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L'INSTRUCTION PUBLIQUE ET PRIVÉE DE GÉTIGNÉ

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Après la mort du connétable Olivier de Clisson, outre ce qui existait alors, on installa un chapitre à Notre-Dame et des Cordeliers en la Trinité, rive droite de la Sèvre : Clisson se trouva ainsi doté des Bénédictines, près de l'église de la Trinité, sur la Moine, des Cordeliers et d'un chapitre, sans parler de la Madeleine qui avait plusieurs établissements.

Les Cordeliers apprenaient le catéchisme aux garçons et les  Bénédictines aux jeunes filles, puis, les uns et les autres répandaient les notions de la langue française, ce qui fait que, à l'époque révolutionnaire, dans le voisinage de Clisson, il ne manquait pas de gens possédant une instruction élémentaires.

En ce temps-là, disait-on, pendant la saison d'hiver — cinq mois environ —, nos pères suivaient les cours faits par les établissements nommés.

Nos mères, quelques-unes seulement, faisaient de la pension : Pour une somme de deux à trois francs, quatre au plus, elles recevaient le gîte et la soupe et se nourrissaient pour le reste de ce que les parents leur portaient chaque semaine.

Quelques membres du Chapitre développaient davantage l'instruction. A ceux qui se présentaient à leurs cours, ils apprenaient les éléments de la langue française ; le latin et le grec à ceux qui préparaient l'état ecclésiatique ; ceux qui, plus tard, abandonnaient cette vocation, devenaient, les uns maîtres d'école dans les paroisses voisines et faisaient réciter le catéchisme ; d'autres devenaient chantres, car on y apprenait aussi le plain-chant, C'est ainsi que Gétigné se trouva presque toujours pourvu d'hommes lettrés ou possédant une instruction suffisante pour l'époque.

Un fabricant, mort depuis de longues années à un âge avancé, nous disait un jour : « Tous les fabricants contemporains de mon père savaient lire et quelque peu écrire ».

A l'époque troublée de la Révolution, il y eut arrêt, pour l'instruction. Sous le Consulat et l'Empire, le mouvement reprit lentement son cours.

Des vicaires et des chapelains instruisirent les jeunes gens qui avaient des dispositions, puis vinrent les écoles :

1° École de garçons : Nous ne saurions donner une date précise à la première école de garçons créée à Gétigné ; cependant, sous le Ier Empire, M.  P.  Mouillé en fonda une en 1807 ; il en resta le directeur jusqu'en 1837. Il apprenait la lecture, l'écriture, le calcul, l'histoire, car il était expert en cette matière ; on lisait dans le manuscrit et on apprenait à lire le latin ; notre père suivit ses cours de 1829 à 1832.

M. Durand, ancien séminarite, lui succéda et continua ses fonctions et celles de secrétaire de mairie jusqu'en 1854, époque de l'arrivée de M. François Bousseau, le premier instituteur breveté ; puis vinrent successivement : en 1871, M. Viel ; en 1873, M. Gaboriau ; en 1880, M. Berthaud ; en 1882, M. Corbineau ; en 1908, M. Fay ; en 1929, M. Retière.

L'instruction fut toujours bonne ; beaucoup sortirent et sortent encore de l'ordinaire : il y eut de nombreux prêtres, de nombreux instituteurs et quelques jeunes gens qui entrèrent dans un couvent : celui de Saint-Gabriel, à Saint-Laurent-sur-Sèvre.

Aujourd'hui, pour compléter les connaissances primaires, on suit les cours supérieurs, les cours complémentaires, les écoles primaires supérieures, les lycées ou autres établissements d'instruction, car, depuis une cinquantaine d'années, on trouve des jeunes qui se lancent dans les professions libérales. Ajoutons que, depuis trente-cinq à quarante ans, sans vouloir suivre l'enseignement ou prendre une carrière libérale, nombre de jeunes gens et jeunes filles fréquentent les pensions.

Nota : Une école qui fit peu de bruit et qui rendit des services aux villages éloignés fut celle de la Mortière, établie en ce lieu par un nommé Brun. Créée vers 1835, elle disparut vers 1848.

Nota, — Une école libre de garçons s'installa vers 1934 à l'entrée du bourg entre les routes de Recouvrance et du Douet.

 

2° École de jeunes filles : La première école de jeunes filles remonte, elle aussi, à une date difficile à fixer : Mlle Payé, marraine de la cloche baptisée en 1803, apprenait le catéchisme aux jeunes filles et peut-être à lire à quelques-unes. Plus tard, Mlle Cyrille Barré installa une école dans les appartements de ses parents ; cette école dura jusqu'à l'arrivée des Soeurs de Saint-Gildas.

Vers 1860, la fabrique, ayant acquis les maisons et le terrain situés au sud de l'église, installa les Soeurs dans de bons locaux, et l'école devint communale. Elle prospéra et un pensionnat important y fut adjoint. Ce dernier y reçut des élèves d'un peu partout. — Depuis la laïcisation, ce sont les institutrices publiques qui occupent ces lieux.

École libre : Une école libre de jeunes filles s'est fondée, à l'entrée du bourg, au lieu dit « l'Aire Bidu ».

Au XIXème siècle, beaucoup de jeunes filles allaient au couvent : à Saint-Gildas, à Torfou, chez les Sœurs de la Sagesse, à Saint-Laurent-sur-Sèvre et à Mormaison.

(F. Girard).

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