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L' HERMITAGE-LORGE |
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La commune de L' Hermitage-Lorge ( Peniti-Koedrac'h) fait partie du canton de Ploeuc-sur-Lié. L'Hermitage-Lorge dépend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du département des Côtes d'Armor (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de L'HERMITAGE-LORGE
LHermitage-Lorge tire son nom du château du comte de Lorges.
L'Hermitage-Lorge, ancienne zone forestière du nom de Quoëtra (en 144) ou Coëtrach ou Quintin (en 1524), est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive d'Allineuc.
Guy-Nicolas de Durfort, duc de Quintin, est comte de Lorges en Beauce. Par lettres patentes données à Versailles en novembre 1706, il obtient que son duché de Quintin prenne le nom de duché de Lorges. Le duc de Quintin et le comte de Lorges, Guy Nicolas de Durfort, fait alors construire le château de Lorges (ou Lorge) entre 1721 et 1730 sur la paroisse de l'Hermitage qui prend ce nom dès 1730.
La chapelle Notre-Dame de l'Ermitage en la paroisse d'Allineuc existe dès 1506. Elle est érigée en église paroissiale par décret épiscopal (de Mgr André Le Porc, évêque de Saint-Brieuc) daté du 27 février 1627 (Archives des Côtes d'Armor, 2G 1). En 1792, cette paroisse est devenue succursale du canton de Ploeuc. Durant la Révolution, la paroisse de L'Hermitage dépendait du doyenné de Plouec. Supprimée lors de la Révolution, la paroisse de l'Hermitage-Lorge est rétablie le 22 novembre 1804. La paroisse de L'Hermitage-Lorge élit sa première municipalité au début de 1790.
En 1641, le manoir de l'Hermitage appartient à Hervé Coniac, seigneur du Toulmen et de l'Hermitage. En 1640, il l'échange avec Clisson, sieur de Largentaie, contre un office de conseiller à la cour et de commissaire aux requêtes du palais de Rennes. Le 5 janvier 1656, ce domaine appartient à nouveau à Hervé de Coniac. Plus tard, la famille de Coniac échange de nouveau ce domaine avec les Durfort contre la seigneurie d'Allineuc. En 1837, la terre de l'Hermitage est vendue à Jean Marie Allenou.
En 1658, la famille de La Moussaye bâtit un prêche dans la forêt de l'Hermitage, qui portait alors le nom de forêt de Quintin. En 1660, elle y plaça un ministre du nom de Talaru, et ce prêche devint le siège de l'église protestante de Quintin et le rendez-vous des réformés de Saint-Brieuc et Guingamp. En 1680, Henriette de la Tour-d'Auvergne, soeur de Turenne, fait construire un château près de l'Hermitage et en fait un prêche pour les protestants.
Son territoire est augmenté en trois occasions. Par arrêté du 28 novembre 1827, trois enclaves d'Allineuc, au nord-ouest de Kerno, sont intégrées dans l'Hermitage en 1827. Par ordonnance du 3 janvier 1839, les villages de la Cave-aux-Loups et des Aulnais en Lanfains, sont annexées à l'Hermitage en 1839. Par ordonnance du 8 mars 1839, la lande des Aulnais de Kerfro (le Bodéo) est annexée à l'Hermitage en 1839.
On rencontre l'appellation L'Ermitage en 1446. C'est en 1878 que la commune prend officiellement le nom de L'Hermitage-Lorge (par décret officiel du 25 mars 1878).
Note 1 : l'église protestante de Quintin à l'Hermitage est édifiée en septembre 1658 et fonctionne au moins jusqu'au 30 juin 1680, avec, pour ministre, César de Beaulieu dès le 8 janvier 1674 (Archives des Côtes d'Armor, série I). Elle disparaît en 1680 ou 1681.
Note 2 : la commune de l'Hermitage-Lorge est formée des villages : Le Gros-Foeil, le Bourgneuf, Bel-Orient, les Forges, le Rocher-Laron.
PATRIMOINE de L'HERMITAGE-LORGE
l'église Notre-Dame (1506-1658-1720), reconstruite en 1658. Une chapelle, dédiée à Notre-Dame, existait depuis longtemps en ce lieu et est mentionnée, entre autres, dans un acte du 7 novembre 1506. L’actes d’érection en paroisse de 1627 ordonnait d’y construire une chapelle des fonts et un sacraire. Elle a été presqu'entièrement reconstruite en 1658 ; puis, en 1720, l’on refit le chevet et construisit le transept. Elle fut complètement restaurée en 1835, suivant devis du 27 novembre 1834. L’on refit alors plusieurs fenêtres, une partie des murs de la nef, et le haut du clocher. Enfin, en 1847, l’on construisit la sacristie et restaura le choeur (R. Couffon). L'édifice est en forme de croix latine avec un chevet à pans coupés. Le chevet et le transept datent de 1720. L'Aigle-lutrin date du XVIIème siècle. En 1627, lorsque l'ancienne chapelle est érigée en église paroissiale, il est reconnu que Hervé de Coniac et ses successeurs auraient, dans la nouvelle église, tous droits honorifiques et de patronage. Cette église possède une chapelle (XVIIème siècle) dédiée à Sainte-Anne et Saint-Yves. Mobilier : Autel latéral du XVIIème siècle, chaire du XVIIIème siècle. Statues anciennes de sainte Anne, saint Columban, saint Yves. Le vitrail de la chapelle est l'oeuvre des verriers A. Meuret et F. Lemoine, date de 1875 : il s'agit d'un don des familles Allenou et Veillet-Dufrêche ;
l'ancienne chapelle des Forges du Pas. Edifice rectangulaire avec chevet à pans coupés, érigé en 1852 par les familles Allenou et Veillet-Dufrêche, pour les ouvriers des forges ;
le château des Lorges (17211730). Ce château remplace le manoir de l'Hermitage, résidence que possédaient au moins dès le XVème siècle, les seigneurs de Quintin. En 1681, le marquis de La Moussaye vend la seigneurie de Quintin à Guy de Durfort. Le fils de ce dernier, Guy-Nicolas de Durfort se charge d'édifier un nouveau château qu'il nomme "château des Lorges". Du côté des étangs et de la forêt, on compte 57 ouvertures et 15 fenêtres de façade. Propriété de la famille de Durfort-Lorges et chef-lieu du duché de Lorges jusqu'en 1781. La chapelle du manoir primitif, mentionnée en 1548, était dédiée à saint Jacques. Le 16 mai 1468, le manoir, défendu par Isabeau de Montauban, est assiégé et pris par Sylvestre de la Feillée. Le 18 octobre 1799, le château est le théâtre d'affrontement entre révolutionnaires et chouans ;
le château de Bélorient (XXème siècle), édifié par la famille Legris Du Val au début du XXème siècle ;
la croix Saint-Lambert (1737) ;
les croix Jumelles (1794) ;
la croix du cimetière (XVIIème siècle) ;
les fermes de Launay-Michel (1741), de la Prise (1700), du Gros-Foeil (1768), de Duretal (1728, 1744) ;
la maison de Fréhoux (1719) ;
A signaler aussi :
l'ancien relais de poste de Tournebride (XVII-XVIIIème siècle) ;
les deux enceintes fortifiées de la Belle-Etoile (moyen âge).
Voir " Informations diverses sur la ville de L'Hermitage-Lorge ".
ANCIENNE NOBLESSE de L'HERMITAGE-LORGE
Le duché de Lorge, 1515-1785, comprenait trois membres :
1° Le comté de Quintin, l'une des anciennes baronnies de Bretagne, s'étendant dans les paroisses et trêves de Saint-Thurian de Quintin, Le Foeil, Saint-Donan, Plaine-Haute, Saint-Julien, Plaintel, Saint-Brandan, L'Hermitage, Allineuc, Lanfains, Le Bodéo, La Hermoët, Le Haut-Corlay, Saint-Bihy, Le Vieux-Bourg, Saint-Gildas, Le Leslay, Saint-Gilles-Pligeaux, Kerpert, Bothoa, Lanrivain, Sainte-Tréphine, Canihuel, Kerrien, Peumerit-Quintin, Trémargat, Ploeuc, Gausson, Saint-Careuc, Saint-Martin, Saint-Conan, Magoar ;
2° Le fief de Quintin au Guéméné, paroisses de Pommerit-le-Vicomte, Gommenech, Le Merzer, Saint-Gilles-le-Vicomte, Le Faouët, Saint-Clet ;
3° La seigneurie d'Avaugour, située aux trêves de Saint-Fiacre et de Saint-Pever, dans la paroisse de Plésidy.
Le 3 avril 1624, le duc de la Trémoille vend la seigneurie de l'Hermitage à Hervé le Coniac, seigneur du Toulmen. En 1649, Jean le Coniac vend la seigneurie de l'Hermitage à François de Clisson, seigneur de Largentais. Le 5 janvier 1666, la terre de l'Hermitage est rétrocédée à Jean le Coniac. Ce dernier échange la terre de l'Hermitage contre la seigneurie d'Allineuc. La seigneurie de l'Hermitage est unie au comté de Quintin lors de l'érection du duché de Quintin par lettres patentes de mars 1691.
Lors
de la réformation du 18 décembre 1513, sont mentionnées plusieurs personnes
:
- du village des Forges en
l'Hermitage-Lorge : Olivier l'Olohiou, Jean Rochedire,
Marie Keribet et son fils, Thomas du Bouscq, Pierre Geffiou, Pierre Jamet,
Coline Le Bouguen, Pierre Jamet (le Jeune), Jean Boullain et sa mère, Jean Le
Bouguen, Jean Treguil, Thomas Treguil, Alain Treguil, Hervé
Jouynno, Alain Boschero, Olivier Perrichon, Thomas Bodic, Olivier Boullain,
Guillote Hello, Mathurin Tardivel, Guillemette Boullain (veuve de Thomas Bochero)
et Olivier Robin.
- du village
du Parc en l'Hermitage-Lorge
: Thomas et Alain Duaust ou Duault (du Parc d'en-Haut ou Parc d'en-Bas) et
Mathurin Collet (de La Villeneuve). A signaler que le domaine du Parc
appartenait en 1536 à Etienne, Jehan et Yvonnet Duault
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d'aucun noble de L'Hermitage-Lorge.
L'Hermitage-Lorge dépendait autrefois de la paroisse d'Allineuc.
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