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ERECTION DU FOLGOET EN PAROISSE

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L’ordonnance royale érigeant le Folgoët en paroisse porte la date du 23 août 1829 ; mais le service paroissial avait été inauguré dès juillet 1827. Ainsi, comme le fait observer M. de Kerdanet :

« La fille a remplacé la mère. Le Folgoët était autrefois en Guiquelleau, et c’est maintenant Guiquelleau qui se trouve dans le Folgoët. Cette paroisse aura donc porté trois noms, comme elle a compté trois patrons et trois églises à savoir, pour les noms, ceux d'Elestrec, de Guiquelleau et du Folgoët ; pour les patrons, saint Jégu, saint Eleau [Note : Que M. de Kerdanet dit être le même patron qu’à Landeleau. Sur ce point, M. de Kerdanet se trompe. Le patron de Guiquelleau, en breton Guic-quelle, le bourg de Vellé, est saint Vellé] et la Sainte Vierge ; pour les églises, Lannuzien, Guiquelleau et le Folgoët ».

Paroisse du Folgoët (Bretagne)

Le voeu si cher au coeur de Messire Goulven Le Melloc était enfin réalisé. Mais si le fougueux recteur avait exprimé son désir avec la vigueur d’expression que nous connaissons, il n’avait pas été le premier à souhaiter ce transfert. Il n’avait pas eu de peine à rallier l'Evêque à son avis, mais déjà le prédécesseur de Mgr. de la Marche, sur le siège de Léon, Jean François d'Andigné de la Chasse, avait travaillé à ce projet. Ainsi pensait également l’archidiacre, M. de Keroulas, qui, dans une réunion d’une douzaine de personnes, aux Ursulines de Lesneven, en avait parlé comme d’une entreprise urgente, et tous les assistants avaient acquiescé.

Dans des temps plus récents, Mgr. Dombideau de Crouzeilles, qui restaura le culte dans le diocèse au lendemain de la Révolution, déplorait l’absence d’un prêtre au Folgoët. Il écrivait, en effet, au préfet, qu’une église où aucun ecclésiastique ne préside, peut être la source de très grands abus.

Pendant de longues années, l’église n’avait été ouverte que par intermittence. On n’entendait plus les chanoines-chapelains psalmodier leurs heures canoniales sous les voûtes de l’antique sanctuaire. Mais dès que les portes s’ouvraient, même en contravention avec la loi, les pèlerins s’empressaient d’accourir. C’est ainsi qu’un document de 1806 (ou environs), nous apprend que des personnes s’y rendaient de Brest à pied et s’en retournaient dans la même journée, après avoir satisfait à leur dévotion ou accompli un voeu.

Mendiants à la porte de l'église Notre-Dame du Folgoët

Les recteurs du Folgoët.

Alain Le Scornet, de Botsorhel, était recteur de Guiquelleau depuis un an lorsqu’il fut transféré au Folgoët. Il fit de grosses dépenses pour adapter, non toujours avec goût, son église à sa nouvelle destination.

Son successeur, Jacques Calvez, Plounéour-Ménez, fut recteur de 1837 à 1859. Il écrivit de nombreux ouvrages en prose et en vers, dont plusieurs cantiques en l’honneur de la Vierge. Il acheta une magnifique cloche pour la grande tour et dégagea l’église des vieilles masures qui masquaient la façade occidentale.

M. La Haye eut un rectorat plus long encore (1859-1882). Il a laissé un registre-journal précieux pour ceux qui seraient curieux de connaître cette période importante de l’histoire du Folgoët. Il déploya une activité remarquable pour améliorer l’état matériel du monument et pour développer la dévotion à Notre-Dame. Dans le premier ordre on lui doit le dallage de l’église, la réparation des parties mutilées, la réfection de la voûte brûlée en 1708, l’installation d’une chaire à prêcher, l’achat de vitraux, dont le principal, celui qui domine l’autel de Coëtivy, fut acquis à ses frais. Soucieux de propager le culte de la Vierge, il organisa des pèlerinages, des réunions de groupements pieux. Il pensait, dès 1860, au couronnement de Notre-Dame. Il fit des démarches à Rome pour obtenir confirmation des indulgences accordées par les Papes aux pèlerins.

C’est pendant son rectorat que M. Guillou, recteur de Penmarch, composa le touchant cantique populaire : Patronez dous ar Folgoat.

Lorsqu’il se retira à la maison de retraite de Saint-Pol-de-Léon, il eut pour successeur M. Couloigner, qui poursuivit son oeuvre aussi bien dans la restauration de l’église que dans l’extension de la piété mariale. Il transformera l’ancienne maison des pèlerins en presbytère et obtiendra un vicaire pour le seconder dans son ministère. C’est lui qui fut le recteur du couronnement.

M. Cuillandre lui succéda en 1892. Il « fit placer sur les socles de la façade méridionale la plupart des statues que l’on y voit et qu’il trouva abandonnées à terre, ou même enfouies. Il érigea la belle statue de Mgr Freppel, dominée par la statue de la Sainte Vierge, qui se trouve près du presbytère ».

M. Le Gall (1900-1911) continua la restauration extérieure de l’église ; il multiplia les manifestations pieuses, les pèlerinages d’enfants, de conscrits, de mères chrétiennes.

M. Breton n’eut que le temps de se faire aimer pendant les six mois qu’il passa au Folgoët, avant de devenir curé de l’importante paroisse de Lambézellec, d’où il sera appelé aux fonctions de vicaire général.

M. Le Pape « dépensa toutes ses forces à développer la piété de ses paroissiens et des pèlerins ». En 1913, il organisa un congrès très brillant, pour fêter le vingt-cinquième anniversaire du couronnement : les séances d’études, où l’on entendit des théologiens, des poètes, des artistes, des savants célébrer les louanges de Marie ; les réunions de piété, où l’on vit accourir des foules nombreuses de pieux fidèles, manifestèrent la vitalité du culte de Notre-Dame du Folgoët. La grande cérémonie de clôture fut présidée par NN.SS. Dubourg, archevêque de Rennes ; Pichon, archevêque de Cabasa ; Rouard, évêque de Nantes ; Morelle, évêque de Saint-Brieuc ; Duparc, évêque de Quimper. Mgr. Gouraud, évêque de Vannes, exposa, avec une grande éloquence, « la Mission Mariale de la Bretagne ».

M. Le Pape vit accourir pendant la guerre les pèlerinages de supplications et d’espérance, puis le pèlerinage émouvant de 1919, après la terrible épreuve. C’est lui qui a fait construire la chapelle gothique du Champ du Couronnement.

Avec M. Guéguen, qui a remplacé M. Le Pape, promu, en 1925, à la cure de Notre-Dame du Mont-Carmel à Brest, le Folgoët possède un pasteur entreprenant, riche en initiatives hardies (L. Kerbiriou).

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