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LANMODEZ

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La commune de Lanmodez (pucenoire.gif (870 octets) Lanvaodez) fait partie du canton de Lézardrieux. Lanmodez dépend de l'arrondissement de Lannion, du département des Côtes d'Armor (Trégor - Bretagne). 

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LANMODEZ

Lanmodez vient de l’ancien breton « lann » (ermitage) et de "modez" (Saint-Maudez). Saint Maudez est né en Grande-Bretagne et établi au Vème siècle son monastère au lieu-dit Kermenec'h avant de s'installer sur l'île Guelt-Enez.

Lanmodez est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Pleubian. Le nom latin est « Lanna Maudeti » (ermitage de Maudet fondé au VIème siècle). Cette paroisse, ancienne enclave du diocèse de Dol, existait dès 1330 (lors du procès de canonisation de Saint-Yves). En effet à cette époque " Guidomar, fils dudit Loedec, paroissien de Lan Maudez, dont il est originaire, âgé de 60 ans et plus " (témoin n° 188) dépose lors de l'enquête sur la vie de Saint Yves. Le nom était Lanmaudez, qui devint Lanmodez. C'est en ce lieu que Saint-Maudez (ou Maudé ou Maudet) se retira d'abord avec le dessein de vivre dans la solitude. Puis il passa dans la petite île voisine qui porte encore aujourd'hui le nom d'île Maudez. Un monastère édifié en ce lieu par Maudez et ses disciples Bothmael (Budoc) et Tudi aurait été détruit par les invasions normandes et les reliques de Maudez auraient été transportées à Paris où elles se trouvaient au Xème siècle.

Le 13 avril 1496, la paroisse de Lammandez est mentionnée dans une enquête sur les prééminences et droits honorifiques de la maison de Coëtmen (Anciens Evêchés, VI, 250).

L'île de Maudez appartenait, avant 1790, aux moines de l'abbaye de Bégard (fondée en 1130), qui y avaient une petite ferme avec une chapelle. Elle aurait même été donnée dès 1130 à l'abbaye de Bégard. Le site est mentionné en 1456, lorsque Vincent de Kerleau, abbé de Bégard, obtient le 9 avril 1456 de Calixte III des indulgences en faveur de la chapelle Saint-Maudez et de l'hôpital y attenant. En 1491, Charles, abbé de Bellevaux, encourage ceux qui réparent et embellissent cette chapelle " ecclesia seu capella sancti Maudeti de insula ". Au verso du parchemin contenant l'acte, la mention " oedificationem Capellae Sancti Maudeti de Insula 1240 " semble faire référence à des travaux de construction ayant eu lieu cette année-là. Deux baux de 1587 et 1634, affermant le domaine de l'île, attestent qu'à cette époque avait disparu de Maudez toute présence religieuse. Le 2 juillet 1640, le Cardinal de Richelieu (supérieur général de l'Ordre des Cîteaux) rappelle par ordonnance que l'abbaye de Bégard est seule habilitée à jouir de l'île Maudez. Le 26 juillet 1636, deux sergents se rendent à l'île Maudez pour verbaliser une douzaine de personnes qui brûlent du goémon dans 32 fourneaux et vendent la cendre à deux marchands de Rouen, fixés à Bréhat. Le 21 novembre 1717, le Frère Christian Abinent, recteur de Bréhat, énumère dans une lettre les réparations effectuées aux édifices de l'île (église, chapelle Saint-Michel, métairie, cimetière,...)

Le 2 février 1592, l'armée anglaise occupant l'île de Bréhat débarque sur la côte de Lanmodez et se heurte à une troupe de ligueurs des garnisons de Tonquédec et Coëtfrec. L'affrontement a lieu au bourg de Lanmodez et de Kermassach. Un seigneur, du nom de Derval, ainsi que le protestant Simenot (ou Simoneau) succombent durant le combat.

L'ancienne paroisse de Lanmodez dépendait de l'évêché de Dol. Elle avait pour subdélégation Tréguier et pour ressort le siège royal de Lannion. La cure était à l'ordinaire. La ville élit sa première municipalité en 1790. Lors des nominations aux succursales en 1803, à Lanmodez, l'évêque désigne Charles Goasdoué, 46 ans, et le maintient, malgré le préfet qui lui écrit que « cette commune est desservie depuis 6 ans par M. Louis Beloeil, âgé de 41 ans, ci-devant constitutionnel, que ce prêtre convient aux habitants, qu'il remplit ses devoirs et qu'on ne voit aucun motif raisonnable de le déplacer et de l'exclure de l'organisation ».

On rencontre les appellations suivantes : Landa Maudeti (fin XIème siècle), Lanna Maudeti (en 1237 et en 1330), Lanmeudez (vers 1330), Lanmaude (en 1585).

Note 1 : dixième fils d'un roi d'Irlande, saint Maudez aurait débarqué au Port-Béni (Portus Banniged) à Pleubian.

Note 2 : la commune de Lanmodez est formée des villages : Kerlau, Crec'h Iorde-Bihan, Kervilien, Convenant Poul-Moret, Convenant Poulven-Bras, Kerhervé, Convenant Troguarat, Convenant Kerguezenec, le Costy, Talaramont, le Treyou, le Karslan, le Volot, Croas-Guen, Kerlucas, Traou-an-Dour, Ty-Guen, Kersallour, le Castel Kermeurie, Coat-ar-Scoule, le Meuriot.

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PATRIMOINE de LANMODEZ

l'église Saint-Maudez (1768). En forme de croix latine avec clocher-mur ne portant aucune ouverture sur le pignon ouest. La construction de l’édifice actuel causa bien des vicissitudes. Le 17 juillet 1707, Thomas Horlaville, architecte, que le sr. de Clisson avait fait venir, offrit de rebâtir totalement la nef y compris ses fondations, moyennant 900 livres. Après bannie, ordonnée par le général, le 28 août, Rolland Lageat offrit de faire les travaux pour 800 livres, mais refusa de signer le marché ; puis, le 9 octobre 1707, Michel Audren proposa d’exécuter les travaux moyennant 850 livres, mais l’on aboutit pas. Le 8 novembre 1708, la maçonnerie fut adjugée à Yves Nédellec et Yves Le Collen, maçons de Pleubihan (Pleubian), la charpente à Jean Cavellan, de Tréguier, et la couverture à François Le Meur, maître couvreur d’ardoises à La Roche-Derrien, et Louis Le Bescont, de Tréguier. Le marché ne tint pas, et, finalement, la maçonnerie fut confiée à Sylvestre Le Collen, la charpente à Cillart de la Villeneuve et la couverture à Louis Le Bescont. Les travaux commencèrent le 11 mars 1709, mais, le 17 novembre, Louis Le Bescont résilia son marché et le marché fut confié à Olivier et Yves Guillemot. Le 16 mai 1734, le choeur, menaçant ruines, on décida de le reconstruire, mais avec transept de deux ailes, travaux qui ne furent exécutés qu'en 1785. Entre temps, en 1768, le porche fut refait (R. Couffon). La nef date du XVIème siècle. La porte date de 1567-1768 et le reste de l'édifice date du XVIIème siècle ou de 1785. Un petit clocher-mur aveugle surmonte le pignon Ouest. L'édifice est lambrissé et contient quelques statues : statues anciennes de la sainte Vierge, saint Jean, saint Yves, sainte Anne, saint Etienne et Crucifix ; statue moderne de saint Maudez, par Le Goff. Le Christ en bois polychrome est daté de la fin du XVIème siècle. Saint-Maudez est représenté par une statue du XIXème siècle. Retables des dernières années du XVIIIème siècle. Bénitier portant la date de 1776. Le vitrail, oeuvre du maître verrier Budet, date de 1959 et représente saint Maudez et saint Yves. Les seigneurs de La Villeneuve-Kersalou possédaient jadis des prééminences dans l'église de Lanmodez ;

Eglise de Lanmodez (Bretagne)

la chapelle de l'île Maudez, ancien prieuré de l'abbaye de Bégard (XVème siècle). L'église prieurale, jadis en forme de croix latine avec des chapelles latérales, a été convertie en maison d'habitation. Il n'en subsiste plus que la nef romane, rectangle de 11m35 de longueur sur 4m35 de largeur : la façade Ouest comportait un portail roman très simple. Le cloître était installé au nord et une sacristie se trouvait au sud du choeur. Le choeur datait vraisemblablement en partie du XVème siècle. Les ruines ont été détruites en 1884. Trois piliers du collatéral Nord du choeur subsistent encore. A quelques mètres à l'est de cette construction se trouve une chapelle de forme rectangulaire, bénite le 1er juin 1885 et qui abrite quelques statues anciennes. A quelques dizaine de mètres à l'est de cet ensemble de bâtiments se trouve la "métairie", mentionnée en 1717 et conservant une porte du XVème siècle (certaines de ses parties remonteraient au XIème ou XIIème siècle) avec son arc en accolade et la moulure d'arcade en granit gris. " Edifice rectangulaire ayant remplacé en 1884 l’antique prieuré de Bégard, datant du XIIème siècle ; la bénédiction en eut lieu le 1er juin 1885. Elle renferme un crucifix ancien, une statue ancienne de saint Maudez et une moderne de sainte Juvette. La porte de l'ancienne église, du XIIème siècle, subsiste encore. Le 9 avril 1456, Vincent de Kerleau, abbé de Begar, avait obtenu de Calixte III des indulgences en faveur de cette chapelle Saint-Maudez et de l’hôpital y attenant ; l'île était dite alors Guelt Enes. Dans l'île, petit oratoire dit Forn Maudez. C'est un petit édifice circulaire en maçonnerie de blocage dont les joints ont été refaits récemment. Le plancher ne repose pas sur le sol, mais à un mètre environ au-dessus. La coupole est supportée par deux arcs ogives primitifs et d'assez grande largeur dont les extrémités reposent sur des corbelets encastrés dans la maçonnerie. L’ensemble ne paraît remonter tout au plus qu’au XIIème siècle et être contemporain du prieuré. A l'intérieur, table d'autel en schiste " (R. Couffon) ;

Voir aussi   Ville de Lanmodez (Bretagne) " Le pardon de Lanmodez (île-Maudez) "

la chapelle Notre-Dame de Kermassach (XVème siècle), dédiée à Notre-Dame et nommée encore La Villeneuve en 1750. Le premier sanctuaire date de 1443. La fondation de la chapelle Notre-Dame, par contre, date de 1463, mais le temps et les batailles, dont celle du 2 février 1592 entre protestants et ligueurs catholiques, l'a rendu à l'état de ruine lorsqu'elle est rachetée en 1750 par Cillart de La Villeneuve qui la reconstruit en 1753. " Elle fut fondée en 1598, à l’emplacement où Jean de Derval avait été tué par les Anglais lors du combat du 2 février 1592. Tombant en ruines en 1750, elle fut achetée par M. Cillart, qui fit construire, en 1753, le joli édifice actuel de plan rectangulaire " (R. Couffon). Propriété de la famille La Tallec en 1807, puis de la commune de Lanmodez, suite à la donation datée de 1860 et faite par Clotilde Le Pommelec à la fabrique de Lanmodez. L'édifice est restauré à la fin du XXème siècle. Les seigneurs de La Villeneuve-Kersalou possédaient jadis des prééminences dans la chapelle. Le tombeau du seigneur Derval serait placé sous l'autel. Le vitrail, oeuvre du maître verrier Budet, date des années 1990 et commémore la bataille du 2 février 1592 qui opposa les protestants et les ligueurs catholiques. Le seigneur de Derval et 60 catholiques furent inhumés, dit-on, dans la plaine nommée depuis Kermassac'h (le lieu du massacre, en breton). Mobilier de la fin du XVIème siècle : bénitier ; statues de N.-D. de Bon-Secours, de sainte Marguerite, et de sainte Anne faisant un geste de bénédiction ;

la chapelle Notre-Dame de Bonne-Nouvelle (XVIème siècle). Edifice rectangulaire offrant des restes du XVIème siècle, mais reconstruit au XVIIIème siècle. Il est en 1936 très abîmé et la toiture effondrée. On y trouve un chancel avec Christ du XVIème siècle dont les bras de la Croix sont terminés par des fleurs de lys et des statues anciennes de saint Aubin et de saint Yves. Le clocher mur a une chambre de cloche ;

la chapelle Notre-Dame de Bouan ou Boan (XVIIème siècle), restaurée au XIXème siècle. Petit édifice rectangulaire dédié à Notre-Dame et datant du XIXème siècle ;

l'ancienne chapelle Saint-Michel, implantée jadis au nord de l'île et aujourd'hui détruite. Cette chapelle est mentionnée en 1717. Elle était de forme rectangulaire (5m50 sur 3m80) ;

la croix du cimetière de l'église Saint-Maudez (1776). Le socle, du XVIème siècle, est orné aux quatre angles des symboles des évangélistes ;

la croix de Kervennec ou Kermenec’h (1700) ;

la croix monolithe plate, près de Kermassach ;

le château de la Villeneuve (XVIème siècle), propriété de la famille La Villeneuve-Lanmodez, puis après alliance en 1543, de la famille Cillart de la Villeneuve. Eudon, écuyer de Charles de Blois, fut fait prisonnier avec lui à la bataille de la Roche-Derrien, en 1346. Geoffroy prêta serment de fidélité au duc en 1437. La Villeneuve possédait jadis un droit de haute, moyenne et basse justice. Suite à la Révolution, les biens des Cillart sont saisis fin XIXème siècle par la Nation et revendus à la famille Le Provost de Launay. L'édifice possédait jadis un petit oratoire au second étage du manoir ;

Lanmodez (Bretagne) : château de la Villeneuve

 

Lanmodez (Bretagne) : château de la Villeneuve

le château ou manoir de Kermaquer (XV-XVIème siècle). Propriété successive des familles Kermaquer, Clisson, du Halgouët, du Breil de Rays, Cillart, Guilloteau de Kerever, Lorgeril et Kerpoisson. La tour date du XVème siècle. A l'intérieur de l'édifice, on peut voir les armes de la famille Kermarquer ;

les restes du château-fort de Castel-an-Hiar ;

l'oratoire circulaire de Forn Maudez (Four de Maudez ou Chaise de Maudez en 1827) construit durant le moyen âge sur l'île Maudez. La petite tour circulaire, avec un diamètre externe de 4 à 5 mètres et interne de 2,80 mètres, culmine à 6,80 mètres si l'on tient compte de la croix ajoutée lors de la restauration de 1927. Intérieurement, l'édifice, qui a servi un moment de chapelle, comprend deux étages (avec une sorte de crypte profonde de 1m10). A droite de la porte, se trouve une table d'autel, formée d'une dalle de schiste et datée, semble-t-il, du XIème siècle. La coupole est soutenue par une très ancienne voûte d'ogives (une croisée d'ogives formée de deux larges bandes plates). Certains historiens pensent que les murs de cet édifice datent du VIème siècle, et qu'ils ont été restaurés au cours de la seconde moitié du XIIème siècle. La tradition prétend, selon Luzel, qu' "une multitude de serpents s'étaient vengées en dévorant saint Maudez. Avant de mourir le saint avait demandé à Dieu, comme grâce spéciale, de donner à la terre qui renfermerait ses restes mortels le pouvoir d'anéantir les reptiles ". Albert Le Grand, l'auteur de la Vie des saints en Bretagne Armorique (1636) rapporte que " la terre de cette île, sert aujourd'hui d'antidote et remède souverain contre les morsures et piqures de serpents et toutes sortes de bêtes venimeuses. L'usage est qu'on en verse quelque peu en la boisson qu'on veut boire ". A noter qu'il n'y a pas si longtemps, les anciens saupaudraient de terre de l'île Maudez (Maodez), leurs jardins, leurs étables et écuries, pour repousser tout parasite prédateur ou vipère ;

la fontaine de Trogouarat (XVIIème siècle) ;

la fontaine de Notre-Dame-de-Boan (XVIIème siècle). On y voit les armoiries de la famille des Kermarquer ;

la maison de Kerguen (XVIIème siècle), du bourg (1725) ;

le presbytère (1772) ;

l'ancien manoir Coat-ar-Sant ;

le colombier de Clos-Bras (XVIIème siècle) ;

7 moulins dont les moulins à eau de Pommelin, Trougarat et les moulins à vents de Keramiot, Meurio, Mezou-Jan ;

Lanmodez (Bretagne) : moulin féodal

A signaler aussi :

l'allée couverte située sur l'île Coalen ;

le lit ou la chaise de Saint-Maudez ;

le souterrain de Kermenguy (âge de fer).

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ANCIENNE NOBLESSE de LANMODEZ

- les Cillart, sieurs de la Villeneuve et de Kermainguy (ou Kermenguy);

- Kermouster, Kersaloux (ou Kersalou), le Zérec ;

La seigneurie de Villeneuve-Kersalou est constituée de l'union de deux fiefs, La Villeneuve (en Lanmodez) et Kersalou (en Lanmodez). Kersalou possédait un droit de haute justice et La Villeneuve possédait un droit de moyenne et basse justice. La Villeneuve appartient en 1535 à Lancelot de La Villeneuve, puis devient propriété de la famille Cillart (au XVII-XVIIIème siècle). Kersalou appartient à Aliette Trogoff en 1535.

De Cillart (ou Cillard), sieur de la Villehélio, paroisse de Plourhan ; de la Villeneuve, de Coatarzant et de Lézérec, paroisse de Lanmodez ; de Surville paroisse de Tréméloir ; etc.. Ancienne extraction, réformation 1663, dix générations ; réformations et montres de 1423 à 1555, paroisses de Plourhan et Plérin, évêché de Saint-Brieuc, et Lanloup, évêché de Dol : « De gueules au greslier d’argent, enguiché de même en sautoir ». Devise : « Mon corps et mon sang » (P. de Courcy. Nobiliaire et Armorial de Bretagne). On peut mentionner Louis-Marie de Cillard, comte de Villeneuve brigadier d'infanterie en 1780, mort en 1805 ; et M. de Cillard de Surville, Armand-François-Marie, chef d'escadre en 1786, commandeur de Saint-Louis en 1798. Tous deux servirent, croyons-nous, dans l'armée des princes et nous trouvons sur le monument de la Chartreuse d'Auray les noms de trois membres de cette famille dont les prénoms ne sont malheureusement indiqués que par des initiales sur la liste des infortunées victimes de Quiberon. A.-M. Chevalier de Cillart, T.-J.-M. de Cillart, E-Jh-M. de Cillart. Comme on le voit, cette maison a largement payé le tribut de la fidélité à la cause de son Dieu et de son roi. Enfin à cette même famille, peut-être pourrait-on rattacher Clément-Vincent Cillart de Kerampoul, prêtre du diocèse de Vannes et curé de Noyal-Pontivy, en 1721, qui s'est fait remarquer par de savants ouvrages sur la langue bretonne. Il fut déplacé et transféré à la cure de Grand Champ pour avoir, dit-on, refusé d'encenser la duchesse de Rohan, un jour qu'elle assistait à la messe dans l'église de Noyal-Pontivy, dont il était curé. Il devint chef des missions du diocèse de Vannes et mourut, à Locminé, en 1749. Il pourrait, selon quelques personnes, appartenir à une branche cadette des Cillart, maison bien ancienne en Bretagne, puisqu'un de ses membres, Eudon de Cillart, combattit comme écuyer de Charles de Blois et fut fait prisonnier avec lui à la bataille de la Roche-Derrien en 1340 (J. Baudry).

Lors de la Réformation des fouages de 1426, les nobles suivants sont mentionnés à Lanmodez (Lanvaudez) : Jehan de l'Ile, Jehan Salomon, Jehan Kerguesel, Jehan Kermarquer, Jehan Kemmarec Hamon, Jehan Kermarec Alanou, Eon Nichol, Alen le Moenne le jeune, Rolland le Merdy, Geffroy le Bossec. On y mentionne aussi le manoir de an Pradou (appartenant à Jehan de l'Ile, exploité par Jean le Heleron). On y mentionne aussi les lieux-dits de Cressic et Tnou Les Can.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 7 nobles de Lanmodez (il y en avait 10 en 1426) :

Yvon KERMARQUER (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Guillaume de LA VILLENEUFFVE (110 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Marie LE BAILLIF (10 livres de revenu) : défaillant ;

Guillaume LE BOSEC (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Yvon LE BOSEC (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Geoffroy LE CAMMEROU (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Pierre TNOUGOFF de Kersaliou (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer.

 

Dans une "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Lanmaudez (Lanmodez) sont mentionnés :

- Jean de Turngoff Kersaloux excusé "pour ce qu’est informé il estre en guerre sur mer".

- Yvon Kermarquer comparu à pied en robe et espée "et luy est injoinct au prochain mandement avoir cheval et brigandine sallade gorgeline arc et trousse".

- Geffroy de la Villeneuffve excusé "pour ce qu’est informé il estre en guerre sur mer".

- Terizien du Cameru comparu à cheval et espée "et luy est injoinct au prochain mandement avoir brigandines sallade gorgeline arc et trousse".

- Yvon Le Bozic comparu à pied en robe "et luy est injoinct au prochain mandement avoir cheval sallade brigandine gorgeline arc et trousse".

- Jean du Tertre comparu à pied et espée et brigandine "et luy est inioinct au prochain mandement avoir cheval sallade gorgeline arc et trousse".

- Mahé de Launay comparu par Jan de Launay son fils à cheval en brigandines et sallade espée et javeline "et luy est injoinct au prochain mandement avoir arc et trousse".

- Guillaume Le Gouezel à cheval.

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