Retour page d'accueil       Retour page "Ville de Gétigné"  

De temps immémorial, les diverses églises qui se sont succédées à travers les siècles ont toujours occupé le même emplacement, c'est-à-dire celui que nous lui connaissons actuellement et, jusqu'à la Révolution, le cimetière entoura la partie sud et sud-ouest de ce monument.

Jusqu'à cette époque, on enterra dans l'église les pasteurs et les personnes marquantes, les riches recevaient la sépulture dans le choeur, d'autres, dans le transept, dans la nef, entre les piliers et dans les bas-côtés. Il y avait un tarif pour ces places : ce tarif, qui portait les sommes en livres et sous, était peu élevé : c'étaient deux ou trois livres pour les premiers et quelques sous pour les derniers : les pierres tombales et les inscriptions étaient aux frais des intéressés.

En 1828, ces pierres tombales furent employées aux quatre rangées de marches qu'il fallait escalader de l'église pour arriver à la Sainte-Table et au Chœur. Elle furent travaillées et placées en face des petits autels. En 1866, au moment de leur enlèvement, une personne qui les avait vu placer en 1828, nous fit remarquer les inscriptions et traces diverses que quelques-unes portaient encore sur une de leurs faces.

Dans ce cimetière, adossé au mur sud de l'église, se trouvait un puits qui servait aux besoins du culte. Nous l'avons vu combler au moment des fouilles faites pour asseoir les fondations de l'église actuelle ; nous avons aussi vu les ossements que la pioche mettait à jour dans le voisinage.

Avant l'époque révolutionnaire, on avait agrandi le cimetière en expropriant maisons et terrains situés à l'ouest et nord-ouest de l'église et séparés de cette dernière par la rue de La Mairie au chemin de Nantes à Cholet. De trois côtés, il était clos de murs ; le quatrième, côté ouest, touchant à une ruelle, était formé d'apports de terres et escarpé. Il fut clos d'une haie vive infranchissable jusqu'en 1861. A ce moment un mur remplaça cette haie. Sous la Restauration, il remplaça le premier totalement.

A la suite de nombreuses réclamations, vers 1884, on en construisit un autre sur la route de Recouvrance.

Celui qui autrefois touchait l'église est occupé par une partie de l'église actuelle, par le chemin de ronde et l'école communale de jeunes filles. Le second, à l'ouest de l'église, celui qui possédait la chapelle Sainte-Catherine, forme depuis peu une place.

(F. Girard).

© Copyright - Tous droits réservés.