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LA PAROISSE DE JAVENÉ

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Ecclesia de Javeneio (XIIème SIÈCLE) ; Javené en Vendelais (1580).
Notes de l'Annuaire de 1792 : très peu de landes ; presque tout cultivé. Altitude : 86 mètres. — Superficie : 1.782 hectares.
Population : en 1774, 1.733 habitants (Arch. départ., C 1401) ; en 1792, 1.246 ; en 1793, 1.049 ; en 1801, 1.256 ; en 1841, 1.161 ; en 1911, 906 ; en 1921, 914.
Impositions en 1789 : capitation, 1.016 livres ; vingtièmes, 1.804 livres ; fouages ordinaires et taillon, 330 livres ; fouages extraordinaires (en 1735), 448 livres. La corvée des grands chemins se faisait, en 1788, par les paroissiens sur une longueur de 1.836 toises, à un quart de lieue du clocher (sans doute sur la route de Fougères à Vitré).

Cette localité semble très ancienne, mais on n'en trouve trace dans l'histoire qu'au XIIème siècle, où apparaît Etienne de Javené, sans doute seigneur de la paroisse. La cure était à présentation d'un des chanoines de la Cathédrale de Rennes. En 1790, le recteur estimait son revenu à 3.404 livres, charges non déduites ; 3.200 livres représentaient la moitié du produit des dîmes, qui étaient affermées à M. Lebouc de la Bouteillère. L'autre moitié des dîmes appartenait à l'abbaye de Pontlevoye. Parmi les charges du recteur, mentionnons : 240 livres de décimes ; 17 livres de rente au Chapitre de Rennes ; la pension d'un vicaire, etc...

Julien Maigné, recteur de Javené, refusa le serment constitutionnel, prescrit pour le 23 janvier 1791 ; mais son vicaire, Michel Richard, le prêta et fut élu, au début de mai de cette année, curé de la paroisse, prenant ainsi la place de son recteur. Celui-ci se réfugia à La Celle-en-Cogles (La Selle-en-Coglès), sa paroisse natale. Dans les premiers mois de 1792, il disparut « sans nous faire savoir où il est allé », dit une lettre de 1793. M. Maigné était rentré à Javené, où il continua, pendant toute la Révolution, d'exercer un ministère secret, dont bénéficièrent aussi les paroisses voisines. Il fut réinstallé en 1803. Quant à M. Richard, devenu curé constitutionnel, il mourut subitement dans le bourg de Javené en 1795. Pendant quelques mois, il avait eu, comme vicaire, un prêtre normand, du nom de Vincent, qui fut élu le 15 avril 1792 pour la cure de Saint-Gilles. Pendant l'accalmie de 1795, l'église de Javené fut accordée à M. Joseph Gillot (28 mai 1795). Nul doute que M. Maigné n'y ait officié publiquement, pour peu de temps du reste, puisqu'il lui fallut se cacher dès le 20 septembre 1795. On trouve trace de baptêmes faits par M. Maigné jusqu'en 1799, tant en Javené que dans les paroisses voisines. Il fut réinstallé dans sa cure en 1803 et y mourut le 24 novembre 1834, à 82 ans.

Le 18 juillet 1794 furent tués, par les Chouans, à la Sermandière, en Lécousse, à 8 heures du soir : Alexis Turoche, maire de Javené ; Guillaume Dupont, secrétaire de cette commune, et André Leplain, marchand à Javené. Turoche était ardemment républicain ; un dépôt d'armes avait été fait chez lui. Le 11 avril 1793, dans un rassemblement à Luitré, il fut question de « désarmer » les « patriotes » de Javené. On projetait évidemment de s'emparer de ces armes. Le District l'ayant appris, les fit amener à Fougères. Le maire de Javené, par civisme, avait affermé le presbytère de Luitré, sachant que personne ne voudrait le faire. Le meurtre a tout l'aspect de représailles. Après la mort de Turoche, sa femme et son fils demandèrent au District, et obtinrent l'annulation du bail du presbytère de Luitré.

L'église est sous l'invocation de saint Martin. C'est un édifice remarquable, datant des XVème et XVIème siècles. Il y reste des fragments notables d'intéressants vitraux (classés) que l'on attribue au peintre-verrier fougerais Pierre Symon. Le maître-autel (classé), pierre et marbre, est du XVIIème siècle et provient du couvent des Récollets de Fougères ; le curé constitutionnel avait demandé à l'acheter en 1792 et le District répondit favorablement. Malheureusement, ce retable, qui n'est pas sans mérites, obstrue la fenêtre du chevet, qui était jolie. Les fonts baptismaux (classés) sont du XVème siècle. Les meneaux des fenêtres sont d'un dessin riche et élégant, dans le style flamboyant. Les pièces de charpente sont curieusement travaillées et portent une inscription gothique de 1544. Sur une ardoise fixée à un pilier, une inscription mentionne une concession d'indulgences de 1732. Le chapitreau, aujourd'hui défiguré, devait être très élégant jadis. Quant à la tour, qui se termine par un dôme assez disgrâcieux du XVIIème ou XVIIIème siècle, elle est très élevée (40 mètres) et elle a servi pour la triangulation de la France. La base en est très jolie (XVème ou XVIème siècle). Les prééminences étaient due au seigneur de la Bécannière. Le ornements de l'église furent enlevé le 7 février 1794, par ordre du District.

Il y avait une chapelle, dédiée à saint Julien, au village de la Rivière. Elle fut démolie pendant Révolution. Elle renfermait des pierres tombales dont quelques-unes ont été retrouvées au moulin de Peluet.

(Emile Pautrel).

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