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INFORMATIONS DIVERSES SUR LA VILLE DE JUGON-LES-LACS |
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L'adjectif jugonnais qualifie ce qui se rapporte à Jugon. Il était employé dès 1926 (G. Lenotre, La Mirlitantouille, p. 52).
Cette ville a pour armes d'hermines à un château de gueules. C'est ainsi qu'elles ont été peintes en 1885 dans la salle du Conseil général de l'ancienne préfecture.
Le château de Jugon, sur la rivière du même nom, est cité dès le milieu du XIIème siècle dans la notice de la fondation du prieuré Notre-Dame de Jugon. La paroisse est mentionnée en 1128 dans une charte du même prieuré. Au XVIème siècle, il y avait à Jugon deux paroisses, Saint-Malo et Notre-Dame. Cette dernière paroisse, devenue unique vers 1620, appartenait au diocèse de Saint-Brieuc. Elle a élu sa première municipalité au début de 1790.
L'arrêté préfectoral du 2 mars 1973 à réuni à Jugon deux communes, Lescouët-Jugon et Saint-Igneuc, pour former Jugon-les-Lacs. Lescouët et Saint-Igneuc étaient des paroisses du diocèse de Saint-Brieuc sous l’Ancien Régime et avaient aussi élu leur première municipalité au début de 1790. Lescouët était devenu Lescouët-Jugon par le décret du 13 novembre 1885.
Jugon était aussi le siège d'une sénéchaussée ducale puis royale sous l’Ancien Régime.
Jugon-les-Lacs possède plusieurs monuments intéressants, dont les deux premiers sont inscrits sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques :
1) L'église Notre-Dame, datant du XIIème siècle (porte) et surtout du XVIème (clocher et aile nord). Le reste a été reconstruit de 1847 à 1850. Elle a été inscrite le 19 mars 1926 ;
2) La croix du cimetière (XVIIIème siècle) a été inscrite le même jour. Elle porte sur son socle les symboles des évangélistes ;
3) L'hôtel Sevoy, dans la rue des Châteaux, construit par Jean Sevoy des Courtillons en 1634, aujourd'hui tristement à l'abandon ;
4) L'église de Saint-Igneuc, construite de 1855 à 1859, dans laquelle ont été réemployées, au porche sud, des colonnes de la fin du XIIème siècle ;
5) L'hôtel de l'Ecu, sur la place de la Mairie. Il possède une cheminée monumentale armoriée, provenant du château comme une grande partie des matériaux de cette maison.
Comme sites, il faut mentionner :
1) Celui de l'étang de Jugon, qui appartenait, comme le château, au domaine royal sous l'Ancien Régime et qui avait été engagé (c'est-à-dire cédé avec clause de rachat) au comte de Boishue. Celui-ci obtint, par lettres patentes de mars 1778, le privilège d'y établir une forge mais il ne put réaliser ce projet car ses biens furent confisqués au profit de la Nation en 1792 ;
2) L'autre lac créé en aval de Jugon par la construction du barrage de la Villehatte. Ces deux lacs sont à l'origine du nouveau nom donné à la commune en 1973.
L'histoire de Jugon est riche en événements importants :
1) Vers 1108 Olivier de Dinan fonda le prieuré de Notre-Dame de Jugon en faveur de l'abbaye de Marmoutier (Indre-et-Loire) ;
2) Vers 1214 la châtellenie, de Jugon qui appartenait au comte Henri dit depuis d'Avaugour, fut saisie par le duc Pierre Mauclerc et dès lors attachée au domaine ducal puis royal ;
3) Le château de Jugon fut assiégé et pris par le comte de Montfort en 1341 (récit de Froissart). Il fut repris en 1342 par Charles de Blois, qui y demeura alors pendant quinze jours. Cette fois-là, ou lors d'un autre séjour, un aveugle de Jugon recouvra vue après s'être frotté les yeux avec un gant du duc Charles (procès de canonisation) ;
4) En octobre 1364, après la mort de Charles de Blois, ses partisans soutinrent encore un siège à Jugon mais durent capituler au bout de trois jours ;
5) En 1373, Du Guesclin prit possession de la place de Jugon pour le roi Charles V. En cette occasion il rappela le dicton ‘’ Qui a Bretagne sans Jugon a chape sans chaperon’’.
6) En 1387, Olivier de Clisson, qui possédait le châtellenie de Jugon à titre viager, fut contraint de la céder au duc Jean IV, mais il se la fit rendre l’année suivante, à la suite d’un jugement du roi Charles V en date du 20 juillet 1388. Peu après Jugon rentre dans le domaine du duc de Bretagne ;
7) En 1591, il y eut un combat entre les chevau-légers du duc de Mercoeur, qui occupait Jugon, et les troupes du prince de Dombes. Les chevau-légers, mis en déroute, se replièrent sur Jugon ;
8) Le château de Jugon fut détruit en 1616 ;
9) Le 16 décembre 1794, la division de Chouans de Boishardy s'empara de Jugon sans coup férir et détruisit les archives de la maison commune ;
10) Le 15 novembre 1941, Maurice Halna du Fretay s'envola pour l'Angleterre à bord de son avion personnel, à partir de l'avenue du château de Ranléon en Saint-Igneuc. Entré dans la R A F, il devait disparaître lors du raid sur Dieppe en 1942. Son avion, démonté et caché à Ranléon, avait été remonté par lui et par deux mécaniciens de Jugon ;
11) En juillet 1943 fut créé à Jugon un groupe de Résistance de l'O C M en liaison avec l'abbé Barré de Dinan (réseau de renseignement Centurie) ;
12) En décembre 1943, ce groupe de renseignement devint une unité du mouvement Libération Nord pour l'organisation de parachutages ;
13) Le 9 juillet 1944, l'équipe Félix du capitaine Fouquet dit Kernevel fut parachutée à 3 km de Jugon, pour coordonner l'action des groupes de Résistance du secteur. Le capitaine établit son poste de commandement à Jugon ;
14) Le 2 août 1944, ayant reçu de Londres le message attendu, l'unité de Résistance passa à l'attaque et occupa Jugon.
(Bulletin d'informations des maires).
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