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LE FAOUET |
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La commune du Faouët ( Ar Faoued) est chef lieu de canton. Le Faouët dépend de l'arrondissement de Pontivy, du département du Morbihan (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE du FAOUET
Le Faouët vient du breton « faou » (hêtre).
Il est fort probable que Le Faouët soit issu dun démembrement de la paroisse primitive de Gourin ou de Langonnet.
La ville du Faouët, bâtie sur une hauteur, doit son origine à un château féodal qui n'existe plus aujourd'hui. Selon la tradition, un baron du Faouêt aurait participé à la première croisade, en 1095. Geoffroy du Faouët était contemporain de Saint-Louis (1226-1270).
La seigneurie du Faouët, propriété de la famille de Boutteville, est élevée au rang de baronnie en 1495, par Anne de Bretagne. La famille Goulaine succède aux Boutteville, par alliance, à partir de 1559. La baronnie du Faouët sera rachetée, au milieu du XVIIIème siècle, par la famille Du Fresnay.
En 1790, le Faouët devient chef-lieu d'un district regroupant 17 communes. En 1801, le Concordat transfère la paroisse du Faouët du diocèse de Quimper à celui de Vannes.
Note 1 : De l'ancien diocèse de Cornouaille, et limitrophe de celui de Vannes, le territoire du Faouët est borné naturellement, à l'est par l'Ellé, au nord par un petit cours d'eau qui le sépare de Langonnet, à l'ouest et au sud par le Stér-Laer ou l'Inam, qui le sépare du Saint, de Guiscriff et de Lanvénégen. Sa superficie est de 3512 hectares, dont la moitié environ est cultivée, le reste se partageant entre prairies, bois, landes... Le nom du Faouët vient du radical Fâu, hêtre, et signifie un lieu planté de hêtres. Ces arbres y sont encore assez nombreux pour justifier cette appellation. En 1891, la population est de 3277 habitants. La petite ville du Faouët, bâtie sur une hauteur, au centre de quatre grandes routes, doit son origine, comme beaucoup d'autres localités, à un château féodal, près duquel elle s'est groupée (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
Note 2 : Marion du Faouët : De 1725 à 1755, les alentours du bourg du Faouët (Morbihan), étaient désolés par une troupe de malfaiteurs qui, de nuit et de jour, rançonnaient les voyageurs sur les grands chemins. Ils avaient à leur tête une femme, nommée Marie Tromel, plus connue sous les noms de Marie Finefond ou Marionnic qui dut longtemps l'impunité à une habileté et une ruse prodigieuses, et à la terreur superstitieuse dont elle avait su s'entourer. Elle passait pour sorcière et possédait, racontait-on. une tarière enchantée. En perçait-elle un arbre ? aussitôt jaillissait une liqueur délicieuse, un philtre qui endormait les archers ! Au reste, elle ne tuait personne et empêchait ses gens de répandre le sang. Mais la crainte et la crédulité des campagnards étaient telles que le paysan attardé, revenant de la foire, où il avait vendu quelques animaux, vidait, sans hésitation, son escarcelle au simple commandement de Marionnic ou de ses compagnons. Cette femme, chef de brigands, menait, cela va sans dire, une vie fort désordonnée ; mais, au milieu de ses égarements, elle gardait au fond du coeur un noble sentiment : celui de la reconnaissance. Un jour, revenant de porter des secours à une pauvre famille selon sa charitable coutume, le comte Jégou du Laz, seigneur de Trégarantec, traversait, à la nuit tombante, un des grands bois qui entourent ce château. Tout-à-coup, il voit se dresser devant lui une femme inconnue qui lui dit : « Monsieur le comte, vous êtes bon pour tous, les méchants comme les autres, mes parents mêmes que vous ne connaissez pas vous ont des obligations. Je serais fâchée qu'il arrivât, à vous ou aux vôtres, quelque peine à cause de moi. Voilà un sauf conduit ; avec lui vous pourrez passer sur les routes de nuit comme de jour ». Et elle remît à Monsieur du Laz un étui de bois. A ces derniers mots, le comte avait reconnu Marion. Il essaya de lui faire quelques représentations, de lui donner quelques conseils pour la ramener dans la voie du bien, mais elle, l'interrompant : « Monsieur le Comte, mon heure n'est pas encore venue ». Et elle disparut. Quelques années plus tard, Monsieur du Laz, de passage à Vannes, apprit que Marionnic y était en prison. Poussé par sa charité, il alla la voir et, par de pieuses exhortations, essaya de faire passer dans son coeur le repentir des crimes qu'elle avait commis. Ce repentir ne fut pas, hélas ! de longue durée, car aussitôt mise en liberté, Marion recommença ses exploits et reprit sa vie de débauche et de vol. Elle la termina à Quimper où elle fut pendue haut et court le 2 août 1755 (J. Baudry).
PATRIMOINE du FAOUET
l'église Notre-Dame-de-l'Assomption (fin du XVème siècle), édifiée par la famille Boutteville, seigneurs du Faouët et originaire de Normandie. L'église, orientée, qui existait déjà au XIIIème siècle, a été complètement transformée à la fin du XVème siècle ou au début du XVIème siècle. Elle a été restaurée en 1743. Une partie de l'église a été détruite par un incendie en 1917, puis restaurée en 1927. De l'église du XIIIème siècle, il reste, semble-t-il, des traces dans la nef. Actuellement, elle comprend une nef avec bas-côtés, un transept et un choeur polygonal. La nef communique avec les bas-côtés par de grandes arcades à cintre brisé, à double rouleau, reposant en pénétration sur des piles alternativement rondes et polygonales, à base très élevée. A l'Ouest, un porche carré est surmonté d'une tour, également carré, couverte d'ardoises et percée de baies trilobées, à laquelle on accède par un escalier à l'intérieur de l'église au Sud. Le porche principal, carré, se trouve au Sud : il s'ouvre à l'extérieur par un arc en plein cintre mouluré pris sous une accolade, et communique avec le bas-côté par une porte en arc brisé, dont les voussures reposent sur des colonnettes simples, surmontée d'une accolade flamboyante. Ce porche forme à l'extérieur un pignon à rampants décorés. L'édifice comporte trois vaisseaux à huit travées et il est couvert d'une charpente lambrissée, très haute, à clefs pendantes et à entraits à têtes de crocodiles. Dans le réseau rayonnant et flamboyant des fenêtres, on voit des traces d'anciens vitraux. Le tour-porche de l'Ouest et l'ossuaire datent de la fin du XVème siècle. L'ossuaire, qui comporte des portes en anse de panier et deux baies trilobées, est contemporain de l'église bien que les pierres trilobées des baies semblent y avoir été encastrées postérieurement à la construction primitive. Les bras de transept sont des ajouts des XVIIème et XVIIIème siècles. Elle est restaurée en 1852 (transept Sud principalement) et au XXème siècle (suite à un incendie). Les rétables en bois sculpté du XVIIème siècle du croisillon Sud, et une belle chaire à prêcher en bois sculpté du XVIIIème siècle, ont disparu lors de l'incendie de 1917. On y trouve deux gisants du XVème siècle appartenant à la famille de Boutteville ou Bouteville, seigneurs du Faouët du XIVème au milieu du XVIème siècle : il s'agit des gisants de Bertrand de Trogoff et Perronnelle de Boutteville ;
Nota 1 : L'église paroissiale du Faouët est sous le vocable de Notre-Dame. Elle est en forme de croix latine, avec deux bas côtés, et mesure environ 28 mètres sur 12. Son style est ogival, à grand et moyen appareil ; on trouve des parties du XIIIème siècle dans la nef ; le chœur polygonal est du XVIème siècle ; l'édifice a subi d'importantes restaurations en 1743. A l'ouest, se dresse une tour carrée en moellons amortie en ardoises. Les chapelles du Faouët sont très intéressantes. Un couvent d'Ursulines fut fondé au Faouët en 1658 par la famille du Fresnay, et une chapelle annexée à l'établissement. A l'époque de la révolution, les religieuses furent expulsées et leurs bâtiments vendus. Depuis elles ont racheté leur couvent et y continuent en 1891 l'instruction des jeunes filles, à la satisfaction publique. Le Faouët était jadis du doyenné et de la sénéchaussée de Gourin. En 1790 il fut érigé en commune, et même en chef-lieu de canton, avec Meslan comme dépendance. Il l'emporta sur Gourin, comme chef-lieu de district du département du Morbihan, et comprit dans sa circonscription les 17 communes suivantes : Gourin, Roudouallec, Le Saint, Langonnet, Plouray, Langoëlan, Ploerdut, Saint-Tugdual, Priziac, Trégomel, Lignol, Berné, Meslan, Locunolé, Guiscriff, Lanvénégen et Le Faouët. Ce pays embrassa avec ardeur les idées révolutionnaires, et M. Mathurin Bertho, son recteur, eut la faiblesse de prêter serment à la constitution civile du clergé, comme plusieurs de ses confrères du voisinage. En 1795, dans la nuit du 29 janvier, la ville fut attaquée par les Chouans, sous les ordres de Louis Calan, dit Salomon. La petite garnison du Faouët, composée d'une soixantaine d'hommes, aidée de la garde nationale, repoussa les assaillants, dont le chef, découvert quelques jours après au château de Kerdrého en Plouay, fut fusillé sans jugement à Landaul par ordre du représentant Brue. En 1800, Le Faouët, cessa d'être chef-lieu de district, pour faire partie de l'arrondissement de Pontivy. En compensation, sa circonscription cantonale fut augmentée en 1801, et comprit Guiscriff, Lanvénégen, Locunolé, Meslan, Berné et Priziac. Sur ces entrefaites survint le Concordat, et Le Faouët, canoniquement détaché de la Cornouaille, fit partie du nouveau diocèse de Vannes. Sa division cantonale fut acceptée, et elle n'a été modifiée qu'en 1857 par l'annexion de Locunolé au Finistère (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
la chapelle Saint-Fiacre (1450-1480), terminée vers 1480. La construction de la chapelle est due à la famille Boutteville, barons du Faouët. La chapelle comprend une nef avec un bas-côté au Nord (qui est une addition), un transept et un choeur à chevet plat, terminé au XVIème siècle et éclairé par deux fenêtres dont les meneaux et les soufflets portent l'empreinte du style de la Renaissance. Au Sud de la nef, s'ouvre une rose à six rayons et une fenêtre à réseau flamboyant, tandis que le mur du bas-côté Nord est percé d'une grande baie flamboyante à trois meneaux : ce bas-côté communique avec la nef par deux arcades dont les moulures retombent en pénétration sur une colonne isolée et des colonnes engagées. Le lambris en berceau brisé de la nef et la charpente ont été restaurés au début du XXème siècle. Son clocher (XVème siècle) est celui de la chapelle de Kernascléden, édifiée également à l'initiative des sires de Guémené. Le pignon occidental, dans lequel s'ouvre un portail, encadré de sept colonnettes et de deux pinacles, à archivolte moulurée et accolade amortie d'un chou, supporte le clocher entre deux tourelles d'escalier octogones couronnées d'une balustrade flamboyante autour de leur flèche. Les baies jumelles du clocher sont encadrées d'un gâble plein garni d'arcs trilobés et de mouchettes. Le porche du Sud, le transept et le chevet sont épaulés de contreforts surmontés de pinacles et décorés de niches. Les contreforts en équerre aux angles du choeur et des bras du transept appartiennent à la seconde moitié du XVème siècle. Les réseaux des baies ne sont mis en place que vers le milieu du XVIème siècle, lors de l'installation des vitraux. Le pignon du chevet est décoré des armes de Jean de Boutteville, baron du Faouët, capitaine de l'arrière-ban de Cornouaille en 1481. Le porche Sud date du XVème siècle : il est ouvert par une grande baie à intrados ornée de festons trilobés. On y trouve un très joli jubé (oeuvre du sculpteur Olivier Le Loergan), délicatement sculpté, qui date de 1480-1492 et qui a été restauré à diverses époques. Il s'agit d'une clôture à jour, très découpée, surmontée d'un balcon supporté par deux rangs de cinq petites voûtes d'ogives en bois dont les arcs d'encadrement en lancette se distinguent par leurs motifs flamboyants. De nombreux sujets sont sculptés sur la frise de la clôture et dans les écoinçons, parmi lesquels on peut remarquer un paysan qui cueille des pommes, un ivrogne qui vomit un renard et tient un baril, une scène d'amour, des animaux de toutes sortes, etc..... L'ensemble produit un effet très décoratif, en dépit des peintures refaites en 1627 et 1868. Le retable du martyre de saint Sébastien date du XVème siècle. Le haut relief, placé derrière l'autel, représente le premier martyre d'un centurion de Dioclétien, nommé Sébastien. L'arbre de Jessé date de la fin du XVème siècle. La statue d'un duc de Bretagne, Jean V, en bois polychrome, date de la première moitié du XVème siècle. La statue de Saint-Fiacre, en bois polychrome, date du XVIème siècle. La Vierge à l'Enfant sur le maître-autel date de la fin du XVème siècle. Les vitraux représentent, l'un l'Enfant Jésus sur les genoux de sa mère, entouré de divers personnages, d'autres des scènes de la vie du Christ et de la vie de saint Fiacre, ces derniers signés de Pierre Androuet, de Klempéara. Un autre porte une inscription nous apprenant que Jean Fitre, gouverneur de la chapelle, le fit refaire en 1557. Certains vitraux datent du XVème siècle, d'autres datent du milieu du XVIème siècle (La Sainte-Parenté date de 1550, La Passion date du milieu du XVIème siècle). Le vitrail de la vie de saint Fiacre (oeuvre de P. Androuet) date de 1552. Le chevet présente en prééminence au-dessus de la maîtresse-vitre, les armes du duc François II. Les armes de la famille Boutteville se voient sur le pignon de l'oratoire seigneurial ;
Nota 2 : Saint-Fiacre, à deux kilomètres au sud de la ville, est un gracieux édifice du XVème siècle, qui rivalise avec Kernascléden. La tradition prétend que, comme on construisait en même temps ces deux chapelles, les outils étant venus à manquer, des anges transportaient ceux des ouvriers de Kernascléden, pendant qu'ils se reposaient, aux ouvriers de Saint-Fiacre et réciproquement. La flèche principale, avec sa galerie flamboyante, élevée en encorbellement sur le pignon occidental, se relie par deux arcs à deux flèches plus petites, et produit un bel effet. Le porche, au midi, est voûté en pierre et garni de niches à consoles et à dais sculptés, vides aujourd'hui de leurs statues, La chapelle est en forme de croix latine, avec un bas côté au nord ; elle se termine par un choeur carré, décoré extérieurement d'un léopard portant une bannière chargée de cinq fusées : ce sont les armes de Jean de Bouteville, seigneur du Faouët, capitaine du ban et de l'arrière-ban de Cornouaille, et principal fondateur de ce sanctuaire. A presque toutes les fenêtres se trouvent des vitraux assez bien conservés ; plusieurs portent la date de 1550 et années suivantes, et sont par conséquent contemporains d'Yves de Bouteville, dont ils montrent l'écusson. On voit au fond du choeur différentes scènes de la passion du Sauveur ; au transept nord, la naissance de Jésus-Christ, sa circoncision, etc. ; au transept sud, divers traits de la vie de saint Fiacre, expliqués par des inscriptions gothiques ; dans la nef, des sujets divers, plus ou moins mutilés. Mais ce qui attire les regards, bien plus que les vitraux, c'est un merveilleux jubé en bois, sculpté à jour, surmontant un chancel, qui sépare la nef de l'inter-transept. « La frise, qui surmonte la claire-voie, offre divers sujets : au centre le Christ au tombeau, entre un moine en prière et un prêtre célébrant la messe ; du côté gauche, des scènes de tentation ; du côté droit, la légende du renard prêchant aux poules, comme sur les stalles de Brandivy. Au-dessus de la frise règne la galerie, ou jubé proprement dit, dominée elle-même par un beau calvaire, où le Christ en croix expire entre le bon et le mauvais larron. Cette galerie, ouvrage d'une hardiesse et d'une élégance extrême, est soutenue par cinq tympans d'ogives à pendentifs terminés en cul-de-lampe, d'où s'échappent d'angéliques figures aux ailes éployées ». Sur un écusson à gauche, on lit en lettres gothiques : Lan mil IIIIcc IIIIxx (1480), fut fait cest œupvre par Oliv. Le Loergan. Sur un autre écusson, à droite : Touz ceulx qui céans antrerez, aies mémoire des trépassés. « Du côté du choeur, dix panneaux, sculptés en flammes et triboles, présentent, à la partie supérieure, des animaux et des ornements fleuris, et au-dessous, comme du côté opposé, mais avec moins de richesse dans le travail, s'ouvrent cinq grandes accolades, chargées d'anges et de personnages » (C. D.) Les intervalles des tympans des ogives sont occupés par divers sujets, qui semblent représenter le vol, la gourmandise, la luxure et la danse. Il serait trop long de rappeler mille autres détails qui couvrent cet admirable jubé. Il faut le voir pour s'en faire une idée exacte (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
Voir aussi " Description de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët "
la chapelle Saint-Jean (XV-XVIIème siècle), qui a remplacé un ancien sanctuaire ayant appartenu aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. La chapelle abrite une Pietà en granit du XVIème siècle, une statue de l'Enfant Jésus, en bois polychrome (XVIIème siècle), ainsi qu'une statue représentant Sainte Anne, la Vierge et l'Enfant, en bois polychrome (XVIIème siècle). Un banc-coffre date du XIXème siècle ;
Nota 3 : Saint-Jean, à 4 kilomètres au nord-ouest du Faouët, non loin de la route de Gourin, était le siège d'un établissement des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Cette fondation n'est pas formellement marquée dans la charte confirmative du duc Conan IV en 1160 ; elle paraît être par conséquent postérieure à cette date. L'établissement de Saint-Jean du Faouët, qualifié de Commanderie, se vit annexer plus tard les commanderies de Priziac et du Croisty, et devint membre de la commanderie plus importante du Palacret, qui relevait du grand prieuré d'Aquitaine (Joseph-Marie Le Mené).
la chapelle Sainte-Barbe (1489-1512), édifiée par Jean de Toulbodou ou Toulbadou (en Locmalo) le 6 juillet 1489, sur une terre donnée (ou vendu) par Jehan de Bouteville (seigneur et baron du Faouët), pour accomplir un voeu qu'il avait prononcé en ce lieu, s'il échappait à la foudre. L'inscription d'un cul-de-lampe porte "Le commencement de ceste chapelle fut le VIe jour de juillet l'an mil CCCCIIIIxx et neuff". Sa construction est achevée en 1512. La chapelle n'est pas exactement orientée : elle a la forme d'un long rectangle dont le plus grand côté se dirige du Sud-Est au Nord-Ouest, le choeur polygonal faisant saillie au Nord-Est. Les arcs doubleaux, en tiers-point, moulurés, pénètrent de gros piliers cylindriques engagés sur lesquels s'appuient également les voûtes d'ogives : la chapelle se trouve ainsi divisée en trois travées. Les clefs sont ornées d'anges sculptés présentant des blasons mutilés. Les contreforts sont amortis par des pinacles inachevés. Aux extrémités du toit, se voient des épis en forme de tiare surmontée d'une petite croix. La chapelle est flanquée au Nord-Ouest d'une petite tourelle polygonale. La décoration flamboyante des deux portails, au Sud et à l'Ouest, divisés chacun en deux baies en anse de panier par un trumeau décoré, sous un tympan sculpté à jour, est remarquable. Dans les fenêtres en tiers-point à réseau flamboyant se voient des fragments de vitraux anciens, très endommagés, représentant des personnages, sainte Barbe, la Vierge qui se détachent sur des fonds d'architecture Renaissance. Le choeur en abside à trois pans date du XVIème siècle. La porte occidentale date du XVIème siècle. La tribune seigneuriale, en bois monochrome, date du XVIème siècle : des panneaux de bois finement sculptés d'animaux et de personnages (un renard poursuivant une poule, deux moines présentant une tête de mort, etc ... ). Cette petite chapelle ne possède pas de nef et elle est voûtée. En 1700, le site a fait l'objet de nombreux aménagements. Quatre vitraux datent du XVIème siècle (vers 1520) : les vitraux de la vie et de la mort de sainte Barbe, le vitrail de la Transfiguration et le vitrail de l'Ascension et de la Pentecôte. Ces vitraux ont été restaurés aux XIXème et XXème siècles. Les armes des familles Toulbodou et Boutteville (XVIème siècle) apparaissent sur les vitraux et les écus de la voûte. La tourelle d'escalier hexagonale située au nord-ouest de la chapelle, comporte trois fenêtres étroites rappelant la sainte Trinité. La plupart des statues ont disparu : il reste pourtant celles de la Vierge, de sainte Barbe, de saint Corentin et de sainte Ursule. Une statue de sainte Barbe est intégrée dans la tourelle. Les escaliers et l'ossuaire datent de 1700. Une construction voisine, composée d'un toit en ardoises reposant sur quatre piliers carrés, abrite la cloche ;
Nota 4 : Sainte-Barbe est située à 1500 mètres à peine, au nord-est du Faouët, sur le flanc d'une montagne, au pied de laquelle coule l'Ellé. Cette chapelle est certainement dans la position la plus extraordinaire qu'on puisse imaginer. Elle a été rendue accessible, à une époque relativement moderne, par de larges escaliers en pierre à balustres. Suivant la tradition, le sieur de Toulbodou, en Locmalo, chassait un jour dans la vallée de l'Ellé quand éclata un orage épouvantable. Au moment d'être frappé de la foudre, ou broyé par un rocher, il fit voeu à sainte Barbe de lui élever une chapelle au même endroit, si par son intercession il était préservé de la mort. L'orage cessa instantanément. Le 6 juillet 1489, Jean de Toulbodou acheta de Jean de Bouteville, seigneur du Faouët, sur le flanc du Roh-an-March-Bran, « la longueur de 25 pieds, et de laize 16 pieds pour fonder et ediffier la dicte chapelle » (C. D. 455). Le jour même on se mit à l'oeuvre, et dans cet espace si resserré on trouva moyen de construire une chapelle exactement orientée, en diminuant le choeur, en donnant les 25 pieds de longueur aux transepts, et en supprimant la nef. L'édifice est donc de forme rectangulaire, avec une petite saillie polygonale sur le côté est, pour recevoir l'autel, et on y entre par deux porches, situés l'un au sud et l'autre à l'ouest. On y voit encore les armes du fondateur Jean de Toulbodou, du seigneur prééminencier Jean de Bouteville, et celles de Coetquénan, etc. La plupart des statues, qui reposaient sur des culs-de-lampe, ont été brisées, à l'exception de celles de la sainte Vierge, de sainte Barbe, de saint Corentin et de sainte Ursule. Sur l'une des bases on lit en caractères gothiques l'inscription suivante : Le comecemet de ceste chapelle fut le VIème jour de juillet lan mil CCCC IIIIxx neuf (1489). Des vitraux à personnages se détachent dans sept fenêtres, sur des fonds d'architecture Renaissance, et appartiennent au XVIème siècle. La voûte est de 1512. Près de la chapelle de Sainte-Barbe, sur un pic rocheux, s'élève l'oratoire de Saint-Michel-Archange. Les gens téméraires en font le tour, en se cramponnant à des anneaux de fer scellés dans les murs. Sur la montagne un beffroi a été érigé sur quatre piliers soutenant une toiture, pour recevoir la cloche, que chaque pèlerin tient à faire sonner le jour du pardon (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
la chapelle Saint-Michel (XVIIIème siècle), située au sud-ouest de la chapelle Sainte-Barbe ;
la chapelle Saint-Adrien (XVIème siècle), située à Lanbelleguic et édifiée par les Boutteville. Il s'agit d'une construction rectangulaire. Le choeur, éclairé par une fenêtre en arc brisé, date du XVIème siècle. Cette chapelle porte les armes des Boutteville sur une console du choeur. La toiture et la charpente ont été refaites en 1954. La chapelle abrite une statue de Saint Adrien (début du XVIème siècle) ;
la chapelle Saint-Sébastien (1598-1608), située à Saint-Sébastien et édifiée par les Boutteville. Commencée en 1598 ainsi que l'indique l'inscription extérieure du mur du croisillon Nord ("Ceste chapelle fut trouéc le 22 jour de juillet et commance le 21 de septembre 1598. J. Pouliévin p. Souf... procureur."), et achevée en 1608. Orientée, elle est en forme de croix latine, avec un choeur polygonal. A l'extérieur, des contreforts, amortis par des pinacles, sont ornés de gargouilles sculptées. Sur le pignon occidental, dont les rampants sont décorés de crosses, est un petit clocheton, carré et ajouré de baies carrées ou en plein cintre, auquel on accède par un escalier extérieur. En 1682, Nicolas François Du Fresnay se déclare prééminencier de la chapelle. Le chevet à trois pans est de type Beaumanoir. Le choeur contient quatre niches-crédences. La charpente, due au sculpteur sur bois Gabriel Brenier (nom donné par l'inscription de la sablière de la nef, ainsi que la date de 1608) est remarquable. On y voit une très belle poutre de gloire, en bois polychrome, qui date du XVI-XVIIème siècle, et des sablières (XVIIème siècle). Le décor des sablières est composé d'animaux et de bustes masculins. Parmi les sculptures des sablières, on distingue surtout le martyre de saint Sébastien, la scène du renard et de la poule, une chasse au sanglier, enfin une espèce de danse macabre composée de dix personnages, conduit par le diable au son du biniou. Aux angles du carré, des anges sortent en haut-relief de la sablière. Dans les fragments de vitraux, on voit l'écu des Boutteville. Deux culs-de-lampe, à l'intérieur, représentent deux malades dans des attitudes très réalistes. Enfin, il convient de signaler une Vierge à l'Enfant, en bois, du XVème siècle, et une statuette de pierre, le Christ montrant ses plaies, du XVème siècle ;
Nota 5 : Saint-Sébastien, au nord de la précédente chapelle, entre l'Ellé et la route de Langonnet, est une construction en grand et moyen appareil, en forme de croix latine, avec contreforts aux angles, fenêtres et portes en plein-cintre et choeur polygonal. A l'extérieur, sur le mur du transept nord, voit l'inscription suivante en relief : Ceste chapelle fut trovée le 22 jour de juillet et comancé le 21 de septembre 1598. J. Pouliévin, p. Souf... procureur, et... et plus bas : 1599. A l'intérieur, ou voit quatre piliers cylindriques au carré du transept, un lambris à clefs pendantes, et des entraits à têtes de crocodiles. Les sablières sont chargées de sculptures curieuses, représentant des personnages, des animaux, des fleurs entremêlés d'inscriptions, où se lisent les noms des ouvriers et les dates de 1600 et 1608. On distingue encore, dans les fragments de vitraux peints, un écusson d'or à 5 fusées de gueules (Bouteville), et un autre semblable traversé par une cotice d'azur (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
la chapelle du couvent des Ursulines (XVIIème siècle), située au n° 1 rue de Quimper. Le couvent des Ursulines a été fondé en 1658 par la famille du Fresnay et fermé à la fin des années 1970. Le 11 février 1907, les Ursulines sont expulsées de leur couvent, et dès 1909 l'évêque de Vannes se rend acquéreur de l'édifice pour y installer un collège jusqu'au retour des Ursulines en 1921. Ces dernières vont poursuivre leur tâche éducative au Faouët jusqu'en 1936, reléguées ensuite dans cette mission éducative par les soeurs de Kermaria jusqu'à la fermeture définitive de l'établissement en 1982. Acheté par la ville en 1987, l'ancien couvent abrite aujourd'hui le musée du Faouët. Il se compose d’une grande chapelle et de deux corps de logis en équerre, avec cloître. Un troisième logis abritant autrefois les parloirs et le foyer du chapelain se greffe au bâtiment principal. Les bâtiments du couvent et la chapelle datent d'avant 1690. Le portail du musée date de 1767. Une partie du couvent abrite aujourd'hui un musée, inauguré en 1987 et qui conserve les oeuvres de peintres de la fin du XIXème siècle (Charles Rivière, Alphonse Le Leuxhe, Germain David-Nillet, Arthur Midy, Guy Wilthew, Emile Compard, Oscar Chauvaux, Sydney Curnow Vosper, ....) ;
Voir aussi " L'histoire des Ursulines du Faouët "
l'ancienne chapelle Notre-Dame (XVIIIème siècle). Il s'agissait d'une construction de forme rectangulaire, située jadis au bourg du Faouët ;
l'ancienne chapelle du Sacré-Coeur (XIXème siècle), située jadis au bourg du Faouët ;
l'ossuaire de la chapelle Sainte-Barbe (1700) ;
la fontaine de dévotion (1708), édifiée en l'honneur de sainte Barbe. Cette fontaine est aménagée dans un enclos. On l'invoquait contre le feu, la foudre, la mort subite, les accidents ;
la fontaine Saint-Fiacre, située au village de Saint-Fiacre. Il s'agit d'un ensemble de trois bassins ;
le musée des du Faouët (XVIIème siècle), ancien couvent des Ursulines, fondé en 1658 par Sébastien Du Fresnay ;
les halles (1542), restaurés à diverses époques : au XIXème siècle et au XXème siècle. Un clocher octogonal est placé au milieu du faîtage. Un auditoire de justice a fréquemment été intégré dans ces halles ;
la maison de garde (XVIIème siècle), située à Sainte-Barbe ;
la maison (XVIIème siècle), située rue des Ombres ;
le moulin à eau de Barrigan, de Rerzen, du Mur, du Guel, de Diarnelez et le moulin à papier du Grand-Pont ;
A signaler aussi :
la hache de Kersoufflet en cuivre arsénié (âge du bronze), ainsi que de nombreux autres dépôts d'objets en bronze ;
l'ancien château de Barregan (XIIIème siècle). Propriété des seigneurs du Faouët en 1390, il est remplacé dès 1426 par un manoir, propriété de la famille Boutteville (en 1542) puis de la famille du Fresnay (en 1682) ;
l'ancien manoir du Diarnelez. La seigneurie qui possédait une basse, moyenne et haute justice appartenait successivement aux familles Le Rousseau de Lanvaux (de 1330 à 1717), Théophile de Maupéou, Roches (en 1776), Lantivy (au milieu du XIXème siècle) ;
Voir aussi " Le manoir du Diarnelez "
l'ancien château du Faouët, mentionné dans un aveu de 1542. Les seigneurs du lieu portaient d'ancienneté le titre de barons. La seigneurie passa successivement entre les mains des familles Bouteville (jusqu'au XVIème siècle), Goulaine (de 1560 au XVIIème siècle), Fresnay (jusqu'en 1746), Argouges, et Montreuil ;
Nota 6 : Ce château n'existe plus aujourd'hui, mais il est rappelé par un vaste enclos et par une rue nommée « rue du Château ». Les seigneurs de l'endroit portaient d'ancienneté le titre de baron. Un aveu de 1542 mentionne « les douffves et demonstrances du chasteau qui y avait esté aultreffois ». Le baron du Faouët demeurait alors au manoir du Saint. Un autre aveu de 1682 dit que le baron était fondateur et prééminencier dans l'église paroissiale du Faouët, y avait ses armes dans les vitres, une tombe élevée au milieu de la nef, et plusieurs tombes basses ailleurs, avec banc seigneurial dans le choeur et la propriété de la chapelle Saint-Jean dans l'église. Il jouissait aussi de droits honorifiques de seigneur foncier et prééminencier dans les chapelles de Sainte-Barbe et de Saint-Fiacre et des prééminences dans celles de Saint-Sébastien, de Saint-Adrien et de Saint-Jean, ainsi que dans celle de Saint-Gurloès en Lanvénégen. Il possédait la seigneurie du Faouët et de Barrégan à titre héréditaire de bannière et de baronnie d'ancienne érection ; il avait droit de justice sur ses sujets et l'exerçait par un sénéchal et autres officiers nommés par lui ; il avait prison, gibet à quatre piliers ; enfin plusieurs foires par an et marché tous les mercredis, avec halle, four banal, etc. Suivant un chant populaire, un baron du Faouët prit part aux croisades, et probablement à la première, en 1095 (Barzas, I, 239). Geoffroy du Faouët était contemporain de saint Louis ; sa veuve vivait encore en 1273 (Pr. I, 1009). En 1342, au début de la guerre de succession, le château fut pris par Édouard III, roi d'Angleterre. On voit ensuite paraître Jean de Bouteville, seigneur du Faouët, marié à Andrée de la Rivière ; puis leur fils Jean, marié en 1373 à Jeanne de Quélen ; puis leur petit-fils Jean, marié à Isabeau de Penhoet, et leur arrière petit-fils, Jean, marié à Alix de Coetquénan. Jean de Bouteville, seigneur du Faouët, commandait en 1465 sept hommes d'armes et trente-cinq archers (Pr. III, 124). Jean de Bouteville, seigneur du Faouët et de Barrégan, vicomte de Coetquénan, assista en 1480 à l'entrée solennelle de l'évêque de Quimper, et vendit en 1489 l'emplacement nécessaire pour la chapelle de Sainte-Barbe. (Pr. III, 374, 475, 537, etc.). Son fils, Louis de Bouteville, épousa en 1498 Jeanne du Chastel, dont l'écusson se voit à Sainte-Barbe. Ce Louis de Bouteville, seigneur du Faouët, parut à la curatelle du seigneur de Guémené en 1527 et à son mariage en 1529. Yves de Bouteville, son fils, commandait en 1546 le ban et l'arrière-ban de l'évêché de Cornouaille (Pr. III, 1057). Jeanne de Bouteville, dame du Faouët, épousa vers 1560 Claude de Goulaine, qui mourut avant la Ligue. Jean de Goulaine, baron du Faouët, ardent ligueur, prit part à l'attaque de Kerouzeré en 1590, fit sa soumission en 1598, et vivait encore en 1615. Son fils Gabriel épousa Claude de Nevet, et mourut sans postérité. René du Fresnay, baron du Faouët et de Barrégan, vicomte de Meslan, etc., épousa Hélène Allano. Sébastien du Fresnay, son fils, fut conseiller au parlement et épousa Anne Petau, puis Marie de Bragelonne. Nicolas-François du Fresnay, fils de Sébastien, épousa en 1681 Marie Guégant, et se qualifia marquis du Faouët, etc. Leur fille, Marie-Claude du Fresnay, épousa en 1702 Gabriel-Claude de Kergorlay, marquis du Cludon , etc. René-André du Fresnay, succéda à sa nièce dans la seigneurie du Faouët, et vit vendre ses biens en 1738 à M. de Maupeou. Michel-Corentin du Fresnay fut inhumé en 1738 dans la tombe des seigneurs du Faouët. En 1746, Charles-Marie d'Argouges devint seigneur du Faouët, de Barrégan et de Meslan, et mourut en 1787. Sa fille Marie-Louise-Victoire porta sa succession à M. de Montreuil. Après le château du Faouët, il faut citer les manoirs de Barrégan, appartenant aux barons dé l'endroit ; Diarnelez, où fut exilé en 1774 le fameux chancelier Maupeou ; Boutouloué, Coet-quenven, Guernalez et Kerdudou (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
l'ancien manoir de Kerdudou (XVème siècle). La porte est datée de 1708. Propriété successive des familles Kerdudou (en 1481), Le Boeuf et Kerourchin (au XVIème siècle) et des seigneurs du Diarnelez (en 1716) ;
l'ancien manoir de Kernou, démolie vers 1914-1918 ;
l'ancien manoir de Keryhuel, propriété de la famille Brizeux (XVIIIème siècle). Le poète (1803-1858) y passa fréquemment ses vacances. Reconstruit au XIXème siècle. Propriété de la famille Maruelle, puis de la famille Saindrenan (en 1985) ;
ANCIENNE NOBLESSE du FAOUET
Les de Bouteville, maison d'ancienne chevalerie, et ayant pris part aux réformes et montres de 1426 à 1562, paroisses du Faouët et de Glomel, évêché de Cornouailles, y figuraient en équipage d'homme d'armes, à cinq chevaux. Originaires de Normandie, ils étaient barons du Faouët et srs. de Barigan, paroisse du Faouët, — vicomtes du Coëtquénan, en Plouguerneau, — et srs. de Coëtgouraval, en Glomel. Blason : D'argent, à cinq fasces de gueules, enfasce (sceau de 1275). On remarque dans cette famille : Hervé, sénéchal de Ploërmel et Broërec, en 1270, Jean prisonnier des Anglais au siège du Mont-Saint-Michel en 1427 (Famille éteinte, fondue dans Goulaine).
Note : GUILLAUME, fils aîné d'Hervé II, sr. de Kersauson, et d'Ysabeau de Pontplancoët, est l'auteur de la branche Brézéal de la maison des Kersauson, branche, qui ne fit, du reste, que continuer la filiation directe du tronc générateur. Du vivant de son père, il était qualifié écuyer et sr de Coëtléguer. En 1478, il fut institué sénéchal de Saint-Pol-de-Léon. Il était encore pourvu de cette charge le 16 février 1479, car nous le voyons figurer comme tel, à cette date, à l'installation du capitaine du château de Roche-Maurice par Louis Le Séneschal de Rosnyvinen, qui fut faite devant lui (D. Morice, Pr., t. III, p. 387). Guillaume était coustilleur (homme armé d'une coustille ou dague) du duc François II, en 1485, et reçut, comme tous ceux de sa charge, quatre aunes et demie de drap noir pour son deuil, en 1488. (D. Lobineau, pp. 1471-1504). Guillaume de Kersauson épousa en premières noces, en 1492, Catherine de Bouteville, fille de haut et puissant Messire Jean de Bouteville, baron du Faouët, et de Marie de Kergomar (Archives du château de Pennendreff). Devenu veuf, Guillaume, qualifié, depuis la mort de son père, haut et puissant sr. de Kersauson, épousa Hélanie de Clisson, ou Scliczon, fille d'Ollivier, sr. de Clisson et de Kerenfaut, lieutenant général des armées de la duchesse Anne, et de Jeanne du Liscoët, et veuve de Jean de Lannion, sr. du Cruguil. De ce second mariage de Guillaume naquit une fille, LOUISE, qui épousa Guillaume de Penhoët, sr. de Kergoalon. Un manuscrit de 1676 (fol. 300, r° et v°) décrit ainsi les prééminences de la chapelle Sainte-Anne, en Plouagat-Gallon (Guérand), où était située la seigneurie de Kergoalon, apanage de Guillaume de Penhoët, époux de Louise de Kersauson : « ... Et ladite vitre de ladite chapelle est chargée de six écussons : le 1er, dans la première rose, est d'or à la fasce de gueulle (armes de Penhoët-Kerhallon) ; le 2ème, de même, my-partie d'argent à 3 fasces de gueules ; le 3ème, de mesme et de gueules, chargé de fleurs de lys d'azur sans nombre ; le 4ème de mesme et d'or au lion léopardé d'azur ; le 5ème, de mesme et de gueules à la boucle d'argent ; le 6ème et dernier, d'azur, à six quintefeuilles d'or... » (Communiqué par M. P. de Lisle du Dréneuc, conservateur du musée archéologique de Nantes) (J. de Kersauson).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464 et du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence d'aucun noble du Faouët. La paroisse du Faouët dépendait autrefois de la paroisse de Gourin (évêché de Cornouaille) ou de Langonnet (évêché de Cornouaille).
A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, le noble suivant du Faoüet était présent :
Marc Kerdudour, archer en brigandine.
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