien de la Coste le 29 avril 1728, née de la veille.

6° Gabriel-Claude, baptisé à St-Julien de la Coste le 12 avril 1729, né le 9, sans alliance.

7° Julienne-Claude, baptisée à Plédran le 8 Mars 1730, y décédée le 28 février 1732.

8° Jean-François, qui suit.

9° Claude-Marie, baptisée le 26 janvier 1732, morte le 29.

10° Anne, baptisée à Plédran le 6 septembre 1733, y décédée, sans alliance, le 24 Mars 1785.

11° Joseph-Olivier, dit le chevalier de Crenan, qui suit.

12° Renée-Jeanne, baptisée à Plédran le 6 octobre 1735, née de la veille, morte le 20.

13° Olive-Renée, baptisée à Plédran le 10 novembre 1736, née le 8, qui épousa, le 9 octobre 1762, à Saint Julien de la Coste, Messire René-Hyacinthe de la Moussaye, chevalier, chef de nom et d'armes, fils de Messire François et de Rose le Pugneix.

Sous la Terreur, Olive le Nepvou veuve la Moussaye, incarcérée, avec ses deux filles, dans la maison des Capucins, demande au comité de surveillance de Saint-Brieuc, le 12 Vendémiaire an III, l'autorisation de se rendre à sa maison de campagne de Plédran pour soigner l'une de ses filles, malade. (Archives des Côtes-d'Armor, Série L., trav. 196, ray. 1).

Nous croyons superflu de parler longuement de l'illustre maison de la Moussaye, ramage de Penthièvre, qui porte d'or fretté d'azur de 6 pièces. Olivier, sr de la Moussaye, fils de Guillaume de Penthièvre, vend le grand pré d'Uzel au Vicomte de Rohan en 1271. « Radulphus Mouceia » est cité dans les chartes de la Collection Courtois, et « Radulpho de Moceis » dans un extrait de comptes rendu au due Jean le Roux en 1271.

Geoffroy repoussa les anglais à Dol en 1339 et reçut, à cette occasion, la devise « Honneur à Moussaye ! » que ses descendants ont conservée. Ceux-ci ont formé trois branches, dont l'une s'est fondue dans la maison de Goyon par suite du mariage de Gillette, dame de la Moussaye, avec Guy Goyon sr de Launay-Gouyon et de Vaudoré, trisaïeul d'Amaury Goyon, sr de la Moussaye, en faveur duquel cette seigneurie fut érigée en marquisat en 1615. Les deux autres branches sont celles de Carcouet et de la Chesnay qui, toutes les deux, ont produit 10 générations en 1669 et reçu le titre de marquis en 1818 et 1819. (Bibl. Nat. Pièces orig. 2075. — La Moussaye).

14° Alexis-Jean-Charles-Olivier, né le 4 décembre 1737, à Plédran, et mort, vraisemblablement, en bas âge.

Jean-François le Nepvou de la Cour, seigneur de la Villejoua, semble avoir porté le nom de Crenan, repris également par ses deux fils. Nous ignorons sur quels titres il s'appuya pour obtenir l'autorisation de relever ce vieux nom de sa famille qui s'était transmis collatéralement, comme nous l'avons vu, à Joseph-Marie de Bellingant, marquis de Crenan.

 

Xème DEGRÉ. — JEAN-FRANÇOIS LE NEPVOU, deuxième du nom, chevalier, seigneur de la Cour, la Villejoua, etc., chef de nom et d'armes de Crenan. (1731-1813).

1731. — Jean-François le Nepvou de la Cour, deuxième du nom, fut baptisé à Plédran le 25 février 1731. (Reg. paroissial de Plédran).

1754. — Il s'adonna, de bonne heure, à l'étude du droit, et nous trouvons, dans ses papiers, un brevet de bachelier donné, à Rennes, le 19 juin 1754 et un brevet de licencié en date du 13 août 1755.

1764. — Nous relevons, à la date du 31 mars 1764, le mariage ce de Messire « Jean-François le Nepvou, environ 33 ans, fils aîné, majeur, d'autre Jean-François le Nepvou, chef de nom et d'armes de Crenan, chevalier, seigneur de la Villejouet, de la. Cour, etc., et de de Charlotte Martin, le dit époux, conseiller du Roi et sénéchal de la juridiction de St-Brieuc, y domicilié ; et delle Louise-Claire Péan, environ 19 ans, fille mineure et seule puisnée de feus Messire Louis Péan, chevalier sgr de Pontfilly et de d. Angélique Daniel de la Roche, domiciliée de fait dans cette paroisse et de droit de St-Malo et de Ploubalay ». En présence de Messire Louis Péan, sgr de Pontfilly, son frère. Elle signe : Claire Péan de Pontfilly. (Reg. Paroissial de Saint-Martin de Lamballe. Communiqué par le Vte L. Urvoy de Portzamparc).

1768. — Le 12 décembre 1768, deux mois après la mort de son père, nous voyons siéger dans l'ordre de la noblesse, aux Etats tenus à Saint-Brieuc, « Jean-François le Nepvou de Crenan de la Cour ». Remarquons, à cette même session, « Joseph-Marie Bellingant de Crenan ».

1770. — Aux Etats tenus, à Rennes, le 27 septembre 1770, nous retrouvons, parmi la noblesse de Saint-Brieuc, « Jean-François le Nepvou de Crenan de la Cour » (Potier de Courcy).

1771. — Vente des métairies du Colombier et de la Pote-Suzanne, le 2 décembre 1771, par Mre Jean-François le Nepvou, mari de Claire-Louise Péan. (Archives des Côtes-d'Armor. — E. 845).

1775. — Le 2 août 1775 « Maître Jean-François le Nepvou de la Villejoua » fut pourvu d'un office de conseiller originaire en la Cour au Parlement de Bretagne. (Archives du Cte H. le Nepvou de Carfort).

Il demeurait, alors, à Rennes en son hôtel, rue d'Estrées. Il avait épousé, comme nous l'avons vu, Claire-Louise Péan de Pomphily, fille de Louis Péan de Pomphilly, ou Pontfilly, chevalier de Saint-Louis, mort à Saint-Malo des suites de blessures reçues au combat de Saint-Cast, et de Angélique-Renée Daniel, fille de Etienne-René, sr du Tertre, et de Claire de Chappedelaine.

Etienne-René Daniel, né en 1687, était fils de Nicolas et de Jeanne Trouin, tante de Duguay-Trouin.

Les Péan de Pomphily sont originaires de la paroisse de Pleurtuit et portent d'or à 3 testes de maure en profil de sable. Ils ont produit 7 générations en 1669.

1779. — Le 26 janvier 1779, nous trouvons un acte de prise de possession du château et de la terre de la Motte-Olivet par « Messire Jacques-Marie Ebalard, recteur de Pleslin, agissant pour Messire Jean-François le Nepvou, chef de nom et d'armes de Crenan, chevalier, seigneur de la Cour, la Villejoua et autres lieux, comte de le Nepvou, conseiller au Parlement de Bretagne et dame Claire-Louise Péan, dame comtesse de le Nepvou » — (Titres du Cte le Nepvou de la Cour. — Archives du Cte H. le Nepvou de Carfort).

Le château de la Motte-Olivet appartenait à Messire Claude-Toussaint-Louis du Breil, chevalier, seigneur marquis de Pontbriand, et fut payé à ce dernier 146.696 livres 13 sols 4 deniers, somme importante pour l'époque. Nous conservons, dans nos archives, 16 baux passés au château de la Motte-Olivet par divers fermiers. (Même source).

1786. — Jean-François le Nepvou de Crenan de la Cour fut reçu Président aux enquêtes le 12 avril 1786. (Communiqué par M. Mottin).

Il avait été, pendant onze ans, Sénéchal de Saint-Brieuc. (V. Le Parlement de Bretagne, par F. Saulnier).

1813. — Il mourut, pendant l'émigration, à Saint-Hélier (Jersey), le 25 mai 1813, à l'âge de 82 ans, et y fut inhumé. Il ne laissait aucune postérité.

Ses papiers restèrent dans la famille Péan de Pomphilly et M. de Pomphily, capitaine de frégate, a bien voulu nous en remettre la plus grande partie en 1897. La succession du comte le Nepvou de la Cour semble avoir donné lieu, sous la Restauration, à certaines contestations, à en juger par une ordonnance du roi Louis XVIII, du 24 juin 1818, « vu la pétition présentée par le sieur Joseph Bobillier, au nom de dame Marie-Louise Duval, son épouse, agissant comme héritière bénéficiaire du comte le Nepvou de la Villejoua, tendant à la remise à la dame son épouse d'une pièce de terre située en la commune de Moncontour, dépt. des Côtes-du-Nord, et concédée à titre de découverte, et purement gratuit, à l'hospice de la même commune, en exécution de la loi du 4 ventôse an IX. » (Archives du Cte H. le Nepvou de Carfort).

Cet acte confirme que les biens de Jean-François le Nepvou de la Cour avaient été vendus et disséminés, comme biens nationaux.

 

Xème DEGRÉ. — JOSEPH-OLIVIER LE NEPVOU, chevalier de Crenan.

Joseph-Olivier le Nepvou, frère cadet du précédent, fut baptisé le 6 septembre 1734, à Plédran. (Reg. paroissial de Plédran).

Il prit le titre de chevalier de Crenan et reçut, en cette qualité, le 18 mars 1756, un brevet d'enseigne au régiment de Provence, devenu Monsieur-Infanterie.

Lieutenant le 24 juillet suivant, puis capitaine « commandant la compagnie, colonelle » le 30 décembre 1769, il fit campagne sur les côtes barbaresques et en Corse. Il avait, précédemment, pris part aux guerres d'Allemagne et il avait été blessé grièvement à la bataille de Fillingshausen.

Il fut nommé chevalier de Saint-Louis le 3 juin 1770.

Nous le retrouvons major au régiment des grenadiers royaux de la Touraine, le 8 avril 1779, et il fut licencié, avec les troupes provinciales, par la loi du 20 mars 1791. (Etat des services de Joseph-Olivier le Nepvou, chevalier de Crenan, délivré le 14 mai 1889 par le ministère de la guerre. — Coll. R. le Nepvou de Carfort).

Nous perdons la trace du chevalier de Crenan pendant la Révolution et il est vraisemblable qu'il émigra et mourut, à l'étranger, sans alliance.

Avec son frère et lui s'éteignit la branche des le Nepvou de la Cour.

Les ramages issus de Christophe le Nepvou, second fils de Guy, dont il nous reste à exposer la filiation, avaient disparu depuis le commencement du XVIIIème siècle.

Généalogie de la famille des Nepvou de la Cour.

 Pour les pièces justificatives voir Famille Le Nepvou " Famille Nepvou - Appendice et Annexe ".

(RENÉ LE NEPVOU DE CARFORT).

 © Copyright - Tous droits réservés.