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LES NEPVOU-CRENAN.

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ÉTUDE GÉNÉALOGIQUE SUR LA MAISON LE NEPVOU DE L’EVÊCHÉ DE SAINT–BRIEUC ; ARMES : de gueules à 6 billette d'argent, 3, 2, 1 ; au chef d'argent.

AVANT-PROPOS. La maison le Nepvou, d'ancienne extraction chevaleresque, a possédé autrefois, dans l'évêché de Saint-Brieuc, deux « chevaleries », ou fiefs de haubert, Crapado et Crenan, démembrées de la vicomté de Plaintel. Ces fiefs ont passé, par alliance, dans d'autres familles auxquelles ils ont valu le titre de marquis, avant la Réformation de 1668. Les représentants actuels de la maison le Nepvou sont issus de Roland le Nepvou, puîné de la branche de Crenan, qui au XVème siècle hérita de la terre noble de Kerfort, ou Carfort, dont ils portent le nom, terre située sur le territoire soumis à la juridiction temporelle des évêques de Saint-Brieuc. Leur généalogie est établie par un jugement de M. de Nointel et par un arrêt du Parlement, en date du 19 août 1782.

Armes de la famille des Nepvou.

 

BRANCHE DES SEIGNEURS DE CRENAN

BONARRY, LESCOUET ET AUTRES LIEUX.

Bien que relevant, au XIIIème siècle, de la seigneurie de Quintin, l'ancienne « chevalerie » de Crenan paraît avoir été dans l'origine, comme Crapado, un démembrement de la Vicomté de Plaintel.

Elle était située dans la paroisse du Foeil, trêve de St-Thurian de Quintin, et certaines métairies nobles qui en dépendaient, en particulier celles de la Belle-Fontaine et du Clos-au-Rosty, s'étendaient sur la paroisse voisine de Plaine-Haute.

Si l'on en juge par ce qui subsiste de nos jours, Crenan était une résidence seigneuriale importante et d'une haute antiquité. Le château actuel présente encore une partie ancienne, d'un style très pur, datant de la Renaissance. On y voit nne haute tourelle et des fenêtres à chapiteaux finement sculptés soutenus par des lions semblables à ceux qui servent de supports aux armoiries des le Nepvou.

L'ancien blason de cette famille, reproduit sur le frontispice de notre ouvrage, est situé dans cette partie, au dessus de la cheminée monumentale de la grande salle du rez-de-chaussée.

Le parc, entouré de murs sur une longueur de près de 4 kilomètres, comprend des bois et des pièces d'eau et peut être regardé comme l'un des plus beaux du pays. Nous renvoyons, d'ailleurs, pour tout ce qui concerne l'histoire et l'architecture du château, ainsi que pour l'énumération des fiefs dont se composait la seigneurie, au livre si intéressant et si documenté que consacre le Comte H. le Noir de Tournemine. (Crenan. — St-Brieuc, 1911. R. Prud'homme, éditeur).

La terre de Crenan est située dans le voisinage d'une « motte féodale » qui, selon toute vraisemblance, n'est autre que l'un des anciens Krens, ou Crens, de la domination celtique, devenu peut-être, au XI7ME siècle, le château Boterel, ainsi nommé par Geoffroi Ier, surnommé Boterel, fils du comte Eudon de Penthièvre.

Cet antique castrum semble avoir été le premier siège de la juridiction de Quintin, en 1227, lors de la constitution de cette seigneurie en faveur du frère puîné d'Henry de Penthièvre, dit d'Avaugour.

On peut en retrouver l'emplacement au milieu d'un champ, nommé le champ Boterel, à un kilomètre environ du parc, près de la Couldraye, métairie noble voisine de Crenan et qui en dépendait autrefois.

On y voit la trace des premiers remparts de terre, ainsi qu'une roche taillée dont l'arête semble indiquer encore l'entrée du vieux donjon.

Ces vestiges forment un monticule de faible hauteur d'où la vue s'étend au loin, vers le sud, jusqu'à la rivière du Gouët.

Le champ Boterel est entouré d'un chemin creux circulaire nommé le chemin de la Guette (ou du Guet) et le chemin des Justices, qui longe le mur du parc de Crenan, s'oriente encore dans sa direction.

Un « château Botrail » est mentionné dans le rentier de la seigneurie de Crenan pour 1649 (Comte H. le Noir de Tournemine. — Crenan, p. 325) et l'aveu du Comte de Quintin, de 1664, en parle ainsi : « La place et chasteau Bottrel avec le lieu et applacement terres et bois qui en dépendent, à présent tenu par Me Pierre de Perrien Sr de Crenan par afféagement et doit payer 4 l. 4 s. » (R. du Guerny. — Organisation de la seigneurie de Quintin, p. 17).

Ce dernier, toutefois, était dans la paroisse de Saint-Donan et, d'après l'aveu de 1711 (Cte de Tournemine. — Crenan, p. 237), non loin du Clos-au-Rosty, en Plaine-Haute. Il peut avoir été, anciennement, la résidence des Boterel de la Ville-Geoffroy mais ne saurait être confondu, croyons-nous, avec le premier « Chasteau-Boterel », du XIème siècle, qu'il est plus vraisemblable de situer, près de Quintin, sur la hauteur où nous voyons, aujourd'hui, la motte du champ Boterel. M. de Tournemine place la motte féodale de Crenan, à l'intérieur du parc, dans un endroit où une élévation de terrain, voisine du château et de la pièce d'eau, indique plutôt, semble-t-il, l'emplacement du manoir primitif de Crenan.

La famille de Crenan, dont nous avons déjà parlé, portait d'argent à 2 hallebardes de gueules en pal, selon P. de Courcy. Briant de Laubrière ajoute à ce blason un chef de gueules chargé de 3 étoiles d'or.

On y retrouve ainsi les armoiries d'Avaugour, avec des différences, en particulier les hallebardes qui, jointes au voisinage du château Boterel, nous paraissent indiquer que les seigneurs de Crenan exercèrent, autrefois, la charge de sergent féodé, ou de sénéchal, des sires de Quintin de la maison d'Avaugour dont on les croit, d'ailleurs, issus en ramage. Le fief de Crenan leur aurait été donné en échange de cet office qu'ils transmirent, ensuite, fort vraisemblablement, aux le Nepvou.

Quand le siège de la juridiction fut transféré au « chasteau-neuf » de Quintin, ces derniers conservèrent le droit de haute justice à quatre posts et établirent leur patibulaire sur le sommet de la motte féodale qui marquait l'emplacement du vieux castrum, et fut nommée le « Tertre aux Fourches ».

L'origine d'une branche distincte de le Nepvou, seigneurs de Crenan, est fort ancienne et nous avons cru devoir la faire remonter à Thomas le Nepvou, chevalier, fils d'Olivier, qui vivait en 1331 et 1332.

Cette branche releva, dès la fin du XIVème siècle, le nom de Crenan.

Château de Crenan (famille Nepvou).

Après Eudo dou Cren croisé en 1248 et Guegan de Crenan, cité en 1311, nous ne trouvons, comme appartenant, sans conteste, à la famille de Crenan, que « Yvo Crenan » valet de chambre et échanson de Charles de Blois, entendu pour sa canonisation en 1371. (Dom Morice, Pr. T. II, col. 17. — P. de Courcy).

Notons encore Alain de Crane écuyer dans la montre d'Eustache de Mauny du 1er juin 1371. (D. Lob. T. II, Col. 574).

Après cette époque, on trouve souvent le nom de Crenan employé seul et quelques auteurs ont voulu y voir la survivance d'une branche cadette de la maison de Crenan qu'il est difficile de distinguer des le Nepvou.

Faisons remarquer, en effet, ainsi que nous le verrons, que le prénom employé dans ces citations est toujours celui d'un le Nepvou contemporain, coïncidence invraisemblable s'il s'agit de deux familles distinctes. De plus, les terres attribuées à ces « Crenan » ne sont jamais que les métairies nobles voisines de Crenan et dépendant de cette seigneurie, ayant fait, par suite, l'objet d'un partage.

Le nom de Crenan paraît être porté, au XVème siècle, par des le Nepvou puînés de la maison de Crenan, le seigneur de Crenan conservant, dans les actes, le nom patronymique illustré, sur les champs de bataille, par les chevaliers dont nous avons parlé.

Nous laisserons au lecteur le soin d'apprécier, lui-même, l'identité des personnages en respectant toujours, exactement, le texte des citations, que nous ne pourrons que rapprocher.

Nous n'avons pas trouvé de documents authentiques concernant la filiation des le Nepvou de Crenan avant 1436, date où nous verrons, comme seigneur de Crenan, Henry le Nepvou, fils de Marie de Plusquellec. (V. plus loin). Nous allons essayer, toutefois, de reconstituer, autant que possible, la descendance de Thomas, en ayant soin de n'indiquer, dans le texte de notre étude, que les renseignements de filiation prouvés par des actes.

Thomas le Nepvou épousa, vraisemblablement, N. (Jeanne ?) de Plédran, dont issut Olivier, qui suit.

 

4. — OLIVIER LE NEPVOU, troisième du nom (.... 1370 ...).

1370. — Nous lisons, dans l'Histoire de Bretagne, qu'en 1370 le Duc commença « de se lier par des engagements particuliers avec les seigneurs du païs, « dont un grand nombre des plus considérables promit de le secourir de corps et de biens pour le recouvrement du Duché en cas que ses ennemis le lui voulussent oster. On a encore les lettres d'alliance de Silvestre de la Feillée, de six Lanvollai, d'autant de Quebriac, de quatre Angoulevent, de Rolland de Bourgneuf, d'Alain Boutier, de Thomas le Vicomte, d'Olivier le Prevost, de Guillaume Saliou, de Jean le Vicomte et d'Olivier le Nepvou ». (Dom Lobineau, T. I, p. 394).

« Témoin de ce les sceaux des dits Robin Raoul et Macé de Lanvollay o les sceaux des dits Guillaume et Alain de Quebriac et o les sceaux des dits Berthelot et Olivier d'Engollevent o le scel Rolland de Bourgneuf, et o le scel d'Alain Boutier et o le scel Thomas le Vicomte pour eulx et pour les autres le XIème siécle jour d'Aoust l'an MCCCLXX » (D. Lobineau, T. II, col. 538. — D. Morice Pr. T. I, col. 1641).

Nous pensons que le personnage que nous voyons, ici, faire alliance avec le Duc Jean de Montfort, après avoir été, sans doute, du parti de Charles de Blois, comme son cousin Messire Geoffroy le Nepvou, seigneur de Crapado, est le fils de Thomas le Nepvou, chevalier, et le petit-fils d'Olivier, ayant reçu le même prénom que son grand-père suivant un usage alors assez répandu. Il est déjà, sans doute, seigneur de Crenan, ce qui le classe parmi « les plus considérables du païs ».

1378. — Nous trouvons, à la date du 22 juin 1378, un « accord entre l'évêque de Saint-Brieuc et Olivier de Crenan, par lequel ce dernier s'engage à payer quatre jutes de froment de rente sur le moulin de Mauvoisin ».

1380.« Olivier de Crenan », écuyer, est cité, avec Messire Geoffroy le Nepvou, dans la montre d'Olivier de Clisson du 1er août 1380. (Dom Morice, Pr. T. II, col. 254).

Notons, ici, que les ratifications du traité de Guérande, en 1381, ne contiennent le nom d'aucun « Crenan ». L'absence de documents nous empêche de préciser l'alliance conclue par Olivier le Nepvou. Nous pouvons, toutefois, tirer de précieuses conjectures des quartiers de noblesse d'Isabeau Moysan et de Jacquette de la Hermoët (V. pièces just. N° 8) où le nombre, trop grand, des degrés résulte, assez vraisemblablement, d'une confusion entre les deux branches, encore à peine séparées, de Crapado et de Crenan.

La généalogie reproduite dans les quartiers de Jacquette de la Hermoët indique comme fils de Geoffroy le Nepvou et père de Sylvestre, sr de Crapado, N... le Nepvou qui épousa Adelisse Jeguic. Or, nous savons que Geoffroy et Sylvestre étaient, sûrement, contemporains et, probablement, frères.

Dans les quartiers d'Isabeau Moysan nous voyons également, comme père de Sylvestre, N... le Nepvou, qui épousa Magdeleine de la Boüexière. Ce personnage est, certainement, ajouté dans les deux documents, et il n'y a pas à tenir compte de la qualité de « seigneur de Crapado » employée, comme une rubrique, à tous les degrés.

D'autre part, la généalogie de la maison de Hay nous indique que Guillaume Hay, chevalier, seigneur de Launay-Hay et des Nétumières, prit en mariage Rollande Nepvou fille de N... le Nepvou, seigneur de Crenan, près de Quintin, et de Adelisse... sa première femme. (Bibl. nat. Dossiers bleus 352. Hay). Leur fils ainé s'appelait Olivier et nous pouvons déduire, de ces rapprochements, que N... le Nepvou n'est autre, fort vraisemblablement, que Olivier le Nepvou, seigneur de Crenan.

Nous croyons donc pouvoir écrire qu'Olivier le Nepvou, 3ème du nom, seigneur de Crenan, épousa 1° Adelisse Jéguic dont Rolande, femme de Guillaume Hay, sr des Nétumières ; 2° Magdeleine de la Bouëxière.

Les Jéguic srs de Locmaria... ont produit 5 générations en 1670 dans l'évêché de Vannes. Ils portaient d'argent au chevron de sable acc. de 3 feuilles de houx de sinople. Adelisse Jéguic était fille d'Olivier, sr du Bouilloy et d'Amice Jehannot (V. Pièces just. n° 8).

La maison de Hay, ramage de la Guerche, est beaucoup plus ancienne et porte, comme on le sait, de sable au lyon morné d'argent. Elle a produit 13 générations en 1669, et fut maintenue dans la qualité de chevalier.

Jean sr du Breil, vivant en 1350, épousa Marguerite le Neptum, dame des Nétumières, dont :

— Guillaume, qui épousa Etaisse de Québriac, dont :

— Guillaume qui épousa Rolande le Nepvou. Leur fils aîné, Olivier, fut prieur de Notre-Dame de Vitré.

La maison de la Bouëxière ne le cède en rien, comme ancienneté, à celle de Hay, car elle a produit 11 générations en 1668. Il y eut plusieurs familles de ce nom en Bretagne ; celle qui parut à la Réformation portait d'argent à deux fasces nouées de gueules, et descendait de Olivier, seigneur de la Bouëxière et de la Rivière, qui vivait en l'an 1200.

Nous pensons que, de ses deux mariages, Olivier le Nepvou, 3ème du nom, laissa, au moins, trois fils, à savoir :

1° Perrot, seigneur de Crenan, qui suit.

2° Guillaume.

3° Jean.

De ces trois frères seraient issus tous les Nepvou que nous trouverons au début du XVème siècle.

Avant de parler de la descendance de Perrot le Nepvou, nous étudierons celle de ses frères.

Château de Crenan (famille Nepvou).

5. — GUILLAUME LE NEPVOU, écuyer (...1388-1446...).

1388.« Guillaume le Nepuo » est cité, dans un compte de 1388, comme devant XIII s. de rente « sur sa terre » dans la paroisse de St-Glen. (Archives des Côtes-d'Armor E. 79).

1412. — Nous retrouvons « Guillon le Nepuou » dans la même paroisse et pour la même rente, en 1442, puis de 1434 à 1446 (d°, E. 80 — E. 81).

Il est également cité, pour la paroisse de Pommeret, dans les comptes de 1428 à 1434 (d° E. 845).

1419. — En 1419, « Guillaume Nepveu » est parmi les gens d'armes désignés pour suivre Richard de Bretagne en France. (Dom Morice, Pr. T. II, col. 968).

1427. — A la Réformation de 1427 « Guillemet Nepuo » comparaît parmi les nobles de la paroisse de Planguenoual. (V. pièces just. N° 9).

Il paraît avoir eu deux fils Thomas et Philippot cités, avec lui, dans les comptes de Lamballe, de 1434 à 1458 (Arch. des Côtes-d'Armor, E. 845).

1437.« Guillaume du Cren » prêta serment de fidélité au Duc, parmi les nobles de Moncontour, en 1437. (D. Lobineau, T. II, col. 1054).

Ce dernier est, certainement, le même que « Guillaume de Cranne » cité, en 1419, avec « Guillaume Nepveu » dans la suite de Richard de Bretagne. Rappelons, toutefois, que nous avons trouvé, en 1376, un Guillaume le Nepvou portant des armoiries différentes de celles de Crenan.

 

5. — JEAN LE NEPVOU, écuyer, premier du nom (... 1371-1430 ...).

1371.« Jehan le Nepveu », écuyer, figure dans une montre de Bertrand du Guesclin du 1er octobre 1371. (D. Morice, Pr. T. I, col. 1658).

1395. — Nous trouvons, en 1395, le nom de « Jehan Nepveu », de Pontivy, dans le testament de Jean I, Vicomte de Rohan, qui ordonne de lui rembourser CXIII sols. (Dom Morice, Pr. T. II, col. 658).

On peut hésiter à identifier ce personnage avec Jean le Nepvou, mais il faut remarquer que Raoul, ou Raoullet le Nepvou, fils de ce dernier, rendit hommage au Vicomte de Rohan en 1396 ; il est nommé, à cette occasion « Raoul le Nepvou » et « Raoullet Nepveu » dans d'autres documents qui le concernent. (V. plus loin). Nous supposons que Jean le Nepvou résida, dans sa jeunesse, à Pontivy, sans doute comme faisant partie de la suite du Vicomte de Rohan.

1415.« Jehan Nepveu », écuyer, figure, le 22 Novembre 1415, dans la montre de Jehan de Plumaudan « pour servir soubz M. le Prevost de Paris ». (Dom Lobineau, T. II, col. 906). On sait que Tanguy du Chastel, prévot de Paris en 1415, avait avec lui un grand nombre de bretons.

1419. — Jean le Nepvou est cité, en 1419, dans l'Histoire de Bretagne, à propos de l'épisode, bien connu, de la prise du Duc Jean V par les Penthièvre, auprès du pont de la Tuberde. Ce dernier avait été invité, par Olivier et Charles de Blois, à chasser au château de Chantoceaux où se trouvait Marguerite de Clisson leur mère. Il était en route pour s'y rendre avec Olivier de Blois, comte de Penthièvre, lorsque, ayant passé le pont à pied, il vit Alain de la Lande et quelques autres en jeter les planches à l'eau, comme pour jouer. Il se trouva ainsi isolé « avec peu de suite, » et aussitôt entouré par un détachement de 40 lances, sorti du bois voisin, qui le fit prisonnier. (V. Dom Lobineau T. I, p. 542).

Il résulte de la déposition d'Alain Taillart, l'un des pages du Comte de Penthièvre, ce qu'Olivier de Blois quitta le Duc à un village près du pont, qu'il « y monta sur un de ses grands chevaux, qu'on le démonta lui déposant et qu'on donna son cheval, qui estait l'un des grands, à un nommé Jean le Neveu ce qui chevaucha avec le dit Olivier outre le pont où le Duc fut pris ». (Dom Morice Pr. T. II, col. 1001).

Les le Nepvou avaient été, jadis, de fidèles partisans de la maison de Blois, et Louis le Nepvou était, comme nous le verrons, alloué de Lamballe, capitale du Penthièvre, en 1420, l'année même où le Duc, ayant recouvré sa liberté, fit assiéger et détruire cette ville.

Jean V ne tint pas rigueur à ceux qui ne pouvaient refuser leur assistance à ses neveux. Il semble, plutôt, avoir cherché à se les attacher car, si Jean le Nepvou ne parut jamais à la Cour de Bretagne, nous y verrons son fils quelques années après l'attentat des Penthièvre.

1421.« Jehan Crapadou » est cité, comme écuyer, dans la Revue de Monsieur Richard de Bretagne, comte d'Etampes, banneret, reçue devant Montoire le 28 août 1421, en compagnie de .... Me Olivier de Mauny, chevalier bachelier, Messire Morice de Pluscallec, chevalier banneret, .... Olivier de la Houssaye, Jehan Sénéchal, etc... (Dom Morice, Pr. T. II, col. 1088).

Cette mention est, à notre connaissance, la seule où le nom de Crapado soit employé seul. Nous ne savons si elle s'applique à Jean le Nepvou qui semble, plutôt, avoir porté, un peu plus tard, le nom de Crenan.

1426.« Jehan et Louys le Neuou » sont cités, en 1426, parmi les nobles habitant la ville de Saint-Brieuc. (Manuscrit de St-Brieuc, p. 40, V. Pièces just. n° 9).

1427. — En 1427, nous trouvons parmi les métairies nobles de la paroisse de Plaine-Haute : « celle Jean de Crenan ». (Même source, p. 30). Le manuscrit de Nantes porte : « Les métairies des nobles : Guille Coczon métaier Jhn de Crenan » (Archives de la Loire-Inférieure, Mss. n° 2979).

Il est vraisemblable qu'il s'agit, ici, de la métairie des Landes (Cte de Tournemine. — Crenan, p. 307) donnée en partage à Jean le Nepvou, frère puîné du seigneur de Crenan, mais à « viage » seulement.

La généalogie de la maison de Quelen nous apprend que Jean le Nepvou épousa N... du Rufflay dont sont issus :

1° Raoullet, qui suit ;

2° Aliette, qui épousa Jean Goures, chevalier, seigneur de la Ville-Hellio et de la Croix-Cholin, dont sortit Aliette Goures femme de Messire Hervé de Quelen, sire de St-Bihy. (V. Généalogie de Quelen. — Pièces just. n° 16).

La seigneurie de la Croix-Cholin, ou Crechellen, située dans la paroisse de Ploufragan, et celle de la Mare qui, en 1426, appartenait à Louis du Rufflay, étaient voisines de la terre de Kerfort.

Les du Rufflay srs du dit lieu (paroisse de Saint-Donan) — de la Ville-Rouault, du Tertre-Jouan et de la Morandais (paroisse de Ploufragan) — de Buhen, de Saint-Mandé et de la Ville-Cade (paroisse de Plourhan) — de la Mare (paroisse de Saint-Michel de Saint-Brieuc), etc., ont produit 10 générations à la Réformation de 1669 où ils furent maintenus dans la qualité de chevalier.

Ils portaient d'argent au chevron de gueules acc. de 3 quintefeuilles de même. Le nom ancien de cette famille est Gascoing.

« Jehan du Ruflai », chevalier, fut choisi par la duchesse Yolande de Dreux, veuve du duc Arthur, pour faire l'estimation du douaire qu'elle réclamait au duc Jean III en avril 1312. (Dom Morice, Pr. T. I, col. 1240).

« Johannes de Rufleyo » est cité, dans l'enquête sur la Canonisation de Charles de Blois, comme ayant délivré un prisonnier anglais qui invoquait Saint Charles de Blois. (Même source, T. II, col. 28);

« Olivier du Ruflay » écuyer dans les Montres de 1377 à 1380 (d°).

Nous trouvons le sceau de Guillaume du Rufflay en 1396 (d° T. II, XLVI), et nous voyons celui-ci cité à Paris, le 21 janvier 1415, dans la Revue de Jehan de la Rocherousse (d° col. 915).

Guillaume du Rufffay, fils de Hervé, épousa Aliette Cadoret, dont :

Louis, seigneur de la Mare en 1426, qui épousa Marguerite de Penhoët.

Les Goures, srs de la Croix-Cholin (paroisse de Ploufragan) — de la Ville-Barrée, de la Villemain (paroisse d'Etables), etc., portaient d'argent au lyon de sable armé lampassé et couronné d'or.

Nous voyons, en 1378, dans une lettre de la Comtesse de Penthièvre que Jehan Goures avait épousé Amice de Botiliau, fille de Geoffroi de Botiliau et de Jouhanne de Bleheban. La dite Jouhanne était fille de Pierre de Bleheban et de Thomasse de Sulé et veuve, en premières noces, de Henry de Quilliguiziau. (Dom Morice, Pr. T. II, col. 197).

Nous trouvons, en 1415, une quittance de gages de Jehan Goures, écuyer, probablement fils des précédents, « en la compagnie et sous le gouvernement de M. le Prévost de Paris ». (Bibl. nat. Pièces orig. 1376. Goures).

Il est intéressant de constater que Jehan Goures, Guillaume du Rufflay et Jehan le Nepvou faisaient, tous les trois, partie de la compagnie de Messire Tanguy du Chastel, prevost de Paris, allié lui-même à la maison de Quelen. Jehan Goures, « sr de la Croez-Cholen », fit une fondation, en 1433, dans l'église cathédrale de Saint-Rrieuc. De son mariage avec Aliette le Nepvou sont issus :

1° Hervé Goures, qui testa en 1505 (V. Pièces just. n° 19), et reconnut René de Quelen pour son héritier principal.

2° Aliette, qui épousa Hervé de Quelen sire de Saint-Bihy.

Thomas Goures sr de la Ville-Barrée, vivant en 1513, épousa Aliette Turnegoüet.

Les Goures ont produit 6 générations en 1669. En 1476, Hervé Goures fit donation de la terre de la Croez-Cholen à François de Quelen, frère de René, son neveu. (Archives des Côtes-d'Armor — Quelen. Série E. Trav. 137, ray. 2, cart. 259).

Aliette le Nepvou testa, en 1467, au manoir de la Croix-Cholin. (V. Pièces just. n° 18). Elle parle, dans son testament, de Hervé Goures, son fils, de Hervé de Quelen, sire de Saint-Bihy, et de Raoullet le Nepvou, son frère.

Le document suivant paraît nous indiquer, on outre, que Jean le Nepvou se maria deux fois.

1430.« Minu fourni le 24 avril 1430 par Jehan le Neuou, au nom de Marguerite Arodes, sa femme, pour le rachat de Guillaume Arodes, son père... du clos du Moulin Neuf, une maison et pièce de terre... devant 3 s. et 6 d. de rente à Allain du Cambout. » (Arch. des Côtes-d'Armor, E. 352. Paroisse de Saint-Glen).

De cette union sortit un fils, Jean, que nous verrons, en 1458, posséder, dans la paroisse de Pommeret, une terre voisine de celles de Roland et d'Isabelle le Nepvou. (V. plus loin).

1437.« Jehan Nepveu, » prêta serment de fidélité au Duc, en 1437, parmi les nobles de la chatellenie de Moncontour (D. Lobineau, T. II, col. 1055), sans doute à cause des terres qu'il possédait dans la paroisse de Pommeret.

1469.« Jehan le Nepuo » comparaît, à la montre générale de 1469, pour la paroisse d'Yffiniac. (Man. de Saint-Brieuc. — V. Pièces just. n° 9).

1474.« Minu fourni le 7 juillet 1474 par Jehan le Nepuo pour le rachat de Margot Arodes sa mère.... d'une maison, herbregement, etc., devant 8 d. 7 s. ce de rente à Jehanne du Cambout femme de Rolland le Denais » (d° E. 352).

Ce rameau des le Nepvou, établi dans les paroisses de Pommeret et de Saint-Glen, paraît avoir donné son nom à l'une des terres de la seigneurie de Saint-Glen nommée le « Clos au Nevo ».

La famille Arodes est éteinte. A la date du 24 octobre 1414, nous trouvons un « Guillaume Arode orfèvre et bourgeois de Paris » qui reçoit du duc d'Orléans la somme de 1463 livres tournois. (Bibl. nat. Pièces orig. 103).

 

6. — LOUIS LE NEPVOU, seigneur du Barillot, alloué de Lamballe et secrétaire du duc de Bretagne Jean V. (.... 1420-1449 ....).

Il est vraisemblable que Louis le Nepvou était le fils aîné de Jean et de N... du Rufflay.

On trouve, en 1420, une quittance de Louis le Nevou de la somme de 40 l. reçue comme alloué de Lamballe, charge où il précéda Raoullet le Nepvou, Mathurin Troussier et, plus tard, Jean le Nepvou, seigneur de Crenan. (Inv. des Archives des Côtes-d'Armor. E. 547).

Nous verrons que les le Nepvou possédaient, anciennement, dans la paroisse de Pommeret, un fief qui dépendait de la seigneurie de Lamballe.

Le blason des le Nepvou se voit encore sur une clef de voûte de la chapelle Saint-Gilles, dans l'église de Notre-Dame de Lamballe, à gauche du maître autel. Nous ne savons si ces armoiries datent du XVème siècle. Elles ont été, tout au moins, restaurées à une date plus récente. D'autres clefs de voûte portent le blason des Urvoy, dans la chapelle Notre-Dame de Délivrance, et, dans la chapelle Sainte-Anne, celui des la Villéon, en alliance avec un autre écu au franc quartier des du Rufflay. (Communiqué par le Vte H. de la Messelière).

A la Réformation de 1426, Louis le Nepvou est cité, comme nous l'avons dit, avec Jean le Nepvou, parmi les nobles habitant la ville de Saint-Brieuc. Nous y voyons, également, au nombre des « métairies anciennes et nobles » situées sur le territoire des villages de Saint-Michel :

« Le Barillot appartient à Loys le Nepuou » (Manuscrit de Saint-Brieuc, p. 40. — V. Pièces just. n° 9).

La seigneurie du Barillot, qui n'est plus mentionnée en 1535, devait être située au sud de la ville, près du couvent des Cordeliers. Elle touchait à celles du Clos et de Robien et s'étendait jusqu'aux remparts. Notons que dans la vieille ville, près de la cathédrale, se voyait autrefois, à l'angle des rues Saint-Gilles et des Trois Frères Merlin, une maison « des Barillots » qui s'élevait en face de l'ancien hôtel Rohan. (A. de la Villerabel. — A travers le Vieux Saint-Brieuc, p. 134. — Anc. év. de Bretagne, T. 2, p. 243).

Louis le Nepvou fut l'un des commissaires désignés par le duc Jean V, avec J. Troussier et J. Saoulet, sénéchal des Regaires de Saint-Brieuc, pour procéder à la Réformation de 1426 et 1427, et nous voyons sa signature figurer au bas du « minu des cinq paroisses du terrouer d'entre Urne et Gouet ». (Manuscrit de Saint-Brieuc p. 45).

1427. — Il reçut une commission semblable, en 1427, pour la paroisse de Pédernec, dans l'évêché de Tréguier, et, en 1428, pour celle d'Yffiniac. (Mandements de Jean V de 1428. — n° 2571).

1432. — En 1432, dans l'ajournement d'une cause entre Geoffroy du Quellenec et le vicomte du Fou, nous lisons : « ... Dont il est par Loys le Nevou nostre secrétaire et lieutenant de nostre procureur général... » du 20 mai 1432. (Mandements de 1432. — n° 2025).

1436. — En 1436, le jugement d'une cause entre les religieuses de Boquen et les héritiers de Téphaine Quémar nous fournit la mention suivante : « Et quand pour y recevoir tesmoins purger et enquerir avons nommé nos bien amés et féaux Jean Troussier, Loys le Nevou, Pierre Riaczon. » (Même source. — Année 1436. — n° 2032).

1441. — Pierre de Couaisnon et Louis le Nepuou, commissaires du duc, procèdent à l'enquête du 23 janvier 1441 dans la paroisse de Cesson. (Manuscrit de Saint-Brieuc. p. 107. — V. Pièces just. n° 9).

Nous lisons dans les « Anciens évêchés de Bretagne » que la famille le Nepvou « qui, au commencement du XVème siècle, habitait le Barillot, s'établit, au siècle ce suivant, au lieu noble de Karfort (plus anciennement Kerfo) dont elle porte encore le nom. » (Geslin de Bourgogne et A. de Barthélemy. — Anciens évêchés de Bretagne. T. 2. p. 252).

En 1506, Guyon le Nepvou, seigneur de Kerfort, ratifie une fondation dans l'église Saint-Michel faite par « dom Louis le Nepvou prêtre », en qualité de son héritier principal et noble. (Voir plus loin).

1449. — A la Réformation de 1449, dans la paroisse de Plaine-Haute, nous trouvons : « Bellefontaine à Louys de Crenan ».

Cette terre, absolument veisine de Crenan, avait, sans doute, fait l'objet d'un partage « à viage » en faveur de Louis le Nepvou.

 

6. — RAOUL ou RAOULLET LE NEPVOU, alloué de Lamballe, secrétaire et conseiller du duc de Bretagne Jean V (... 1395-1441...).

Raoullet le Nepvou est dit frère d'Aliette le Nepvou, fille de Jean le Nepvou et de N… du Rufflay, dans la généalogie de la maison de Quelen. (V. Pièces just. n° 16).

1395.« Raoul le Nepvou » rendit hommage au vicomte de Rohan le 13 juillet 1396. (D. Morice, Pr. T. II, col. 670).

Il fut, certainement, l'un des personnages marquants de la cour de Jean V qui lui confia, à plusieurs reprises, des missions importantes.

1423. — Nous voyons cité, dès 1423, « nostre bien amé et féal secrétaire Raoullet le Nepvou » (Mandements de Jean V de 1423. — n° 1558) et, la même année, « nostre bien amé et féal conseiller Raoullet le Nevou, à Nantes, le 13 juin 1423 » (d°, n° 1583).

1425. — En 1425 « Raoullet le Nevou » accompagne le duc à Amiens dans le voyage qu'il entreprend « vers les ducs de Bedfort et de Bourgogne », et est chargé, par lui, de payer les gages des seigneurs et officiers qui font partie de sa suite. (Dom Lobineau. T. II, col. 996-997. — Dom Morice. Pr. T. II, col. 1173-1174).

1426.« Raoulet le Nepuou » est compris, à la Réformation de 1426, parmi les nobles de la paroisse de Cesson. (Manuscrit de Saint-Brieuc, p. 45). Il avait des terres dans la paroisse de Trégueux où l'enquête faite en may 1426 relève, parmi les metayries :

« Celle Raoulet le Nepuou » (même document, p. 44).

La même année, un mandement du duc, du 3 février 1426, est signé : le Nepvo. (Mandements de Jean V de 1426, n° 1668.) Et Raoullet le Neveu figure, avec « Alain Coaisnon » parmi les secrétaires, dans le compte de Jehan Dronyou du 31 octobre 1426. (Dom Lobineau. T. II, col. 1015).

1427. — En 1427, le chancelier de Bretagne fait, par ordre du duc, avec Raoullet le Neveu et « A ma vie » poursuivant d'armes, un voyage en Normandie d'où il amène vers le duc quelques poursuivants d'armes des Anglais. (Dom Lobineau. T. I, p. 571).

1430. — En 1430, nous trouvons une commission pours Jean Troussier et Raoul le Neveu d'enquérir du nombre de feux des paroisses de Saint-Aulban et Saint-Treuen. (Mandements de Jean V de 1430, n° 2595).

1431. — Guillaume de Malestroit, Raoulet le Neveu et l'archidiacre du Désert sont envoyés par le duc, en 1431, vers la Reine de Sicile (Marie de Bretagne fille de Charles de Blois). (Dom Lobineau. T. I, p, 589).

1432. — En 1432, nous voyons le duc Jean V révoquer « les donations faites à nos amés et féaux escuiers et secretaires Guillaume Freslon, Raoullet Nepveu, ce Michel de Parthenay, Morice de la Noë, Me Guillaume Bourget » des biens de Jean de Beaumanoir, sr de Langevinaye, qui avait été faussement accusé d'avoir participé à l'attentat des Penthièvre. (Bibl. nationale. Dossiers bleus 75. — Beaumanoir).

1437. — Mentionnons encore 17 mandements divers du duc de Bretagne entre 1431 et 1437, signés le Nevou et R. le Nevou. (Mandements de Jean V par R. Blancard. — Archives de Bretagne).

1439. — Radulphum Neveu est cité, en 1439, parmi les ambassadeurs du duc qui accompagnent, en Angleterre, l'évêque de Saint-Brieuc. (Dom Morice, Pr. T. II, col. 1327).

1440. — Nous retrouvons Raoul le Nepvou parmi les nobles de la paroisse de Cesson dans l'enquête de juillet 1440 faite par J. Troussier et Loys le Neuo, et qui porte, en tête : « Raoulet le Neuo, Pierre le Neuo » (Manuscrit de Saint-Brieuc, p. 79. — V. pièces just. n° 9).

1441. — A la Réformation du 23 janvier 1441 faite, dans la même paroisse, par Pierre de Couaisnon et Louys le Nepuou, commissaires du duc, nous voyons encore : « la Ville-Doré, Raoulet le Nepuou » et « la Villeginguelin, Pierre le Nepuou noble » (Manuscrit de Saint-Brieuc, p. 107).

Nous n'avons connaissance d'aucune alliance conclue par Raoulet le Nepvou. Le testament d'Aliette le Nepvou, sa soeur, en date du 20 janvier 1467 (Voir Pièces just. n° 18), ordonne le paiement d'une rente laissée par lui à l'église de Ploufragan.

Il n'était, sans doute, que le cousin germain de Pierre que nous voyons cité avec lui, dans la paroisse de Cesson, en 1441, et de Roland, dit frère de Pierre en 1450, que nous croyons être l'auteur commun des branches de la Cour et de Kerfort.

Nous ne parlerons, ici, que du premier d'entre eux (V. plus loin).

 

5. — PERROT LE NEPVOU, écuyer, seigneur de Crenan. (.... 1378-1386 ....).

1378. — Perrot le Nepvou vivait en 1378, comme l'indique « la monstre de Jehan Quintin escuier et de cinq escuiers de sa compagnie reçue à Dinan le 24 août 1378 sous le gouvernement de M. le Connétable. Premier ledit Jehan, Perrot le Nevou, Alain de la Villeneuve, Perrot de la Cornillère, ce Jeh. Brouëzin ». (Dom Morice, Pr. T. II, col. 187).

1380. — Un ancien armorial de la noblesse de Bretagne au XIVème siècle, trouvé à Bayeux, nous indique, parmi les écuyers : « Perrot le Neuou, sr de Crenan (av. 1380) » (Bibl. Nationale, F. fr. 22361 p. 23).

1381. — Dans les ratifications du traité de Guérande nous voyons que « Jehan, sire de Quintin, chevalier, Perrot le Nevou, Even de Moëllon, Jehan du Houle, Alain de la Villeneuve, Rolland de Kergomar, écuyers, rattifient à la Roche-Derrien, le 2ème jour de may 1381 » (Dom Morice. Pr. T. II, col, 279).

Remarquons, dans ces documents, l'orthographe Nevou qui est, exactement, celle de la charte de 1311, et que nous verrons, d'ailleurs, se perpétuer, aussi bien que Nepvou, jusqu'au XVIIIème siècle.

1386. — Nous retrouvons Perrot le Nepvou, le 16 mai 1386, aux états de Rennes où nous lisons que ce Monseigneur Robert de Beaumanoir se est présenté « en son ajournement contre Monsieur Pierre Tournemine. Celui sire de Beaumanoir dit qu'il avait et tenait pour ses advocatz et conseil Alain Chance, Perrot Neveu, Guillaume de la Chapelle et Geffroy du Houle » (Dom Morice, Pr. T. II, col. 515).

Perrot le Nepvou semble avoir épousé Marie de Ploësquellec, dont il aurait eu plusieurs fils, savoir :

1° Henry, qui lui succéda.

2° Pierre, qui semble le second.

3° Olivier.

4° Eon, ou Eonnet.

5° Roland.

Il faut, peut-être, y ajouter plusieurs filles, dont Marguerite, qui épousa Henry de la Rivière de Corlay, 2ème du nom, fils de Geoffroy et de Marguerite de Kerahuys.

La maison de Ploësquellec, ou Plusquellec, ramage de Poher, a produit 10 générations en 1669 et portait chevronné d'argent et de gueules de 6 pièces.

Sa généalogie remonte à Guillaume seigneur de Ploësquellec et de Callac, vivant en 1232, qui épousa Eleonor de Rosmadec et dont la soeur, Alix de Ploësquellec, épousa, en même temps, Hervé de Rosmadec 3ème du nom. (A. du Paz. — Généalogie de la maison de Molac, p. 48).

Henry, puîné de la maison de Ploësquellec, épousa Marguerite de Tronguidy. (Dossiers bleus 528).

Alain de Ploësquellec est dit fils ainé et principal hoir noble de Jean de Ploësquellec et de Jehanne de Perrien dans un acte d'accord du 17 Février 1438. (Arrêt de noblesse des Perrien).

L'ancienne maison de la Rivière, qui portait d'azur à la croix engreslée d'or, est une des plus illustres de Bretagne.

Sa généalogie, établie par dom Morice (F. fr. 22.349) la fait descendre de Ravius, comte de Mur, puîné des Comtes de Cornouailles, qui vivait en 980. Eudon, dit Mab-Gestin, est cité, en 1184, à la fondation de l'abbaye de Bonrepos. Garcis, fils de Cadoret, vivait en 1227 et épousa Beatrix de Rostrenen dont : 1° Joachim qui épousa Olive du Perrier et fut la tige des seigneurs de Bahezre et de Kerdavid. 2° Christophe de Mur, qui épousa Louise de la Rivière, fille unique et héritière de Thibaud sr de la Rivière. Leur fils, Geoffroy de la Rivière, reprit le nom et les armes de la Rivière et épousa Jeanne de la Feillée dont : Thebaud de la Rivière, chevalier, célèbre compagnon d'armes de Bertrand du Guesclin, qui épousa Marie de Kergorlay, dont : Jehan de Mur, seigneur de la Rivière, chevalier, également cité, avec Messire Geoffroy le Nepvou, en 1371, dans les montres du connétable. Il épousa Marguerite de Beaumanoir dont : Henry, premier du nom, qui épousa Jeanne du Houle et fut père de 1° Geoffroy, qui suit ; 2° Eon de la Rivière, chevalier, sr de Kaernomain, qui, ainsi que nous l'avons vu, épousa 1° Isabeau Moysan, 2° Jacquette de la Hermoët. Geoffroy, sr de la Rivière, épousa : 1° Marguerite de Kerahuys, 2° Isabeau de Tournemine dont Alix de la Rivière, femme de Rolland de Coëtrieux. Du premier lit sortit Henry de la Rivière de Corlay, 2ème du nom, chevalier, qui rendit aveu au Duc de Bretagne en 1452, et qui épousa 1° Marguerite le Nepvou, de la maison de Crenan, dont il ne resta pas d'enfants, 2° Olive le Vicomte, dont Jeanne de la Rivière. (Bibl. nat. F. fr. 22.349. — Généalogie de la Rivière). Celle-ci mourut sans enfants et sa succession échut à Pregent de Coëtrieux, fils de Roland et d'Alix de la Rivière, son cousin germain. (V. plus loin). Citons encore, à la fin du XIVème siècle, mais sans pouvoir les rattacher : « Perrote Nevou la dégrepie Johannet Bertho » mentionnée dans une séance du Parlement général tenu à Rennes, du 18 May 1384. (Dom Morice, Pr. T. II, col. 463). Le 3 May 1392, Laurette Nepuou, nourrice de Madame Marie (de Bretagne), a reçu de Blain de Magné, trésorier de la Duchesse, douze livres 10 sols monnaie pour ses gages d'un quart d'an. (Bibl. nat. F. fr. 22.331, p. 96).

A la date du 11 juin 1412, nons trouvons, dans la paroisse de Pommeret : Minu par « Perrin le Nepuou » pour le rachat de « Thephaine le Nepuou » sa soeur. (Archives des Côtes-d'Armor, E. 749).

« Perrin le Nepuou » figure encore, dans les comptes rendus à la seigneurie de Lamballe, de 1415 à 1420, dans la paroisse de Pommeret. (Même source, E. 845).

« Perrin de Crenant », écuyer, figure dans une montre de Jehan de Quebriac du 15 septembre 1415. (Dom Morice, Pr. T. II, col. 910).

 

6. — PIERRE LE NEPVOU, écuyer, sr de la Villeginglin (... 1448-1450...).

Pierre le Nepvou, puiné de la maison de Crenan, est cité, en 1418, dans l'acte suivant.

1418.« Cy après ensuivent les noms des Sgrs chevaliers, chèvetaines gens d'armes et autres que Mgneur le duc avait avec luy en ce présent voyage de France ..... lesquels mon dit seigneur a faicts payer à Angers tant des estats de leurs personnes que de leurs gages leur ordonnés par mon dit sgr pour un mois commencé le 10 jouyn 1448 par Me Salmon Periou argentier et miseur du voyage... Au comte de Penthièvre pour sa personne .... VIxx # ... Thebaud le Seneschal ... XII # ... Messire Alain de Plusquellec gouverneur des gens du Maréchal pour sa personne ... XXX # .... Messire Eustache de la Houssaye, pour sa personne… XXX # .... Pierre Berthelot ... XII # .... Guillaume de Lescouet ... XII # .... Pierre le Nevou pour sa personne ... XV # ... Olivier le Nevou ... XII # .... Eonnet le Nevou ... XII # .... Eon Dolo… XII # .... Olivier Berthelot ... XII # » (Bibl.nat F. fr. 22329, p. 155).

Cet acte a été cité dans les arrêts de noblesse des le Sénéchal de Kercado et des Berthelot de Saint-Ilan. Le duc Jean V, qui allait trouver le roi de France en vue de conclure la paix, avait tenu à s'entourer d'un grand nombre de seigneurs et des représentants de la meilleure noblesse de Bretagne.

Nous n'avons retenu, dans le compte dont il s'agit, que les noms intéressant notre étude, c'est-à-dire ceux des familles alliées aux le Nepvou, dont nous aurons à parler.

Remarquons que Pierre le Nepvou, seigneur de la Villeginglin, et parent de Raoullet, secrétaire du duc, y est inscrit pour XV livres, avec la mention « pour sa personne » qui ne s'applique qu'aux personnages les plus marquants de la suite de Jean V.

Il est immédiatement suivi d'Olivier et d'Eonnet, chacun pour XII livres, ce qui nous indique qu'il s'agit de parents, plus jeunes, amenés par lui.

1419. — Nous trouvons le nom de Pierre le Nepuou dans un compte de 1449-1420, rendu à la seigneurie de Lamballe pour la paroisse de Pommeret. (Archives des Côtes-d'Armor, E. 845).

1441. — A la Réformation de 1441, dans la paroisse de Cesson, Pierre le Nepvou est seigneur de la Villeginglin. (V. Pièces just. n° 9 et Anc. év. de Bretagne. T. 2, p. 283).

1449. — En 1449, nous trouvons, dans la paroisse de Plaine-Haute : « le Clos-au-Rosty à Pierre de Crenan » (Manuscrit de Saint-Brieuc, p. 65. - V. Pièces just. n° 9).

1450. — L'année suivante, nous trouvons le minu fourni, le 5 octobre 1450, dans la paroisse de Pommeret, par Rolland le Nepuou pour le rachat de « Pierre le Nepuou » son frère.

Rappelons que le Clos-au-Rosty était l'une des métairies nobles de la seigneurie de Crenan, dans la paroisse de Plaine-Haute.

La généalogie de la maison le Chevoir nous indique que Pierre de Crenan épousa Olive le Chevoir fille de Lancelot sr de Coateslan et de Marguerite de Kernévenoy. « Olive eut 50 l. de rente et 75 l. monnoye en partage ; procez, en 1450, par son fils Jean » (Bibl. Nat. F. fr. 22349. Mém. gén. De Dom Morice). Les le Chevoir, srs de Coateslan et de Kerourguy (paroisse de Prat), de Kergoff, etc., portaient de gueules au croissant d'argent surmonté de 3 mâcles de même. Ils ont produit 9 générations en 1670. C'est à cette famille qu'appartenait Marie le Chevoir femme du fameux Guy Eder sr de la Fontenelle.

En 1535, nous voyons la Villeginglin et la Ville-Doré aux mains de Mauricette de Penmarch femme de Robert Eder sr de Beaumanoir. Les Penmarch, venus à Saint-Brieuc à la suite de l'évêque Christophe de Penmarch, y acquirent des biens considérables. (Anc. Evêchés de Bretagne). Le fils de Robert Eder et de Mauricette de Penmarch, René, sr de Beaumanoir, épousa Perronnelle de Rosmar dont : 1° Amaury, 2 Guy sr de la Fontenelle.

Si l'on admet l'identité de Pierre le Nepvou et de Pierre de Crenan, sr du Clos-au-Rosty, morts, tous les deux, en 1450, il n'est pas possible de douter que celui-ci soit le frère d'Henry le Nepvou, seigneur de Crenan, dont nous verrons le fils aîné porter, également, le prénom de Pierre.

 

6. — OLIVIER LE NEPVOU, 4ème du nom (... 1404-1434...).

1404. — Dans le compte de Guillaume Nouette, dont nous avons déjà parlé pour les fermages de Quintin, en 1404, nous relevons : « ... Eon de Crenan pour deux places qui furent dom Robert de Crenan .... VI d. ... Olivier le Nepvou de Crenan pour deux places et demie .... VII d. ob. ... Olivier de Crenan pour une place et demie .... III d. ob. ... Guillaume du Rufflay de la maison qui fut ez Cadorez .... III d. ».

Un peu plus loin, le compte du receveur de Quintin mentionne encore : « La tenue Eon Gouezit et Guillo Gouezit furent bailées à Olivier de Crenan par eschenge et paié dessus rente par chacun an .... XII d. ... Olivier de Crenan sur la moitié d'un courtil en la dicte rue es Merciers .... XVIII d. » (R. Chassin du Guerny. — Organisation de la seigneurie de Quintin. — Appendice).

1409.« Olivier de Crenan était mort en janvier 1409. Il avait des terres « en Ploërdut » (Bibl. nat. F. fr. 11549. Inv. des titres de Guéméné, p. 55).

1411. — Nous retrouvons le nom d'Olivier de Crenan, écuyer dans une montre du batard de Quintin en 1411. (Dom Morice. Pr. T. II, col. 861).

Nous sommes, ici, manifestement, en présence de deux personnages du même nom, le père et le fils, sans doute.

1421. — En 1421, nous trouvons également le nom de « Alain de Crenan » dans la Revue de Jehan de Tournemine. (Dom Lobineau. T. II, col. 981. — Dom Morice. Pr. T. II, col. 1089).

On pourrait discuter, longtemps, sur la question de savoir si ces personnages appartiennent encore à l'ancienne maison de Crenan ou sont, comme nous le pensons, des puînés de la maison le Nepvou. Il est impossible de trancher cette question par suite de la coïncidence des prénoms que nous avons déjà signalée et nous ne pouvons que laisser parler les documents. Dom Robert de Crenan, lui-même, ne fait pas exception, car nous trouvons, en 1440 « anoblissement (d'une terre) pour Robert le Neveu avec décharge pour les paroissiens de Monterfil » (Mandements de Jean V. n° 2637).

En ce qui concerné « Olivier » et « Eon de Crenan », nous ne pouvons que rapprocher leurs noms de ceux des personnages cités, dans le compte de 1418, parmi ceux qui accompagnent le duc Jean V en France.

Mentionnons encore l'acte suivant, extrait de l'arrêt de noblesse des du Rufflay : « Sur le degré de Guillaume, père dudit Louis, sont rapportées quatre pièces. La première est un acte passé entre Guillaume du Rufflai et Olivier Neuou parce ce que le d. du Rufflai disait au d. Olivier le Nepuou que depuis les 60 ans, ce Mre Hervé du Rufflai duquel le d. Guillaume était héritier principal et noble, etc. » (Arrêt de noblesse des du Rufflay du 27 juillet 1669. — Nouveau d'Hozier 296).

Remarquons les deux expressions Neuou et le Nepuou s'appliquant au même personnage qui, bien que cet acte ne soit pas daté, nous paraît être Olivier le Nepvou de Crenan cité, en 1404, avec Guillaume du Rufflay, dans les baux de Quintin. Cet acte établit, en outre, une présomption nouvelle de parenté entre Olivier le Nepvou de Crenan et Jean le Nepvou, dit Jean de Crenan en 1427 que nous avons vu épouser N... du Rufflay.

Nous retrouvons « Olivier le Nepuo » ou « le Nepuou », à diverses reprises, dans les comptes fournis à la seigneurie de Lamballe, de 1415 à 1434, pour la paroisse de Pommeret, où nous voyons également cités, à la même époque, Pierre, Roland et d'autres le Nepvou. (Archives des Côtes-d'Armor, E. 845 et E. 624).

Olivier le Nepvou paraît n'avoir laissé qu'une fille, mariée à Roland le Camus.

1415. — Nous trouvons, en effet, à la date du 30 septembre 1415, un minu fourni par Olivier le Nepuou, en son nom et comme garde naturel des enfants de Roland le Camus « enffans de la fille du d. Nepuou » pour un « herbregement » et des terres situées dans la paroisse de Brehand. (Archives des Côtes-d'Armor, E. 678).

Nous retrouvons la trace, au début du XVème siècle, d'une autre fille de la maison le Nepvou, Olive, mais dont le rattachement doit être plus ancien.

1438. — Minu rendu le 20 mai 1438, en la cour de Moncontour, par Robin Huet héritier de deffunte « Olive le Nepvou son elle et mère de la mère du dit Robin, décédée environ la feste de Noël darraine, pour le rachat d'une maison sise près le bourg de Pleudran » (Arch. des Côtes-d'Armor, E. 703).

Une autre Olive le Nepvou figure dans l'acte suivant :

1471. — Minu du 6 mai 1471 de Jean Briquet (sr de la Mouëssonière) à cause de Thephaine Gaudu, sa femme, pour le rachat « d'Olive Nepvo mère de la dite Gaudu » (Arch. des Côtes-d'Armor, E. 297).

 

6. — EONNET ou YVONNET LE NEPVOU (... 1448-1437 …).
Nous avons vu, en 1404, Eon de Crenan et, en 1418, Eonnel le Nevou parmi ceux qui accompagnent le Duc en France.

Ce dernier a joué un rôle militaire important. Nous le voyons, en 1420, employé aux guerres contre les Anglais.

1420. — Sceau. — « Quittance de gages d'Yvonnet le Neveu, à la poursuite des Anglais, 4 août 1420. — Ecu billeté à la bande engreslée brochant sous un chef, penché, timbré d'un heaume supporté par 2 lions ; dans le champ, deux rameaux. Légende... UONNET » (Bibl. Nat. Coll. Clairambault, règ. 81, p. 6327).

Les armoiries d'Yvonnet ou Eonnet le Nepvou ne sont pas encore celles qui furent adoptées définitivement par la famille, mais on y voit, nettement, l'écu billeté des Dolo, surmonté d'un chef.

1422. — Nous retrouvons « Yvonnet le Nepveu et XII autres de sa chambre dans la compagnie de Messire Jehan de Bazoges chevalier banneret soubz Messire Tanguy du Chastel maréchal des guerres de Me le Régent receus à Beaugency le 28 may 1422 » (Dom Morice. Pr. T. II, col. 1121).

1437. — Eon le Nepvou prêta serment de fidélité au duc de Bretagne, le 22 octobre 1437, parmi les chevaliers et écuyers de l'évêché de Tréguier, ressort de Goëlo. (Dom Lobineau. T. II, col. 1049. — Dom Morice. Pr. T. II, col. 1310).

 

6. — Ier DEGRÉ. — HENRY LE NEPVOU, écuyer, seigneur de Crenan (…1418-1436...).

Henry le Nepvou est le premier degré de la généalogie des seigneurs de Crenan que l'on peut appuyer sur des actes authentiques. Il est dit fils de Marie de Ploësquellec dans un acte de 1464 cité dans l'arrêt de noblesse des Perrien et que l'on trouvera plus loin.

1421. — Henry de Crenan rendit aveu, le 16 janvier 1421, « pour les terres qu'il possédait au village de Guermondalen en Langouelan » (F. fr. 11549. Inv. des titres de Guéméné, p. 53).

1436.« Acte de Jehan de Quintin et du Perrier lequel estoit comte de Quintin ou par icelle recognoist que Henry le Nepuou escuier, seigneur de Crenan, a droit de haute justice à quatre posts, droit de moulins, de coulombiers et de coutumes à cause de sa terre de Crenan, le d. acte datté du 22 octobre 1436 » (Arrêt de noblesse des Perrien).

Le droit de haute justice à 4 posts n'appartenait, en principe, qu'aux barons qui, parfois, le déléguaient à leurs sénéchaux. Nous savons que Crenan était un démembrement de l'ancienne vicomté de Plaintel et qu'en 1349 Eon le Nepvou était sénéchal du sire de Quintin. C'est là, sans aucun doute, qu'il faut chercher l'origine de la haute prérogative dont jouissaient les seigneurs de Crenan. Les posts, ou pôts, étaient des monolithes de forme ronde mais présentant une tête carrée, aux armes du seigneur. Ils étaient réunis par des traverses de bois formant patibulaire. Les pôts de Crenan, disséminés aux villages du Bois-Roussel et de la Belle-Fontaine, ont été retrouvés par M. le baron Grivel, le propriétaire de Crenan, qui les a fait transporter à l'intérieur du parc sur l'éminence dont nous avons parlé. (Extrait de l'Ouvrage du Cte H. le Noir de Tournemine).

La généalogie de la famille le Sénéchal nous apprend que Henry le Nepvou, seigneur de Crenan, épousa Guillemette le Sénéchal fille de Even le Sénéchal, seigneur de Kercado, et de Jeanne la Vache.

La très ancienne famille le Sénéchal, ramage de Rohan, portait d'azur à 7 mâcles d'or, 3, 3, 1. Elle a produit 12 générations à la Réformation de 1670 où elle fut maintenue dans la qualité de chevalier.

Daniel, sénéchal d'Alain, vicomte de Rohan, est nommé à la fondation de l'abbaye de Bonrepos en 1184. Nous trouvons, ensuite, Fraval chevalier Olivier et Fraval II.

Oliverius Senescalli se croisa eu 1248 (Coll. Courtois). Son frère, Eon le Sénéchal, sr du Bot Saint-Caradec, épousa Olive de Kercado et fut la tige des le Sénéchal de Kercado.

Alain, mort en 1372, épousa 1° Jeanne de Ploeuc dont Isabelle mère de Guillaume du Boisbouëssel ; 2° Johanette du Pont dont issut : « Even le Sénéchal sr de Kercado qui épousa Jeanne de la Vache fille de Monsieur Rolland sr de la Touche-à-la-Vache. Je crois que la mère de Jeanne estoit de la maison de Coëtlogon ; elle estoit soeur d'Ollivier. De ce mariage sont issus : 1° Thebaud le Sénéchal qui épousa Jeanne du Fou fille de Jean du Fou sr de Nogent et de Mahaut de Montfort. 2° Ollivier, 3° Jehan, 4° Alain, 5° Rolland, 6° Guillemette le Sénéchal, soeur de Thebaud, épousa, en 1418 ou 1430, Henri le Nepuou de Crenan seigneur de Crenan, 7° Marie, religieuse de l'abbaye de Saint-Georges, 8° Jehanne, etc... » (Bibl. nat. Dossiers bleus 610, le Sénéchal).

Guillemette le Sénéchal est omise dans la généalogie des le Sénéchal de l'armorial général de d'Hozier. Sa filiation et son alliance sont prouvées toutefois, par les actes de 1464 et 1469 qu'on trouvera plus loin, ainsi que par d'autres généalogies, où il est dit qu'elle épousa, en 1418, Henry le Nepvou de Crenan sr de Crenan. (Bibl. nat. Nouveau d'Hozier 304).

Jeanne la Vache, fille de Monsieur Rolland sr de la Touche-à-la-Vache, fut dotée par son père en 1392. Elle vivait encore et était qualifiée douairière le 27 décembre 1431.

Les la Vache portaient de gueules à 3 rencontres de vache d'argent (Sceau en 1413), et se sont éteints de bonne heure. Guills Vacce croisé en 1248. (Coll. Courtois).

Du mariage d'Henry le Nepvou, seigneur de Crenan, et de Guillemette le Sénéchal sont issus :

1° Pierre, qui suit.

2° Thebauld.

3° Sylvestre, sr de la Couldraye.

4° Isabeau, qui épousa Yvon du Quillidien, suivant l'acte de partage de 1464 qu'on trouvera plus loin.

Les du Quillidien, seigneurs du dit lieu (paroisse de Plouigneau) — de Porziou et de Locrenan (paroisse de Plestin) — de Coëtauroux, etc., portaient de gueules à la fasce d'argent acc. de 6 mâcles de même. Cette famille, éteinte actuellement, a paru aux Reformations de 1427 à 1543. (Potier de Courcy).

1468. — Nous trouvons, dans la paroisse de Pommeret, à la date du 12 Xbre 1468, un minu fourni par Pierre Couespere héritier de feu « Ysabel le Nepuou, décédée environ le jour qui précède St Denis darain passé » et comprenant « 5 sillons de terre joignant d'un côté à terre Jehan le Nepuou et d'un bout à terre Rolland le Nepuou ..... autre pièce de terre joignant d'un bout à terre Jehan le Nepuou et d'autre à terre Rolland le Nepuou... » (Archives des Côtes-d'Armor. — E. 749).

 

7. — SYLVESTRE LE NEPVOU, écuyer, Sr de la Couldraye (....1449-1469...).

1449. — L'enquête du 15 janvier 1449, dans la paroisse du Foeil, nous apprend que : « L'hébergement de la Couldraye appartient à Silvestre le Nepuou » (Man. de Saint-Brieuc, p. 109. — V. pièces just. n° 9).

La Couldraye est une ancienne métairie noble qui est située tout près de Crenan. Il n'est pas douteux qu'elle fut le partage, d'un cadet de cette maison.

1469. — La Montre générale de 1469 (V. plus loin) nous indique encore, dans la même paroisse : « Silvestre le Nepuo LX l. par Maistre Jehan le Nepuo, en brigandine salade épée arc et trousse et injonction d'avoir son page ».

La descendance de Sylvestre le Nepvou a persisté, dans la paroisse du Foeil, jusqu'au début du XVIème siècle.

 

8. — JEAN LE NEPVOU, écuyer, seigneur de la Coudraye (...1469-1520...).

1469.« Maistre Jehan le Nepuo » comparait, à la montre générale de 1469, pour Silvestre le Nepuo. (V. plus haut).

1492. — A la date du 7 juin 1492, nous trouvons un contrat d'échange entre Maistre Jehan le Nepvou et Guillaume fils Pean, d'une pièce de terre dite les Frosts. (Cte H. de Tournemine, Crenan. p. 229).

1496. — Le 20 avril 1496, nous relevons un « Compte que Jehan Pridon, receveur de Beaumanoir et de Kergus, rend à noble et puissant seigneur Jehan Eder sr de la Marre, de Beaumanoir, de Langle etc. ». Ce Compte est rendu au manoir de Beaumanoir devant « Mestre Jehan Lenepuo sénéchal dudit sieur de Beaumanoir et Jehan Hamon » et signé d'eux à la fin (Archives des Côtes-d'Armor, E. 1522).

Le Cte H. de Tournemine fait mention de Maistre Jehan Le Nepvou (de la Couldraye), mari d'Isabeau de Pontquelen, sr et dame de Goaz-Hamon (Crenan, p. 228).

1513. — En 1513, « la Couldraye appartient à aultre Jean de Crenan ». (Manuscrit de Saint-Brieuc).

1519. — Nous trouvons, en 1519, « Mandement pour Jehan de la Rocherousse contre Henry avoué le Nepuou, Jehan le Nepuou Couldraye, du 13 février 1519 » (Reg. de la chancellerie, p. 110).

1520. — Puis, en 1520, un « appel pour Henry et Jehan les Nepvouz » (d° p. 116).

Suivant le Cte H. le Noir de Tournemine, cet Henry le Nepvou, bâtard reconnu du seigneur de la Couldraye, possédait, dans la paroisse de Lanfains, la métairie ancienne et noble de la Touche-Bressin qui, à sa mort, fit retour à son suzerain, le Cte de Laval (Cte H. de Tournemine. — Crenan, p. 291).

La terre de la Couldraye appartenait, en 1535, à Maistre Julien Daniel et fit retour à Guillaume le Nepvou, seigneur de Crenan, par acquêt de 1566.

 

7. — IIème DEGRÉ. — PIERRE LE NEPVOU, écuyer, Seigneur de Crenan et de Bonabry (...1449-1458).

Pierre le Nepvou est dit fils aîné, héritier principal et noble de Henry le Nepvou et de Guillemette le Sénéchal dans l'acte de partage de 1464 qu'on trouvera plus loin.

Ces derniers s'étant mariés en 1418, il n'est pas possible de confondre leur fils avec un autre Pierre le Nepvou, dont nous avons parlé, cité en 1418 dans la suite du duc Jean V. (V. plus haut).

Pierre le Nepvou, seigneur de Crenan, était, en même temps, seigneur de Bonabry, fief important situé dans la paroisse de Hillion, au Nord de Saint-Brieuc. Cela est prouvé par la Notice sur la seigneurie de Bonabry qui est conservée aux Archives des Côtes-d'Armor (E. 491). Nous y relevons, dans la liste des propriétaires des terres et des fiefs dont on a composé cette seigneurie :

Avant 1432 Jan de Lescouet de Bonabry.

En 1433 Roland de Lescouet.

Avant 1458… Pierre le Nepvou.

En 1458… Paën le Nepvou.

« Jean de Lescouet de Bonabry mourut au mois de décembre 1432. Perrotte Roland, sa veuve, comme tutrice de Roland de Lescouet, leur fils, fournit, le 29 septembre 1433, minu pour son rachat. Il était fils de Roland de Lescouet. Bienvenue de la Goublaye, veuve de ce dernier, vivait encore. Elle prouva sa qualité par une enquête en may 1434 et fut admise à jouir du tiers des biens de Jean de Lescouet » (Notice sur Bonabry. — E. 491).

Notons la singuliére co-existence, comme seigneurs de Bonabry, des Lescouet et des le Nepvou dont les biens, absolument distincts, finirent, à la suite d'alliances que nous verrons, par être réunis entre les mains des le Nepvou.

Pierre le Nepvou, seigneur de Crenan et de Bonabry, épousa Marie de la Roche, ce qui est prouvé par l'acte de 1458 que nous citerons plus loin. De Ce mariage sortirent :

1° Jean (souvent dit Péan) qui suit.

2° Guillaume, qui fut partagé en 1472.

Les de la Roche, srs de Duaut, de Saint-Glen (paroisse de ce nom) etc., ont produit 7 générations en 1668 et portaient d'argent au chevron de gueules une fasce de même brochante (P. de Courcy). — Devise : Firmus et rupes. Ils appartenaient à une ancienne famille, du même territoire, dont la généalogie s'établit ainsi :

 I. — Guillaume de la Roche, chevalier, sr de Duault (1380) épousa Aliette de Kergoët dont, entre autres :

II. — Michel de la Roche, sr de Duault, qui épousa Margelie de Kerahuys, fille de Geoffroy et d'Amice le Marec, dame de Kerlabord, dont : 1° Alain, qui suit ; 2° Aliz de la Roche femme de Messire Estienne Cottes, chevalier, dont Jean Cottes vivant en 1452.

III. — Alain de la Roche, sr de Duault, épousa le 30 décembre 1427, Marguerite de Creux, fille de Raoul, dont :

IV. — Alain de la Roche, sr de Duault, épousa : 1° Isabeau le Sénéchal, fille de Thebaud sr de Carcado et de Jeanne du Fou, et petite fille de Even le Sénéchal et Jeanne la Vache. Etant veuf, Alain de la Roche épousa, en secondes noces, Julienne Bérard (des Bérard de Kermartin, arrière petite-nièce de Saint-Yves). Du 1er lit sont issus, entre autres : Rolland, qui suit, et Marie de la Roche femme de Guillaume le Gascoing sr de Kerboutier (près de Quintin).

V. — Rolland de la Roche, sr de Duault, épousa Marguerite de la Roche de la Touche-Trébrit, fille d'Alain et de Jeanne du Quellenec (branche de Bienassis) dont un fils, + sans postérité, et Marie de la Roche, héritière de Duault, femme de Charles Urvoy sr de la Cassouère et de la Touche (Communiqué par le Vte L. Urvoy de Portzamparc).

On voit comme toutes ces familles s'alliaient, entre elles, dans la même région. Marie de la Roche, femme de Pierre le Nepvou, était, sans doute, fille de Michel et soeur d'Alain. Notons que Bertrand Bérard, écuyer, hérita, en 1556, d'une partie des terres de Bonabry (E. 491).

Pierre le Nepvou mourut en 1458, âgé de moins de 40 ans, suivant l'acte suivant :

1458.« Thebault le Nevou comme tuteur de Paën le Nevou fournit minu, le 17 avril 1758, pour le rachat de Pierre le Nevou. Il déclara qu'il avait trouvé, dans la succession de ce dernier, des rentes convenant et mangier dues sur les fiefs Bourgogne, de l'Ile, Bonabry, la Vilpierre, la Vilgeofroy, la rue du Pesnan, de Fontevrau et du Chafaut et que, sur ces fiefs, il était dû à la seigneurie de Lamballe 3 s de rente cens, et 6 s de rente taille. Le minu porte, de plus, 9 l. 10s. 11 d. et deux perrées de froment de rente censive en sept articles et ne donne pas l'hypothèque de ces rentes. En finissant, on demande déduction d'un tiers pour le douaire dû à Marie de la Roche veuve de Pierre le Nevou » (Archives des Côtes-d'Armor. — E. 491).

L'original porte que « Thebault le Nepuou au nom et comme tuteur et garde de Paën le Nepuou fils et héritier de feu Pierre le Nepuou seigneur de Crenan lequel, etc. » (Archives des Côtes-d'Armor. — E. 253).

On trouve un autre minu fourni, dans la paroisse de Pommeret, le 27 mars 1457 (?) par « Thebault le Neuou garde de Paën le Neuou fils de Pierre le Neuou » ... qui comprend, entre autres « ... o les teneurs du fief de Carné 6 s. et 15 d. ... » (Même source. — E. 749).

 

IIIème DEGRÉ. — JEAN (souvent dit Péan) seigneur de Crenan et de Bonabry (... 1458-1478...).

Pean (alias Jean) le Nepvou est dit fils aîné, héritier principal et noble de Pierre, dans l'acte suivant :


1464.« Assiepte de partage fait entre nobles gens Yvon du Quillidien et « Isabeau le Nepuou sa femme et noble escuyer Jean le Nepuou seigneur de ce Crenan, le d. Pean (lire Jean) comme fils aisné heritier principal et noble de Pierre le Nepuou frère de la d. Isabeau le Nepuou le d. Pierre fils aisné héritier principal et noble de deffunt Henry le Nepuou et Guillemette le Sénéchal et la d. Isabeau sa soeur juveigneure, par laquelle assiepte il se voit que Marye de Ploësquellec estoit mère du d. Henry le Nepuou : le d. acte d'assiepte datté du 22 juillet (alias avril) 1464 » (Arrêt de noblesse des Perrien. — Cte de Rosmorduc, Vol. II).

Nous en arrivons à l'un des documents les plus importants de cette époque, qui nous donnera l'émunération de tous les membres, alors vivants, de la famille le Nepvou.

1469. — C'est « La Revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exempts et aultres tenants fiefs nobles et subjects aux armes de l'esvêché de Saint-Brieuc tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier comte de Quintin, noble et puissant Messire Guyon de la Motte, chevalier, sieur de l'Orfeuil et de Vauclerc, Messire Amaury de la Moussaye, chevalier, sire dudit lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur quant à ce les VIIIème, IXème et Xème jours de janvier mil IIIIc LXIX » (Collationné par Pol de Courcy).

Le manuscrit des Réformations de la Bibliothèque de Saint-Brieuc contient, à la suite de la Réformation de 1535, un extrait détaillé de ce document qui, toutefois, n'a pas été admis comme preuve de noblesse par la Chambre de 1668. Nous y relevons les mentions suivantes : (V. Pièces just. n° 9).

p. 515. — Les villages de Saint-Michel de Saint-Brieuc.

« ... Rolland le Nepuo, XX l., en brigandine salade espée arc et trousse et monté à II chevaux ».

p. 516. — Quintin et le Fail.

« ... Péan le Nepuo, Guillaume le Nepuo son fils (?) en brigandine espée arc et trousse et montés à II chevaux.

.... Guillaume Quémar, XIIxx l. pour le filz dudit Péan le Nepuo en brigandine salade espée et injonction de voulge.

.... Silvestre le Nepuo, LX l. par Maistre Jehan le Nepuo en brigandine salade espée arc et trousse et injonction d'avoir son page.

.... Jehan de Crenan, XX l. en brigandine salade espée dague et voulge ».

p. 517. — Saint-Brandan.

« ... Dom Sevestre le bastard XX l. par Tristan le Nepuo en brigandine salade espée arc et trousse ».

p. 529. — Finiac.

« ... Guillaume Berthelot XX l. par Jehan Gaudin, en brigandine salade espée et gorgerette arc et trousse.

Jehan le Nepuo, id. ».

L'équipement et l'armement auxquels étaient tenus les « sujets aux armes » était proportionnel à leur revenu, toujours indiqué d'abord. Notons que la livre tournois valait, à cette époque, environ 40 francs de notre monnaie. La brigandine était une armure de fer composée de lames jointes et formant cuirasse. La voulge était une arme, comme la jusarme et la coutille, d'où les noms de voulgiers, jusarmiers, coutilleurs.

Il est intéressant de constater, en premier lieu, que l'équipement des divers membres de la famille le Nepvou était, sensiblement, le même. La branche aînée avait disparu depuis peu et la branche de Crenan n'avait pas encore acquis les grandes richesses que nous lui verrons plus tard. L'obligation d'être montés à II chevaux, c'est-à-dire d'être accompagnés d'un coutilleur, correspondait à un revenu supérieur à celui qui est indiqué.

Roland le Nepvou, des villages de Saint-Michel, est le premier degré de la généalogie authentique des seigneurs de Kerfort. (V. Branche des seigneurs de Kerfort).

Pean le Nepvou est le seigneur de Crenan. Il était mineur en 1458, comme nous l'avons vu, et Guillaume le Nepvou, cité avec lui, n'était pas son fils, mais son frère qu'il partagea en 1472. (V. plus loin). Il avait, sans doute, un fils en bas âge, pour lequel comparaît Guillaume Quémar.

Sylvestre le Nepvou est seigneur de la Couldraye, terre voisine de la seigneurie de Crenan, dont nous l'avons vu propriétaire à la Réformation de 1449. (V. Pièces just. n° 9).

Trop âgé pour comparaître, il est représenté par Jean son fils, dont nous avons parlé.

« Jean de Crenan » est le seigneur du Clos-au-Rosty, fils de Pierre.

« Dom Sevestre le bastard », probablement chevalier, est, peut-être, ce « bâtard de Crenan », que dom Lobineau cite comme s'étant illustré, dans une entreprise contre les Anglais de Savigné. (Dom Lobineau. T. I, p. 599).

Jean le Nepvou, de la paroisse d'Yffiniac, nous paraît le fils de Jean et de Margot Arodes. (V. plus haut).

1469. — Notons encore, en l'année 1469, un « accord sur partage fait par noble escuier Jan le Nepuou seigneur de Crenan et Guillaume le Sénéchal  seigneur de Kercado touchant la succession de deffunct Even le Sénéchal, ayeul du d. Guillaume, d'autant que le dit Pean (Jean) le Nepuou comme représentant Guillemette le Sénéchal son ayeulle qui estoit soeur de Thibault le Sénéchal père du d. Guillaume il demandoit qu'il lui eust faict assiepte du droict appartenant à sa d. ayeule, le d. partage datte du 7 avril 1469 » (Arrêt de noblesse des Perrien. — Cte de Rosmorduc).

Notons que les registres de la chancellerie de Bretagne inscrivent, en octobre 1461, un « Respit à un an pour Pean de Crenan de la paroisse du Fail » (F. fr. 22318, p. 61).

1472.« Partage à viage fait par noble escuyer Jehan souvent dit Pean le Nepuou seigneur de Crenan à Guillaume le Nepuou son frère où il est dit scavoir le dit Péan le Nepvou fils aisné héritier principal et noble et le d. Guillaume son frère juveigneur où il est dit encore en noble comme en noble et en partable comme en partable à en jouir le d. Guillaume comme juveigneur et bienfacteur le d. partage datte du 9 novembre 1442 (alias 1472) ». (Arrêt de noblesse des Perrien). La dernière date est seule vraisemblable.

1472. — Pean le Nepvou est mentionné dans un acte du 14 novembre 1472 signé : de Boisgelin, comme procureur des enfants de feu Rolland Rogon. (Titres du château de Quintin. Cte le Noir de Tournemine. — Crenan, p. 187).

En 1473, nous trouvons :

1473.« Relief s'appel pour Alain Dolo curateur de Jeanne du Boishardy sa femme contre Perrin le Nevou curateur de Plesou de Lescoët sa femme » (F. p. 22318, p. 8).

On sait que les prénoms sont parfois travestis dans les copies du XVIème siècle de la Bibl. nat., et il se peut que Perrin soit, ici, pour Pean. Il semble avoir existé, déjà, une alliance entre les le Nepvou et les de Lescouet, co-propriétaires de la seigneurie de Bonabry, et, au siècle suivant, nous verrons la branche aînée de cette famille se fondre dans le Nepvou par suite du mariage de Jeanne de Lescouët avec Jean le Nepvou, seigneur de Crenan. Nous en reparlerons plus loin.

Citons encore, sur le degré de Péan le Nepvou, les actes suivants :

1477.« Assiepte de 8 liures de rente prétendue par noble escuier Pean (Jean) le Nepuou sieur de Crenan vers noble damoizelle Yollande de Rohan veufve de deffunct Guillaume le Seneschal en son temps seigneur de Kercado au nom et comme tutrice et garde de Jehan le Seneschal son fils aisné laquelle assiepte est faite sur l'advis et consentement de noble et puissant Jehan de Rohan seigneur du Gué de l'Isle oncle dud. Mineur datte du 8 juillet 1477 » (Arrêt de noblesse des Perrien du 9 janvier 1671).

1478. — Sauvegarde pour Pean Nevou signée par O. Dolo. (Reg. De la chancellerie de Bretagne. F. p. 22318, p. 87).

Pean le Nepvou, seigneur de Crenan, paraît avoir laissé, de son mariage avec Plesou de Lescoët, au moins trois enfants, savoir : 1° Guillaume, qui suit. 2° Guillemette. 3° Marie, qui épousa Nicolas du Boisboissel.

1507. — A la date du 3 juillet 1507, nous trouvons, dans la paroisse de Hénon, un aveu de « Marie le Nepuou curatrice de Jacques du Bouesbouëxel, son filz en elle procroié par Nicollas du Bouesbouexel son mari » (Arch. des Côtes-d'Armor. E. 691).

 

IVème DEGRÉ. — GUILLAUME LE NEPVOU, seigneur de Crenan (... 1469-1506 ...).

1469. — Nous avons vu comparaître, à la montre de 1469, « le filz du dit Pean le Nepuo » par Guillaume Quémar.

1492.« Guillaume fils Pean » est cité dans un contrat d'échange du 7 juin 1492 (V. plus haut).

Ces mentions nous font connaître que le fils de Pean le Nepvou s'appelait Guillaume, comme son oncle, qui fut partagé en 1472.

Le registre de la chancellerie de Bretagne nous indique :

1504.« Maintenue pour Guill. Le Neuou, sr de Crenan, de certaines prééminences en l'église paroissiale et trévialle du Foeil, dioc. de St-Brieuc septembre 1504 » (Reg. de la chancellerie, p. 158).

1506. — Autre « maintenue pour Guillaume le Neveu seigneur de Loenan » (sic) (d° p. 615).

Et, la même année « Resmission pour Guillemette le Neuou (d° p. 155).

Nous ne pouvons préciser l'alliance conclue par Guillaume le Nepvou qui semble avoir épousé une fille de la maison de Carmelo, ou Kermelo, dont :

1° Jean, qui suit.

2° Jeanne, qui épousa Raoul de Cleauroux, sénéchal de Lamballe. Nous trouvons dans un compte de 1553 à 1556, dans la paroisse de Pommeret, « dlle Jehanne le Nepuou femme épouse de Mre Raoul de Cleauroux sr de Kerauffrey » (Arch. des Côtes-d'Armor, E. 845). « Dlle Jeanne le Nepuo, dame de la Villepied » est citée dans la paroisse de Pommeret, dans un compte à la seigneurie de Lamballe de 1556 à 1561. (Arch. des Côtes-d'Armor, E. 845).

Elle eut pour fille Anne de Cleauroux qui épousa Pierre de Coëtrieux. ( V. plus loin).

 

Vème DEGRÉ. — JEAN LE NEPVOU, 3ème du nom, écuyer, seigneur de Crenan, Bonabry, Lescouet et autres lieux, alloué de Lamballe (... 1543-1542 ...).

1513. — A la Réformation de 1543 nous trouvons, dans la paroisse de Plaine-Haute : « La maison du Clos-au-Rosty à Jean le Nepvou, écuyer, seigneur de Crenan » (Bibl. Nationale F. fr. 8312 et 22321).

« La maison de la Belle-Fontaine à Jehan de Crenan » (Manuscrit de la Bibl. de Saint-Brieuc, p. 265).

1520. — En 1520, nous voyons : « Acquisition faite le 17 mars 1520 par noble homme Jehan du Boisgelin sr de la Garenne de nobles gens Jehan de Crenan (ou Creven) sr de la Belle-Fontaine et Olive Groinect sa femme de la maison principale et manoir de la Belle-Fontaine avec ses issues et appartenances, noblesses, etc.... » (Bibl. Nationale Chérin 30. — Titres du Boisgelin).

Il est possible que ce Jean de Crenan soit le dernier représentant des seigneurs de la Bellefontaine et du Clos-au-Rosty. Remarquons, toutefois, que cette dernière seigneurie a déjà fait retour, en 1513, à Jean le Nepvou sr de Crenan, comme ayant fait, autrefois, l'objet d'un partage « à viage ». Il s'agit donc, ici, fort vraisemblablement, de Jean le Nepvou sr de Crenan qui aurait épousé, en premières noces, Olive Groinect.

1522.« Jehan le Nepvo, seigneur de Crenan et de Bonabry » figure dans un acte du 19 décembre 1522, relatif à la ferme du moulin de Crenan. (Archives du Cte H. le Nepvou de Carfort).

Cet acte a été publié par le Cte H. le Noir de Tournemine (Crenan, p. 298). Il est encore muni d'un fragment de sceau sur lequel on voit, en chef, 2 coquilles.

1524. — Enquête faite par Mtre Jehan le Nepvou sieur de Crenan, alloué de la juridiction, au sujet des excès outrages et larcins dont a été victime Guillaume de la Roche à la maison des Noës, en Maroué. (Archives des Côtes-d'Armor. — B. 582).

Jean le Nepvou épousa, en secondes noces (?), Jeanne de Lescouet, héritière de la branche aînée de cette maison, qui lui apporta, entre autres, les seigneuries de Lescouet, Lourmel et la Villemarie.

Les de Lescouet srs du dit lieu (paroisse de Maroué) de la Moguelaye et de la Villemarie (paroisse d'Andel) etc., portaient de sable à l'épervier d'argent armé longé et grilleté d'or ace. De 3 coquilles d'argent. « Alanus Lescoët » croisé en 1248. — La branche aînée fondue dans le Nepvou au XVème siècle (P. de Courcy).

Il est à remarquer que la branche de la Moguelaye qui produisit 11 générations à la Réformation de 1669, prit soin de faire disparaître tout ce qui, dans ses titres, concernait la branche aînée. Nous avons pu, toutefois, reconstituer la généalogie ancienne de cette famille grâce à un document intitulé :

1539.« Information et acte judiciel de la noblesse et gouvernement des srs et maisons des de Lescouet srs de la Moguelaye » (V. Pièces justificatives, n° 10).

Cet acte est dressé par noble homme Jehan le Nepvou Seigneur de Crenan qui, en qualité d'alloué de la cour de Lamballe, établit les preuves de noblesse de Gilles de Lescouet sr de la Moguelaye.

En combinant cet acte avec l'arrêt de noblesse des de Lescouet srs de la Moguelaye du 23 juillet 1669, on peut rétablir la généalogie de Jeanne de Lescouet de la façon suivante :

1. — Bertrand de Lescouet.

2. — Bertrand de Lescouet épousa Guillemette Lespervez dont : 1° Jouhan qui suit ; 2° Alain sr du Poirier qui épousa Antoinette de Lanvaux.

3. — Jouhan (ou Jean) de Lescouet, seigneur de Lescouet et de la Moguelaye épousa Françoise Madeuc de la maison de Guemadeuc dont : 1° Denis qui suit ; 2° Perrine, etc...

4. — Denis de Lescouet, sr de Lescouet et de la Moguelaye épousa Marie le Vayer dont: 1° Jean qui suit; 2° Antoinette, etc...

5. — Jean de Lescouet, sr de Lescouet et de la Moguelaye épousa Jeanne de la Villemarie, héritière du dit lieu, dont : 1° Alain qui suit ; 2° Rolland, seigneur de la Moguelaye, fils puîné d'après l'acte de 1539, cité plus haut, qui a continué la filiation des seigneurs de la Moguelaye.

6. — Alain de Lescouet, seigneur de Lescouet et de la Villemarie, comparut, en 1476, parmi les nobles de la paroisse de Maroué (F. fr. 8312). Il est cité, la même année, dans le Registre de la Chancellerie de Bretagne : « Mandement de relief d'appel pour Alain de Lescouet sr de Lescouet contre Sevestre de Perrien » (Reg. de la Chancellerie de Bretagne, p. 273). Il eut (peut-être de N... de Perrien) Jeanne, fille unique et héritière qui épousa Jean le Nepvou sr de Crenan.

Par cette alliance, Jean le Nepvou qui possédait déjà de nombreuses terres, devint l'un des seigneurs les plus puissants du pays.

A la Réformation de 1535, nous trouvons :

1535. — Saint-Thurian de Quintin. —.. La maison noble de Crenan appartient à noble Jean le Nepvou.

Maroué. — ... La maison de Lescoët a noble Jean le Nepvou sieur de Crenan.

Hillion. — ... La maison de Bonabry au sieur et dame de Crenan noble.

Andel. — ... La maison noble de Lourmel au sieur et dame de Crenan .... La maison noble de la Villemarie appartient au sieur et dame de Crenan.

Plaine-Haute. — ... La maison du Clos appartient à Jean le Nepvou sr de Crenan. (Manuscrit des Reformations).

1535. — Nous trouvons encore, en 1535, le procès-verbal de la Réformation du rentier de la seigneurie de Lamballe rapporté par « Maistre Jehan le Nepuou alloué de Lamballe ». (Arch. des Côtes-d'Armor. — E. 421).

Dans un compte de 1535 à 1538, rendu à la seigneurie de Lamballe, pour la paroisse de Pommeret, nous voyons Jehan le Nepuou, seigneur de Crenan, « sur les héritages qui furent à feu Ollivier de Carmelo » (Arch. des Côtes-d'Armor. — E. 845).

1536. — Citons, encore, un acte de 1536 concernant la délivrance du comté de Penthièvre à Jean de Bretagne où l'on voit à Lamballe « cheff et ville capitale du dit comté de Penthièvre... Maistre Raoul de Cleauroux sénéchal, Jehan le Nepvou alloué, Jacques Turnegouët, procureur... » (D. Morice Pr., T. III, col. 1030).

1538.« Par le mariage de Jehan le Nevou et Jehanne de Lescouet qui rendirent aveu le 24 janvier 1538 du manoir, domaine et métairie de Bonabry colombier, garennes etc..., iceux héritages relevant de l'avouant à cause de son fief de l'Ile, ces biens (des Lescouet et des le Nepvou de Bonabry) absolument distincts se trouvèrent en même main » (Arch. des Côtes-d'Armor. — E. 491. — Notice sur Bonabry).

Du mariage de Jean le Nepvou, sr de Crenan, et de Jeanne de Lescoet sont issus :

1° Françoise, qui épousa Jacques Dolo, écuyer, sr des Aubiers, dans la paroisse de Hillion, fils d'Alain, et reçut en partage la seigneurie de Bonabry.

2° Madeleine, qui épousa Alain Urvoy, écuyer, sr des Fermes, et mourut avant 1544.

3° Guillaume, qui suit, mineur en 1542.

Les Urvoy, seigneurs de la Villeoury et des Fermes (paroisse de Mamié), de Closmadeuc et du Tertre (paroisse de la Malhoure)..., de Portzamparc (paroisse de Plounévez-Moëdec), de Saint-Glen (paroisse de ce nom), de Saint-Trimoël (paroisse de ce nom), de Kerstainguy (paroisse d'Allineuc), etc., portent d'argent à 3 chouettes de sable becquées membrées et allumées de gueules. Ils ont produits générations en 1668.

Stephanus Urvoez croisé en 1248 (coll. Courtois).

Barthélemy fait un accord avec le chapitre de Dol en 1277 (Potier de Courcy).

Yvo filius Urvoez, chevalier, en 1283 (V. plus haut).

Olivier Urvoy, sr de la Villeoury, épousa Marguerite Rosty dont, entre autres, Pierre qui suit.

Pierre Urvoy, sr des Fermes (1441-1491), épousa Aliette de Couespelle dont, entre autres, Rolland qui suit.

Rolland Urvoy, sr des Fermes (1477-1531), épousa, le 11 novembre 1477, Isabeau de Quedillac, héritière de Belorient, dont Jean, qui suit.

Jean Urvoy, sr des Fermes, épousa Jacquette Chatton dont, entre autres, Alain qui suit.

Alain Urvoy, sr des Fermes, fils aîné, héritier principal et noble, épousa, en premières noces, Madeleine le Nepvou fille de Jean et de Jeanne de Lescoet, dont : Charles, fils unique.

Charles Urvoy, sr des Fermes, mort avant le 15 septembre 1588, épousa Plezou de Bouteville, fille de Pierre, sr de Coëtcouraval, dont : 1° François ; 2° Anne-Marie, héritière de Crenan, dont nous reparlerons ; 3° Hélène.

1542.« Dlle Jehanne de Lescouet, tutrice d'écuyer Guillaume le Nepvou son fils, fournit minu pour le rachat de noble homme Jehan le Nevou seigneur de Crenan père du dit Guillaume et mary de la dite de Lescouet » le 18 juillet 1542. (Archives des Côtes-d'Armor, E. 491. — Notice sur Bonabry).

Ce minu déclare les objets ci-après, savoir :

En Hillion : la maison, manoir, métairie et domaine de Bonabry, colombier, garennes et autres dépendances, contenant 14 journaux 53 cordes et étant au fief de l'Ile qui dépend du d. Guillaume.

Neuf rentes féodales sur les fiefs Bourgogne, Maillet, de l'Ile, de la rue du Pesnan, de la Villegeoffroy, de la Villepierre, du Chaffeau, du Champbran, du Pont-Neuf, du Tertre-Jolenne.

En Hillion-Morieuc : une pêcherie dans la grève de la mer.

En Hillion : un devoir d'écluse et pêcherie près la mare d'Hillion ; il est rempli de sable.

Un moulin à eau sur la rivière du Pont-Neuf.

Une perrée de froment sur les hoirs de Jehan de Brehan, seigneur de la Belle-issue, sur ses héritages.

 

VIème DEGRÉ. — GUILLAUME LE NEPVOU, deuxième du nom, seigneur de Crenan, Bonabry, Lescoet, le Hart, la Villepied et autres lieux, chevalier de l'ordre de Saint-Michel et chambellan du roi (... 1542-1583).

1548. — Il est vraisemblable que Guillaume le Nepvou était beaucoup plus jeune que ses soeurs Françoise et Madeleine. Nous trouvons encore, en 1548, un « Accord fait par Jeanne de Lescouet agissant comme veuve de Jean le Nepvou et tutrice de son fils Guillaume du 25 Mai 1548 ».

1554. — L'administration des grands biens de celui-ci paraît avoir été confiée, pendant sa minorité, à Raoul de Cleauroux, sénéchal de Lamballe, que nous voyons figurer, en 1554 et 1555, dans deux quittances de la somme de 100 livres « monnoye forte », données par Allain Urvoy sieur des Fermes « au nom et comme ayant la garde de Charles Urvoy fils de son mariage avec feue damoiselle Madeleine le Nepvo sa femme à Raoul de Cleauroux sieur de Kerauffray et de la Villegres curateur de Guillaume le Nepvo, sieur de Crenan, lequel lui avait payé la ditte somme à compte de ce qui pourrait être dû au dit Charles Urvoy pour le droit naturel de la dite Madeleine le Nepvo, sa mère, dans la succession de feux Jean le Nepvo et demoiselle Jeanne de Lescouet.... » (Archives du Vte L. Urvoy de Porizamparc. — Arrêt de noblesse des Urvoy).

1559. — Le 5 février 1559, dans la paroisse de Hillion, nous trouvons un « Minu fourni par Françoise le Nepvou, dame de Bonabry, en son nom et comme  tutrice de Jaques Dolou, héritier principal et noble d'autre Jaques Dolou ... 18 perrées de froment dues par François Dollou, écuyer, sr des Aubiers, héritier de dlle Françoise de la Garenne, dame de Lesmeleuc, sur ses héritages, 8 perrées de froment par le même etc., etc. » (Archives des Côtes-d'Armor. — E. 254).

Le 29 avril 1559, nous voyons un acte passé « Entre escuyer Jacques Dollou et damoyselle Françoise le Nepuou sa femme et compagne espouze sr et dame de Bonabry demeurantz au dit lieu en Hillion et nobles homs Guillaume le Nepuou seigneur de Crenan, pour le partage des successions de nobles homs Jehan le Nepuou et damoyselle Jehanne de Lescouet... père et mère des dits Guillaume et Françoise le Nepuou, dont le d. Guillaume est héritier principal et noble .... » (Arch. des Côtes-d'Armor. — Dolo. — Série E, trav. 131, ray. 4, Cart. 72).

1561. — Paroisse d'Andel. — « Vente du moulin à eau Hervé par Guillaume le Nepvou à Jean Rouault, écuyer » (Inv. des Archives des Côtes-d'Armor, E. 234).

1570. — Lettre missive du roi Charles IX au sieur de Crenan le nommant chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, du 21 août 1570. (Arrêt de noblesse des Perrien. V. le Cte H. le Noir de Tournemine. — Crenan, p. 300).

1572. — Le 12 septembre 1572, Guillaume le Nepvou, seigneur de Crenan, reconnaît devoir au chapitre de Saint-Brieuc deux jutes de seigle pour dîmes sur les terres de la seigneurie de Crenan. Au cours des années suivantes Guillaume le Nepvou est cité dans un grand nombre de documents dont plusieurs ont été publiés par le Cte H. le Noir de Tournemine et que nous nous bornerons à énumérer.

1573. — Convenant baillé par « Haut et puissant Messire Guillaume le Nepvou sire de Crenan, chevalier de l'ordre du Roy, seigneur de Lescouet, la Villemarie, le Villepied, le Hart, la Couldraye etc., demeurant en son dit lieu et manoir de Crenan » du 9 octobre 1573. (Archives du Cte H. de Carfort).

1575. — Vente de la seigneurie de la Villepied, le 15 décembre 1575, par noble et puissant Messire Guillaume le Nevou, seigneur de Crenan et Lescouet, chevalier de l'ordre du Roy, à Messire Jan Maupetit, seigneur de la Ville Maupetit, la Guerrande etc... (Extrait d'un acte de 1584 qui a été produit par les le Nepvou de Carfort).

1577. — Contrat fait par « Messire Guillaume le Nepvou à noble homme Gilles du Boisbouëxel sieur de Lamariée du 12 Janvier 1577 ». (Arrêt de noblesse des Perrien).

— Aveu des terres et seigneuries de la Villepied et de Boisveloux tenues prochement du Roy, sous la cour de Gouëllo, par Messire Guillaume le Nepvou chevalier de l'ordre du Roy, sr de Crenan, etc., fait par Guillaume de la Noë, écuier, sr de la Ville-Cadet, son procureur général. (Archives de la Loire-Inf. B. 1014 f° 92 r°).

— Autre contrat de vente fait par le d. « Messire Guillaume le Nepvou à  Guillaume Bouilly escuier, sieur des Portes, du 10 avril 1577 » (Arrêt des Perrien).

— Autre contrat de vente fait par le d. « Messire Guillaume le Nepvou sr de Crenan à Guillaume de Kéruzé écuier sieur des Salles » du 22 juin 1577. (Arrêt des Perrien).

— Contrat de vente lait par le d. « Messire Guillaume le Nepvou à noble homme Yves de Lanloup seigneur du d. lieu » datté du 10 juillet 1577. (Arrêt des Perrien).

« Haut et puissant Guillaume le Nepvou sr de Crenan fournit minu pour le rachat de damoiselle Françoise le Nepvou le 3 juillet 1577 » (Archives des Côtes-d'Armor. — E. 491).

De son mariage avec Jacques Dolo, sr des Aubiers, Françoise le Nepvou avait eu un fils unique, Jacques, mort sans alliance avant elle. La seigneurie de Bonabry fit retour, après le décès de Françoise, à Guillaume le Nepvou.

1578.« Contrat de vente fait par le d. Messire Guillaume le Nepvou sieur de Crenan chevalier de l'ordre du Roy et son pensionnaire à noble homme Yves de Lanloup seigneur du d. lieu datté du 16 avril 1578. » (Arrêt des Perrien).

1580. — Nomination d'un procureur fiscal de la Cour de le Hart par « Nous Guillaume le Nepvou seigneur de Crenan, Lescouet, Bonabry, la Villepied et le Hart et chevalier de l'ordre du Roy. » (Bibl. nat. — Pièces orig. 2405. — Dossier 4709).

1582.« Contrat de vente faict par le d. Messire Guillaume le Nepvou « chevalier de l'ordre du Roy et dame Anne de Quoatrieux sa compagne, sieur et dame de Crenan, à Messire Jacques du Pontbellanger chevalier seigneur du dit lieu baron de Montbray du 6 novembre 1582. » (Arrêt des Perrien).

1583. — Ecuyer Charles Urvoy, sr de Saint-Trimoël, rendit aveu, le 1er août 1583, d'un grand nombre de rentes féodales « qui lui étaient provenues par transport qu'en avait fait Guillaume le Nevou sr de Crenan à Allain Urvoy, sr des Fermes, mary de dlle Magdeleine le Nevou ses père et mère. » (Archives des Côtes-d'Armor, E. 491, Notice sur la seigneurie de Lanjamet).

1583.« Nobles gens Guillaume Bouilly et Guillemette de Couepelle sa femme, sr et dame des Portes et de la Morandais, rendirent aveu des acquêts faits de Messire Guillaume Nevou le lieu maison métairie et domaine noble de Bonabry, 12 juillet 1583. » (Archives des Côtes-d'Armor, E. 491).

1583.« Acte de testament et dernière volonté de noble et puissant Messire Guillaume le Nepvou seigneur de Crenan chevallier de l'ordre du Roy par lequel il dit qu'il veult après son décez estre inhumé au lieu de ses prédécesseurs en ses tombes et enfeux dans lequel il fait plusieurs dons à ses domestiques et entre autres à son page nommé Beauregard, 14 septembre 1583. » (Arrêt de noblesse des Perrien).

Il est vraisemblable que Guillaume Le Nepvou mourut peu après. Il avait épousé sa cousine Anne de Coëtrieux, fille de Pierre de Coëtrieux, chevalier, seigneur de la Rivière et de Anne de Cleauroux, héritière de Kaeraufret, dont Anne, qui suit :

La maison de Coëtrieux, srs du dit lieu et de Kerguillé (Paroisse de Pedernec) du Boisbilly, de la Rivière etc., portait écartelé aux 1 et 4 d'argent à 3 fasces de gueules aux 2 et 3 d'argent à l'arbre de sinople acc. de 3 quintefeuilles de gueules alias d'azur à 3 trèfles d'or (Guy le Borgne). Devise : Trina unitas utrique veneranda !

Elle a produit 11 générations en 1668.

Pierre épousa, vers 1380, Annette de Belle-Isle de la maison de Tropont. « Alix de la Rivière fille de Geoffroy et d'Isabeau de Tournemine épousa Roland de Coëtrieu dont : Prigent de Coëtrieu qui ép. N... Gicquel du Rucar dont : Roland de Coëtrieu, chevalier, sr de la Rivière, qui prit le nom et les armes de la Rivière et épousa Gillette du Grosquer dont : Pierre de Coëtrieu, chevalier, seigneur de la Rivière, qui épousa Anne de Cleauroux, fille de Raoul, sr de Kaeraufret, dont : 1° Roland ; 2° Anne, qui épousa Guillaume le Nepvou, sr de Crenan. » (Généalogie de la Rivière. — F. fr. 22349). Les de Cleauroux portaient : d'argent à la bande d'azur accostée de 6 besanis de gueules en orle. (P. De Courcy). Raoul de Cleauroux, sénéchal de Lamballe, était seigneur de le Hart, où il avait succédé à Jean du Quellenec, fils de Charles. (Arch. des Côtes-d'Armor, E. 1725). Cette terre échut, en partage, à Anne de Coëtrieux.

 

VIIèm DEGRÉ. — ANNE LE NEPVOU, dame de Crenan, fille unique et héritière de Messire Guillaume le Nepvou, épousa, d'abord, Messire Jacques du Pontbellanger, dont elle ne tarda pas à devenir veuve, et n'en eut aucune postérité.

1583.« Rattification d'accord qui fait voir que le d. Messire Guillaume le Nepvou estoit chambellan du Roy et que damoizelle Anne le Nepvou fille du d. Guillaume épouza en premières noces Messire Jacques de Pontbellanger chevalier sieur du d. lieu baron de Montbray, la d. rattification faite entre la d. dame de Pontbellanger et noble dame Jeanne de Quoatrieux sa mère, dattée du 26 décembre (alias octobre) 1583. » (Arrêt de noblesse des Perrien).

Les Pontbellanger, barons de Montbray, d'origine normande, portaient d'hermines à 4 cotices de gueules. Cette famille s'est fondue dans d'Amphernet vers le milieu du XVIème siècle.

1590. — En 1590, nous trouvons le « Rolle et rentier de la terre et seigneurie de Crenan appartenant à noble et puissante Anne le Nepvou dame propriétaire duquel lieu et de la Villepied la Couldraye... douairière de Pontbellanger. » (Archives du Cte H. de Carfort. Publié par le Cte de Tournemine. — Crenan page 302).

Cet acte montre que Anne de Coëtrieux « dame douairière du dit lieu de Crenan » vivait encore en 1590. On était, alors, aux temps troublés de la Ligue, et l'armée du Roi, commandée par Henri de Bourbon, prince de Dombes, avait mis le siège devant Lamballe. Il est probable qu'elle étendit ses opérations jusqu'à Crenan où se trouvaient deux veuves ayant besoin de protection.

Nous voyons, en 1591, Anne Le Nepvou épouser, en secondes noces, Marc-Antoine de Rocquefort, sire de Bastenay, maréchal de camp dans l'armée du prince de Dombes.

1591.« Contrat de mariage passé entre haut et puissant Messire Marc-Antoine de Rocquefort, chevalier, seigneur de Bastenay, premier capitaine des chevau-légers de France, commandant à la cavalerie légère, maréchal de camp et armées de Monseigneur le prince de Dombes et noble et puissante Anne le Nepvou dame propriétaire de Crenan et du Drésit, douarière de Pontbellanger veufve de deffunt noble et puissant Messire Jacques du Pontbellanger vivant chevalier sr du d. lieu par lequel contrat de mariage le d. seigneur de Bastenay donne à la d. Anne le Nepvou la somme de 20000 escus et en conséquence duquel contract de mariage y a donation ; les dits actes dattés des 21 Juin 1591 et 19 Février 1592. » (Arrêt de noblesse des Perrien. — Cte de Rosmorduc).

De cette union naquit une fille unique, Renée, morte en bas âge.

Les Rocquefort, srs de Bastenay, portaient d'azur à 3 rochers d'or, 2 en chef et 1 en pointe.

En 1596, nous trouvons :

1596.« Une évocation donnée par le feu roy Henry à son bien aymé Marc-Anthoine de Rocquefort sieur de Bastenay premier capitaine des chevau-légers et maréchal de camp de ses armées en Bretagne qui preuve que du mariage du d. sieur de Bastenay et de la d. dame Anne Le Nepvou ils eurent pour fille défunte damoizelle Renée de Rocquefort, la d. évocation dattée du ce 25 Janvier 1596. » (Arrêt de noblesse des Perrien).

1596.« Testament et dernière volonté faite par le d. Messire Marc-Anthoine de Rocquefort par lequel entre autres choses il fait don au couvent de Bonne-Nouvelle de la somme de mille escus pour une fondation et dix mille escus pour un sien nepveu et mille escus pour son page ; lequel testament preuve ce qu'il avait de grands biens icelui datté du 8 Febvrier 1596. » (Arrêt de noblesse des Perrien).

Et, enfin :

1596.« Inventaire fait après le debcès du dit Messire Marc-Anthoine de Rocquefort chevallier seigneur de Bastenay des biens meubles or et argent ce à luy apartenant, datté du 10 Febvrier 1596. » (Arrêt de noblesse des Perrien).

Cet acte nous prouve qu'Anne le Nepvou l'avait précédé dans la tombe et qu'avec elle s'était éteinte la branche ancienne, et illustre, des le Nepvou seigneurs de Crenan. Ses biens passèrent dans la famille de Perrien de la façon suivante :

Les héritières de Anne le Nepvou étaient Anne-Marie et Hélène Urvoy, filles de Plezou de Bouteville et de Charles Urvoy, sr des Fermes, mort avant 1588, ce dernier fils de Madeleine Le Nepvou (V. plus haut). Anne-Marie Urvoy, l'aînée, fut dame de Crenan.

Plezou de Bouteville épousa, en secondes noces, Charles de Perrien qui, de son premier mariage avec Louise de Belle-Isle, avait deux fils, Maurice et Pierre.

Maurice épousa, vers 1600, Anne-Marie Urvoy, dame de Crenan, et Pierre épousa Hélène Urvoy, sa soeur.

1600.« Requête de noble et puissant Charles de Perrien, curateur de demoizelle Anne Urvoy, dame des Fermes, héritière par bénéfice d'inventaire de défunte Renée de Rocquefort du 5 May 1600. » (Cte de Tournemine. — Crenan, p. 194).

Les de Perrien, srs du dit lieu et de la Ville-Chevalier (paroisse de Plouagat), de Tropont, de la Bouëxière, marquis de Crenan, vicomtes de Lesmais, comtes de Marans, portent d'argent à 5 fusées de gueules en bande.

C'est une des plus anciennes et illustres familles du pays, dont l'arrêt de noblesse, du 9 janvier 1671, fait remonter la généalogie à Alain de Perrien, qui épousa Tiphaine du Chastel et fut père de Guillaume, vivant en 1454, mari d'Isabeau de Couetgourden (F. fr. 8.316). « Noble et puissant Charles de Perrien, sr chatelain de Perrien, la Bouëxière. Kercoutraly, Coëtdernault, etc., fils aîné de Jean et de Jeanne de Saint-Gouesnon, épousa : 1° 1565, Louise de Bellisle, portant pour armes de gueules au croissant montant d'argent acc. de 5 coquilles aussi d'argent 3 en chef et 2 en pointe, fille de Pierre, seigneur de Bellisle et de Tropont, et de Marguerite de Kerguezay ; 2° 1580, Plezou de Bouteville ... portant pour armes d'argent à 5 fusées de gueules mises en pal, fille de noble et puissant Pierre de Bouteville, sr de Couetcouraval, et veuve d'autre noble et puissant Charles Urvoy, sr des Fermes, lequel était fils de Magdeleine Le Nepvou qui devint héritière de Crenan et autres seigneuries par la mort de Guillaume, son frère, et d'Anne Le Nepvou, sa nièce, fille du d. Guillaume et de Jeanne de Coatrieux, laquelle Anne Le Nepvou épousa : 1° noble et puissant Messire Jacques du Pontbellangé, chevalier baron de Moutbray ; 2° 1591, Haut et puissant Messire Marc-Antoine de Rocquefort.... Le d. Rocquefort, sr de Bastenay, eut d'Anne Le Nepvou une fille nommée dlle Renée de Roquefort. Le père et la fille moururent en 1596, firent des dons considérables et laissèrent des biens immenses. Plezou de Bouteville eut d'abord la tutelle d'Anne et Hélène Urvoy, ses deux filles, et, après elle, Marc, fils de Charles de Perrien, son second mari, rendit ses comptes en 1614. Plezou de Bouteville vivait en 1593 et était morte en 1598 ....

Du premier mariage de Charles de Perrien avec Louise de Beilisle issurent (entre autres) :

1° Marc, chef de nom et d'armes, auteur de la branche aînée ;

2° Maurice, premier juveigneur, auteur de la branche des Perrien, marquis de Crenan ;

3° Pierre, auteur de la branche des srs de Kercoutraly et autres lieux, branche actuelle.

Maurice de Perrien épousa Anne Urvoy, dame de Crenan, dont Pierre, marquis de Crenan, grand échanson de France, qui épousa : 1° Marguerite de Bueil ; 2° Magdeleine de Bueil. Du premier lit est issu Pierre, marquis de Crenan, grand échanson de France, gouverneur de Casal, tué à Crénone en 1702, sans alliance. Du second lit sortit Jean qui, par contrat de mariage, dut prendre le nom et les armes de Bueil. Il mourut sans enfants mâles et sa descendance se fondit dans Lannion.

Pierre de Perrien épousa Hélène Urvoy. Son arrière-petit-fils, Louis-Bonaventure de Perrien-Crenan, prit le nom de Crenan, après la mort de Pierre de Perrien, marquis de Crenan, comme descendant de Hélène Urvoy, soeur de Anne Urvoy. » (Communiqué par le Vte de Perrien de Crenan).

Il est à remarquer que Charles Urvoy, mort avant 1588, ne fut jamais seigneur de Crenan, et que c'est, seulement, en 1596 que sa fille aînée, Anne, hérita de cette terre et la porta, par alliance, à Maurice de Perrien.

La branche des Perrien, marquis de Crenan, s'est éteinte en 1702 et il ne semble pas que les descendants de Pierre de Perrien et Hélène Urvoy aient été les véritables ou, du moins, les seuls héritiers du nom de Crenan.

En fait, le titre de marquis de Crenan, que nous voyons prendre, dès 1646, par Pierre de Perrien, fils de Maurice (Arch. des Côtes-d'Armor, E. 1724), passa d'abord à son fils, Pierre de Perrien, tué en 1702 à Crénone.

La soeur de ce dernier, mort sans hoirs, Anne de Perrien, épousa Olivier de Bellingant, sr de Kerbabu, et hérita de la terre de Crenan.

Jeanne-Françoise de Bellingant, fille d'Olivier et d'Anne de Perrien, épousa Claude, comte de Lannion, dont : 1° François-Armel, marquis de Crenan, tué le 24 août 1704, sur le Triomphant, au combat de Malaga ; 2° Marie-Sébastienne de Lannion qui épousa Louis-Alain de La Haye.

Leur fille, Françoise de La Haye, héritière de Crenan, épousa son cousin, Joseph-Marie de Bellingant, qui reprit le titre de marquis de Crenan sans pouvoir empêcher, toutefois, les le Nepvou de la Cour de s'intituler « chefs de nom et d'armes de Crenan ».

Aux états tenus à Saint-Brieuc, le 12 décembre 1768, nous trouvons, à la fois, « Joseph-Marie Bellingant de Crenan » et « Jean-François Le Nepvou de Crenan de la Cour ».

Aucune de ces deux dernières branches n'a laissé de représentants au XIXème siècle.

Château de Crenan (famille Nepvou).

 Pour les pièces justificatives voir Famille Le Nepvou " Famille Nepvou - Appendice et Annexe ".

(RENÉ LE NEPVOU DE CARFORT).

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