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Grands officiers de la Couronne de France produits par la Bretagne

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GRANDS BOUTEILLERS ET GRANDS ECHANSONS DE FRANCE.

 

Le grand bouteiller de France était un des grands officiers de la couronne. Il se trouvait aux assemblées solennelles, et scellait les chartes des rois. Le grand échanson lui a depuis succédé.

 

1427. JACQUES DE DINAN, chevalier, sr. DE BEAUMANOIR et DE MONTAFILANT, gouverneur de la ville et château de Sablé, était grand bouteiller de France en 1427. Il est mentionné avec la qualité d'écuyer banneret dans une montre du 1er septembre 1421, dans laquelle il parait avec 7 chevaliers bacheliers, 21 écuyers, ses étendards et un trompette. Il est désigné par les noms et qualités de Jacques de Dinan, sr. de Montafilant, chevalier, dans un acte du 6 décembre 1436, qui apprend qu'il fut un des otages donnés par le duc au sire de la Trémoille, pendant son entrevue avec ce seigneur. Jacques de Dinan se trouva en 1432 avec treize hommes d'armes et treize hommes de trait, au siége de Pouancé, où s'était réfugié le duc d'Alençon, après avoir fait arrêter Jean de Malestroit, chancelier de Bretagne. Le 2 novembre 1437, le duc contracta avec le sr. de Montafilant et quelques autres seigneurs, tels que le vicomte de Rohan, les sires de Raiz, de Montauban, de Raimefort et de Malestroit, une alliance d'armes. De son mariage avec Catherine de Rohan, Jacques de Dinan n'eut qu'une fille nommée Françoise, qui devint dame de Montafilant et de Châteaubriant, et héritière de toutes les terres de la maison de Dinan, après le décès de son père et de ses oncles Robert, Rolland, et Bertrand, maréchal de Bretagne. Elle épousa : 1° Gilles de Bretagne, frère du duc François Ier, par l'ordre duquel il fut assassiné en 1449 ; 2° le comte de Laval. Ainsi s'éteignit la maison de Dinan, une des plus anciennes et des plus illustres de Bretagne, qui tirait son origine de Hamon, vicomte de Dinan, vivant environ vers l'an 1030. Bertrand, son petit-fils, accompagna en 1066 Guillaume le Bâtard à la conquête de l'Angleterre, et reçut en récompense de ses services, de nombreuses seigneuries. Rivalon de Dinan passa, en 1113, en Palestine avec d'autres chevaliers bretons, parmi lesquels les historiens nomment Guyomar, fils du comte Alain, et Gervais, fils de Hamon, comte de Dol. Ils furent pris par Balad avec le roi Baudouin, Josselin, comte d'Edesse, et plusieurs autres chevaliers. Après un an de captivité, ils tuèrent leurs gardes et s'emparèrent d'une citadelle où étaient renfermées les trois femmes de Balad. La place étant bien pourvue de vivres, ils auraient pu y tenir longtemps, mais l'impatience de jouir de la liberté qu'ils s'étaient procurée les détermina à rendre les femmes de Balad, qui les tenait bloqués depuis huit mois. Les trois chevaliers bretons furent choisis pour conduire les femmes à Balad ; mais ce barbare, oubliant aussitôt la parole qu'il avait donnée, fit arrêter les chevaliers et les donna à Heli, roi des Mèdes. Ce prince les garda neuf mois et en fit présent au calife de Bagdad. Dès le lendemain, le soudan les obtint du calife et les fit mettre en liberté. Les chevaliers, par reconnaissance, servirent pendant trois ans le soudan en qualité de volontaires, et retournèrent ensuite à Antioche comblés d'honneurs et de présents. Alain de Dinan fut sénéchal de Bretagne en 1199 ; Olivier figure parmi les trente-huit chevaliers bannerets bretons, qui se trouvèrent à la bataille de Bouvines en 1214 ; Roland, chevalier banneret en 1315, prit part à la guerre de Flandre ; Bertrand, vicomte de Dinan, partisan de Charles de Blois, fut tué à la bataille d'Auray en 1364 ; Charles de Dinan, chevalier banneret, fut aussi un des combattants de cette journée, du côté de Charles de Blois ; Geoffroi suivit Bertrand du Guesclin en Espagne, en 1366, se distingua à la bataille de Montiel, et périt, en 1390, au siége de Carthage en Afrique. Jacques de Dinan, qui a donné lieu à cet article, devint possesseur de tous les biens de la maison de Dinan, par la mort de ses frères, Robert, Rolland, et Bertrand, maréchal de Bretagne, décédés sans hoirs. Il n'eut, ainsi que nous l'avons dit précédemment, qu'une fille nommée Françoise, qui porta tous ces biens dans la maison de Laval.

La vicomté de Dinan était une des bannières de Bretagne ; elle passa, en 1275, entre les mains du duc Jean le Roux.

Les Planches de l'Histoire de Dom Morice contiennent les sceaux de plusieurs seigneurs de la maison de Dinan ; deux de ces sceaux des années 1120 et 1130, sont des sceaux équestres ; celui de Roland de Dinan, chevalier, en 1276, représente un écu avec 3 fusées d'hermines en fasce, accompagnées de 7 tourteaux d'hermines, 4 en chef et 3 en pointe. La devise de cette maison était : Hary avant. Les armes de la ville de Dinan étaient de gueules au château d'or, au chef d'hermines. Ces armes sont représentées sur un sceau de Charles de Dinan, sr. de Montafilant, apposé à une quittance de ses gages du 1er octobre 1371 (Le P. Anselme ; Dom Morice).

 

1442. JEAN DE ROSNYVINEN, premier échanson du roi Charles VII en 1442, était aussi maître des eaux et forêts de France, Champagne, Lyon, Mâcon, bailliage de Saint-Pierre-le-Moustier et ressort d'Auvergne. Un compte de J. d'Ust, trésorier de Bretagne, apprend qu'en 1436 il fut aussi écuyer du duc. Jean de Rosnyvinen prit part à toutes les guerres de son temps, servit d'abord sous le connétable Arthur de Richemont, se trouva, en 1436, au combat de Saint-Denis gagné sur les Anglais, et y fit prisonnier Thomas de Beaumont, qui les commandait. Devenu à son tour prisonnier des Anglais, il reçut du roi, pour l'aider à payer sa rançon, une gratification de 400 écus d'or. Il obtint de ce prince, par lettres du 16 janvier 1446 données aux Montils-lès-Tours, l'autorisation de se démettre de sa charge de premier échanson en faveur de Guillaume de Rosnyvinen, son neveu. Il continua à servir le roi et se distingua, en 1450, à la bataille de Formigny. Il mourut en Basse-Bretagne, et fut enterré dans l'abbaye de Daoulas, où l'on voit son tombeau , sur lequel sont gravées ses armes, qui sont : d'or à la hure de sanglier de sable arrachée de gueules.

Cette maison remonte à Geoffroi de Rosnyvinen, vivant en 1338, père 1° de Hervé, qui ratifia le traité de Guérande en 1331 ; 2° de Jean, écuyer dans une montre de Jean du Juch, chevalier, du 10 avril 1370 ; Louis, capitaine de Roche-Morice, eut quatre fils tués à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, en 1488. Cette maison, qui existe encore, et qui a obtenu les honneurs de la cour en 1785 et 1788, a produit en outre, des capitaines de places fortes, des officiers généraux, deux présidents de la noblesse par élection au XVIIIème siècle, etc... (Le P. Anselme, Dom Morice, d'Argentré. — Nobiliaire de Courcy).

 

1446. GUILLAUME DE ROSNYYINEN, sr. DU PLESSIX et DU PARC D'AVAUGOUR, succéda à son oncle, Jean de Rosnyvinen , dans l'office de premier échanson du roi, ainsi que l'apprennent des lettres du roi données le 16 janvier 1446 aux Montils-les-Tours, par lesquelles, pour récompenser les bons et notables services que son bien amé Guillaume de Rosnyvinen, écuyer, lui a rendus dans les guerres, il l'institue son premier échanson, au lieu de son amé Jean de Rosnyvinen, écuyer, lequel a résigné le dit office en faveur de son neveu Guillaume de Rosnyvinen. Il est qualifié premier échanson du roi dans une quittance donnée à Épinal le 2 mai 1451, par les hommes d'armes et archers de sa compagnie, qui reconnaissent avoir été payés par lui de leurs gages. Le titre de premier échanson du roi lui est encore donné dans des lettres du 21 février 1454 datées de Mehun, par lesquelles le roi, pour le récompenser de ses services, l'institue maître des eaux et forêts des pays de France, Brie, Champagne, Lyon, Mâconnais, bailliage de Saint-Pierre-le-Moutier et ressort d'Auvergne. Le P. Anselme cite deux quittances de Guillaume de Rosnyvinen, dans lesquelles il prend les qualités d'écuyer, premier échanson du roi, capitaine de vingt lances et de vingt archers de la grande retenue du roi. La première, qui est datée du 11 août 1469, est revêtue du sceau de Guillaume de Rosnyvinen, qui représente une hure de sanglier accompagnée d'un lambel de trois pièces. Cimier, une tête de boeuf. Dans les brevets précités, ce seigneur est seulement qualifié écuyer, mais il devint plus tard chevalier, car il prend ce titre dans un mémoire qu'il fit remettre à la reine Anne, duchesse de Bretagne, en 1492, et dans lequel il énumère toutes les pertes qu'il a éprouvées au service des ducs de Bretagne. Il rappelle qu'il a été premier échanson du roi, son conseiller, et grand réformateur des eaux et forêts de France ; qu'il a avancé dix mille cinq cents écus au conseil du roi, pour la délivrance de Monseigneur Gilles de Bretagne ; qu'il a amené au duc François, pour l'aider à reprendre Fougères, cent hommes d'armes bretons ; qu'il a refusé du roi quatre mille livres de rente et toutes les charges qu'il occupait sous son père ; que son frère et quatre de ses neveux sont morts au service du duc ; qu'il a fait réparer à ses frais diverses forteresses ; que ses métairies ont été pillées et brillées, parce qu'il était resté fidèle au parti du duc, etc...

Guillaume de Rosnyvinen fut, en 1457, capitaine de Vire, et en 1464, capitaine de Saint-Aubin-du-Cormier et chambellan du duc. Voici en quels termes en parle d'Argentré : « Messire Guillaume de Rosnyvinen, chevalier, sr. du Plessix en Piré et du Plessix-Bon-Enfant, suivit les guerres longtemps au service des trois rois, Charles VII, Louis XI, Charles VIII, et eut une compagnie des ordonnances de cent lances qu'il mena en Italie, et depuis l'ayant ramenée, il trouva le roi et le duc en guerre. Il fut capitaine du château de Saint-Aubin, et, après le siége de Nantes levé, les Français vinrent planter le siége devant cette place, y ramenant toute l'artillerie qu'ils avaient au siége de Nantes. Les soldats qui lui furent donnés à la garde du château s'étonnèrent, et peu à peu l'abandonnèrent, de sorte qu'ils le laissèrent avec peu de gens. Lors commandait en la ville de Rennes le capitaine Guybé, qui d'ailleurs ne lui voulait pas de bien, et ne put obtenir secours de lui, à cause de quoi il fut contraint de rendre la place, dont depuis il mourut, et git aux Cordeliers de Dinan, où se voit sa sépulture de ce jour ».

 

1464. YVES DU FOU, gentilhomme de Bretagne de l'évêché de Cornouailles, chevalier, conseiller et chambellan du roi Louis XI, fut, en 1462, échanson de ce prince et capitaine du château de Lusignan. Il est qualifié écuyer, premier échanson du roi, capitaine de Cherbourg aux appointements de deux mille livres, dans le troisième compte de Mathieu Beauvallet, de septembre 1464. Le roi lui donna la charge de grand veneur de France en 1472, et l'année suivante le fit gouverneur d'Angoumois et son lieutenant-général de l'armée qu'il envoya en Roussillon et en Cerdagne. Il est qualifié gouverneur du Dauphiné, capitaine de cent lances, dans une quittance du 15 juillet 1475. Il fut aussi bailli de Touraine. Un compte de Noël le Barge, trésorier des guerres, en date du 4 janvier 1473, indique qu'il fut sénéchal du Poitou et lieutenant-général du roi dans l'armée du Roussillon. Il était frère de Jean du Fou, qui devint en 1469 grand échanson de France, et de Raoul, évêque d'Angoulême. Jacques, fils d'Yves du Fou, fut institué maître particulier des Eaux et Forêts du Poitou le 9 juin 1498 par le roi Louis XII, en considération des services qu'il lui avait rendus, ainsi qu'au roi Charles VIII, qu'il avait suivi dans son expédition au royaume de Naples. On le trouve en 1514 au nombre des maîtres d'hôtel du roi. François du Fou, fils de Jacques, suivit également les rois Charles VIII et Louis XII en Italie, et y perdit un oeil. Il servit aussi le roi François Ier. Le P. Anselme cite encore Guillaume du Fou, écuyer d'écurie du roi, homme d'armes de ses ordonnances, sous Jean du Fou, grand échanson de France, en 1475 [Note : Le P. Anselme, dans le chapitre qu'il a consacré aux grands échansons de France, ainsi qu'aux premiers échansons du roi, n'a pas mentionné parmi ces derniers Yves du Fou, qui fut aussi grand veneur. Cependant, dans la notice relative à Yves du Fou, grand veneur, il rapporte qu'il fut premier échanson du roi, ainsi que le constate un compte de Matthieu Beauvallet, de septembre 1464. Nous avons cru devoir, d'après cette mention., comprendre Yves du Fou au nombre des premiers échansons. Le P. Anselme a omis aussi parmi les grands échansons Louis de Rohan, sr. de Guémené, qui fut grand échanson de France, en 1498].

La maison du Faou ou du Fou, tirait son nom de la vicomté du Fou, qui était une des bannières de Bretagne ; elle passa par alliance, en 1371, dans la maison du Quellenec. Deux sceaux, des années 1375 et 1319, de Guy, vicomte du Fou, représentent un léopard. Les armes de. Jean du Fou, grand échanson de France, frère d'Yves, grand veneur, étaient d'azur à deux éperviers affronté d'argent, soutenus d'une fleur de lys d'or.

Le premier seigneur du Fou dont nous ayons connaissance est Geoffroi, mentionné dans une charte de Constance, comtesse de Bretagne, pour l'église de Quimper en 1038. Soudan, vicomte du Fou, figure parmi les plus grands seigneurs de Bretagne qui scellèrent en 1225 l'acte de fondation de la ville de Saint-Aubin-du-Cormier ; Guy, vicomte du Fou, partisan de Charles de Blois, fut pris en 1364 à la bataille d'Auray par Jean Chandos, qui l'imposa à une rançon de mille francs ; il n'eut qu'une fille nommée Tiphaine, qui épousa Jean du Quellenec, auquel elle apporta la vicomté du Fou.

On trouve en Bretagne plusieurs familles appelées du Fou, qui peut-être ont la même origine, car souvent les puînés ont pris des armes différentes de celles de leurs aînés. Un sceau de Pierre du Fou, chevalier, apposé à une charte de l'an 1283, qui fait partie des archives de la préfecture de Nantes, représente une fasce surmontée de trois macles. Les Planches de l'histoire de Bretagne de Dom Morice contiennent les sceaux de Robin et de Jean du Fou ; le premier, qui est de l'an 1375, représente trois épées posées en bande ; et le second, qui est de 1420, un croissant surmonté de deux étoiles. La seule famille du Fou qui existait à l'époque de la réformation de 1668, portait d'azur à l'aigle éployée d'or. (Le P. Anselme, chap. Grands veneurs. Dom Morice).

 

1469. JEAN DU FOU, sr. DE RUSTENAN ET DE NOUASTRE, chevalier, conseiller et chambellan du roi, bailli de Touraine, était grand échanson du roi en 1469. Il figure avec les qualités d'écuyer, sr. de Rustenan et de Nouastre, grand échanson du roi, capitaine de Cherbourg, dans le traité d'Ancenis, qu'il ratifia avec les plus grands seigneurs du royaume, le 19 juin 1470, traité qui rétablit la paix entre le roi Louis XI, son frère Charles et le duc de Bretagne. D'après un compte de G. de la Croix, trésorier des guerres, commençant le 1er janvier 1477, Jean du Fou, sr. de Nouastre, grand échanson du roi, était capitaine de cent lances. Il est qualifié chevalier dans un compte de l'an 1490 de J. Briçonnet, trésorier du roi, dans lequel on voit qu'il recevait une pension de 1.000 livres. Avant d'être entré au service dés rois de France, Jean du Fou avait été en 1458 capitaine de Jugon pour le duc de Bretagne. Il avait épousé Jeanne de la Rochefoucaud, dame de Nouastre, dont il n'eut qu'une fille, Renée du Fou, qui épousa : 1° en 1492 Louis de Rohan, sr. de Montauban et de Raimefort ; 2° Guillaume de la Marche, sr. d'Angremont, conseiller et chambellan du roi (Le P. Anselme. Dom Morice).

 

1498. LOUIS DE ROHAN, sr. DE GUÉMÉNÉ, frère du maréchal de Gié, fut grand échanson de France, ainsi que l'apprennent des lettres du roi Louis XII, datées de Blois, du 18 novembre 1498, par lesquelles il donne à Charles de Rohan, fils du maréchal de Gié, la charge de grand échanson de France, vacante par la mort de Louis de Rohan. Nous voyons par un extrait du procès du maréchal de Gié, que le roi avait fait chevalier de son ordre le frère et le fils du maréchal.

Note : Louis de Rohan a été omis par le Père Anselme parmi les grands échansons de France.

 

1498. CHARLES DE ROHAN, fils du maréchal de Gié, succéda, ainsi qu'on l'a vu à l'article précédent, à son oncle Louis de Rohan, dans la charge de grand échanson de France. Par lettres données à Paris le 7 janvier 1514, le roi François Ier confirma son amé et féal cousin Charles de Rohan, comte de Guise, chevalier de son ordre, dans la charge de grand échanson de France, ainsi que dans les autres offices qu'il possédait du temps du roi Louis XII. Ce seigneur fut aussi sr. de Fronsac, bailli et gouverneur de Touraine (Le P. Anselme. Dom Morice).

 

1670. PIERRE DE PERRIEN, marquis DE CRÉNAN, en Bretagne, commandant la compagnie de chevau-légers du maréchal de la Meilleraye, fut pourvu de la charge de grand échanson de France, après la démission du comte de Marans, son beau-père, et mourut en 1670. Il était fils de Maurice de Perrien et d'Anne Urvoy, dame de Crénan. Il eut pour frère Sébastien, sr. de Trimoul, tué en 1648. Il épousa : 1° en 1645, Madeleine de Bueil, dame de Courcillon ; 2° en 1654, Anne de Bueil, fille de Jean VIII, sire de Bueil, comte de Marans. Du premier mariage sortirent Pierre de Perrien, marquis de Crénan, colonel du régiment de la reine en 1676, à la tête duquel il servit au combat donné devant Mons en 1678. Il fut fait brigadier d'infanterie en 1683, maréchal de camp en 1688, lieutenant-général en 1693, gouverneur de Condé en 1699, fut blessé et fait prisonnier à la journée de Crémone en 1702, et mourut sans alliance. Du second lit sont issus Jean de Perrien, sire de Bueil, substitué au nom et armes de Bueil, suivant les conventions matrimoniales de sa mère, et Armand de Perrien (Le P. Anselme).

M. de Courcy, dans la seconde édition de son nobiliaire de Bretagne, donne à Pierre de Perrien, fils du grand échanson, la qualité de grand échanson de France, dont ne fait pas mention le P. Anselme.

La maison de Perrien est connue depuis Guillaume, un des écuyers de la compagnie d'Olivier de Clisson en 1375 ; Alain est mentionné dans un compte de Salomon Périou, argentier du duc, parmi les gens d'armes qui accompagnèrent ce prince à Rouen en 1418. L'Histoire de Bretagne de Dom Morice apprend qu'en 1420, deux gentilshommes de la famille de Perrien commandaient la ville de Lamballe pour le comte de Penthièvre, descendant de Charles de Blois, révolté contre le duc ; Silvestre de Perrien et quelques autres capitaines bretons s'emparèrent en 1427, lors de la guerre qui eut lieu entre le roi et le duc, de la ville de Quintin, pour la remettre entre les mains du duc ; François est compris au nombre des hommes d'armes de la compagnie du sr. de Lescoët, en garnison à Quimper en 1591 (Dom Morice).

 

1670. LOUIS DE BEAUPOIL DE SAINTE-AULAIRE, marquis DE LANMARI, capitaine de cavalerie au régiment de Sourches, puis capitaine des gardes de la reine, fut pourvu de la charge de grand échanson de France, sur la démission du marquis de Crénan, et mourut à Cazal major en Italie au service du roi en 1702.

La maison de Beaupoil, originaire de Bretagne et transplantée dans le XVème siècle en Limousin, est connue depuis le XIIIème siècle. Hervé de Beaupoil, chevalier, et Geoffroi, écuyer, furent au nombre des gentilshommes bretons qui se croisèrent en 1248. Yves de Beaupoil, chevalier, sr. du haut et du bas Neumalet, prit le parti de Charles de Blois et se retira, après la mort de ce prince tué à la bataille d'Auray en 1364, auprès de son fils Jean de Bretagne, comte de Penthièvre, vicomte de Limoges. Guillaume de Beaupoil, fils d'Yves, est qualifié secrétaire du comte de Penthièvre, dans un sauf-conduit qui lui fut délivré par le roi, le 2 décembre 1418. Dans le traité de paix passé à Nantes le 27 juin 1448, entre François Ier, duc de Bretagne, et Jean, comte de Penthièvre, le duc consent à ce que Guillaume de Beaupoil et Julien, son fils, recouvrent les maisons, terres et héritages qu'ils avaient en Bretagne avant la journée de Chantocé, où s'étaient trouvés les seigneurs de Beaupoil [Note : Le duc avait été fait prisonnier par trahison, à Chantocé, par les Penthièvre]. Ce Julien de Beaupoil vendit à Olivier de Broon sa terre de Neumalet et acheta celle de Sainte-Aulaire en Limousin ; il fut en 1441 écuyer d'écurie du roi Charles VII ; Jean de Beaupoil, sr. de Sainte-Aulaire, fut chambellan, conseiller et maître d'hôtel de Pierre de Bourbon , comte de Clermont et de la Marche ; Jean, sr. de Sainte-Aulaire, capitaine de Masseré, de Besson et de la Tour-d'Auvergne, maître des Eaux et Forets de cette province, suivit le roi François Ier, dont il était maître d'hôtel, en Italie, et fut blessé à la bataille de Pavie en 1525 ; François, sr. de Sainte-Aulaire, panetier des rois François Ier, Henri II et Charles IX, fut nommé le 10 octobre 1569, chevalier de l'ordre du roi, et prit part à la bataille de Moncontour ; Germain, sr. de Sainte-Aulaire, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Charles IX, fut aussi chevalier de l'ordre en 1582 ; Antoine devint sénéchal du Périgord et reçut le collier de l'ordre en 1596 ; François, sr. de Sainte-Aulaire, fut lieutenant-général pour le roi dans le haut et bas Limousin ; Bon-François, marquis de Lanmari, fut mestre de camp du régiment d'Enghien en 1661. Cette maison s'est alliée à celles de Broon, de Caumont la Force, de Bourdeille, de Volvire, de Ruffec, de Carbonnières, de Blot-Chauvigny, de Fumel, d'Alègre, de la Roche-Aymon, d'Aubusson-la-Feuillade, de Talleyrand , etc. (Le P. Anselme. D. Morice. Moréri. Musée de Versailles).

 

1703. MARC-ANTOINE-FRONT DE BEAUPOIL, marquis DE LANMARI, baron de Milly, sous-lieutenant des gendarmes de Bretagne, puis mestre de camp de cavalerie, prêta, le 17 janvier 1703, entre les mains du prince de Condé, serment pour la charge de grand échanson de France. (Le P. Anselme) (A. de Couffon de Kerdellech).

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