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CAPTIVITÉ DE JEAN DE BRETAGNE

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La captivité de Jean de Bretagne, comte de Richemont, en Ecosse.

(1322-1324).

On sait avec quel dévouement Jean, comte de Richemont et fils du duc Jean II de Bretagne, mit ses armes au service du roi d'Angleterre, Edouard II. Vers la Saint-Jacques 1322 (25 juillet), il prit part à l'expédition d'Ecosse qui, marquée d'abord par de faciles succès, se termina par une déroute désastreuse [Note : Lingard (Histoire d'Angleterre, Paris, 1834, t. III, p. 508) indique la date du 14 octobre comme celle de la défaite de Blackmor]. A l'issue de la campagne, Jean de Bretagne dînait en compagnie d'Henri de Sully, venu en ambassade près d'Edouard II, dans les murs de l'abbaye de Byland, sise aux pieds de la montagne de Blackmor, où une partie de l’armée anglaise avait établi son campement, quand les Ecossais que l’on croyait fort loin de là survinrent à l’improviste. Les deux convives coururent aussitôt défendre l’entrée du défilé par lequel débouchait l’ennemi, mais écrasés par le nombre des assaillants, ils se rendirent et furent faits prisonniers (Cfr. Guillaume de Nangis, Chronique Latine de 1113 à 1300, avec les continuations de cette Chronique de 1300 à 1368, éd. H. Géraud, t. II, p. 43-45. Paris, 1843. — Adam Murimuth, Continuatio chronicarum regum Angliae, éd. Thompson (Rolls Series), p. 37. Londres, 1889 ; — Thomas Walsingham, Historia Anglicana, éd. Riley (Rolls Series), p. 167. Londres, 1863 ; — Dom Morice, Histoire de Bretagne, t. I, p. 237).

Le 15 février 1323, Jean XXII qui portait un intérêt tout particulier au comte de Richemont et à Henri de Sully, écrivit au roi d'Angleterre en l’exhortant vivement à leur procurer la liberté (Rymer, Foedera, éd. de Londres 1818, vol. II, pars I, p. 507, et Dom Morice, Histoire de Bretagne, Preuves, t. I, col. 1338, où la bulle est datée faussement de la douzième année du pontificat de Jean XXII). Le roi de France s’étant interposé, de son côté, en faveur de son ambassadeur, celui-ci fut relâché pendant le carême sans payer de rançon ; quant à son compagnon d'infortune, Robert de Brus ne voulut à aucune condition le délivrer de prison (Guillaume de Nangis, op. cit., t. II, p. 45).

Cependant Edouard II, sensible sans doute aux reproches du pape, accorda de nombreuses faveurs au comte de Richemont. Le 5 juin 1323, il donne pouvoir à Thomas de Fencotes et à Richard de Swafham de représenter son fidèle serviteur devant toutes les cours du royaume, y compris la sienne, dans toutes les causes où ses intérêts seraient en jeu (Rymer, op. cit., p. 524). Le 31 août suivant, il fait savoir que, pour aider Jean à payer sa rançon, il lui a abandonné la garde des terres et des tènements [Note : C'est-à-dire des fiefs seigneuriaux] qui étaient tombés sous la sauvegarde royale par suite de la minorité de l’héritier de Jean de Northwode, avec le droit de vendre à qui bon lui semblerait les biens possédés à titre de mariage [Note : Celui qui recevait des terres dans ces conditions était obligé de se tenir au service de son seigneur ; cfr. Du Cange au mot maritagium] par ce même héritier (Ibidem, p. 534). Le jour suivant, il invite tous les tenanciers du comte à venir en aide, selon leurs facultés et l’importance de leurs tenures, à leur seigneur dont la délivrance ne peut être obtenue qu’au prix d’une « rançon considérable et disproportionnée avec ses ressources » (Ibidem, p. 534).

Au parlement qui se tint à Londres pendant le carême de l’année 1324, Edouard demanda au clergé et aux fidèles de son royaume de lui accorder des subsides extraordinaires pour racheter Jean de Bretagne des mains des Ecossais, mais d’un commun accord sa demande fut repoussée sous prétexte qu’une telle faveur était réservée au roi, à la reine et à l’aîné de leurs fils (Walsingham, op. cit., p. 171, et Murimuth, op. cit., p. 43). Le roi résolut alors d’envoyer une ambassade à Robert de Brus et lui dépêcha à cet effet Gérard de Orum, auquel il donna un sauf-conduit le 4 mai 1324 (Rymer, op. cit., p. 551). L’ambassade fut-elle infructueuse ? Il le semble bien, car le 6 juin le comte de Richemont était toujours retenu captif en Ecosse (Ibidem, p. 556). Toutefois, le 24 septembre, il avait recouvré sûrement la liberté (Ibidem, p. 570 ; — le 15 novembre il est délégué pour traiter la paix avec le roi de France, p. 579).

Au temps de sa captivité, Jean avait contracté de lourdes dettes, et lors de sa sortie de prison, il s’était engagé, par serment et sous de graves peines, à payer sa rançon. Avec ses seules ressources, il lui était impossible de se libérer. Les évêques et le clergé de Bretagne, pour subvenir à sa détresse, avaient offert des subsides, si le pape y consentait. Sur les instances du duc Jean III, Jean XXII accorda volontiers son assentiment le 10 avril 1326 (Voir Pièce justificative), mais il est difficile, étant donné le manque de documents, de savoir si les subsides furent effectivement levés sur le clergé breton (G. Mollat).

Captivité de Jean de Bretagne en Ecosse

Captivité de Jean de Bretagne en Ecosse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    

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