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LES RECTEURS ET PRÊTRES DE L'ÉGLISE NOTRE-DAME DE HÉDÉ. |
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Recteurs de Notre-Dame de Hédé et Bazouges, dits aussi Prieurs recteurs.
Nous croyons devoir placer, tout d'abord, en tête des recteurs, des prêtres qui n'en prennent point le titre, mais seulement celui de Curé ou Subcuré, tout en en remplissant, en réalité, les fonctions.
1° Dom Claude Bidoche, Subcuré de Hédé et Bazouges, 1558-1567. Apartient à une des plus vieilles et des plus importantes familles de la Bourgeoisie de Hédé et de Bazouges où Alain, Jehan et Raoul possédaient en 1458 de nombreuses terres dépendant du domaine royal à devoir d'Obéissance. En 1717, dlle Françoise Bidoche, épouse de Maître Jean Huchet, Sr du Porche, Sergent royal, fait une fondation en l'église. Cette famille était encore représentée à Vignoc en 1792.
Dom Claude Bidoche, en 1560, procède à la bénédiction d'une cloche pesant 426 livres, fondue pour l'église de Bazouges par Maître Lemyr, de Mayenne, et nommée Bonne-Aventure par n. h. Alain de Bosquen, Sr de la Villemoro, procureur spécial de M. de Bazouges et du Vauclerc (de la Motte) et Thomas de la Piguelais, en présence de damoiselle Gilette Massuel, dame de la Gorière (épouse de n. h. Thomas Piedevache), et dlle Claude de Saint-Meslon et de nombreux prêtres et Bourgeois.
Dom Claude Bidoche vivait encore en 1567.
2° Missire François Valliguet, dit Recteur de Hédé, vivant en 1563, décédé le jeudi 27 février 1569, fut inhumé dans l'église de Hédé, en la chapelle Saint- Nicolas.
3° Dom Louis Robinaud, 1582-1591, fit la copie des Lettres patentes des franchises accordées aux habitants d'Hédé pax le duc de Bretagne en 1407, dont se servit Dom Julien Ruault, le 29 juin 1661, pour soutenir, semble-t-il, un procès de la ville contre les agents du fisc.
Probablement était-il des Robinault, Sr du Plessix, de la Budorais, en la paroisse de Saint-Médard-sur-Ille, qui possédaient des prééminences en l'église de Cardroc et parent de Maître Michel Robinault, seigneur de Montineuc, en Guipel, lieutenant de la juridiction royale en 1556, qui avaient pour armes « de sable à l'aigle éployée d'argent, becquée et membrée d'or ».
4° Missire Julien Le Tournout ou Le Tournoux, d'une famille très nombreuse à Hédé et à Bazouges, « prend possession le 13 mars 1588 de la cure de Heddé et Bazouges pour l'an 1590, tant en l'église et cimetière de Bazouges qu'à Hédé. Jn. Le Tournout ».
C'est lui qui, le 18 septembre 1599, comme avait fait son prédécesseur Dom Claude Bidoche pour la cloche de Bazouges, procède, au même titre de subcuré, à la bénédiction de la grosse cloche de l'église de Hédé et fait les cérémonies du baptême où aucun recteur n'apparaît.
5° Dom Thomas Beaugendre, prêtre étranger au pays, n'apparaît du 1er mai 1595 à 1599 qui dans quelques actes de baptême.
6° Dom Michel Cornée, 1597, mort en 1647. Subcuré de Hédé, baptise à ce titre, le 10 septembre 1606, Jacques Beschard, fils de n. h. Jean et Rollande Le Roux, Sr et dame de la Chatière, et dlle Janne Louys, fille de n. h. Pierre, Sr de la Communais, Sénéchal de Hédé, le 13 février 1613 ; Janne des Fougerais, en 1615, fille de n. h. Jean et Bertranne Morel ; en 1616, Bonabes Beschard, fils de n. h. Jean, Sr du Coudray ; en 1627, dlle Jeanne Le Lièvre, fille d'écuyer Louis, Sr du Meslay, Sénéchal de Hédé, etc…. Une fois seulement, en 1615, au baptême de Janne des Fougerais, il est dit Recteur de Hédé.
En 1675, un François Cornée, probablement de la même famille, épouse à Bazouges Françoise Cauret.
7° Dom Jean Poullart, prêtre du diocèse de Rennes, Recteur de Hédé du 26 juillet 1509, y resta jus-qu'en 1619, puis semi-prébendé en 1623, devint recteur de Châtillon-sur-Seiche et résigna en 1642 en se réservant une pension de 300 livres.
C'est lui qui éleva devant la porte latérale de l'église Notre-Dame, sans doute en remplacement d'un plus ancien, un porche pour abriter et reposer ceux qui venaient du dehors assister aux offices et servir d'ossuaire, remplacé en 1818 seulement par le porche actuel.
8° Missire Jacques Blandin succède à Dom Jean Poullart en juin 1619 ; bénit, le 30 septembre 1640, la croix plantée « au cimetière dédié pour la sépulture des personnes qui ont décédé et décéderont de la maladie contagieuse, sur la Motte-Jouan, près Hédé » donnée par Maître Michel Judier et sa compagne, Sr et dame du Matz ; baptise, le 30 janvier 1652, à Saint-Méloir-des-Bois, Marguerite du Fournet, fille d'écuyer Charles, Sr de la Guéhardière. Il résigne quelques jours après et meurt le 4 septembre 1653.
9° Missire Jean Hus apparaît à Hédé le 25 mars 1652 ; baptise le 25 novembre 1653 Jacques Beschard, fils d'écuyer Jean, Sr de la Gonzée, Procureur du roi à Hédé ; préside, le 23 janvier 1654, mais à titre de prêtre libre, car il avait résigné son rectorat dès 1753, à l'inhumation de dame Françoise Augrye, épouse du Sénéchal de Hédé, et vit jusqu'en 1662 qu'il est inhumé, le 2 mars, dans son église de Hédé, qualifié dans son acte de décès « Recteur de Pleumeleuc et Bazouges ».
10° V. et d. Missire Jean Gauvain arrive à Hédé du vivant de Missire Jean Hus, prit possession du rectorat de Hédé et Bazouges et baptise dès le 2 mars 1653. Il exerce son ministère pendant dix-sept ans et meurt en 1670. Son corps fut enterré dans l'église de Hédé, le 3 janvier, auprès du grand autel, du côté de l'épîbre.
11° Missire Jean Ollivier, 1670-1686. Sa première signature connue est du 8 mars 1671. En 1678, il adressa à l'évêque de Rennes ce rapport sur la situation de son église de Hédé et les paroissiens que nous avons cité ci-dessus. Il mourut en 1686 et fut enterré, le 26 août, sur sa demande, proche le grand autel, dans l'église de Bazouge.
12° Missire Jean Tranchant, 14 décembre 1686,-1er février 1712. Nous ignorons le lieu de sa naissance, mais nous savons qu'il était fils d'autre Jan Tranchant, qui habitait avec lui au presbytère de Bazouges, y mourut en 1687 et y fut inhumé dans l'église le 14 août, à l'âge de 77 ans.
Missire Jean Tranchant, après une administration longue et très occupée, mourut lui-même le 1er février 1712 etfut enterré dans le cimetière de la paroisse de Bazouges.
13° Missire Jean Rufflé, 1712-1719, né à Hédé vers 1661. Il était fils de maître François Rufflé, marchand boucher, demeurant à Hédé, Grande-Rue, qui vendit en 1683 à maître Michel Bodin, notaire royal, une maison, dite maison Rufflé, qui lui venait d'héritage, et frère de Jeanne, mariée en 1703 à Jean Beillet, marchand, et de François, qui tous deux, dans leur jeunesse, en 1657 et 1667, fréquentaient l'école de Missire Guillaume Mahé.
Lui-même habitait à Hédé la maison de famille. Les Rufflé étaient très anciens dans le pays. On trouve plus tard des Rufflé à Bazouges, où Jean-Marie fait partie du général de la paroisse en 1727, et Missire Augustin Rufflé, son proche parent, sans doute, prêtre dans la paroisse sous l'administration de son successeur.
Missire Jean Rufflé, après avoir exercé tout d'abord le ministère, comme prêtre libre, à Hédé, pendant quelques années, devint Curé d'office de Saint-Germain de Rennes vers 1697, puis, enfin, le 17 février 1712, fut pourvu du rectorat de Hédé et Bazouges, dont il prit possession le 28 et dont il jouit pendant sept ans.
Il mourut le 22 mars 1719, et son corps fut déposé, deux jours plus tard, en l'église Notre-Dame de Hédé.
14° Missire Julien Rageul, 26 mars 1719-1748, peut être de Guipel, où nous voyons, en 1601, Jean Rageul, époux de Charlotte Chrétien, et Guillaume Rageul, qui y possède des terres.
Après un long ministère, Missire Julien Rageul, fatigué, résigne ses fonctions en 1748 ; il meurt la même année, le 18 décembre, à l'âge de 63 ans, et son corps fut inhumé à Hédé, en l'église Notre-Dame, le 20 décembre.
15° Missire Jean-François-Judith De la Mare, 1749-1777, fils de maître Jacques-Augustin De la Mare, Conseiller du Roi et son Procuxeur au Siège Royal, et de dame Laurence Hervoches, né le 16 décembre 1721, à Hédé, baptisé le lendemain par Missire Julien Rageul et tenu sur les fonts par n. h. Sébastien Hervoches, Sr de la Ville-Allée, Sindic de la Communauté de Ville, et dame Jeanne-Julienne De la Mare, dame des Rochers, en présence de nombreux parents et amis.
Diacre en 1746, il est ordonné l'année suivante et nommé Curé de Saint-Germain de Rennes, en attendant le Bénéfice de Hédé et Bazouges, dont il fut pourvu en 1749.
Homme savant et de grande valeur, Avocat au Parlement, ayant succédé le 19 août 1742 à son père dans l'office de Procureur du Roi, qu'il continua à occuper pendant plusieurs années, il prit possession de ses églises de Hédé et de Bazouges le 2 février, en présence de Messieurs les Recteurs de la Chapelle-Chaussée, Québriac, Miniac, Saint-Symphorien, Guipel, Montreuil et autres.
Soit par suite de ses fonctions à la Cour, soit à cause de ses relations de famille, ou parce qu'il ne voulait pas résider dans son presbytère malsain et peu confortable de Bazouges et, malgré la résistance de ses paroissiens, il continua à demeurer à Hédé dans la maison paternelle. En 1751, le 6 septembre, il bénit la Chapelle de la Madeleine, restaurée, et, le 9 janvier 1753, celle qui venait d'être érigée, sous le vocable de Sainte-Emérance, dans sa terre de Bon-Espoir par Messire Louis Gabriel de la Bourdonnaye.
Il s'occupa beaucoup de Missions et fit venir des Prédicateurs pour coopérer au salut de ses ouailles.
En 1764, une Mission fut prêchée sous ses auspices dans l'église de Hédé. Elle fut ouverte solennellement le 15 octobre par M. l'Abbé de Bouteville, Vicaire général de la Cathédrale, et dirigée par M. Bouvier, Supérieur du Grand Séminaire de Rennes, et M. Durand, Eudiste, avec le concours de nombreux prêtres des environs et, le 2 novembre, jour des Morts, une croix fut élevée auprès du cimetière, devant le portail, à vis la maison de M. De la Mare, pour en perpétuer le souvenir.
Pendant le long temps de son administration, Missire. J.-F.-J. De la Mare fut en hostilité continuelle avec ses paroissiens de Bazouges qui lui reprochaient de les abandonner et de se désintéresser beaucoup trop d'eux et de leurs intérêts spirituels au profit de ceux de la ville de Hédé, dont il était Maire alors, et qui entamèrent contre lui un long procès qui n'était point encore terminé à l'époque de son décès.
C'est en 1777 que « Vénérable et discret Missire Monsieur Maître Jan-François-Judith De la Mare, Sr de la Ville Allée, Recteur des paroisses de Notre-Dame de Hédé et Bazouges-sous-Hédé, Avocat en Parlement, Conseiller du Roy, son Procureur au Siège royal dudit Hédé, ancien Maire de la Ville et Communauté dudit Hédé, décéda le 22 janvier, âgé d'environ cinquante-cinq à cinquante-six ans, et fut inhumé le vingt-troisième dudit mois dans le cimetière de cette paroisse par M. le Recteur de Gévezé... ».
16° Missire Nicolas-Marie Hervoches, né à Hédé en 1748, fils de n. Maître Sébastien, Sr du Quilliou, Receveur des Octrois de Hédé, Correspondant de Nos Seigneurs des Etats, Capitaine de la Milice de la Ville, et de dlle. Louise Collet, sa seconde femme, eut pour parrain Maître Nicolas Collet, Sr de la Barre, Procureur fiscal de Saint-Georges, à Tinténiac, son grand-père, et était neveu de son prédécesseur, fils d'une demoiselle Hervoches.
Prêtre « pieux et de science suffisante », nous dit-on, il avait été Ordonné le 13 juin 1772 ; fut nommé, le 20, Curé à Vern, puis en 1776 à Châteaugiron. Pourvu en 1777 de la paroisse de Bazouges, il en prit possession le 12 mars.
Il continua la lutte que son prédécesseur, M. de la Mare, avait entreprise contre ses paroissiens, mais finit par succomber et fut obligé de quitter Bazouges.
Nommé alors à Corps-Nuds, le 4 novembre 1779, dont il prit possession le lendemain, il y resta jusqu'en 1792, qu'il fut arrêté, enfermé à l'Abbaye de Saint-Melaine devenue prison, puis exilé à Jersey.
Revenu a Corps-Nuds en 1799, il fut rétabli dans ses fonctions lors de la réouverture des églises en 1803 et y mourut le 4 septembre 1812.
17° Missire François-Nicolas Goyar, 1779-1786. D'abord Curé de Noyal-sur-Vilaine pendant 17 ans (1762-1779), fut nommé, le 11 novembre, Recteur de Bazouges où il reste jusqu'au 18 octobre 1786.
18° Missire Jean-François des Bouillons, 1786. Nommé le 18 septembre, ne fit que passer et démissionna le 26 octobre de la même année.
19° Missire Joseph-Jean Olliviero, 10 janvier 1787. Etranger au pays, venu peut-être de Vannes, paroisse de Saint-Patern, ou de la Cornouailles, où nous trouvons Maître Julien Olliviero, Commis au greffe du Présidial de Vannes, vivant en 1689 ; Maître Julien, Notaire royal, mort en sa maison, rue de la Croix-Cabello, le 14 mai 1700 ; René, Marchand, sur le port, décédé en 1701 ; Anne-Marguerite, fille de n. h. René et de dlle N. Tribalet, mariée le 23 juillet 1708, à Maître François Mouton, Procureur fiscal du Prieuré de Sainte-Croix de Josselin ; en 1688, Antoine Olliviero, huissier près la Cour royale de Rhuis, et Jean-Baptiste Olliviero, greffier, en 1691, au Siège royal de Brest.
Au moins savons-nous que, lorsque, le 10 janvier 1687, après trois mois de vacance du rectorat de Hédé et Bazouges. (il avait été nommé le 3), il prit possession, il venait de Feins où, pendant un certain temps, il avait rempli les fonctions de Curé.
Missire Olliviero se trouva, peu après son arrivée, dans des circonstances difficiles. La Révolution était venue et avait décrété en 1790 la Constitution civile du Clergé et, peu de temps après, la suppression des paroisses de Bazouges et de Saint-Symphorien et la fermeture de son église. Il vécut à Hédé où il habita l'ancienne maison prieurale et crut devoir prêter le serment demandé. Il desservit alors, comme Curé constitutionnel, l'église de Hédé nouvellement érigée en paroisse, présida à toutes les fêtes républicaines, bénédictions de drapeaux et autres qui y furent célébrées, devint Officier public chargé de la rédaction des actes civils...
Cet état de choses dura quelques années, mais à la fin, M. Olliviero se repentit de sa faiblesse, et il semble même avoir disparu et s'être caché, puisqu'en 1792, il est déclaré absent et remplacé le 12 ventôse dans ses fonctions d'Officier municipal et que sa sœur Marie figure en l'an VI, 2 Fructidor, parmi les suspects comme sœur d'émigré. Toutefois son absence ne fut pas longue. Il alla à Rennes en juin 1795 abjurer son erreur entre les mains de J. Delacroix, ancien chanoine de Rennes, et deux ans plus tard signait une rétractation solennelle, à la suite de laquelle il fut légalement rétabli dans le libre exercice de ses fonctions religieuses. Il revint alors se retirer en toute confiance, malgré les craintes que son nouvel état pouvait lui inspirer, sans trop se montrer, auprès de ses anciennes ouailles, auxquelles il apportait les secours de la religion dont ils étaient privés.
Plus tard, lorsque le calme fut revenu et le culte rétabli d'une façon définitive, Missire Joseph-Jean Olliviero fut institué Curé de Saint-Sauveur à Rennes et y mourut en 1825.
Prêtres ayant desservi l'église Notre-Dame de Hédé à titres divers jusqu'en 1790.
En laissant de côté tous ceux qui semblent plus particulièrement appartenir à l'église de Bazouges, nous ne nous occuperons que de ceux dont nous trouvons les noms dans les registres de Hédé soit à titre de Curé, Subcuré, soit comme prêtres libres auxiliaires pour les aider, habitant la ville. Ces prêtres furent nombreux ; quelques-uns étrangers, mais, pour la plus grande partie, originaires du pays [Note : Il nous faut dire ici que nous avons été heureux de trouver dans le « Bulletin paroissial de Bazouges et Hédé », petite publication mensuelle très intéressante et très bien faite, rédigée par M. l'abbé Poisson pour ses ouailles, des notices sur ces prêtres de Bazouges ce de Hédé qui nous ont fourni quelques renseignements complémentaires].
1° Dom Jehan Le Tournout (Tournoux) Madeleine. 1560, mort le 16 octobre 1577. Famille nombreuse à Hédé au XVIème siècle.
2° Dom Jehan Ruyaux (Ruault), 1558. Famille ayant à Bazouges et Hédé, et même de nos jours, de nombreux représentants. Guillaume qui en 1458 possède à Hédé une maison et herbregement. Gilles Ruyaux, trésorier de l'église en 1556. Bertrand Ruaulx en 1592, Jehan Ruault Tréhonnais qui y habitait et est tué en 1599 dans un combat dans les landes de la Bourdonnaye pendant la Ligue ; Robert Ruaut, habitant de Bazouges, enterré en l'église de Hédé en 1612.
3° Dom Julien Ruyaux, 1560-1575, sans doute frère du précédent.
4° Dom Gilles Morel, 1560. Fils ou frère de Michel. Vivant 1560.
5° Dom Bertrand Sarciaux, 1560, Nous connaissons un Raoul Sarciaux, Forestier dans la forêt de Tanouarn en 1601.
Un Prieur Recteur de Saint-Domineuc, nommé de même Bertrand Sarciaulx, sans doute proche parent, sinon le même, et aussi de Raoul, le Forestier, pourvu le 17 décembre 1588, résigne en 1595.
6° Dom Gilles Trevinel, 1560, mort en 1593. Inhumé en l'église de Hédé devant l'image de la Vierge.
7° Dom Pierre Dugué, 1560. Présent au baptême de Bonne-Aventure, la grosse Cloche de Bazouges.
8° Dom Raoul Berthault (Bertaut), 1560-1582. Famille de Hédé où elle a encore des représentants. Guilaume y possède en 1458 une maison et des terres à Bazouges ; Gilles vit Saint-Symphorien. Il était frère, sans doute, de Michel Berthault, présent avec lui au baptême de la cloche de Bazouges, et d’Ollivier Berthault, un des trésoriers de l'église Notre-Dame la même année 1560.
9° Dom Bonabes Thébault, Curé de Hédé, 1581, au baptême de Gilles Béziel. Originaire de Hédé et Bazouges où ils existent encore, dont on connaît : Guillaume Thébault, en 1458 ; N., Trésorier de l'église en 1560 ; Jean, Curé de Hédé, vivant en 1667 ; Maître Bonabes, Sr de la Croix, Huissier royal en 1675 ; Alain, Marchand, Prévôt de la Confrairie du Rosaire, mort en 1677, et Olivier en 1713.
10° Dom Julien André, 1593, mort en 1619, inhumé en l'église de Hédé.
André, nombreux à Hédé et à Bazouges et y possédant une certaine situation. Bertrand tient en 1601 aux landes de Tanouarn certaine quantité de terre ; d'autres possèdent des terres au village de la Palfraire dont ils prennent le nom. De 1565 à 1609, beaucoup meurent à Hédé, entre autres Jean, fils de Guillaume, Julien André Palfraire, autre Maître Julien Palfraire, inhumés dans l'église.
Nous croyons que c'est de cette deynière branche qui existe encore que sortait Missire Julien André.
11° Dom Guillaume Le Géant, 1593, mort en 1607, inhumé le 23 avril dans l’église. Famille de Hédé où l'on trouve en 1639 Jean Le Géant, Sr du Puis, Notaire royal, Avocat en la Cour et juge, en icelle, époux de dlle Jacquemine Collichet, et, en 1675, Maître Thomas, Huissier royal héréditaire.
12° Dom Jehan Le Géant (Legrand), 1598-1632. De la famille du précédent, frère, sans doute, de Julien Legrand (Le Géant), dont il baptise un enfant en 1614. Il semble mourir vers 1637.
13° Dom François André, 1616-1628. Proche parent de Julien, et de Jeanne André, épouse de n. h. Jean de Bazouges. Le 17 janvier 1643, probablement à l'époque de sa mort (les registres des décès de Hédé manquent de 1636 à 1646), il fit une fondation de 20 l. en faveur de l'église de Hédé.
14° Dom Gilles Hanier, de Hédé, mort et inhumé le 8 février 1615 en l'église; prêtre habitué, fils ou frère (?) de Olivier ; présent au baptême de la Cloche de Bazouges en 1560.
15° Dom Olivier Desouches, prêtre, puis Subcuré de Hédé avec Dom Michel Cornée, 4 décembre 1619, décédé 1627, fut enterré le 28 avril dans l'église de Hédé.
16° Missire Thomas Vigner ou Le Viguer. Curé de Hédé, 22 août 1627-18 juin 1628, y resta au moins un an et fut pourvu en 1628 du rectorat de Mouazé où il mourut en 1642.
17° Missire Pierre Guespin, Curé et Subeuré de Hédé, 28 juin 1628-7 avril 1646. Originaire de Vieuxvy ; il habite la maison du Prieuré. En 1642 il assiste au baptême des deux cloches de l'église de Hédé.
Le 7 avril 1646, il quitte Hédé pour aller à Rennes où il meurt le 11 mai et fut inhumé le lendemain en l'église Saint-Germain [Note : Registres du Greffe de la Sénéch. de Hédé].
18° Missire Pierre Maigné, originaire de Hédé, 1635, décédé en 1640. Prêtre habitué, fils peut-être de Pierre et Jeanne Le Roux, célébre sa première messe en l'église de Hédé le 15 avril 1635 et y fut inhumé le 1er octobre.
19° Missire Denys ou Daniel Vincent, Curé de Hédé, 22 juillet 1646, mort 1er janvier 1661. « Au premier jour de l'an fut inhumé son corps à Hédé, dans la chapelle du Rosaire ».
20° Missire Robert Le Pelletier, de Hédé, prêtre habitué, 28 décembre 1638, décédé 14 décembre 1661, fils ou frère, sans doute, de n. h. Pierre Le Pelletier, inhumé le 5 octobre 1648 dans l'église de Hédé où lui-même fut déposé le 4 octobre, près le Grand-Autel, au côté de l'Epître, et parent de Maître Jacques Le Pelletier, Avocat et Procureur, époux, en 1659, de Charlotte Baudron. Six semaines plus tard, un autre prêtre du même nom, nommé Pierre, Curé de Bazouges, mais originaire de Normandie, y était aussi enterré le 1er janvier 1661, à vis l'autel Saint-Nicolas, hors l'enclos des balustres.
21° Missire Jean Thébault, Curé de Hédé, 16 octobre 1667-6 août 1669 [Note : Voir Missire Dom Bonabes Thébault]. D'abord Curé à Saint-Symphorien vers 1651, à Hédé en 1667, à Guipel en 1669, disparaît ensuite.
22° Missire Michel Hannier, 1652-29 août 1662 [Note : Voir Dom Gilles Hannier]. Prêtre, puis Curé de Hédé en 1654 par permutation avec Missive Guillaume Mahé, jusqu'au 29 août 1662 où il redevient simple prêtre habitué.
Il semble être frère de Julien Hannier, marié vers 1665 à Julienne Le Bret et de Bertrand, époux de Julienne Bédel, vivant 1662, dont il baptisa les enfants à titre d'oncle. Cette famille avait déjà fourni deux prêtres à l'église, Dom Gilles, Curé de Hédé, que nous avons précédemment rencontré, et Dom Regné Hannier, mort en 1586 et inhumé en l'église de Bazouges. Missire Michel Hannier mourut en 1675 à l'âge de 50 ans et fut enterré le 13 décembre dans le cimetière de Bazouges.
23° Missire Guillaume Mahé, prêtre, puis Curé de Hédé en 1662, remplaçant Missire Michel Hannier ; redevient simple prêtre de 1667 à, 1689.
Né à Hédé, fils d'autre Guillaume, baptisé le 13 novembre 1624 par Dom Olivier Desouches, était frère de Hélène Mahé, qui vit avec lui et meurt en 1658, à l'âge de 25 ans, inhumée dans l'église de Hédé en présence d'un nombreux clergé, et probablement de hon. jeune femme Jeanne Mahé, épouse de Maître François Dugué, Procureur-Avocat, enterré en l'église de Hédé en 1682, et de Julien Mahé, époux de Roberde Guérin, dont il baptise les enfants.
Homme intelligent et actif, il ne se contente pas de remplir avec zèle son ministère à l'église, il dirige une école pour les enfants, garçons et filles, et, lors de l'arrivée des Religieuses Ursulines, devient pendant deux ans leur directeur [Note : Voir Hédé, Histoire d'une petite Ville, « Les Ecoles à Hédé, Ursulines », par Anne Duportal].
Pendant deux ans, de 1667 à 1669, il redevient simple prêtre, ayant cédé son office de Curé à Missire Jean Thébault, mais aù départ de celui-ci, le 1er juillet, il reprit son titre et ses fonctions. Il mourut en 1678 et fut inhumé le 7 juillet en l'église Notre-Dame.
24° Missire Julien Labbé. Curé de Hédé, 1678, mort 14 février 1705. Né à Hédé vers 1630. Prêtre habitué jusqu'en 1678 qu'il devient Curé ; quitte Hédé vers 1700, pour y revenir mourir quatre ans plus tard et s'y faire enterrer en l'église à l'âge d'environ 72 à 75 ans.
25° Missire Jean Martigné, prêtre, 1670, mort 27 septembre. Etranger, natif de Normandie, venu se retirer à Hédé, où il ne vécut que cinq mois. Peut-être était-il frère de h. femme Michelle Martigné, épouse de Maître Jean de la Roche, Médecin et Chirurgien, aussi étranger, vivants 1673.
26° Missire Vincent Harand, prêtre de Hédé, 31 mars 1672-1683. Né à Hédé vers 1644 ; ainsi qu'il nous l'apprend lui-même dans un acte de baptême, serait fils de François Harand, Sr de Chefmont.
Diacre en 1671, ordonné en 1672. « Bon prêtre, assiste à l'église et fait bien son devoir, adonné au toubac et boilt du cildre à l'extraordinaire », nous dit son recteur, Missire Jean Ollivier. Il fit du ministère comme prêtre habitué jusqu'en 1683 qu'il fut inhumé dans l'église de Hédé le 26 juillet, âgé d'environ 36 ans.
27° Missire Henri Lebreton, 1676-1683. Prêtre habitué. Chapelain de Bon Espoir, il exerçait aussi son ministère à Hédé. Il y fut inhumé le 19 août dans l'église sous l'un des tombeaux proche l'autel Saint-Nicolas, du côté de l'Evangile.
28° Missire Guillaume Doucet, 1678. Originaire de Coutances ; âgé de 57 ans, « établi à Hédé comme prêtre auxiliaire, il y a six ou sept mois, avec un exeat de son évêque et approbation de Monseigneur de Rennes » , ne semble pas y avoir fait un long séjour car, en 1682, il est- Curé à Trimer.
29° Missire Michel Amyot, 1702-1739, de Razouges, fils, sans doute de h. h. Pierre Amyot qui fut enterré en 1724, âgé de 80, ans, dans l'église de Hédé. Prêtre en 1702, Confesseur des Ursulines, il fait, à titre auxiliaire, du ministère à Hédé et à Bazouges où il meurt, âgé de 62 ans, dans sa maison de la Pulirais, pour être inhumé. le 27 septembre en l'église de Hédé.
30° Missire Jean Kerancoz, 1696-1728. Prêtre habitué. Directeur des Ursulines du 8 avril 1696, fait, en même temps, du ministère à Hédé, jusqu'à sa mort.
Nous ignorons son origine. Il est probable qu'il venait de l'évêché de Vannes.
Son corps fut déposé le 25 octobre 1728 dans l'église Notre-Dame, après que les cérémonies de ses funérailles eussent été faites dans la chapelle du Couvent.
31° Missire Charles Mac Carthy, 2 novembre 1696, mort 1719. Curé de Hédé. Un de ces Ecossais venus, comme il y en eut tant à cette époque, à la suite de leur roi Charles II, s'établir en France. Titulaire du petit Prieuré de la Madeleine, il était encore chapelain des Ursulines en même temps que Curé de l'église. Mort en état de sainteté. Ses funérailles faites le 27 juillet, en présence de nombreux prêtres et habitants. Son inhumation solennelle dans l'église Notre-Dame, malgré les protestations de ses pénitentes, les Dames Ursulines, qui voulaient garder chez elles son corps vénéré, fut l'occasion de quelques troubles parmi la population [Note : Voir Hédé, Histoire d'une petite. Ville, « Les Ecoles à Hédé, Ursulines », par Anne Duportal].
32° Missire Jean Clément. Prêtre de Hédé 1696 -juin 1707. Fils d'h. h. Julien, Trésorier de l'église Notre-Dame en 1677, qui habitait à Hédé avec lui et y mourait à 68 ans, en 1705, et de Julienne Mahé, et frère de femme Jacqueline Clément, née en 1672 et enterrée en 1724 dans l'église, âgée de 50 ans, par n. et d. Missire Louis Broc, prêtre, et de François, époux de Michelle Dubois, vivants 1705, était, semble-t-il, d'humeur un peu changeante. D'abord Chantre en la Cathédrale de Rennes, puis Curé de Hédé en 1705, sur la présentation de l'Abbaye de Saint-Melaine et malgré l'opposition de l'évêque, présent à la bénédiction d'une cloche pour l'église en 1707, il quitte alors Hédé pour aller à Saint-Méloir des Bois dont il se dit Curé jusqu'en 1709. Enfin, en 1721, il est pourvu du rectorat de Saint-Brieuc des Iffs qu’il résigne en 1736.
33° Missire Richard Fremin. Curé de Hédé, 3 novembre 1724-24 septembre 1729, assiste en 1728 à la bénédiction de la Grosse Cloche de Hédé.
34° Missire François Boursin. Curé de Hédé, 1702, mort 1719.
Les Boursin, originaires de Ducey, en Normandie, étaient venus s'établir à Hédé en 1635 avéc Michel-Nicolas Boursin, époux de Julienne Even. François était petit-fils de ce Michel Nicolas et fils de Julien, Marchand, et de Jeanne Hervoches, né en 1670 et baptisé en 1672. Il avait 49 ans, lorsqu'il fut inhumé, le 17 avril, dans l'église de Hédé.
35° Missire Joseph Broc, prêtre habitué de Hédé, né vraisemblablement à Hédé, second fils de Messire Pierre Broc, écuyer, seigneur des Moulins, et de dame Marguerite Moëzy. Seigneur des Moulins, après son père, puis ensuite seigneur de la Tuvelière frère cadet de Messire Louis-Pierre qui fut aussi prêtre.
Sous-Diacre en 1702, prêtre en 1704, il ne resta pas longtemps à Hédé et en 1706 fut nommé Chapelain de la Chapelle du Manoir de la Garenne, en Irodouër.
36° Missire Pierre-Angustin Pinsart, prêtre auxiliaire, 1738, mort 1742. Chapelain des Ursulines. Peut-être de Bazouges et parents de Jacquemine Pinsart, épouse de Jean Nobilet, enterrée dans cette paroisse en 1694. Inhumé sur sa demande, le 16 avril, dans la Chapelle du Couvent de Ursulines.
37° Missire Jean Loyson, Curé de Hédé 27 août 1719-1720. Y remplit ses fonctions pendant un an, et quitte le pays.
38° Missire Guillaume Paysant, 21 octobre 1719-30 octobre 1720. Curé de Hédé, étranger.
39° Missire Laurent Le Bigot. Curé de Hédé, 12 août 1720 à 1724.
40° Missire Joseph Aougstin. Curé de Hédé, 26 septembre 1729, mort 1753. Natif de Hédé, fils de Mtre Julien et Anne Fretté, né vers 1698.
Prêtre dès 1726, il commence son ministère à Bazouges, puis à Hédé. En 1728, il assiste à la bénédiction de la grosse cloche de l’église. Titulaire de la fondation de Matz qui lui rapporte 30 l., il vit jusqu’en 1753 où il est inhumé le 23 mars, âgé d’environ 55 ans, dans le cimetière, après avoir été Curé pendant 27 ans, en présence de tous les prêtres de Hédé et des environs.
41° Missire Jean Ollivier, prêtre habitué, 6 septembre 1742 à 1750. Chapelain des Ursulines après Missire Pierre Pinsart, fait du ministère à Hédé jusqu’à son départ.
42° Missire Jean-Baptiste Boursin, prêtre de Hédé, 1729-1732. Fils de Maître Julien, Procureur et Notaire Royal, et de Jacquernine Guichard, né en 1702, fut pourvu en 1736 de la paroisse de Saint-Marc-le-Blanc où il mourut en 1770.
43° Missire Jean-Baptiste Gaisnel, prêtre de Hédé, 1730, mort 1739. Fils de Maître Louis, Sr des Mesnils, Notaire royal et procureur, sénéchal du Chesnay- Piguelais, et de dlle Marguerite Guinard, né vers 1705, n'était encore que Clerc tonsuré lorsqu'il assistait, en 1728, à la bénédiction de la grosse cloche de Hédé. Il fut inhumé le 31 mars en l'église de Hédé à l'âge de 34 ans.
44° Missire Jean Renault, prêtre habitué de Hédé, diacre en 1731, ordonné en 1732, ne fit qu'y passer.
45° Missire François Moulin, Curé de Hédé, 1740. Originaire de Guipel. D'abord Curé à Bazouges en 1731, rentre à Guipel pour venir demeurer à Hédé en 1740, puis redevient Curé à Guipel en 1746... D'humeur vagabonde, on le retrouve une seconde fois à Hédé en 1763 et 1765, où il est dit Confesseur et Directeur des Ursulines.
46° Missire François-Henri Hervagault, prêtre de Hédé, 1736-1744. Né vraisemblablement à Rennes, fils de n. Maître Henri-Calliope Hervagault, Sr de la Lardriays, Sénéchal de la juridiction de Hédé, et de dame Françoise Guibert. Sénéchal lui-même après son père, il se maria en premières noces avec dame Anne-Marie Jourdain, et, en secondes, en 1725, avec dame Jeanne-Françoise de Cornillé, mais après avoir vu mourir ses deux femmes et leurs enfants, l'une en 1725, la seconde en 1733, il se retira du monde et entra dans les Ordres. Il exerça le ministère à Hédé pendant quelques années, puis obtint, après avoir cédé en 1736 son office de Sénéchal à Mtre Antoine Herisson, de l’Ourme, le Prieuré-Cure de Saint-Symphorien qu'il occupa pendant treize ans.
Nommé plus tard Sindic du Clergé du diocèse, il devint, le 9 septembre 1749, recteur de la paroisse de Saint-Hélier, près de Rennes, où il ne passa qu'un an.
Licencié en droits, apprécié pour sa haute valeur, à la suite de sa résignation il fut promu Chanoine en la Cathédrale en 1755 puis Grand-Pénitencier du diocèse, mourut le 28 décembre 1764, à l'âge de 66 ans et fut inhumé dans le caveau de Saint-Pierre.
47° Missire François-Jacques-Anne Delamare. Curé de Hédé 1739 et mort en 1764. Né à Hédé en 1717, fils de n. h. Jacques-Augustin, Avocat en la Cour, Alloué de Bécherel et Sénéchal de plusieurs juridictions, puis Procureur du Roi, et de dlle Laurence Hervoches, était frère aîné de ce Jean-François-Judith Delamare que nous avons vu précédemment recteur de Hédé et Bazouges.
Acolyte en 1737, prêtre en 1739, simple prêtre auxiliaire jusqu'en 1753 où il devint duré, succédant le 17 avril à Missire Joseph Aougstin, il mourut l'année suivante et fut enterré le 7 septembre dans l'église Notre-Dame de Hédé, n'ayant encore que 38 ans.
48° Missire René-Pierre Jamois (Jamoays), Curé de Hédé, 1768. D'abord Curé de Bazouges de 1766 à 1768 qu'il permute le 1er novembre avec Missire Julien Laurent, alors Curé de Hédé, pour le remplacer dans cette fonction. Il y commence son ministère en assistant le 11 janvier à l'inhumation de dlle Simonne Ravenel, Directrice de l'Hôpital, et le continue en y adjoignant la direction des Dames Ursulines jusqu'en 1711, qu'il passe dans l'évêché de Vannes, nommé en juin recteur de la paroisse de Montertelot.
49° Missire Jean-Marie Mancel, prêtre habitué, Directeur des Ursulines, 1750-1763. Reste à Hédé jusqu'en 1763 qu'il fut pourvu, le 30 janvier, du rectorat de Noyal-sur-Seiche, où il mourut en 1767.
50° Missire Jean-Baptiste Bienvenue, Curé de Hédé, 5 janvier 1752-8 mai 1767. Né à Hédé en 1733, fils de n. h. Jacques-Augustin Bienvenue, Sr de Colombel, Avocat au Parlement, sénéchal de plusieurs juridictions, et de dlle Olive Gaisnel, et neveu de Missire Jean-Baptiste Gaisnel, mort en 1733, que nous avons vu Curé aussi de Hédé.
Diacre en 1756, ordonné à Dol le 26 mars 1757, Missire Jean-Baptiste Bienvenue exerça son ministère à Hédé comme prêtre libre de 1758 jusqu'en 1767 qu'il fut pourvu, le 27 juin, de la cure de Notre-Dame et Saint-Martin de Vitré dont il prit possession le 9 juillet. Huit ans plus tard, le 29 mars 1775, il fut nommé recteur de Saint-Aubin de Rennes. Enfermé en 1792 dans l'Abbaye de Saint-Melaine devenue prison, puis au Mont Saint-Michel jusqu'au 3 mars 1795, qu'il fut libéré ; et se cacha jusqu'en 1800. Il fut nommé, lors du rétablissement du culte, Chanoine de la Cathédrale et mourut le 23 janvier 1810.
51° Missire Julien Laurent ou Lorand, Curé de Hédé, 1708. Originaire de Saint-Gondran, fils de François Lorand et de Toussainte Lorand, demeurants au village de la Foletière, acolyte en 1757, ordonné prêtre en 1758, n'y fit que passer et, à peine nommé, dès le 9 novembre, permute avec Missire René-Pierre Jamois, Curé à Bazouges. Il y vécut dix ans et, le 24 décembre 1779, sur son désir et celui de sa famille, son corps fut amené de sa paroisse à Hédé pour y être inhumé dans le cimetière.
52° Missire Olivier Monnier, Curé de Hédé, 12 octobre 1754 à 1757. Semble avoir été d'abord prêtre à la Beaussaine, mais originaire de Bazouges et peut-être parent de Pierre Monnier, trésorier de l'église de Bazouges en 1769. Reste trois ans seulement à Hédé, puis nous le retrouvons recteur, en 1776, à Longaulnay, où il meurt l'année suivante.
53° Missire Jean-François Beillet, prêtre habitué, 1782-1784. Né à Hédé le 9 mars 1754, fils de Jacques Beillet, Marchand, Sergent de la Milice Bourgeoise, et de Perrine Lebret, et neveu de dlle Sébastienne Beillet dlle des Rangées, une des fondatrices de l'Hôpital de Hédé. Acolyte en 1775 ; ordonné prêtre à Saint-Malo, le 19 septembre 1778, Curé de Saint-M'hervé, la même année, puis d'Argentré, il revient l'année suivante, 1780, à Hédé, où il fait fonction de prêtre habitué. En 1781, il est appelé à Rennes, comme prêtre-Chantre en l'église de Toussaints, jusqu'en 1792, où il est enfermé dans la prison de Saint-Melaine, qu'il quitte pour être déporté à Jersey. A son retour, il est nommé Vicaire à Bruz, mais n'y reste pas, et, le 22 août 1806, revient à Rennes où on le retrouve prêtre-Chantre à l'église Saint-Etienne jusqu'en 1822. A cette époque, il prend possession de la Cure de Broons où il meurt en 1825, laissant à sa ville natale, par son testament, pour en faire une Maison de bienfaisance, les bâtiments désaffectés de l'ancien Hôpital qu'il avait hérités de sa tante.
54° Missire Pierre-Laurent Boursin, Curé de Hédé, 1776. Né à Hédé en 1747, fils de Maître Julien, Sr de la Grandmaison, Notaire et Procureur, Receveur des Consignations et Correspondant des Etats, et de dlle Laurence Faisant. Prêtre libre d'abord, c'est le 23 juillet 1776 qu'il exerce à titre de Curé. Il resta à Hédé jusqu'en 1791. Le 26 fructidor an VI, il crut devoir prêter le serment à la constitution civile du Clergé, puis quitta Hédé pour se fixer momentanément à Guipel. Plus tard, il se rétracta et rentra mourir à Hédé en septembre 1809, à l’âge de 62 ans.
55° Missire Guillaume André Le Roux, prêtre habitué, 29 novembre 1780-2 juin 1783, exerce son ministère en même temps qu'il est attaché au Couvent des Ursulines en qualité de Directeur pendant trois ans, puis se retire.
56° Missire René-Julien Le Marchand, prêtre de Hédé, fils de René, Aubergiste et Maître de poste, et de dlle Anne Plessis, 11 septembre 1753, entré au séminaire en 1776, est prêtre le 19 septembre 1778. Nous ne savons s'il fit du ministère à Hédé, mais il fut Curé à Rennes peu après son ordination. Nous ne connaissons rien autre chose de son existence, mais il y a lieu de croire qu'il prêta le serment.
57° Missire Gilles-Ange Couëlla, prêtre habitué, 1783-1793.
Nous ignorons son origine. Il était fils ou frère, sans doute, de Maître Couëlla, Greffier en Chef Civil et criminel au Présidial de Rennes. Il assistait le 14 juillet 1790 à la cérémonie de la bénédiction des drapeaux de la Garde nationale. Il fut, après le départ de Missire Guillaume André Le Roux, Directeur des Ursulines, avec lesquelles il resta jusqu'au moment de leur expulsion et qu'ils durent tous ensemble quitter le couvent supprimé.
Fidèlement attaché à sa foi catholique, il refusa le serment. Nous ne savons où il se retira, mais, après la persécution et lorsque le calme fut revenu, il fut nommé recteur de la paroisse d'Ossé qu'il administra de 1803 à 1804.
Le 18 Pluviôse an XII (1803), lors de la prise de possession de son église par Missire Jean-Joseph-Emmanuel Doublet, premier Curé de Hédé après la Révolution, on trouve comme témoin délégué pour y assister Missire Anne-Marie Couëlla, prêtre du diocèse, probablement son frère, ou, tout au moins, son parent.
58° Missire Alexandre Lucas, Curé de Hédé 1787-1790, présent à la prise de possession par Messire J. Olliviero de son bénéfice de Bazouges à Hédé, assiste à la Bénédiction du Drapeau de la Garde nationale le 14 juillet 1790, puis disparaît du pays.
59° Missire Jean-Joseph Dautry, Curé de Hédé, 1790- 1797, prête, le 5ème jour complémentaire (17 septembre) de l'an V, serment à la constitution civile du Clergé, avec Mathurin Tricault et Pierre Boursin. Par la suite, tous ces assermentés se rétractèrent et reprirent leur place dans l'église. Nous l'avons vu précédemment pour Pierre-Laurent Boursin. Missire Mathurin Tricault fut nommé recteur de Gahard de 1803 à 1820 et Missire Jean-Joseph Dautry fut pourvu aussi, en 1803, du rectorat de Le Loroux où il mourut en 1828.
60° Le sieur Duhil, 1790-1791, prêtre. On ne nous donne pas son prénom; peut-être était-ce un fils d'écuyer Augustin-Pierre-Hyacinthe Duhil, garde du corps du roi, officier des Invalides, et de dame Marie Goudel, sa première femme, soit Augustin-Michel-Marie, baptisé en 1760, soit Jean-Baptiste, 1761, soit Augustin-Pierre-Victoire. Sinon, on peut croire tout au moins qu'il devait être de Bazouges où nous trouvons Jean et Thomas Duhil, Mathurine, femme de Joseph Bohuon ; N., femme de Jean Duchesne, frères et sœurs d'émigré, ce qui tendrait à prouver qu'il avait refusé le serment à la constitution et avait dû s'expatrier. Peut-être, enfin, est-il ce François Duhil qui fut, en 1809, recteur d'Epiniac et mourut en 1823.
Le 5 octobre 1791, il reçoit de la Communauté de Ville une somme de 100 livres pour avoir desservi la messe du matin à Hédé, pendant l'année 1790 et s'engage à le faire encore pour un an aux mêmes conditions [Note : Registres de la Communauté de Ville de Hédé. Mairie de Hédé].
(Anne du Portal).
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