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LA SITUATION FÉODALE DE JAVENÉ |
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1° Juridictions seigneuriales.
La paroisse de Javené appartenait à la baronnie de Vitré. M. Maupillé (Hist. p. 68), dit que, vers la fin de l'ancien régime, elle fut rattachée, au point de vue judiciaire, à la sénéchaussée de Fougères. Mais ce n'est pas certain.
Parmi les juridictions seigneuriales s'exerçant dans la paroisse de Javené, citons celles des Haries (Dompierre), du Bois-le-Houx (Luitré), de la Bécannière, de l'Onglée, etc...
2° Seigneuries.
1° La BÉCANNIÈRE, terre seigneuriale de la paroisse, avec Moyenne Justice s'exerçant au bourg de Javené. Elle relevait de Vitré. Les droits du seigneur fondateur, dans l'église, étaient contestés au seigneur de la Bécannière par celui du Bois-le-Houx, à cause des fiefs que ce dernier avait achetés au seigneur des Haries. La Bécannière appartenait en 1484 à Guillaume de la Goublaie ; aux XVIème et XVIIème siècles, aux de la Vieuxville ; en 1715, à Pierre du Bois-le-Bon, et, lors de la Révolution, à Bonne-Joséphine du Bois-le-Bon, mère d'Aimé du Bois-Guy.
2° L'ONGLÉE, relevait de Vitré.
3° La RIVIÈRE, relevait de Vitré. Elle appartenait en 1580 à Ecuyer René Jumelais et Françoise de Couasnon, sa femme, qui vendirent, pour 4020 écus, cette même année, à Jean Guérin de la Grasserie. Au XVIIème siècle, cette terre me semble réunie à la baronnie de Vitré, dont elle constituait un fief.
4° La MARCHE, s'étendant sur 900 journaux en Javené. Luitré et La Celle (La Selle), relevait de Vitré et appartenait, au XIVème et au XVIème siècles, aux Le Limonnier ; au XVIIème siècle. aux Baston de Bonnefontaine. et, au XVIIIème, aux Huchet de Cintré. Il y avait une motte à la Marche. Le possesseur de cette terre avait droit de garde au bourg pendant la nuit de Noël, et droit de banc d'enfeu et d'armoiries dans l'église de Javené. La Grand'Marche fut vendue nationalement, le 18 décembre 1794, pour 46.900 livres. Un aveu de Vitré de 1681 ne donne pas le titre de seigneurie à la Marche. Ce n'était plus dès lors qu'un grand fief de la baronnie de Vitré.
5° La PILETIÈRE, relevait de Vitré, membre de la châtellenie de Châtillon. On a prétendu (voir Le B., II, 108), que Tristan, époux d'Ynnoguen de Fougères, avant de bâtir le château de Vitré, avait résidé à la Piletière, puis à Châtillon. Cette petite seigneurie possédait au moins 2 fiefs : celui de la Piletière et celui de la Racapée. En 1589, elle appartenait à François Godard ; en 1669, à Jacques de Chancé ; en 1786, à Guy Piel, demeurant à Fougères, faubourg du Gast. La Piletière n'était plus alors, semble-t-il, qu'un simple fief de la baronnie de Vitré.
3° Domaines seigneuriaux.
Manoir et domaine de la BÉCANNIÈRE : domaine proche de la seigneurie de ce nom.
Moulin de BÉCAN ou de la BÉCANNIÈRE : domaine proche de la seigneurie de ce nom.
Moulin de GALASCHÉ — est dit tantôt : membre de la terre noble de la Marche (aveu de 1681) ; et tantôt domaine proche de Châtillon (Guillotin de Corson, Grandes Seigneuries, p. 156). Ce moulin, qui avait jadis dû faire partie du domaine proche de la Marche, faisait, lors de la Révolution, partie de celui du baron de Vitré. C'est à ce titre qu'il fut vendu nationalement, le 30 juillet 1794, pour 3.600 livres.
Métairie de la LOUAIRIE : domaine proche de l'Onglée.
4° Mouvances.
Village, masure et moulin de l'ANCHARDIÈRE ou LANCHARDIÈRE, membres du Grand
fief de la Marche qui relevait de Vitré. — Appartenaient, en 1694, à Alphonse
Malherbe de la Bouëxière, du chef de sa femme, Gabrielle Le Maignan.
Village de
l'AUNÉE, relevait de Vitré.
Lieu de la BARBOTTERJE, relevait de Vitré.
Village
et fief de la BAUDUCIÈRE, relevait de Vitré.
Village et masure du BOIS-BÉNIER,
membres du Grand fief de la Marche qui relevait de Vitré. — Le Bois-Bénier
appartenait, lors de la Révolution, aux de Léziart ; il fut vendu nationalement,
le 5 octobre 1795, pour 125.000 livres, et acheté par la famille.
Village et
masure du BOIS-GROSSE, membres du Grand fief de Marche ci-dessous.
Fief du
BOIS-GROSSE, relevait jadis des Haries et, depuis 1615, du Bois-le-Houx.
Village
et masure de la BOUSTARDIÈRE, membres du Grand fief de Marche ci- dessous.
Fief
de la BRISSONNAIS, relevait de Vitré.
Masure de la
BRULERAIS, membre du Grand fief de Marche ci-dessous.
Ferme de la BRULERAIS,
appartenait à l'hospice Saint-Louis de Fougères.
Village de la BRULERAIS, membre
du fief de Haute-Lande relevant de Vitré.
Masure de la CHAMBRE, membre du Grand
fief de Marche ci-dessous. — Le possesseur de la Chambre avait droit de banc
dans l'église de Javené, en récompense du « passage à pied qui se prend sur les
prés du dit lieu, et de l'entretien de deux planches par sur les deux rivières
du Couesnon, pour donner communication de la dite baronnie de Vitré en celle de
Fougères ». (Etasse, Soc. arch. 1909, 2ème partie, p. 45).
Village de la
CHAUVIÈRE, relevait de Vitré.
Métairie du CHEMIN-BIGOT, relevait de Vitré.
Village et masure de la CHERBONNIÈRE, membre du Grand fief de Marche ci-dessous.
Terre noble des CURES, relevait de Vitré. — Elle fut vendue, le 24
juillet 1648, à Eusèbe Baston de Bonnefontaine, pour 5.600 livres, par Pierre de
Montalembert et Jeanne Lemoyne, sa femme, demeurant près de Vitré.
Fief de
CURES, relevait jadis des Haries et, depuis 1615, du Bois-le-Houx.
Lieu et terre
noble de la FEUVERIE, relevait de Vitré.
Fief de la FRAZETIÈRE, ou FRASSELIÈRE,
ou FRAZÉLLIÈRE, relevait jadis des Haries et, depuis 1615, du Bois-le-Houx. — La
ferme de la Frazéllière, en conséquence de la condamnation de Jean Bellebarbe,
fut vendue nationalement, le 30 juillet 1794, pour 7.600 livres.
Fief de
HAUTE-LANDE (60 journaux), relevait de Vitré.
Village et masure de la HAVAIS,
membre du Grand fief de Marche ci-dessous.
Autre fief de la HAVAIS, relevait
jadis des Haries et, depuis 1615, du Bois-le-Houx.
Fief de la HOUDUCIÈRE,
relevait jadis des Haries et, depuis 1615, du Bois-le-Houx.
Communs de la
LANDE-D'INE, membre du Grand fief de Marche ci-dessous.
Village et masure de la
JEHANNIÈRE, ou JEANNIÈRE, membre du Grand fief de Marche ci-dessous (propriété
des Binel de la Jannière).
Fief des LANDES, relevait jadis des Haries et, depuis
1615, du Bois-le-Houx.
La LANTIERE, relevait de Vitré.
Fief de LAUNAY-PADOUE et
TRETONNIÈRE, relevait du Bois-le-Houx.
Lieu de la LORETTIÈRE, ou LORTIÈRE,
relevait de Vitré. — Appartenait, lors de la Révolution, à « de Gazon-Grémaudet,
femme Cintré », et vendue nationalement comme bien d'émigré, le 8 octobre 1794,
pour 17.000 l.
Fief de la LORIE (on LOIRIE ou LOUAIRIE) et JAVELAIS, relevait de
la Bécannière.
Marais de la LOUESSAIS, membre du Grand fief de Marche
ci-dessous.
Village de la LOUESSAIS, membre du fief de Haute-Lande ci-dessus.
Lieu et terre noble de la MARCHE, relevait de Vitré.
Le moulin de la MARCHE,
appartenait, lors de la Révolution, à Louis Huchet de Cintré.
Le Grand fief de
MARCHE (900 journaux), relevait de Vitré (voir Seigneuries).
MÉBESNARD,
appartenait aux de la Tuollais.
Closerie de MÉSAUBERT (12 journaux),
appartenait, depuis 1721, aux Ursulines de Fougères. Elle fut vendue
nationalement, le 6 avril 1791, pour 5.275 livres.
Village de MÉSAUBERT, membre
du Grand fief de Marche ci-dessus.
Lieu de la MICHARDIÈRE, relevait de Vitré.
Village et masure de la NOGUERIE ou NOGRIE, membre du Grand fief de Marche
ci-dessus.
Terre de la PAQUERIE on PAQUERAIS (émigration Leziard),
fut vendue nationalement, le 30 juillet 1794, pour 15.200
l.
La PELLOUÈRE, relevait de Vitré.
Fief de la PILTIÈRE, relevait de la seigneurie de
ce nom qui devint elle-même un fief de la baronnie de Vitré.
Fief et village
de la PRIHANNIÈRE, relevait de Vitré.
Fief de la PRINSE, relevait de Vitré.
Fief
de RACAPÉE, relevait jadis de la Piltière, puis de Vitré.
Fief et village de la
TUOLLAIS (100 j.), relevait de Vitré.
(Emile Pautrel).
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