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Le nom-adjectif ethnique correspondant au nom de cette commune est hénonnais (Soc. d'émul. des C-du-N, Bull. et mém., IX (1928), p. 5 - J O, 13 mai 1945).

Henon était une paroisse dès 1274 (Anc. év., I, 376). Cette paroisse, qui appartenait au diocèse de Saint-Brieuc sous l'Ancien Régime, a élu une municipalité, pour la première fois, le 3 février 1790. Par un arrêté du 1er décembre 1792, le département détacha de Hénon pour le réunir à Moncontour un faubourg de cette ville. Le nom de la commune fut officiellement Hénon par suite de l'arrêté des Consuls en date du 27 octobre 1801.

Cette commune possède plusieurs édifices anciens, dont le premier seul a fait l'objet d'une mesure de protection au titre des monuments historiques :

1) Le château de Catuélan (XVIIIème s.), dont les façades et les toitures, la porte avec fronton et pilastres, les terrasses, la cour et les douves ont été inscrites sur l'inventaire supplémentaire le 19 juin 1964. Ce château a donné son nom à la famille du Merdy de Catuélan, aujourd'hui éteinte et continuée par les Espivent de la Villesboisnet de Catuélan ;

2) Le château du Colombier (XVème-XVIème s.), appartenant au Cte Olivier de Lorgeril ;

3) Le château des Granges (début XVIIIème s.), appartenant au Cte de Bélizal ;

4) Le château de la Néauvais, appartenant au Vte C-R de la Guerrande ;

5) Le manoir de la Mare (XVème s.), aujourd'hui ferme ;

6) Le château de la Villeneuve-Largentaye (XVème s.) ;

7) Le château de la Ville-Chapron (XVIIème s.), éponyme de la famille Le Veneur de la Ville-Chapron (voir plus loin la notice de Plessala) ;

8) Le vieux château de Bellevue (fin XVIIIème s.), servant de ferme (le château moderne a été construit en 1872) ;

9) Le manoir de la Hauteville (début XVIIème s.), servant aujourd'hui de ferme ;

10) Le manoir des Mézues (XVIIème s.), qui a donné son nom à la famille du P. Visdelou (des Mézues), évêque de Claudiopolis (voir la notice de Trébry) et à celle de la Mère Hémery de la Massue (ou des Mézues), supérieure générale des Soeurs de Saint-Thomas de Villeneuve ;

11) La chapelle Saint-René du Colombier (XVIIIème s.) ;

12) La chapelle Saint-Gilles de Port-Martin (XVIème s.) ;

13) La chapelle du Saint-Esprit, à la Ville-Ezion (XVIIème s.) ;

14) La chapelle Saint-Charles-Borromée de la Ville-Chapron (XVIème s., restaurée v. 1880) ;

15) L'oratoire de la Hauteville (XVIIème s.), servant de fournil ;

16) Plusieurs croix, notamment à Saint-Germain (haut Mayon Age), la Rue-d'Aval (XVIème s.), la Ville-Robert, la Touche-Heurtaud et au Pont-Terrien (croix Noire).

Le site de Moncontour et des vallées voisines a été inscrit le 15 novembre 1966. Ce site pittoresque s'étend sur la commune de Hénon, où il occupe toutes les parcelles de la 3ème feuille de la section A.

Les principaux événements survenus à Hénon furent les suivants :

1) Le 27 mars 1755, fut posée la première pierre de l'église de Hénon ;

2) Le 9 juillet 1876, l'église de Hénon fut détruite par un incendie ;

3) Le 1er octobre 1876 fut posée la première pierre de la nouvelle église Saint-Pierre et Saint-Paul. Elle fut bénie le 12 août 1877 ;

4) Le 6 novembre 1881, cette église fut consacrée et ouverte au culte ;

5) Le 9 juillet 1944, le maquis Défense de la France, installé  dans la ferme des Salles, fut attaqué par les Allemands. Au cours du combat, la ferme fut incendiée.

Plusieurs personnages connus sont originaires de la commune de Hénon ou bien y ont séjourné :

1) Charles-Pierre-Félicien du Merdy, marquis de Catuélan (en Hénon), né à Saint-Brieuc le 8 juin 1702, conseiller au Parlement de Bretagne (1727), puis président des enquêtes de ce parlement (1738), mort à Rennes (par. Saint-Georges) le 1er mars 1754, inhumé dans la chapelle de Catuélan ;

2) Charles-Marie-François-Jean-Célestin du Merdy, marquis de Catuélan, né à Catuélan le 4 août 1732, fils du précédent. Il fut successivement conseiller au Parlement (1755), président des enquêtes (1756), président à mortier (1775) et enfin premier président (1777). En fonctions au début de la Révolution, il émigra et mourut à Londres, croit-on, le 26 mai 1797 ;

3) Emmanuel-Florian-Toussaint du Merdy, marquis de Catuélan, fils du précédent, né à Rennes (par. Saint-Sauveur) le 25 décembre 1756, conseiller au Parlement (1778-1779) puis président à mortier (1779). Emigré à Jersey, il périt en mer, ainsi que son frère puiné, le conseiller de Catuélan, près de Saint-Enogat (I-et-V) le 9 novembre 1796. La famille Le Merdy ou du Merdy de Catuélan s'est éteinte en ligne masculine en 1872 et le titre de Catuélan a été continué chez la famille Espivent de la Villesboinet ;

4) La Mère Hémery de la Massue (ou des Mézues, en Hénon), née vers 1771, supérieure générale de la congrégation des Soeurs de Saint-Thomas de Villeneuve (20 déc. 1842), morte à Paris en 1844 ;

5) Le Vicomte Alain de Lorgeril, né au Colombier en Hénon le 21 mai 1865, conseiller général, maire de Hénon (29 juin 1906), mort assassiné près de Hénon le 6 août 1944. Il a publié une étude sur Hénon, quelques pages de son passé et de son présent (Soc. d'émul. des C-du-N, Bull. et mém., t. lX (1928), p. 11-110). Il habitait la Ville-Chapron ;

6) Alexandre Carlo, né à Hénon le 3 mai 1881, prêtre (1905), préfet apostolique de Lan-Lung (Chine) sacré le 16 octobre 1927, évêque de Lanlung (13 juin 1948), mort vers 1952 ;

7) Marin Dagorne, né à Corseul le 20 octobre 1926, prêtre (21 décembre 1850), supérieur du petit séminaire de Dinan (7 septembre 1860), député de Dinan (21 août 1881), invalidé, recteur de Hénon (24 mai 1882), supérieur du grand séminaire (28 juillet 1890), décédé à Saint-Brieuc le 15 juillet 1905.

(Bulletin d'informations des maires).

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