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LA PAROISSE DE LANDEVANT |
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Cette paroisse de Landévant faisait partie du territoire de Vannes, était de collation libre et avait son recteur pour gros décimateur à la même quotité. L'élise paroissiale, qui avait pour titulaire saint Martin de Tours, portait trois inscriptions : l'une de 1413, la seconde de 1422 et la dernière de 1512, date de la reconstruction du clocher (Monsieur Rosenzweig, statistique archéologique de l'arrondissement de Lorient, p. 29). Cet ancien édifice n'existe plus depuis 1834. Le vieux presbytère a subi le même sort. La première pierre en fut posée le 26 mars 1609, dans un marécage, non loin de la gare actuelle et à près d'un kilomètre du bourg. Sur la paroisse, on voyait les chapelles de Saint-Michel, auprès du bourg, sur le chemin d'Hennebont, vendue et détruite pendant la révolution, de Saint-Nicolas, de Sainte-Brigitte et de Saint-Laurent, en des lieux isolés, et enfin de Locmaria, au village de Locmaria-er-hoët. Comme celle de Saint-Michel, cette dernière portait les armes des Malestroit qui y avaient à titre, croit-on, de seigneurs de Kerambourg, leurs tombeaux dans une de ses petites chapelles dédiée à saint-Barthélemy.
Restaurée en 1638, elle passait, dans la tradition, pour avoir appartenu aux Templiers. — La paroisse de Landévant ne renfermait probablement aucune chapellenie.
Recteurs de Landévant.
1464. René Dunglenoc, pourvu en 1464.
1498. R. Salomon de Kerderien permute
avec le suivant contre la paroisse de Saint-Aubin de Mantilli ? diocèse de Séez.
1498. Guillaume Dubouyer, chanoine de Vannes.
1528-1544. Pierre
Rivallen, archiprêtre de Vannes et recteur aussi de Lauzach, mourut le 1er
juillet 1544.
1568. R. Claude de Kerméno, recteur de Meucon, frappé
d'apoplexie, il se hâta, le 22 février 1568, de résigner entre les mains de
l'Ordinaire.
1568-1573. Jean Morio, prêtre à Plœren, pourvu par l'évêque le
23 février 1568, prit possession le 29.
1582-1585. R. Guillaume ou Jean Le
Bot résigne en faveur du suivant et meurt dans la même année.
1585-1594.
Jean Roscorio, de Noyal-Pontivy.
1594. R. Raoul Gazil, chanoine théologal de
Vannes, pourvu par l'évêque le 19 avril 1594, prit possession le 23. Il donna le
18 mai de la même année, procuration pour résigner entre les mains du Pape en
faveur du suivant, avec réserve d'une pension annuelle de 40 écus éteinte vers
1600.
1594-1621. Olivier Amette, clerc du diocèse de Saint-Brieuc, pourvu en
Cour de Rome le 25 juillet 1594, prit possession le 21 novembre.
1634-1639.
Roland Rebindenne.
1640-1669. Mathurin Cousturet, neveu du scolastique de
ce nom.
1670-1689. Claude Boutouillic, vicaire perpétuel de
Saint-Gilles-Hennebont, prit possession le 26 avril 1670. En revenant d'Arzal,
où il s'était rendu, pour payer les rations dues par ses paroissiens à une
compagnie de dragons qui s'y trouvaient, il tomba malade à Vannes, y mourut, au
bout de deux jours, le 24 avril 1689, et fut enterré le 30 dans l'église de
Saint-Patern.
1689-1696. Jérôme Garrand, de Guémené, se trouve à Rome,
lorsque l'évêque lui confère cette paroisse, dont il fait prendre possession, le
28 août 1689, par son frère, sénéchal de la principauté de Guémené. Décédé le 25
octobre 1696, il fut enterré le 26 dans le chœur de l'église.
1696-1710. R.
Antoine Collin, pourvu par l'évêque le 22 décembre 1696, prit
possession le 13 janvier suivant, et résigna, en 1710, entre les mains de
l'Ordinaire, pour passer au rectorat de Nostang.
1710-1716. Jean-Baptiste
Cormier, recteur de Berné, pourvu par un vicaire général le 26 mai 1710, prit
possession le 27, et mourut en mai 1716.
1716-1739. Claude Quistrebert, de
Péaule, pourvu par le Pape le 18 août 1716, prit possession le 5 avril 1717.
Malade, il donna, le 8 octobre 1739, procuration pour résigner en Cour de Rome
en faveur de François Quistrebert, avec réserve d'une pension de 450 livres ;
mais cet acte fut sans effet, et ce recteur, mort à l'âge de 54 ans, le 9
décembre suivant, fut enterré le 11 dans la chapelle du Rosaire, en son église
paroissiale.
1739-1745. R. Pierre-Nicolas Rollando, originaire et curé de
Sarzeau, licencié en théologie de Paris, pourvu par l'évêque le 11 décembre
1739, résigne, en mars 1745, à cause de sa mauvaise santé, et passe à Sérent.
1745-1748. R. Jean-Louis de Keratry, prêtre de Quimper et licencié en théologie
de Paris, pourvu par l'évêque le 17 mars 1745, prit possession le 10 avril,
résigna, en 1748, entre les mains du Pape en faveur du suivant et passa aussi à
Sérent.
1748-1755. François Le Dréau, de Grand-Champ et chapelain de la
Retraite, à Vannes, pourvu en Cour de Rome le 16 mai 1748, prit possession le 17
juillet, et résigna, en mai 1755, pour passer à Carnac.
1755-1765. François
Gouarin, originaire et curé de Mendon, pourvu par l'évêque le 6 mai 1755, prit
possession le 12. Mort à 50 ans, le 6 septembre 1765, il fut enterré le 7 au
cimetière.
1766-1783. Yves-Marie Kervinio, de Guern et curé de Bieuzy,
heureux au concours du 12 décembre 1765 et pourvu par le Pape le 10 janvier
suivant, prit possession le 27 février. Décédé le 19 janvier 1783, il fut inhumé
le 21 dans le cimetière.
1783-1791. André Huby, de Plœren et prêtre à
Erdeven, l'ayant remporté sur ses concurrents au concours du 4 avril 1784, fut
pourvu par le Pape le 12 mai et prit possession le 1er juillet. Il ne prêta
point le serment prescrit par la Constitution civile du clergé. On ignore ce
qu'il devint pendant la révolution, mais on sait qu'il fut, en 1802, nommé
recteur de Quiberon.
(Abbé Luco).
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