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JERUSALEM et PALESTINE

(depuis Jésus-Christ jusqu'à la fin du XIXème siècle)

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Après la mort d'Hérode le Grand, ses trois fils Archélaüs, Hérode-Antipas et Philippe, reçurent de l'empereur Auguste une part du royaume de leur père.

Quatre ans avant la ruine de Jérusalem, un prophète étrange annonça les terribles châtiments qui allaient tomber sur la ville déicide. En l'an 70, elle fut assiégée par Vespasien et par son fils Titus. Après un siège de sept mois, les Romains s'en emparèrent et la mirent à feu et à sang. Onze cent mille Juifs périrent, et les restes de la nation furent dispersés dans l'Empire.

L'empereur Adrien rebâtit les murailles de Jérusalem, et fit élever un temple à Jupiter sur l'emplacement du temple de Salomon. Les Juifs irrités de cette profanation se soulevèrent, mais ils furent vaincus et de nouveau dispersés.

Sous l'empereur Constantin, de magnifiques églises furent bâties sur le Calvaire, sur le mont des Oliviers et à Bethléem. En 362, à l'instigation de Julien l'Apostat, les Juifs tentèrent vainement de reconstruire le temple.

La Palestine passa successivement sous la domination des Perses, des Musulmans et des Turcs. En 1099, Godefroy de Bouillon eut la gloire de relever le trône de Jérusalem, mais ce nouveau royaume fut renversé un siècle après.

A la fin du XIXème siècle, Jérusalem est sous la domination du gouvernement turc, et la population est partagée en quatre quartiers, les Chrétiens, les Arméniens, les Musulmans et les Juifs.

 

Les Tétrarchies (de l'an 1 à 70)

Après la mort d'Hérode le Grand, l'empereur Auguste divisa les Etats de ce prince en quatre tétrarchies (en grec : quarts de royaume). La première comprit l'Idumée, la Judée, et la Samarie ; la deuxième, la Galilée et la Pérée ; la troisième, l'Iturée et la Trachonite, et enfin la quatrième, le pays d'Abylène.

Les trois fils d'Hérode, nommés Archélaüs, Hérode-Antipas et Philippe, eurent les trois premières tétrarchies ; la quatrième fut donnée à un étranger nommé Lysanias.

Archélaüs

Archélaüs gouverna sa province en tyran. Saint-Joseph, au retour d'Egypte, craignant sa cruauté, vint se fixer à Nazareth, en Galilée. Au bout de dix ans, Archélaüs déposé par les Romains fut exilé à Vienne, dans les Gaules. Ses Etats furent réunis à la Syrie et administrés par un procurateur romain, ou proconsul. C'est la charge que remplissait Ponce-Pilate (de l'an 27 à 37) lorsqu'il condamna Jésus-Christ à subir la mort de la croix.

Hérode-Antipas

Hérode-Antipas bâtit Tibériade, en l'honneur de Tibère. C'est ce prince qui fit mourir saint Jean Baptiste pour plaire à Hérodiate, et qui, étant à Jérusalem au moment de la passion de Jésus-Christ, se moqua du Sauveur. Devenu suspect à Caligula, il fut exilé en Espagne (en 37), où il mourut.

Hérode-Agrippa Ier

Au fils d'Hérode le Grand succéda son petit-fils Hérode-Agrippa, que l'empereur Caligula nomma roi de toute la Judée. Ce prince fit périr saint Jacques le Majeur et mettre saint Pierre en prison. Après un règne de 7 ans, il mourut d'une horrible maladie d'entrailles (en 44).

Hérode-Agrippa II

Hérode-Agrippa Ier laissait un fils de 17 ans, Hérode Agrippa II. L'empereur Claude, le trouvant trop jeune, le retint à Rome, et la Judée fut de nouveau gouverné par des procurateurs.

Agrippa II reçut plus tard la surveillance du peuple de Jérusalem, et le droit de nommer le grand prêtre. Il ne put empêcher la révolte des Juifs contre Néron. Il assista au siège de Jérusalem, puis se retira à Rome, où il finit ses jours.

Saint Paul plaida sa cause devant Agrippa II, et les procurateurs Félix et Festus.

Les sectes juives après la captivité  

Après la captivité, plusieurs sectes juives se formèrent ; les principales furent celles des pharisiens, des sadducéens et des esséniens.

Les pharisiens se distinguaient par une grande rigidité dans l'observation des pratiques de la loi et de toutes les traditions. Mais ils substituaient une multitude d'usages de leur invention aux prescriptions de la religion. Leur morale était sévère, mais ils n'y conformaient pas leur conduite ; leur hypocrisie et leur orgueil sont restés célèbres. Les prêtres, les docteurs, les lettrés ou scribes et la plus grande partie du bas peuple étaient pharisiens, tandis que les riches étaient presque tous de la secte des sadducéens.

Les sadducéens rejetaient les traditions et une partie des livres inspirés ; ils niaient l'existence des anges, la résurrection des morts et l'immortalité de l'âme.

Les vrais Israélites n'appartenaient ni à l'une ni à l'autre de ces deux sectes.

Les esséniens avaient une grande réputation de vertu ; ils étaient scrupuleux dans l'observance des cérémonies légales, mais ils rejetaient les sacrifices sanglants. Leur vie, fort retirée, était austère comme leur morale. Cette secte disparut à la ruine de Jérusalem.

 

 Bretagne : Histoire de Jérusalem et de la Palestine depuis Jésus-Christ

Destruction de Jérusalem

 

Prophéties contre la ville de Jérusalem

Josèphe, historien juif, raconte que 40 ans avant la ruine de Jérusalem, c'est-à-dire au temps de la mort de Jésus-Christ, on voyait chaque jour dans le temple de nouveaux prodiges, de sorte qu'un fameux rabbin s'écria : "O temple, ô temple, qu'est-ce qui t'émeut, et pourquoi t'effrayes-tu pour toi-même ?".

En fin, quatre ans avant la guerre qui détruisit Jérusalem, vers l'an 62, un paysan nommé Jésus, fils de Hannan, étant venu de la campagne à la fête des Tabernacles, lorsque la ville était encore dans une profonde paix, commença tout à coup à crier : "Malheur à la ville ! malheur au temple !". Il ne cessait ni le jour ni la nuit de parcourir la ville, en répétant continuellement la même menace.

Le gouverneur romain, pour lui fermer la bouche, le condamna à une cruelle flagellation. La douleur ne lui fit pas demander grâce, ni même répandre une seule larme. A chaque coup il répétait d'une voix plus lamentable : "Malheur ! Malheur à Jérusalem !".

Il redoublait ses cris les jours de fête, et quand on lui demandait qui il était, d'où il venait, et ce qu'il prétendait, il ne répondait à aucune de ces questions, mais il continuait de crier les mêmes paroles, avec la même force ; enfin on le renvoya comme un insensé. Sa voix, si continuellement et si violemment exercée, ne s'affaiblissait point. Au dernier siège de Jérusalem, il se renferma dans la ville, et, tournant infatigablement autour des remparts, il criait de toutes ses forces : "Malheur au temple ! malheur à Jérusalem ! malheur au peuple !". A la fin il ajouta : "Malheur à moi !" et à l'instant il fut tué d'un coup de pierre lancée par une machine.

Le siège de Jérusalem (en 70)

La ville qui avait mis à mort le Fils de Dieu allait bientôt recevoir son châtiment. Les Juifs avaient toujours porté avec peine le joug des Romains ; ils se révoltèrent contre eux, et cette révolte causa leur ruine. Prévoyant les malheurs qui allaient éclater, les plus sages de la nation sortirent de Jérusalem. Les chrétiens qui s'y trouvaient, se rappelant les avis de Notre-Seigneur et ses prédictions sur la ruine du temple, se retirèrent dans la petite ville de Pella, située au milieu des montagnes de Syrie.

L'armée romaine essuya d'abord un échec qui enhardit les rebelles ; mais Vespasien reprit bientôt l'avantage : alors la division se mit parmi les Juifs, et il se forma dans la ville différents partis, qui commirent les plus grands excès. Vespasien, ayant été reconnu empereur, chargea Titus, son fils, de continuer le siège. Ce jeune prince vint camper à une lieue de Jérusalem, et en ferma toutes les issues. Comme c'était vers la fête de Pâque, une grande multitude de Juifs se trouva renfermée dans la ville, et elle consomma en peu de temps tout ce qu'il y avait de vivres. La famine se fit bientôt sentir avec toutes ses horreurs : on mangeait las cadavres des morts, et l'on vit une mère tuer son enfant pour le dévorer.

Cependant Titus, ayant pris la forteresse nommée Antonia, avança ses travaux, vint jusqu'au temple, et se rendît maître des deux galeries extérieures. Il fit ensuite attaquer la seconde enceinte, et mettre le feu aux portes, en ordonnant néanmoins de conserver le corps de l'édifice ; mais un soldat romain, poussé, dit l'historien Josèphe, par une inspiration divine, prit un tison enflammé, et, se faisant soulever par ses compagnons, il le jeta dans un des appartements qui tenaient au sanctuaire. Le feu prit aussitôt, pénétra au dedans du temple et le consuma entièrement, malgré les efforts que fit Titus pour en arrêter l'embrasement. Les Romains massacrèrent tout ce qui se trouvait dans la ville et mirent tout à feu et à sang.

Ainsi s'accomplit la prophétie de Jésus-Christ. Titus lui-même déclara que ce succès n'était point son ouvrage, et qu'il n'avait été que l'instrument de la vengeance divine. Le siège avait duré sept mois ; onze cent mille Juifs y avaient péri, et soixante dix neuf mille étaient prisonniers des Romains. 

 

 Bretagne : Histoire de Jérusalem et de la Palestine depuis Jésus-Christ

La Palestine depuis le siège de Titus

 

La dispersion des Juifs sous Adrien

Après le siège de Jérusalem par Titus, les Juifs restés en Judée continuèrent d'attendre le Messie, et relevèrent peu à peu les ruines de Jérusalem. L'empereur Aelius Adrien en rebâtit les murailles, l'appela de son nom Aelia Capitolina, et fit élever un temple à Jupiter sur l'emplacement du temple de Salomon. Les Juifs irrités de cette profanation se soulevèrent. Sous la conduite d'un imposteur nommé Barchochébas (fils de l'Etoile), ils soutinrent pendant trois ans une dernière lutte qui en fit périr six cent mille.

L'empereur Adrien, vainqueur en 136, interdit aux Juifs l'entrée de Jérusalem ; il dispersa par toute la terre cette malheureuse nation, dont l'existence se prolonge à travers les siècles comme un témoignage vivant de l'accomplissement des prophéties et de la vérité de la religion chrétienne.

Honneurs rendus aux saints lieux

L'empereur Constantin, ayant embrassé le christianisme l'an 312, chargea sa pieuse mère sainte Hélène de réparer les saints lieux. Des fouilles, faites aux Calvaires, firent découvrir la Vraie Croix et les divers instruments de la passion. Une magnifique église, dite du Saint-Sépulcre fut bâtie sur le Calvaire, pour renfermer le tombeau de Jésus-Christ ; une autre, sur le mont des Oliviers, à l'endroit même où le Sauveur était monté au ciel ; et une troisième à Bethléem, où il était né.

Essai de reconstruction du temple

Vers l'an 362, l'empereur Julien, neveu du grand Constantin, mérita le surnom d'Apostat en abjurant le christianisme. Pour démentir les prophéties, il permit aux Juifs de revenir à Jérusalem, et de rebâtir le temple dont Jésus-Christ avait prédit qu'il ne resterait pas pierre sur pierre. En faisant démolir les fondements de l'ancien temple, Julien servit, contre son attente, à l'accomplissement littéral de la prophétie qu'il voulait contredire.

Lorsque les pierres eurent été retirées, un tremblement de terre combla les fouilles, et tua ou blessa plusieurs ouvriers. Des globes de feu, s'élevant de terre chaque fois qu'on reprenait les travaux, triomphèrent de l'opiniâtreté des Juifs ; un grand nombre d'entre eux confessèrent la divinité de Jésus-Christ et embrassèrent le christianisme.

Après la mort de Julien l'Apostat, la Palestine resta paisible jusqu'au VIIème siècle, et participa au grand mouvement de la vie monastique en Orient. Parmi ses illustres anachorètes on compte saint Jérôme, qui se retira dans la grotte de Bethléem, où il traduisit la Bible de l'hébreu en latin. Cette version latine est entrée presque tout entière dans la traduction connue sous le nom de Vulgate.

Les Perses maîtres de Jérusalem (615 à 629)

Les Perses, étant en guerre contre l'empire d'Orient, prirent Jérusalem, brûlèrent les églises et emportèrent le bois de la Vraie Croix. Mais, quelques années après, l'empereur Héraclius défit les Perses, reprit la Vraie Croix, la porta solennellement au Calvaire, et répara l'église du Saint-Sépulcre.

La Palestine sous les Musulmans (636 à 1076)

Les Musulmans, ou disciples de Mahomet, partis de l'Arabie pour conquérir le monde, envahirent la Palestine et mirent le siège devant Jérusalem. Cette ville, n'étant pas secourue par l'empereur Héraclius, fut obligée de capituler. Le calife Omar, deuxième successeur de Mahomet, respecta la vie, mais non la liberté des habitants. Il fit élever une mosquée sur l'emplacement du temple de Salomon.

Les musulmans restèrent maîtres de Jérusalem pendant plus de 400 ans, de 636 à 1076, et leur domination fut plus ou moins dure, suivant le caractère des califes. Un des plus illustres, Haroun Al-Raschid (le Juste), se montra doux et tolérant pour les chrétiens. Voulant honorer Charlemagne, qu'il appelait son frère, il lui envoya solennellement les clefs du tombeau de Jésus-Christ, proclamant ainsi le droit des princes chrétiens sur la ville sainte.

La Palestine sous les Turcs (1076)

Les Turcs, venus de la haute Asie, envahirent l'empire de Mahomet, et prirent Jérusalem en 1076. Sous ces nouveaux maîtres les vexations contre les chrétiens s'accrurent ; les pèlerinages au tombeau de Jésus-Christ ne purent s'accomplir qu'au milieu des plus grands périls.

Au récit de tant de maux, les peuples de l'Occident s'émurent, et organisèrent les Croisades pour délivrer la Palestine du joug des infidèles.

La première croisade seule produisit d'heureux résultats. Les chevaliers français eurent la gloire de relever le trône de Jérusalem, et d'y placer, en 1099, Godefroy de Bouillon, qui prit le titre de baron du Saint-Sépulcre.

Ce nouveau royaume de Jérusalem dura près d'un siècle, et compta neuf rois français. Renversé en 1187, par le sultan Saladin, il ne fut pas relevé.

Etat de Jérusalem à la fin du XIXème siècle

A la fin du XIXème siècle, Jérusalem est, quant à l'étendue, ce qu'elle était au temps des croisades. De hautes murailles, construites par le sultan Soliman, en 1534, l'enferment dans une enceinte de six kilomètres. Cette ville, qui fut le berceau de la religion judaïque et de la religion chrétienne, est après Constantinople le second sanctuaire de la religion mahométane.

Elle présente alors quatre quartiers différents : 1° Celui des Chrétiens ou des Francs, au nord-ouest, autour du Calvaire ; 2° Celui des Arméniens au sud-ouest ; 3° Celui des Musulmans au nord-est ; 4° Celui des Juifs au sud-est. La population renferme aussi des Coptes, des Abyssins, des Syriens et des Protestants.

Les Juifs, divisés en plusieurs sectes ennemies, ont trois synagogues qui attestent l'état de leur misère. Ce sont de pauvres salles souterraines, où le jour arrive à peine par quelques ouvertures.

Dans la ville sainte, les Chrétiens sont malheureusement partagés en trois communions : les Latins ou Catholiques, les Grecs schismatiques et les Arméniens. Ces diverses nations, qui ont leurs chapelles et leurs couvents particuliers, se partagent la garde du Saint-Sépulcre, et célèbrent tour à tour, dans l'église qui le renferme, les cérémonies de leur culte.

Chaque peuple y est en quelque sorte représenté par des lampes perpétuellement entretenues autour du divin tombeau. Cette vieille basilique, si respectable par ses souvenirs, si remarquable par son architecture, a été presque entièrement consumée en 1808. Les tombeaux des rois Godefroy et Baudouin furent détruits ; mais celui du Rédempteur fut épargné. Les Arméniens avaient allumé cet incendie ; les Grecs en réparèrent le désastre l'année suivante. Toutefois l'édifice sacré n'a recouvré que ses anciennes dimensions ; sa noble architecture a disparu.

Un autre édifice attire encore les regards des voyageurs à Jérusalem : c'est la mosquée d'Omar, bâtie sur l'emplacement du temple de Salomon, au centre de la cité habitée par les Musulmans. Cet édifice est imposant et merveilleusement décoré à l'intérieur.

A partir de 1517, Jérusalem appartient à l'empire ottoman. 

F.F.

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