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BRANCHE DE LA RIVIERE DE SAINT-QUIHOUET

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VIa. — EON de La Rivière, seigneur de Kernonain (Le Haut-Corlay), était, fils puîné de Henry de La Rivière et de Jeanne du Houle (voir article VI " Famille La Rivière ") et frère juveigneur de Geoffroy de La Rivière, seigneur dudit lieu.

Il fut partagé par son frère aîné en 1415, « partie à viager et partie se faisant homme de ramage dudit seigneur son aîné savoir pour le manoir et ses dépendances de Kernonain ».

Il épousa, en premier mariage, en 1419, Isabeau Moisan, héritière de Saint-Quihouët, fille de François, seigneur de Kermoisan [Note : Kermoisan : La Ville-Moisan (Les Villes-Moisan), en Ploufragan] et du Vieux-Plessis et de Alice de Quatrevaux, dame de Saint-Quihouët, fille et héritière de Alain, alias Perot de Quatrevaux [Note : Perot de Quatrevaux, fils de Théphène de Saint-Quihouayt], seigneur de Saint-Quihouët et de Nicole d'Hillion. Le 4 novembre de la même année il rendit aveu à Marguerite de Rohan, dame de Quintin, pour « sa maison, seigneurie et juridiction de Saint-Quihouayt et de ce qu’il tenait sous ladite dame des successions de nobles personnes Messire Henry, seigneur de La Rivière et dame Jeanne du Houle par partage de biens fait de noble homme Messire Geoffroy de La Rivière son frère, savoir la maison de Kernonain au contenant 250 journaux et encore des convenants qu’il tient en la paroisse du Haut-Corlay et en celle de Botoha » (Archives des Côtes-d'Armor, série G. Rentier de Saint-Quihouët).

Il était au siège de Caen en 1421, avec Pierre de Tournemine, seigneur de La Hunaudaie, cousin germain de Isabeau de Tournemine, femme de son frère (voir article VII " Famille La Rivière "). Il fit un accord en 1430 avec Olivier de Beaumanoir, son cousin, pour certaine somme de monnaie d’or et d’argent que ledit Beaumanoir avait prise de ses gages lorsqu’ils étaient en voyage ensemble au pays de Galles, en Angleterre.

En secondes noces il se maria, en 1430, à Jacquette de La Harmoët (La Harmoye), veuve de Roland de Kergorlay, sieur de Bocozel, fille de Roland de la Harmoët, alias Olivier, et de Marguerite de La Garenne. Elle mourut en 1465.

En 1435, il transigea avec Henry de. La Harmoët, frère de sa seconde femme.

Isabeau Moisan, sa première épouse, avait une soeur puînée mariée à écuyer Pierre du Plessix. Il lui fit assiette le 15 novembre 1441.

De son premier mariage il avait eu :

1°. GUILLAUME qui suit ;

2°. OLIVE, femme de Jean Roussel, seigneur de la Chapelle et de l'Hôpital (Plaine-Haute) ;

3°. CATHERINE, mariée à Roland (alias Yvon) de La Garenne.

De sa seconde union était issu :

4°. EON ou EONNET, mort jeune et sans alliance, vraisemblablement avant 1435.

 

VIIa — GUILLAUME, alias Pierre de La Rivière, écuyer, seigneur de Saint-Quihouët, de Kernonain, Le Plessix, etc., épousa, Jeanne Conan, dame du Boisquiou (ou Bois-Guyon), en Hénon, de la Motte et de la Ville-Polo, fille aînée et héritière de Jean et de Jeanne de Visdelou, dame du Boisquiou.

Son cousin, Henry de La Rivière, lui fit un procès disant « qu’il eut à se ruser (s’en aller) du manoir de Kernonain qui était héritage de son père feu Geffroy qui n’avait été donné à son oncle Eon qu’en viage seulement ».

Ce à quoi Guillaume répondait : « qu’étant fils aîné, héritier principal de son père Eon de La Rivière, seigneur de Kernonain, qu’il avait été reçu à hommage et à ramage comme juveigneur dudit Geoffroy en vertu de la coutume et assise au comte Geoffroy, usages constants dans les partages de la haute noblesse de chevalerie, il était possesseur du manoir de Kernonain ».

Sur quoi ils s’accordèrent. Guillaume céda quelques dépendances de Kernonain mais garda le manoir à la condition de payer une paire de gants à la seigneurie de La Rivière et de tenir le bail comme juveigneur d’aîné après avoir rendu hommage et donné baiser de bouche. Cette transaction fut passée à Châtelaudren chez Guillaume de Boisgelin le 20 janvier 1462.

Guillaume de La Rivière, qui vivait encore en 1494, et Jeanne Conan laissèrent trois enfants :

1°. PIERRE de La Rivière ;

2°. MARIE, épouse le 26 février 1513 de Jacques Le Mintier, seigneur de La Villenorme, en Plémy, second fils de Roland et de Jeanne Rouault ;

3°. OLIVE, mariée à Charles Le Mintier, seigneur de la Villenorme, troisième fils de Roland et de Jeanne Rouault.

 

VIIIa. — PIERRE de La Rivière, seigneur de Saint-Quihouët, Kernonain, L'Orfeuillet, Le Plessix, Boisquiou, La Motte, la Ville-Polo, etc..

Il rendit aveu à Tristan du Perrier, baron de Quintin [Note : Tristan du Perrier, créé baron de Quintin par son ami Pierre II, duc de Bretagne, aux Etats de Vannes le 25 mai 1451. — Ce serait sa femme Isabeau de Montauban, qui aurait apporté le morceau de la ceinture de la Vierge conservé dans la basilique de Quintin] pour son manoir, terre, seigneurie, fief et juridiction de Saint-Quihouët. Il servit le duc François II à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier (1488). Après la mort de ce prince la duchesse Anne, sa fille, ayant épousé successivement Charles VIII et Louis XII, rois de France, il les suivit en Italie. Il fut gouverneur du château de la Hardouinaie.

Il épousa Julienne de Vaucouleurs, fille de Jean et de dame Marie (alias Jeanne) de Quédillac, héritière de Taden, près de Dinan par contrat du ... 1498. Il vivait encore le 12 juin 1527.

De ce mariage sont issus :

1°. GUILLAUME, fils aîné, né en 1500 ;

2°. PIERRE, seigneur du Plessix, chef de la branche du Plessix de La Rivière ;

Voir Famille de La Rivière "Branche de La Rivière du Plessix et de Hérupel

3°. MARIE-MARGUERITE, mariée à Gilles du Quelennec, seigneur du Quartier ;

4°. JEANNE, épouse de Jacques Le Cocq, seigneur du Verger-au-Cocq.

 

IXa. — GUILLAUME de La Rivière, seigneur de Saint-Quihouët, de Kernonain, de Rosmar, en Lanfains [Note : Pierre de La Rivière était possesseur du manoir de Rosmar en 1537 et son fils Guillaume en 1556 (Rentier de Saint-Quihouët)], de la Villerieux, etc..

En 1519, âgé seulement de 19 ans, il épousa Anne Le Baveux [Note : Dans certaines pièces d’archives on lit : Le Beneux ou Le Bonmeux. Dans l’armorial de P. de Courcy nous lisons : Anne Le Baveux, épouse de Guillaume de La Rivière], fille de René, seigneur de Saint-Germain, en Anjou, et de Anne de La Porte, fille du baron de Vezins et de Anne de Coesme.

L’an 1555 il rendit aveu pour sa seigneurie de Saint-Quihouët à Renée de Rieux, comtesse de Quintin, mariée à Guy XVIII de Laval.

Il suivit le roi François Ier dans ses expéditions en Italie. Il assista à la bataille de Marignan (1515), à la désastreuse journée de Pavie (1525) et à la levée du siège de Marseille (1536). En récompense de ses services le roi de France le nomma capitaine de 100 lances.

Par contrat du 3 mai 1557, noble Jean Kermollier, sieur de la Villemen, lui vendit « le droit et devoir de coûtume à la tierce partie qui se levait le jour de la foire se tenant au bourg de Plaintel et en oultre six deniers monnaie par chacun an sur le tout de lad. coûtume à prendre par led. seigneur ou ses commis dans la poche du coûtumier. De plus ledit seigneur de Saint-Quihouay recevra le jour de ladite foire un os moêllier par chaque boucher détaillant viande à ladite foire ».

Il mourut en 1566 laissant les enfants ci-après :

1°. RENÉ de La Rivière ;

2°. PIERRE, chevalier, seigneur de La Villerieux, capitaine de cavalerie, décédé sans alliance ;

3°. SUZANNE, mariée à écuyer François Poulain de Mauny (Landéhen), sans postérité ;

4°. ROLANDE, épouse, le 12 mai 1562, de Louis des Déserts (Loudéac), veuve le 3 mars 1586 ;

5°. FRANÇOISE, mariée à Jean Le Mintier, seigneur du Pont-à-l'Asne (Ploeuc), fils de Charles Le Mintier et de Olive de La Rivière.

 

Xa. — RENÉ de La Rivière, seigneur de Saint-Quilhouët, kernonain, Le Plessix, Boisguyon, La Villerieux, Saisi Germain, etc., capitaine de l’arrière-ban de la Noblesse de l'Evêché de Saint-Brieuc. Il servit en Allemagne sous le nom de René de La Rivière de Saint-Germain, son père vivant encore. Par commission du roi Henri II, en 1556, il fut fait capitaine de 500 hommes à pied et de 100 hommes d’armes à cheval. Il combattit les Huguenots sous Charles IX et Henri II, puis il fut nommé gouverneur de Malestroit, après le marquis de Molac.

En août 1558 il commandait une compagnie de 200 hommes de pied sous les ordres du duc d'Estampes, gouverneur et lieutenant général en Bretagne.

« Ung de ses soldats, nommé Jehan La  Combe, aurait faict quelque rebellion ou faulte contre le service du Roy en la ville de Plancouët et à l’occasion desquelles ledit René de La Rivière fut contrainct luy donner un coup d’épée dont il décéda quelques jours après ».

Les officiers justiciers de Plancoët, ayant eu connaissance de la mort de La Combe, voulurent connaître de la cause mais René de La Rivière rendit compte au sieur de Gyé (Gié), lieutenant général en l’absence du duc d'Estampes qui fit faire une information. Par son jugement du 8 septembre 1558 il reconnut que le cas « était un fait militaire et que ledit La Combe avait mérité mourir par les armes qu’il portait ». Il fit en outre défense à « tous officiers et justiciers de rechercher ne poursuivre pour raison d’iceluy ».

Plusieurs années plus tard la veuve de Jehan La Combe, « poussée par les ennemis du service du Roy », voulut poursuivre René de La Rivière. Celui-ci se pourvut auprès du roi Charles IX qui ordonna : ... « Pour ces causes de l’advis de notre conseil auquel a esté veu ledit jugement cy-ataché, et afin que puissions certainement entendre si le fait dont est question est militaire ou de la cognoissance de nos juges ordinaires, avons ordonné et ordonnons par ces présentes, que les informations et procédures faites contre ledit La Rivière seront apportez ou envoyez au greffe de notre conseil, pour le tout veu estre ordonné ce que de raison, et ce pendant et jusques à ce que par Nous, en nostre dit Conseil autrement aurait esté ordonné, nous en avons interdit et défendu toute juridiction et cognoissance à peine de nullité de toute procédure au contraire... Donné à Gaillon, le dernier jour de juin de l’an de grâce 1570, et de nostre règne le dixième. Par le Roy, en son Conseil. CAMUS ».

Nous ne savons ce que cette affaire est devenue ? La Rivière aura sans doute été couvert par le pouvoir suprême. La nature militaire du fait, prétendu accompli dans l’exercice des fonctions, sera devenue une sauvegarde pour son auteur [Note : Etait-il faux-monnayeur ? D’après la tradition, à la faveur des troubles de la Ligue, beaucoup de seigneurs partisans fabriquèrent de la fausse monnaie. En 1828, M. Dilgautray fit restaurer un mur du château de Saint-Quihouët. Les ouvriers trouvèrent un moule en fer qui avait servi à couler des écus de Henri III au millésime de 1581. Etait-ce son fils René le coupable ?].

Le 13 mai 1562 il épousa Gilonne de Gaincru, unique héritière de Robert, seigneur de La Touche, de Kervoyer, de Sainte-Suzanne et de Vincente de Kermeno fille aînée de la maison de Garo. Décédée après 1594.

De cette union, sont issus cinq enfants :

1°. RENÉ, fils aîné ;

2°. FRANÇOIS, seigneur de Saint-Germain, chevalier de Malte ;

3°. GUILLAUME, tige de la branche de La Rivière du Bois, qui épousa Jeanne de Forest, héritière de Boissonnay et de Boutisson, en Nivernais, enseigne de la compagnie de M. de Conty, en 1649.

4°. EXTER (Esther), dotée par son père, en 1583, lors de son entrée à l’abbaye Saint-Georges de Rennes.

5°. ANNE, mariée (à Jacques Dolo ?), en 1587, du vivant de son père, à Jacques-François, alias Christophle du Boiboissel, seigneur du Fossé-Raffray et de Trégomar. Elle eut en dot la terre de Kernonain, quatre mille livres argent et 200 livres de rente.

 

XIa. — RENÉ de La Rivière, deuxième du nom, seigneur de Saint-Quihouët, Le Plessix, Boisguion, La Motte, la Villerieux et autres lieux, chevalier de l'Ordre du Roi, en 1630, capitaine général du ban et arrière-ban de l’évêché de Saint-Brieuc par lettres patentes du 24 août 1614 (Signées Louis). Il commandait 200 hommes à pied. Ayant été pris par les Ligueurs il fut taxé par eux à 2.500 écus de rançon, qu’il paya pour avoir sa liberté. Il fut député de l'Ordre de la Noblesse et épousa, le 17 janvier 1598, Marguerite de Coëtrieux (décédée en 1664), veuve de Yves de Perrien, seigneur de Kerloué, fille de Roland de Coëtrieux, gouverneur de Guingamp, et de Françoise de Quélen.

De ce mariage sont issus les enfants suivants :

1° CHARLES de La Rivière ;

2° GUILLAUME, non marié, mort après 1635 ;

3° MAURICE qui a donné naissance à la branche de La Rivière de Saint-Germain.

 

XII. — CHARLES, marquis de La Rivière, chevalier, seigneur de Saint-Quihouët, L'Orfeuillet, Le Boiquion [Note : Il acheta la métairie noble du Boiquiou le 6 novembre 1634], Le Plessix, Kerauffret, Coëtrieux, etc., baron de Crapado, capitaine de l’arrière-ban de l’évêché de Saint-Brieuc. Il recueillit la succession collatérale de sa parente Philippotte du Liscoët, décédée sans postérité en 1669, fille de Anne de Coëtrieux, marquise de Coulombières de Bricqueville. Il servit Louis XIII, sous les ordres de Richelieu, au siège de La Rochelle (1627-1628) et à Montauban, en 1629. Par ordre du Roi, il fut commis par MM. les Maréchaux de France pour juger le Point d’honneur et régler les différents entre les gentilshommes de l’évêché de Saint-Brieuc.

Il mourut en 1669.

Il avait acquis conjointement avec le marquis de la Coste (Saint Julien) la seigneurie de Crapado, en Plaintel, le 18 septembre 1627. Ils firent partage de cette terre le 5 janvier 1638.

Il avait épousé, en 1630, Françoise Bernard, dame héritière de l'Ile-Aval (Saint-Potan), des Villes-Dorées (Saint-Brieuc), de Beaumanoir (Le Leslay), fille de François et de Marguerite Eder [Note : Cette Marguerite Eder, fille de René, sieur de Beaumanoir et de Péronelle de Rosnear, était la soeur du fameux Guy Eder, dit Fontenelle, redoutable bandit de l’époque de la Ligue. Il avait eu des lettres d’abolition lorsque Mercoeur traita avec Henri IV, en 1598. Quatre ans plus tard il fut englobé, sans doute à tort, dans la conspiration de Biron. Condamné à être traîné sur la claie et rompu vif, il fut exécuté à Paris, en Place, de Grève, le 17 septembre 1602. Fontenelle était donc grand-oncle, par alliance de Yves-Olivier de La Rivière. Gouverneur de Saint-Brieuc], dame de Beaumanoir.

De ce mariage sont issus quatre enfants :

1°. CHARLES-FRANÇOIS de La Rivière ;

2°. PIERRE, mort sans alliance après 1659 ;

3°. MARGUERITE, dame de l'Isle-Aval, du Pont-Blanc, du Vaucouronné, épouse de Yves-Olivier de La Rivière, gouverneur de Saint-Brieuc, en 1667 ;

4°. FRANÇOISE, dite Mlle de Saint Quihouët, dame douairière de la métairie noble de la Fosse, en. Saint-Brandan (9 novembre 1646).

 

XIII. — CHARLES-FRANÇOIS, marquis de La Rivière, comte de Saint-Quihouët, baron de Crapado, seigneur de Kertaudy, du Plessix, du Disquay, etc., châtelain de Kerauffret, de Saint-Michel, capitaine général de l’arrière-ban et colonel de la noblesse de l’évêché de Saint-Brieuc. Il fut aide-de-camp du comte de Guise en Allemagne et lieutenant-général à l’armée commandée par le maréchal, vicomte de Turenne.

Il était né à Plaintel, au château de Saint-Quihouët, le 26 avril 1646. Il mourut en 1726.

Il se maria deux fois :

1° A Quemper-Guézennec, chapelle de Kerlouet, le 22 octobre 1675, à Jeanne-Marie Fleuriot de Langle, dame de Kerlouet, de Kervégan et de Kerbavé, fille de Sébastien, seigneur de Langle. Elle mourut à Rennes, paroisse de Saint-Aubin, le 25 juin 1685, et fut enterrée à Guingamp, le 26 ;

2° A Saint-Cast, le 17 août 1688, à Marie-Anne-Françoise Gouyon de Beaucorps, fille aînée de Jean Gouyon-Matignon et de Jacquemine de La Rivière.

De son premier mariage il eut :

1°. CHARLES-JEAN-FRANÇOIS de La Rivière ;

2°. MARIE-ANNE ;

3°. FRANÇOISE, dite Mlle de Corlay.

Du deuxième lit sortit un fils :

4°. JOSEPH-YVES-THIBAULT-HYACINTHE, marié à sa cousine, Julie-Louise-Céleste de La Rivière, et qui devint le grand-père de La Fayette.

 

XIV. — JOSEPH-YVES-THIBAULT-HYACINTHE, marquis de La Rivière, était commandant de la seconde compagnie des Mousquetaires du Roi. Il se démit de sa charge en avril 1766.

Il fut querellé, en 1742, par le duc de Lorges, à propos de la justice de ses seigneuries de Saint-Quihouët, et de Crapado (Voir Rentier de Saint-Quihouët).

Ainsi que nous l’avons vu le marquis de la Coste et Charles-François de La Rivière se partagèrent la seigneurie de Crapado le 5 janvier 1638.

Le 8 janvier 1739, Joseph-Yves, marquis de La Rivière, donne des provisions de Sénéchal et de Procureur-fiscal de Crapado et de Saint-Quihouët à Ms. Louis-Noël Duval et 0llivier Marie. Le 13 du même mois les deux pourvus se présentent devant la Cour de Quintin pour être reçus dans leurs offices. Le Procureur-fiscal de Quintin (0llitrault de Callagan) s’y oppose et demande que le marquis de La Rivière lui communique les titres qui lui donnent le droit de juridiction.

Le 11 janvier 1741 le marquis de La Rivière présente une requête à la Cour royale de Saint-Brieuc et assigne le duc de Lorges en la personne de son Procureur-fiscal. Lors de la sentence rendue le 29 août 1742, le duc de Lorges est considéré comme défaillant, parce que son Procureur-fiscal n’a pas qualité pour le suppléer hors de la juridiction de Quintin, et débouté par défaut de son opposition à la réception des Sénéchal et Procureur-fiscal de Saint-Quihouët et Crapado.

Dans un mémoire de juillet 1745, appelant de la sentence de 1742, le duc de Lorges réplique :

« ... le marquis de La Rivière est propriétaire de la terre de Saint-Quihouët et d’une partie de celle de Crapado. Ces terres sont l’une et l’autre en mouvance du duché de Lorges. Il prétend que Saint-Quihouët a moyenne et basse justice et qu’il partage la haute justice de Crapado avec le marquis de la Coste... la justice de Saint-Quihouët n’est qu’une justice imaginaire [Note : Voir l’aveu rendu par Pierre de la Rivière (VIIIa) à Tristan du Perrier]. Pendant que les auteurs du marquis de La Rivière n’ont été que propriétaires de Saint-Quihouët, ils se sont contentés de former secrètement quelques actes de justice imaginaire mais on ne trouvera pas qu’alors ils aient osé soutenir leurs prétentions chimériques contre les seigneurs ou même contre les officiers de la juridiction de Quintin. Mais aussitôt qu’ils eurent acquis une partie de la terre de Crapado, qui a incontestablement la haute justice, quoique cette haute justice ne fut pas tombée dans leur lot, ils crurent néanmoins qu’elle était propre à donner de l’appui et de la réalité même au fantôme de justice de Saint-Quihouët. Ils formèrent une juridiction au nom collectif de Saint-Quihouët et de Crapado comme si cela avait été une seule et même justice.

Le partage du 5 janvier 1638 porte que la juridiction de Crapado avec ses attributs de haute, basse et moyenne justice, pourvoyance d'Officiers, le patibulaire, le cep et collier et toutes autres prérogations et les droits qui en dépendent sont dans le lot du marquis de la Coste et sur ce pied le marquis de la Coste en a rendu aveu le 7 juillet 1663. Il ne peut y avoir dans cet acte partage de la justice de Crapado car suivant la coutume de Paris, art. 10, il ne peut y avoir partage de justice ! ... ».

Le seigneur duc de Lorges et le marquis de La Rivière, après avoir bien discuté, finirent par se mettre d’accord.

Suivant un acte de transaction du 20 septembre 1748, sur l’appel relevé des sentences rendues en la Cour royale de Saint-Brieuc et de l’instance lors pendante au Parlement de la Province, M. le duc de Lorges reconnut que le marquis de La Rivière, à cause de ses seigneuries de Saint-Quihouët et de Crapado, avait :

1° droit de moyenne et basse justice pour Saint-Quihouët ;

2° droit de haute, moyenne et basse justice pour la portion par ses auteurs acquise de la seigneurie de Crapado ;

3° que M. de La Rivière avait droit de faire exercer, quand bon lui semblera, lesdites deux juridictions sans qu’elles puissent être réunies ensemble, et être tenues et exercées dans l’étendue de la paroisse de Plaintel ...

A la suite on peut lire un acte prônal du 8 juin 1603, ainsi conçu :

« Le seigneur de Saint-Quiouait est fondateur et propriétaire de deux chapelles dans l’église paroissiale de Plintel, l’une dans la nef de la grande église, et l’autre du côté de l’évangile avec droit d’enfeu, escabeaux, bancs et accoudouèrs au chanceau de ladite église du côté de l’évangile où était anciennement un pilier entre ladite chapelle et ledit chanceau, avec armes et écusson tant au-dedans qu’au dehors. Lesdites chapelles dépendantes tant de la signeurie de Saint-Quiouait que de celle de Crapado ».

Nous avons eu entre les mains l’un des rentiers de ce seigneur (Archives des Côtes-d’Armor, E. 936), c’est un énorme in-folio, relié cuir, dos à nerfs, de 626 pages en parfait état de conservation. Il porte la date du 1er décembre 1740. Il donne la composition, avec le revenu, des seigneuries de Saint-Michel près de Guingamp et de Kerauffret, en Saint-Adrien, près de Bourbriac.

Au folio 622 on peut lire :

« ledit seigneur de La Rivière a déclaré qu’il est de temps immémorial, lui et ses prédécesseurs, dans le droit et possession de faire jeter la soule (la balle) par dessus le Simetièr (sic) de Saint Adrien le 1er jour de l’an ».

Il n’était pas seul à avoir ce privilège. En effet, Hervé Le Coniac, seigneur de L'Hermitage et du Toulmen, en Allineuc, déclarait le 4 décembre 1649, qu’il était en possession du droit de soule :

« Le jour de Pâques le dernier épousé des hommes du tiers état de la paroisse d'Allineuc devait jeter la soule par dessus le faîte de l’église paroissiale ayant un pied dans un trou qui est dans la longère de ladite église, du côté midi » (Histoire de l'Hermitage-Lorges, Ch. Le Péchoux).

 Ch. Le Péchoux.

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