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JUGON-LES-LACS

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La commune de Jugon-les-Lacs (pucenoire.gif (870 octets) lanyugon) est chef lieu de canton. Jugon-les-Lacs dépend de l'arrondissement de Dinan, du département des Côtes d'Armor (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de JUGON-LES-LACS

Jugon-les-Lacs vient du nom de la rivière qui traversait jadis le territoire de Jugon (confirmé par une notice datée de 1108-1110).

Jugon-les-Lacs est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plénée. La première mention de Jugon fait référence au château, situé sur un éperon abrupt encadré par deux étangs, dont l’édification est attribuée à Eudon, premier comte de Penthièvre, soit avant 1079, date de sa mort. Propriété au XIIème siècle et, semble-t-il, au XIème siècle, des seigneurs de Dinan, puis, au début du XIIIème siècle, du duc Pierre Mauclerc, le château de Jugon devient le siège d'une importante châtellenie s'étendant sur sept paroisses et ayant sa mesure propre.

Ville de Jugon-les-lacs (Bretagne).

On retrouve le nom de Jugon dans celui de la dîme de Lanjugon, qui est citée de 1208 à 1293 dans la paroisse limitrophe de Dolo (Anciens Evêchés, III, 45-181). En 1293, donation d'Etienne Gendrot, de Dollo : " Universis, etc., officialis curie archid. Penth. in eccl. Brioc., etc. Noveritis quod, coram nobis constitutus, Stephanus dictus Giendrot, et dictus Vael, recognovit se dedisse et dedit et concessit, in puram et perpetuam elemosinam, religiosis viris abbati et conventui Sancti Albini, Cist. ord., omne jus suum, si quod habebat, in decimis de Lanjugon, sitis in parrochia de Dollou, diu est dictorum religiosorum ; et omne jus, si quod habebat in possessionibus dictorum religiosorum in dicta parrochia de Dollou, tam decimis quam aliis universis, eisdem religiosis habendum, etc. Datum die jovis post Nativitatem beati Johannis Baptiste, etc. Anno Domini M° CC° nonagesimo tercio " (Archives des Côtes-d'Armor - Cart. 175).

Ville de Jugon-les-lacs (Bretagne).

Le château de Jugon est cité vers 1108-1109 dans la notice de la fondation, par Olivier de Dinan, du prieuré de Jugon : « castrum quod vulgari lingua appellatur Jugon, ex nomine aque que fluit eodem castro, quod Jugon similiter appellatur ». Les moines de Marmoutier reçoivent, par cette fondation, afin d'y faire construire une église et un bourg, une terre allant de la grande porte du château jusqu'au confluent du Jugon et de l'Argolna (Arguenon) (Ancien Evêchés, IV, 331). « Le castrum de Jugon, qui appartenait primitivement au comte de Penthièvre, passa, après la défaite d'Eudon, aux mains de la Maison de Dinan. En 1108-1110, Olivier de Dinan, fils aîné de Geffroy, donna à Marmoutiers l’emplacement nécessaire pour construire une église et son bourg. En 1587, le prieuré ne comprenait plus qu’un religieux et tombait en ruines, aussi l’évêque de Saint-Brieuc réunit-il sa cure à l’autre paroisse » (R. Couffon).

Ville de Jugon-les-lacs (Bretagne).

Il existe, semble-t-il, à Jugon au Moyen Age et jusque vers 1630 deux paroisses distinctes :

Notre-Dame, dont l’église construite devant le château de Jugon, existe dès 1128, ainsi que sa paroisse (Anc. év. IV, 337). Ce prieuré de Notre-Dame fait suite aux différentes donations (terre, pêcherie, moulin, four, ...) d'Olivier de Dinan aux moines de l'abbaye tourangelle de Marmoutier vers 1108-1110. L'église est alors dédiée à la Vierge et à saint Etienne ;

Saint-Malo, qui a un prieur, ainsi que Notre-Dame, en 1237 (Anc. év. III, 88). Il s'agit d'un ancien prieuré de l'abbaye de Beaulieu. Encore cité en 1649, ce prieuré disparaît des aveux de l'abbaye de Beaulieu à partir de 1723 ;

Au Moyen Age, les paroisses, que sont Notre-Dame et Saint-Malo, appartiennent toutes les deux au diocèse de Saint-Brieuc. La paroisse de Saint-Malo disparaît vers 1620 et la paroisse de Notre-Dame, devenue unique, élit sa première municipalité au début de 1790.

Jugon est le siège d'une sénéchaussée ducale puis royale sous l'Ancien Régime. Dès 1211, il y a un sénéchal féodé de la cour de Jugon (Anc. év. III, 48). Cette cour a sa mesure propre dès 1208 (Anc. év. III, 45). Sous le duc François II (1458-1488), la ville de Jugon est exempte de fouage (Archives de la Loire Atlantique, B 1164, fol. 78).

Ville de Jugon-les-lacs (Bretagne).

Deux autres communes : Lescouët-Jugon (en 1792) et Saint-Igneuc (en 1973) sont ajoutées à Jugon, qui devient Jugon-les-Lacs, par arrêté préfectoral du 2 mars 1973. Il s’agit de :

Lescouët-Jugon (Leskoad-Yugon, en breton) : le pape Clément VII autorise l’érection de la chapelle Saint-Malo du Pargay en église paroissiale sous le nom de Lescouet par lettres du 7 mai 1380 (suite à une requête du seigneur du Parga). Cette paroisse est formée sur le territoire de Plorec. Elle devient une succursale de la paroisse de Plorec et elle est érigée en paroisse en 1821. Durant la Révolution, la paroisse de Lescouët dépend du doyenné de Jugon. Sous l'Ancien Régime, elle appartient au diocèse de Saint-Brieuc et élit sa première municipalité au début de 1790. Le nom de Lescouët devient officiel par le décret du 31 octobre 1877. Le décret du 13 novembre 1885 change le nom de la commune en celui de Lescouët-Jugon. Certains lieux-dits tels que les villages du Temple semblent révéler la présence jadis des templiers et des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. On rencontre l'appellation Cap. S. Maclovii de Lecouet en 1380 et Lescouet en 1435 ;

Saint-Igneuc (Sant-Yunieg, en breton) : la paroisse de Saint-Inieuc existe dès 1270 (Anc. év III, 258) et dépend du diocèse de Saint-Brieuc. Démembrement de la paroisse primitive de Plénée, c'est, semble-t-il, sur son territoire que se trouvait jadis la chapelle Notre-Dame (ruinée dès 1573) donnée vers 1108-1110 aux moines de l'abbaye de Marmoutier lors de la fondation du prieuré de Notre-Dame de Jugon. Fondant l'Hôpital de Trémeur, en 1346, Geffroy Le Voyer fit aumône aux moines de Saint-Augustin de 23 "mines" de seigle de ses dîmes de la paroisse. Durant la Révolution, la paroisse de Saint-Igneuc dépend du doyenné de Jugon. La paroisse de Saint-Igneuc élit sa première municipalité au début de 1790. On rencontre les appellations suivantes : Eccl. S. Ignoci (vers 1330), Par. de Saint Ignouc, Saint Ignoc (en 1346), Saint-Ygneuc (en 1427 et en 1480), Saint-Igneuc (en 1460 et en 1536), Saint Ynieu (en 1490) ;

Ville de Jugon-les-lacs (Bretagne).

Par décret du 30 septembre 1807, la paroisse succursale de Saint-Igneuc est supprimée et unie à la paroisse curiale de Jugon. Par ordonnance du 16 mars 1820 est détachée de Jugon et de nouveau créée la paroisse succursale de Saint-Igneuc. Par ordonnance du 10 mars 1821 est créée la paroisse succursale de Lescouët, détachée de la paroisse curiale de Jugon.

Pour Jugon-les-Lacs, on rencontre les appellations suivantes : Castrum Jugon (vers 1108-1110), Eccl. S. Marie semper Virginis ante castrum Jugum (en 1128), Gigun (en 1177), prior Jugonii (en 1208), Jugun (en 1225, en 1234), S. Maclovius de Jugonio, eccl. Beate Marie de Jugon (en 1237), Notre Dame de Jugon (en 1428), Sainct-Malo de Jugon (en 1536).

Ville de Jugon-les-lacs (Bretagne).

Note 1 : En 1034, le château de Jugon appartient à la maison de Penthièvre, par la suite du mariage d'Havoise, héritière du comté de Guingamp, avec Etienne de Bretagne, neveu d'Alain IV. Vers 1214, la châtellenie de Jugon qui appartient au comte Henri, est saisie par le duc Pierre Mauclerc et dès lors attachée au domaine ducal puis royal. En 1317, Jean III, duc de Bretagne, se réserve, dans ses partages, avec son frère, le château de Jugon, avec 300 livres de rente pour l'entretenir. Vers juillet 1341, le château de Jugon, qui a pour capitaine Amauri de Clisson, est assiégé et pris par le Comte de Montfort. En 1342 le château est repris par Charles de Blois. Le 20 avril 1350, Charles de Blois est à Jugon avec Jeanne de Penthièvre, sa femme. En 1364, Jean, comte de Montfort, enlève à son rival la ville et le château de Jugon, après quelques jours de siège. En 1369, le château a pour gouverneur Arthur de Montauban. En 1373, la place de Jugon est confiée au capitaine Robert de Guitté. En 1373, Bertrand Du Guesclin en prend possession pour le roi Charles V. En 1383, le château de Jugon a pour gouverneur Guy de Laval, et en 1385, Alain Le Maistre. Prisonnier du duc Jean IV, Olivier de Clisson, à qui appartient le château de Jugon, est forcé de lui céder par traité du 27 juin 1387 sa seigneurie de Jugon. Vers 1388, la seigneurie de Jugon est rendue au duc. A cette époque (1388), le château a pour gouverneur Le Vayer. En 1420, le château appartient aux Penthièvre. En 1420, Jean V, duc de Bretagne, ordonne de le démanteler, mais il n'est détruit et rasé que deux siècles plus tard sur ordre de Richelieu. Le château de Jugon est détruit en 1616, conformément à un arrêt du parlement en date du 17 mars 1616. En 1565, un édit du roi Charles IX, daté du mois d'août et donné à Châteaubriant, ordonne que la juridiction royale de Jugon soit unie et incorporée au siège royal de Dinan, mais cet édit n'est pas exécuté. En 1794, le 17 décembre, les Royalistes (chouans de Boishardy) pénètrent à Jugon et pillent les maisons. Après les Cent-Jours, Jugon est occupé militairement par des troupes russes.

Ville de Jugon-les-lacs (Bretagne).

Note 2 : Jugon-les-Lacs (Jugon) a absorbé l'ancienne paroisse de Coëtivi, qui existait encore au XVIème siècle. Cette petite paroisse devait son nom au cardinal Alain de Coëtivi, qui fut évêque de Dol, de Quimper, de Nismes, de Sabines et archevêque d'Avignon. Il mourut à Rome le 22 juillet 1477. Il était le frère de l'amiral Prégent de Coëtivi, et d'Olivier, comte de Taillebourg, grand sénéchal d'Aquitaine. Jugon-les-Lacs est aussi la patrie de Toussaint de Beaumanoir, vicomte du Besso, baron du Pont et de Rostrenen, baptisé dans l'église de Jugon-les-Lacs le 1er septembre 1554.

Note 3 : la commune de Jugon-les-Lacs est formées des villages : le Marchix, le Pont-de-la-Marette, le Bourgneuf. Parmi les villages de Lescouët-Jugon, on mentionne : Le Temple, Sainte-Marie, La Chapelle aux Bodins.

Note 4 : liste non exhaustive des maires de la commune de Jugon-les-Lacs : Ribaut (1790-1791), Chaumont (1791-1800), Jean-Baptiste Houée (1800-1807), Mathurin Hamonic (1807-1816), François-Mathurin Leclerc (1816-1817), Joseph Coulombel (1817-1831), Louis Trottard (1831-1854), Emmanuel Marie Fretay (1854-1861), François Orieux (1861-1874), Jean-Marie Debon (1874-1878), Louis Orieux (1878-1892), Théophile Rabaste (1892-1908), Armoulf Vignes (1908-1919), Charles Guitton (1919-1921), Morin (1921-1924), Célestin Leclaire (1924-1928), Charles Guitton (1928-1929), Edouard Bitel (1929-1938), Jean Orveillon (1938-1962), Pierre Josse (1962-1973), Fernand Hamon (1973-1995), Humbert Boulin (1995-2001), Daniel Hamon (2001-2014), Roger Aubrée (2014-?), ....

Note 5 : Renseignements économiques et statistiques sur Lescouët-Jugon : Superficie. — 1.300 hectares. « La trêve de Lescouët, écrit-on en 1790, a dans sa longueur au moins 5 quarts de lieue sur une demi-lieue de largeur. Son église est distante de la mère-église de Plorec de deux lieues, plus éloignée encore de celle de Bourseul, et de celle de Mégrit de cinq quarts de lieue. Celle de Jugon, à la vérité, est très près, mais tout le monde dit que Jugon, étant situé dans un enfoncement de montagne, sa situation est très incommode pour tout le monde ; en outre, pour les personnes infirmes, l'église est inaccessible par les crues d'eau qui sont ordinaires et obligent à faire le service du culte religieux dans une chapelle qui peut contenir seulement les habitants de Jugon ». Population. — En 1790 : 653 habitants sur lesquels 179 hommes, dont 86 citoyens actifs, 194 femmes et filles et 280 personnes des deux sexes au-dessous de 18 ans. — En 1838 : 801 habitants ; idem en 1850. — En 1870 : 796 h. — En 1880 : 876 h. — En 1890 : 848 h. — En 1913 : 740 h. — En 1922 : 675 h.
Impositions. — En 1790 : Vingtièmes : 940 l. — Capitation : 676 l. 5 s. — Fouages : 392 l. 10 s.

Voir   Jugon-les-Lacs " Le doyenné de Jugon durant la période révolutionnaire " ;

Ville de Jugon-les-lacs (Bretagne).

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PATRIMOINE de JUGON-LES-LACS

l'église Notre-Dame (XIIème siècle). Il s'agit de l'ancienne église du prieuré Saint-Etienne, fondée au XIIème siècle par les moines de Marmoutier et reconstruite de 1850 à 1858 par Jean Marie Ramard, architecte à Dinan, en conservant le bras sud du transept et la tour-clocher du XIVème siècle. Olivier de Dinan en posa la première pierre en 1109. " En forme de croix latine avec clocher latéral sur la façade sud et chapelle à l'opposé sur la façade nord. L’édifice primitif du XIIème siècle a été agrandi au XVIème et presqu'entièrement reconstruit de 1847 à 1850 par M. Félix Barathou fils, sur les plans de J. M. Ramard, architecte. A cette époque, l’on réduisit la nef de 8 m. 50 de longueur vers le bas, refit à neuf la longère nord avec adjonction d’une chapelle face à la tour. On refit naturellement le pignon ouest dans lequel on conserva la belle porte du XIIème siècle, autrefois sur la longère nord ; on réédifia presque toute la longère sud en y plaçant la fenêtre de l’aile nord du transept. On démolit l’ancienne sacristie qui constituait l’aile nord du transept, enfin on prolongea le choeur de façon à lui donner une profondeur de 7 m. 40. Bref, en dehors des remplois, il ne reste plus en fait de l’édifice an­cien que le clocher et l’aile sud du transept qui datent du XVIème siècle et où se manifeste une influence anglaise " (R. Couffon). Le portail est un remploi du XVIème siècle. La porte date du XXème siècle. Le tabernacle, inclus dans le pilier support de la grande arcade ouvrant sur le choeur, date du XVème siècle. La statue en granit de la " Vierge du prieuré " date du XVII-XVIIIème siècle. Sur l’autel, Crucifix en ivoire provenant de l’abbaye de Boquen. Tombe aux armes de Christophe Roussel, sr. de Perrouze et de Jehanne Sauvaget, son épouse. Devant l’église, croix du XVIème siècle, provenant de Lescouet, avec symboles des évangélistes. Le bénitier date de 1790. Le vitrail représentant les morts de la Première Guerre mondiale, oeuvre du maître-verrier G. Leglise, date de 1920 (ce vitrail est inauguré le 29 août 1920). Le vitrail représentant la naissance de Jugon, oeuvre du maître-verrier G. Merklen (ou Mercklen), date de 1921. L'église abrite une statue en bois polychrome de la " Vierge à l'Enfant " fixée à l'autel latéral Sud et qui date du XVIIIème siècle ;

Eglise de Jugon-les-lacs (Bretagne).

Voir   Ville de Jugon-les-Lacs " La fondation et l'histoire du Prieuré de Jugon " ;

Voir   Ville de Jugon-les-Lacs " Les chartes du Prieuré de Jugon " ;

Eglise de Jugon-les-lacs (Bretagne).

l'église Saint-Ignace de Saint-Igneuc (1855 à 1859). L’édifice actuel, en forme de croix latine, est dû aux plans de M. Maignan et fut édifié par M. Eveillard, de Lamballe. L’on a conservé au porche sud des colonnes de la fin du XIIème siècle. La première pierre de l'église fut bénite à la fin du mois de mai 1855 ; et l'édifice, livré au culte en 1859, fut solennellement bénit le 23 juin 1861. Il porte l'inscription : D. O. M. PIETATE FIDELIUM. M. D. CCC LVI. Cette église a remplacé, semble-t-il, une église du XIIème siècle, dédiée à saint Igneuc. Des colonnes de la fin du XIIème siècle auraient été réemployées au porche sud. " Au XIVème siècle, pendant la guerre de Succession du duché, l'église de Saint-Ignace subit de graves dégradations et la chapelle Notre-Dame, située sur le territoire de la paroisse, fut entièrement détruite. Aussi, afin de continuer les reconstructions commencées, une bulle d'indulgences fut-elle sollicitée du pape le 30 avril 1382. Le choeur de cet ancien édifice fut restauré en 1805. Peu après, l'église fut supprimée comme succursale en exécution du décret du 30 septembre 1807, mais rétablie ensuite. En 1845 les murs de la nef avaient perdu de leur aplomb et menaçaient de s'effondrer, il fallut reconstruire " (R. Couffon). Elle abrite une statue ancienne de la sainte Vierge ; et, parmi les modernes, celle de saint Igneuc ;

l'église Saint-Jean-Baptiste (1822), située à Lescouët-Jugon. On mentionne un lieu de culte à Lescouët, alors trève de la paroisse primitive de Plorec (aujourd'hui, Plorec-sur-Arguenon), dès 1380 : " Venerabili fratri .. episcopo Macloviensi salutem, etc … Oblate siquidem nobis nuper pro parle dilecti filii nobilis viri Gaufridi de Pargar, sculiferi tue diocesis, petitionis series continebal quod ipse, divini nominis accensus amore ac cupiens terrena in celestia et transitoria in eterna felici commercio commutare, ad omnipotens Dei, et Beate Marie Virginis matris ejus ac totius curie celestis laudem et gloriam ac pro sue, et progenitorum, ac parentum et benefactorum suorum animarum salute, quamdam capellam junctam capelle sancti Maclovii de Lecouet in parrochia sancti Petri de Plourec, dicte tue diocesis, de bonis a Deo sibi collalis construi et edificari fecit, nemine contradicente seu se opponente, as eandem capellam et de bonis suis propriis sacerdotem ydoncum, qui duas missas qualibet ebdomada perpetuo in eadem celebrare tenebitur, hac vice personam instituendo sufficienter dotare proponit ; quare pro parte dicti Gaufridi nobis fuit humuliter supplicatum ut sibi ac suis heredibus et successoribus eandem capellam allius erigere et eam in redditibus largius dotare possit licentiam concedere, ac eisdem Gaufrido, heredibus ac successoribus jus patronatus et collationem ipsius capelle perpetius temporibus reservare de speciali gratia dignaremur …Datum Avenione, VI kalendas maii, anno secundo (26 avril 1380) " (Archives du Vatican) [Note : L'évêque de Saint-Malo est chargé de faire une enquête et d'accorder la faveur demandée, si la fondation est suffisamment assurée]. Cet édifice, dédié à saint Malo par le seigneur de Parga, est dévasté en 1794 et rasé par la suite. La première pierre de l'église actuelle de Saint-Malo (en Lescouët) est posée le 2 février 1822 : cette église est fondée par la famille de Broons de Vauvert. L'église est bénie le 13 octobre 1823 et dédiée à saint Malo. L'église est consacrée le 30 septembre 1838. Le cadran solaire, situé sur le pignon Sud, date du XIXème siècle. Le retable en bois, qui comporte une statue de saint Jean-Baptiste, date du XIXème siècle ;

Nota : Ancienne chapelle bâtie au XIVème siècle par Geffroy de Pargaz. Le 26 avril 1380, ce seigneur demandait au pape d'y adjoindre une chapellenie et d’y entretenir un chapelain qui célébrerait deux messes par semaine. Le 5 mars suivant, l’évêque de Saint-Malo, ayant reçu l’autorisation du Saint-Siège, permettait à Geffroy de Pargaz d’augmenter sa chapelle, « de la construire de la manière la plus belle qu’il jugera à propos », et l’érigeait en succursale. Le 14 novembre 1794, l’église fut vendue comme bien national et adjugée pour être démolie. Lescouet fut cependant érigée en succursale le 16 mars 1821. La bénédiction de la première pierre du nouvel édifice eut lieu le 2 février 1822, celle de l’église le 13 octobre 1823, et la consécration le 30 septembre 1838. En forme de croix latine, M. Mathurin Bertrand en fut l’architecte et l’entrepreneur. Mobilier : Statues anciennes de Notre-Dame et de saint Jean-Baptiste ; maître-autel en marbre blanc offert par le chanoine du Guillier, vicaire général du patriarche de Jérusalem et propriétaire du Verger. Parmi les statues modernes : saint Malo et saint Yves (R. Couffon).

Voir   Ville de Jugon-sur-lacs " La paroisse de Lescouët-Jugon ".

Voir   Ville de Jugon-sur-lacs " Le clergé de Lescouët-Jugon ".

la chapelle Saint-Sébastien (XVIIIème siècle), située dans le cimetière de Saint-Igneuc. Petit oratoire moderne armoyé des armes de Lorgeril et abritant une statue de saint Sébastien ;

la chapelle de la Jarretière (1506), située à Saint-Igneuc et restaurée au XVIIIème siècle. Bâtie en 1506 et désaffectée durant longtemps, elle est en ruines vers 1940. Le bénitier, situé près de la porte, date du XVIème siècle ;

la chapelle de Lorgeril (XVIème siècle), située à Saint-Igneuc et restaurée en 1833. Chapelle funéraire des Lorgeril dédiée à la Résurrection. Edifice de plan rectangulaire avec chevet à pans coupés, présentant des restes de la fin du XVIème siècle et restauré en 1833 ;

la chapelle de Ranléon (1836). Edifice de plan rectangulaire avec chevet circulaire reconstruit en 1836 ;

les édifices religieux de Jugon, aujourd'hui disparus : - la chapelle Saint-Michel, détruite au début du XIXème siècle ; - la chapelle Sainte-Anne, détruite vers 1850. Une pierre en provenant porte : H. GENS DE LA PIRONNAIS ET DU VERGER ONT DOTTE DE VI CENTS LIVRES DE RANTE SUR LA MAISON DU VERGER EN LESCOUET POUR LE SERVICE DE LA CHAPELLE FAICT PAR M. PIERRE AVEN ARCHITECTE L’AN 1644. La fondatrice était en effet Julienne Urvoy, dame de la Pironnais et du Verger. - le prieuré Saint-Etienne, indiqué déjà en ruines en 1680 (R. Couffon) ;

les édifices religieux de Saint-Igneuc, aujourd'hui disparus : la chapelle Notre-Dame ; - la chapelle du Bois, détruite en 1833 parce qu’elle menaçait ruines. On a édifié à la place en 1834 un autel surmonté d'une niche renfermant une statue de sainte Anne ; - la chapelle de la Barre ;

la croix du cimetière de Jugon (XVIème siècle) ;

la croix de Ranléon ;

la croix de la Salette (XVIIIème siècle) ;

un socle de croix (XVIIème siècle) ;

le château de Vauvert (XVIIIème siècle), remanié en 1816 et situé à Lescouët ;

le manoir de Ranléon (XVIIIème siècle), situé à Saint-Igneuc. La demeure est la propriété d'Olive Rouxel en 1460, de Jehan Poullain en 1536 et de Georges Poullain en 1569 ;

le manoir de la Jarretière ou Gretière (XVIIIème siècle), situé à Saint-Igneuc. Propriété de Robert Rouxel en 1460 et de Jehan Rouxel en 1536. Au XVIIIème siècle subsiste encore le manoir avec sa chapelle privée dans "une large enceinte close fortifiée de tours carrées" ;

le manoir du Verger (1551-1729), situé à Lescouët-Jugon et édifié en 1551 par Jean Quétier. L'architecture d'une des ailes du manoir est typique du XVIème siècle. Il a été reconstruit en partie ou restauré, semble-t-il, en 1729 par Louis-Jean Brunet, seigneur du Hac et sénéchal de Jugon pendant plus de trente ans. On voit une tour carrée à deux étages à l'arrière de l'édifice ;

le manoir des Loges (XVII-XVIIIème siècle), situé à Saint-Igneuc. Le porche date du XVIIème siècle. Le domaine est la propriété de Perrot Riaczon en 1460 et celle du sieur de Kergu en 1536 ;

le manoir des Touches (XVIIIème siècle), situé à Saint-Igneuc. Propriété d'Olivier Le Galays (ou Galais) en 1460, de Guillaume Le Gallays en 1536, puis de la famille de Leffroy, hommes de loi à Jugon ;

l'hôtel Sevoy (1634), situé rue des Châteaux et édifié par la famille Sevoy. Une inscription stipule : "Honorables gens Me Jean Sevoy et Guillemette de la Marre sa compagne, sieur et dame des Courtillons, de Recouvrée et de Bouta m'ont faict bastir par Maistre Charles Lebec 1634" ;

Ville de Jugon-les-lacs (Bretagne) : l'hôtel Sevoy. Ville de Jugon-les-lacs (Bretagne) : l'hôtel Sevoy.

l'hôtel de l'Ecu (XVème siècle). Il tire son nom d'une famille de l'Escu, alliée à la famille Du Breil ;

l'hôtel de la Tête Noire (XVIème siècle), situé au n° 5, rue du Four. Une des portes date du XVIIIème siècle ;

le presbytère (1757), situé au n° 3 place du Martray ;

le manoir de Parga (XVI-XVIIIème siècle). Il ne subsiste que des ruines. La chapelle privée a disparu. Une des pierres de la façade comporte la signature gravée d'un certain P. Buard ;

la maison (1711), située au n° 3 rue du Poudouvre ;

la mairie (XIXème siècle), située place du Martray. L'emplacement était occupé jadis par l'ancienne chapelle Sainte-Anne, fondée en 1644 par Julienne Urvoit, épouse de François Brunet de La Pironnaye. L'ensemble est détruit en 1860. Quelques pierres gravées du XVIIème siècle sont encorevisibles ;

la ferme de la Chapelle-aux-Bodins, située à Lescouët ;

6 moulins dont le moulin à vent du Guillier (XIXème siècle), situé à Saint-Igneuc et dépendant du château du Guiller en Plédéliac, et le moulin de Lorgeril dépendant du manoir de Lorgeril-Follideuc ;

Ville de Jugon-les-lacs (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de JUGON-LES-LACS

La haute justice de Jugon(-les-Lacs) appartenait au duc de Penthièvre. La moyenne justice du prieuré de Notre-Dame appartenait au prieur. La haute justice de Lorgeril appartenait à M. de Lorgeril-Lambert.

Lors de la Réformation du 18 octobre 1438, on cite plusieurs nobles de la paroisse de Notre-Dame de Jugon : Jean de L'Orgeril (ou Lorgeril), Jean Huchet, Guillaume Dié demeurant en l'hôtel Jean Cadier, Geffroy Roussel, Jehan Riaczon, Perrot Riaczon, Jeanne Brecart, Pierre d'Olbel, Olivier Le Galoys (ou Le Galays).

Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte, Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye, Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour la ville de Jugon :
– Pierre Ferron. Rolland Rouxel.
– Jean Quettier-Villeguillaume.
– Guillaume de Lorgeril.
– Jean du Breil, en palletoc, jusarme et salade.
– Guillaume Lépée.
– Jean Le Moënne.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 7 nobles de Jugon (-les-Lacs) :

Guillaume DE LORGERIL (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan DU BREIL (3 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et comparaît armé d'une jusarme ;

Guillaume ESPEE ;

Pierre FERRON (80 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan LE MOENNE (50 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan QUETIER de Villeguillaume (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Roland ROUXEL (80 livres de revenu) : porteur d'une salade (casque) et comparaît armé d'une vouge ;

Lors de la Réformation du 10 juillet 1427, on cite plusieurs nobles de la paroisse de Saint-Igneuc : Thébaud Le Borgne, Eon du Clos, Henri Quetier, Guillaume Dié, Perrot Le Galays et son fils, la déguerpie Guillo Fessart. En 1460, les maisons nobles de Saint-Igneuc sont : La Jarretière (à Robert Rouxel), Ranléon (à Olive Rouxel), La Brousse (à Bertrand du Breil), Follideu (à Jean Quetier), La Barre (à Thomas de La Roche), La Prévautais (aux héritiers d'Olivier Guyemet), Les Loges (à Perrot Riaczon), Peyrousse (au sieur de Pargat), La Ville-Helle (à Guillaume Dye ou Dié), La Touche (à Olivier Le Galays), La Lande (à Guillaume Dye ou Dié), La Ville-Guillaume (à Jean Quetier), Follide (à Guillaume Dye ou Dié).

Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte, Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye, Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour Saint-Igneuc :
– Robert Rouxel.
– Jean Quettier du Follideuc.
– Olivier Gallais, par Etienne Gallais.
– Rolland Poulain.
– Marguerite, femme Bertrand du Breil.
– Thomas de la Roche.

Lors de la Réformation du 13 mars 1536, on cite plusieurs maisons nobles de la paroisse de Saint-Igneuc : La Jarretière en Jugon-les-Lacs (à Jehan Rouxel), Ranléon en Jugon-les-Lacs (à Jehan Poullain), Follydeu (à Alain Quetiez), La Lande en Jugon-les-Lacs (à Pierre Le Texier et son épouse Jehanne Le Gallays), La Ville-Helle en Jugon-les-Lacs (à Regnault Rouxel, fils de Guyon Rouxel), Peyrouse en Jugon-les-Lacs (à Regnault Rouxel), La Barre en Jugon-les-Lacs (à Olivier Rouxel, frère de Rolland), Les Loges en Jugon-les-Lacs (au sieur de Kergu), La Brousse en Jugon-les-Lacs (à Georges du Breil), La Prévotais en Jugon-les-Lacs (à Françoise Guillemect), La Touche en Jugon-les-Lacs (à Guillaume Le Gallays), La Ville-Guillaume en Jugon-les-Lacs (à Pierre Quetier).

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 6 nobles de Saint-Igneuc :

Thomas DE LA ROCHE (5 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Margot DU BREIL (20 livres de revenu), veuve de Bertrand DUBREIL : défaillante ;

Olivier LE GALAES de la Touche (30 livres de revenu), remplacé par Etienne GALAES : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Roland POULLAIN (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan QUETIER de Sollideuc (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Robert ROUXEL de la Jartière (120 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

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