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On compte deux anciens manoirs à Gétigné : celui de l'Etang et celui du Gât.

Le manoir de l'Étang est situé à environ un kilomètre du Bourg, entre le chemin du Douet et la route nationale. On y accède par deux avenues : l'une débouche dans le chemin du Douet et l'autre sur la route nationale. Ce manoir est situé au milieu de la propriété. Le bâtiment, surélevé de 1 m. 25 au-dessus de la cour et auquel on parvient au moyen d'un perron en pierres de taille, comprend une porte d'entrée à double battant s'ouvrant dans un couloir ; à droite et à gauche, d'énormes pièces ; au premier étage, deux autres pièces et un couloir en tout semblables au rez-de-chaussée ; au deuxième étage un grenier immense, le tout couvert en ardoises.

A un bout de ce bâtiment, côté nord-ouest, les écuries, les étables, la bergerie, la porcherie et, en face ces dernières, adossés à une douve, un hangar et une remise vaste comme le reste.

Entre les dépendances et devant cette construction, une cour spacieuse au sud-ouest, séparée de la douve par un mur et ayant vue sur la propriété ; derrière la maison, un grand jardin, entouré de murs, transformé en champ qu'on laboure. A deux cents mètres, au nord, un étang renfermant toujours une eau claire et limpide.

A l'époque révolutionnaire, tous ces bâtiments ne semblent pas avoir souffert du mauvais souffle qui passa sur la contrée.

Autrefois, lapropriété possédait le plus beau verger que l'on puisse souhaiter. En ce moment, c'est le propriétaire qui exploite. Le dernier propriétaire noble qui l'habita fut un célibataire, M. Boisselot de la Rigaudière, qui la vendit vers 1859.

2° Le manoir du Gât est situé, lui aussi., à environ un kilomètre du bourg, sur une hauteur ; la propriété joint, au nord, le chemin de Nantes à Cholet, à l'ouest, le petit chemin qui va à la prée d'Antiers, à l'est et au sud, des coteaux qui dominent la Sèvre. Il souffrit beaucoup du passage des armées républicaines et vendéennes.

Il comprenait deux corps de bâtiments bien distincts, espacés de 30 à 40 m. et très logeables, disait-on, d'un bel aspect, avec un grand espace en avant du côté du chemin ; en arrière, au sud, un grand jardin, une fuie ou pigeonnier a l'angle sud-ouest du jardin et la Sèvre à deux pas ; il possédait quelques dépendances ; de là, on découvrait et on découvre toujours la campagne des bourgs et des villages de la Vendée, mais l'horizon est toujours limité.

L'un des corps de bâtiments logeait sans doute le propriétaire et l'autre le fermier, car plusieurs ménages pouvaient y habiter ; au XIXème siècle, on y fabriqua de l'eau-de-vie jusque vers 1850 ; depuis, on a relevé une des maisons, occupée en ce moment par le fermier, aménagé les étables et abandonné les autres constructions qui depuis la grande tourmente étaient restées en ruines, manquant de portes, de fenêtres et même de toitures.

L'aménagement et l'agencement étaient bien compris : "C'était, disait P. Mouillé, un tout petit manoir avec un confort enviable".

Toute la propriété, qui a une belle entrée sur le petit chemin, côté ouest, était close de murs.

Les pierres provenant des bâtiments non relevés et celles fournies par les murs formant clôture ont servi à édifier les granges et autres servitudes.

(F. Girard).

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