Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue chez les Livréens

LIVRE-SUR-CHANGEON

  Retour page d'accueil        Retour Canton de Liffré  

La commune de Livré-sur-Changeon (pucenoire.gif (870 octets) Liverieg-Kenton) fait partie du canton de Liffré. Livré-sur-Changeon dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LIVRE-SUR-CHANGEON

Livré-sur-Changeon vient peut-être du latin "Liberius".

Après les invasions normandes, l'abbaye de Saumur fonde le prieuré en 1023 à la suite de la donation de Geoffroy 1er. Ce prieuré est à l'origine du développement d'un bourg autour de l'église.

Ville de Livré-sur-Changeon (Bretagne).

Les papes Callixte II en 1122, Innocent II en 1142, et Urbain III en 1186, confirmèrent les Bénédictins de Saint-Florent dans la possession de l'église de Notre-Dame de Livré-sur-Changeon, « ecclesiam Sanctœ Mariœ de Livreio ». Ajoutons seulement qu'en 1138 Hamelin, évêque de Rennes, reconnut à l'abbé de Saint-Florent le droit de lui présenter le recteur de Livré-sur-Changeon, droit qu'exerça cet abbé jusqu'en 1790 (Archives départementales de Maine-et-Loire). Le Rôle ms. diocésain de 1646 dit que le recteur de Livré-sur-Changeon recevait alors une portion congrue de 450 livres. Le prieuré est cédé en 1606 aux Jésuites de Rennes, et annexé en 1762 après leur expulsion au Collège de cette ville.

La paroisse de Livré-sur-Changeon dépendait autrefois de l'ancien évêché de Rennes. C'est en 1920, que la municipalité fait le choix du nom de Livré-sur-Changeon.

On rencontre les appellations suivantes : Livriacum (au XIème siècle), ecclesia de Livreio (en 1142), Livreyum (en 1516).

Ville de Livré-sur-Changeon (Bretagne).

Note 1 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Livré-sur-Changeon : Nicolas de Métiboeuf (en 1293), Nicolas Bailleul (en 1597), Guillaume Bouvet (en 1607), Nicolas Chévrel (1613-1621), Pierre Le Métayer (1621-1634), Julien Souvestre (1635-1663, inhumé dans l'église, devant l'autel du Rosaire), Julien Labbé (1663-1693), Louis Ernauld (1693-1698), Jean Guichard (1698-1733, inhumé dans l'église), Gilles Bicheux (1733-1766), Mathieu-Joseph Téhel (1766-1786), Jean-Marie Georgeonnet (1786-1789 et 1803-1813), N... Renard (1813-1815), Jean Delorme (1815-1826), Léandre Touchard (1826-1846), N... Amand (1846-1858), N... Jehannin (1858-1860), Amand Duroy (1860-1864), Pierre Maréchal (1864-1867), Charles Châtel (1867-1872), Alexandre Martin (à partir de 1872), ...

Note 2 : Afféagements. — A la fin de l'année 1763, on lit : « Par arrest du Parlement les parroissiens furent maintenus dans les privilèges leur accordez par les ducs de Bretagne et roys de France pour les forêts et landes ». « A l'occasion de l'arrest du Parlement qui maintint les vassaux de Livré dans l'usage leur concédé par les ducs de Bretagne et confirmé par lettres patentes de nos roys depuis Henri second. s'emut procès entre le général et plusieurs particuliers qui avoient afféagé les communs sous les pères Jésuites ». En 1765, on continue : « Il y eust aussi beaucoup d'affaires au sujet du deal et des afféagements faits par les pères Jésuites depuis quelques années ; lesquels le général vouloit faire tomber, en conséquence des privilèges leur accordés par les ducs de Bretagne et confirmez par lettres patentes de nos roys; et dans lesquels ils avoient esté maintenus par l'arrest de la Cour de 1762. Les pères Jésuites, avant leur dissolution, seigneurs et prieurs de Livré, avoient fait clore de fossez 20 journaux dans la lande, proche leur metairie de Saint-Moderan ; Mr. Bain et Mr. Tehel, prestre, les firent labourer. On consulta trois avocats à ce sujet, et la décision fut différée parceque le Parlement fut fermé pour la seconde fois et les magistrats, fors 12, s'étoient demis de leurs charges ». Abjuration — En l'année 1733, se trouve la note suivante dans les registres paroissiaux : « Le jour et reste de la Toussaints, le nommé Abraham de Veaux, natif de Londres, fist abjuration en cette église des heresies de Calvin, qu'il avoit professé ». Il était âgé de 36 ans. Dauphin. — A la fin de l'année 1765, on lit : « Monseigneur le Dauphin mourut le 19 décembre 1765, au soir, après avoir reçu trois fois le Saint-Sacrement de l'autel dans sa maladie ». « Le 19 décembre 1765, Monseigneur le Dauphin mourut. On fist un service à Rennes, à la cathédrale, le 21 janvier ; dans toutes les villes et dans tous les gros bourgs Monseigneur l'évêque ordonna un service, et une messe à chaque prestre ». Éclipse. — En 1765, on lit : « Cette année il y eust une eclipse de soleil le 1er avril à dix heures du mattin, mais qui ne fut pas considérable ». Viande permise. — 1740 : « Monseigneur de Vaureal permist de manger de la viande pendant le caresme, 3 jours la semenne, à cause de la dissenterie de l'année 1739 »Visite. — 1721 : « Cette année Monseigneur Louis-Christophle Crissé de Sanzé, evesque de Rennes et ensuite evesque de Nantes, fist la visite dans cette église. Il coucha au prieuré. Il étoit accompagné de Monsieur Perrin, grand-vicaire et recteur de Toussaints, et de Monsieur l'abbé de Quermeno, archidiacre » (Registres paroissiaux de Livré).

Ville de Livré-sur-Changeon (Bretagne).

Note 3 : Observations météréologiques : En 1709 : « En cette année l'hyver fut si violent que plusieurs moururent de froid ; et plus du tiers des chatenniers et pommiers ; et le bled vallut 36 livres la charge, et fut grande disette. Le froid commença le 6 janvier 1709 ». En 1731 : « L'onziesme aoust le tonnerre tomba sur le dôme et dans l'église, et brusla les bouquets de fausses fleurs dans l'armoire, environ 9 heures du mattin ». En 1740 : « Cette année l'hyver fut fort rude et long, le froid commença le jour des Roys et ne finit que le 4 de mars ». En 1742 : « Cette année la secheresse fut fort longue, et on fist plusieurs fois des prières publiques pour obtenir de la pluye. Les paroisses d'Yzé, Dourdain et Livré allèrent deux fois ensemble à la chapelle de Notre-Dame de Bon-Secours ». En 1743 : « Cette année il ne tomba point de pluye pendant 3 mois ». En 1745 : « Cette année il tomba de la pluye pendant tout l'été. On ust beaucoup de peine à recueillir les blateries ; la procession de cette paroisse alla 3 fois à Bon-Secours y joindre celle d'Yzé ». En 1755 : « Cette année on fist des prières pour avoir de la pluye ». En 1756 : « Cette année le tems fut fort pluvieux, il y ust un deri le jour Sainte-Anne ; Pierre Gallais Bodinière, de cette paroisse, se noya à la Chevalerie, avec son cheval ; un autre cheval fut noyé et le maître fut sauvé. On fist par deux fois des prières publiques pour la disposition du tems et nous allâmes deux fois en procession à la chapelle de Bon-Secours ». « Cette année (1757), nous allâmes en procession, avec les Messieurs d'Yzé, à la chapelle de Bon-Secours, le 28 aoust, pour la disposition du tems ». « L'année 1762 la chaleur fut très grande et longue, et beaucoup de champs de bled noir manquèrent. Et le froid long et grand pendant l'hyver de 1762 à 1763 ». En 1763 : « La fin de cette année fut fort pluvieuse ». « On eust peine à ramasser les foins. Les reliques de Saint-Amand furent exposées : on ordonna une procession ». « On ordonna des processions pour le beau tems, au mois de juillet, et l'exposition du Saint-Sacrement 3 jours » . Épidémies. — On lit en 1676 : « Cette année il y eust une dissenterie qui enleva plus de cent-soixante personnes ». En 1719 : « Cette année il y ust une petite dissenterie ; il mourut 46 grandes personnes ». En 1739 : « Cette année il y une dissenterie qui enleva, depuis le 8 septembre jusqu'au 8 décembre, cent-dix-neuf personnes, grands et petits ». En 1756 : « Cette année il y eust une dissenterie qui commença à la Nativité et qui dura jusqu'à la feste des Saints Simon et Jude. Il mourut 150 personnes. On fist un voeu sous la protection de la très Sainte-Vierge et de Saint-Fiacre, qui consistoit à allumer un cierge de deux livres pesant devant chacun des autels, pendant quatre années, tous les dimanches depuis la Nativité jusqu'à la feste des apôtres Saints Simon et Jude ; et ce voeu fut enregistré et signé par les délibérants et autres paroissiens. Mr. Leroy, docteur en médecine, et Mr. Toulmouche, maître-chirurgien, de Rennes, furent envoyez, de la part de Monseigneur l'intendant, dans plusieurs paroisses. Ils firent dans celle-ci ouverture de trois cadavres et ils trouvèrent que la maladie étoit causée par les vers, qui causoient des douleurs si aigues dans le ventre ; il y eust plusieurs malades qui en jettèrent et par la bouche et par bas, 30, 40 et 60. Ceux qui échapèrent de la maladie, traînèrent longtemps, et à la fin moururent presque tous ». En 1763 : « Il y eust une maladie épidémique sur les bestiaux, surtout les vaches et boeufs ; la langue leur pourissait, il ne mourut pas de bestiaux, on les pansait avec de la porée et ... ». Tremblement de terre. — 1755 : « Le premier novembre il y ust un tremblement de terre à Madrid. La ville de Lisbonne, capitale du Portugal, fust presque toute renversée par un tremblement de terre ; il y perit environ cent-cinquante-mille personnes. La mer se déborda vers Cadix ». (Registres paroissiaux de Livré);

Note 4 : Faits relevés dans les Registres paroissiaux. Faits politiques. — 1745 : « Cette année le Roy Louis XV gagna une bataille sur les Anglois à Fontenay, en Flandres, où il étoit en personne avec Monseigneur le Dauphin ; et il prit les villes de Menin, Ypres, Furnes, Tournay, Gand, Oudenarde ». « Le petit-fils du roi Jacques Stuart d'Angleterre, qui en avoit esté chassé, rentra en Écosse, où il fut reconnu pour légitime ; mais il n'ust pas de succez, et les Ecossois furent à son occasion traitez durement des Anglois ». — 1756 : « Cette année, le 27 juillet, le port Mahon, situé dans l'Isle Minorque, appartenant aux Anglois, fut pris par les François, après une longue résistance. Il y ust un camp de 15 mil hommes proche Saint-Malo, et dans d'autres lieux de la Bretagne. La guerre fut déclarée entre la France et l'Angleterre. Le roy de Prusse fist prisonnière l'armée du roy de Pologne ». — 1757 : « Cette année il y ust guerre entre le roy de France et d'Angleterre sur terre et sur mer ; entre le roy de Prusse et la reine de Hongrie, et l'impératrice de Russie, qui donna du secours contre le roy de Prusse qui fut fort maltraité. Le roy de France s'unit à ces couronnes ». « Le 4 septembre nous chantâmes un Te Deum pour la victoire remportée sur le duc de Comberland par le maréchal d'Estrées ; et le duché d'Anoves (sic) fut conquis sur les Anglois ». « Le 5 novembre 1757, l'armée des François, commandée par le prince de Soubise, unie aux troupes de la reine de Hongrie et des cercles de l'empire, fut mise en déroute par le roy de Prusse à Roisbak. La Hanovre fut conquise par les François, sous Mr de Richelieu, et mise en contribution. Les Hanovriens reprirent les armes en 1758 et chassèrent les François ». « Les Anglois, an mois de juin 1758, firent une descente à Saint-Malo, pillèrent Cancale, Saint-Servan, allèrent jusqu'à Dol, brûlèrent deux corderies et tous les vaisseaux qu'ils trouvèrent à la rade ; et, ayant appris qu'il arrivoit des troupes, ils s'en retournèrent ». « Les Anglois, au mois d'aoust 1758, firent une descente à Cherbourg, en Normandie ; ils prirent plusieurs canons et mirent la ville en contribution pour quatre cent mille livres ». « Cette année, les Anglois ayant descendu à Saint-Cast, près Saint-Brieuc, et campé au nombre d'environ 15.000 hommes, qui étoient l'élite des troupes de la maison du Roy, Mr le duc d'Aiguillon vint les attaquer, les força dans leur camp et les obligea de rentrer dans leurs vaisseaux avec tant de précipitation qu'il y en eust une grande quantité de noyez. On compte leur perte à 5.000 hommes ; il y eust un milor fait prisonnier ». En 1759 : « Cette année, les François perdirent une bataille en Hanovre par l'imprudence du général, qui contre l'avis des officiers généraux, fit avancer ses trouppes contre les Anglois qui faisoient feinte de fuir pour les attirer dans l'embuscade préparée ». « Cette mesme année, Louisebourg fut pris et démoli par les Anglois ». « Quebec aussi fut pris ». « Au mois de décembre notre flotte de Brest fut défaite vers Vannes : il y eust onze de nos vaisseaux qui ne donnèrent point. Ensuite les Anglois allèrent bombarder le Croisic. Les onze vaisseaux se retirèrent dans la Villaine, où ils sont encore, au mois de juillet 1760 ». « Le Roy fut porter sa vaisselle d'argent à la monnoye ; et, il envoya une invitation de faire la mesme chose dans tout le royaume, et même pour l'argenterie des églises, fors les vases sacrez. Cet édit ne fut pas mis à exécution ; il n'y eut pas de contraintez ; plusieurs portèrent volontairement pro bone pnblico, mais il ne sont que un très petit nombre ». En 1760 : « Cette année la guerre continua entre le roy de Prusse, uni avec les Anglois, contre la reine de Hongrie, l'impératrice de Russie, et les roys de France et de Suède ». « La reyne d'Espagne et le roy d'Angleterre moururent ». En 1761 : « Cette année Belleisle fut prise par les Anglois ». « Pondicheri fut aussi pris par les Anglois ». En 1763 : « La paix fut conclue avec l'Angleterre, après une guerre très longue et très funeste et humiliante pour nous, surtout sur mer ».

Note 5 : Faits relevés dans les Registres paroissiaux. Louis XIV et Louis XV. — 1715 : « Louis 14, roy de France, mourut rut cette année ». En 1749 : « Cette année, le Roy Louis 15 marcha en campagne ; il prit les villes de Menin, Courtai, et d'Ypres, Furnes, Fribourg ; il tomba malade à Mets, et, le jour de l'Assomption, il reçut l'extrême-onction à 2 heures du mattin. On fist partout de grandes rejouissances pour sa convalescence. Monsieur de Rohan, qui présidoit aux États, cette année, donna, sur la place du palais, un repas aux pauvres de la ville de Rennes ». A la fin de l'année 1758, on trouve la note suivante : « Cette année le 5 janvier 1757 à 5 heures et quart du soir ; Louis quinze, roy de France, revenant de visiter une des dames de France qui étoit incommodée, fut frappé d'un coup de couteau entre la 4ème et 5ème côte, à côté de monseigneur le dauphin, par un nommé Robert-François Damiens, du diocèse d'Aras, lequel fut arresté sur le champ ; et il fut exécuté sur la place de Greves, à Paris, et tiré à 4 chevaux à différentes secousses, après qu'on luy eust brulé le poing, le 5 avril 1757, qu'on l'ust tenaillé aux mamelles, aux chevilles de pied, etc ; il jetta des cris épouvantables. Les États de Bretagne fondèrent une messe, et les évêques ordonnèrent une feste à perpetuité en l'honneur de l'ange gardien, le 6 janvier ».

Note 6 : Faits relevés dans les Registres paroissiaux. Parlement de Rennes. — A la fin du registre de 1763, on lit : « Tous les procureurs généraux des parlements du royaume eurent ordre de s'assembler à Paris. Le Roy envoya des commissaires avec des troupes pour faire enrechistrer ses ordonnances pour deux vingtiesmes. L'enregistrature fut faite, les membres des parlements s'étant retirez ; et, le commissaire retiré, les magistrats rentrez rayèrent l'enregistrature ». « Monsieur de la Chalotaye, procureur-général du Parlement de Bretagne, obtint pour Monsieur son fils la survivance à cette charge ». En 1765 : « Au mois de novembre 1765, tous les membres du Parlement qui avoient remis leurs charges eurent des lettres de cachet pour se retirer dans différents endroits à vingt lieues de Rennes. Au mois de décembre, ils eurent ordre de revenir à leurs chasteaux, pour estre interrogez, chacun en particulier, par un commissaire, le Roy envoya 24 maîtres es requestes pour tenir une chambre pour faire le procez à Monsieur le procureur-général et à Mr son fils, en concurrence et survivance. Après le procez-verbal, de leur cabinet ils furent conduits au château de Saint-Malo, après avoir esté tirez du château du Toreau, où ils avoient esté renfermez et ramenez à Rennes, d'où ils furent transferez au château de Saint-Malo ». « Les États tinrent à Nantes. Il fut arresté, par ordre du Roy, que les États seroient maintenus dans leurs anciens privilèges et usages, et que rien ne seroit décidé que du consentement des 3 ordres. Le Parlement refusa, les États tenant à Nantes, d'enregistrer l'édit du Roy au sujet du troisième vingtième et de 2 sols par livre sur les octrois ; et, le dix décembre, le Parlement fut fermé du propre mouvement des magistrats. Il y eust plusieurs remontrances et députations du Parlement et des États, qui tinrent depuis la Toussaints 1764 jusqu'au mois d'avril 1765. Tous les présidents et conseillers furent en corps à Paris parler au Roy au sujet des 2 sols par livre que le roy vouloir et avoit ordonné estre levez sur les octrois. Le Parlement s'y opposa et fut fermé, le Roy n'ayant pas bien reçu les messieurs magistrats ; et leur ayant dit de reprendre leurs séances s'ils vouloient ressentir les effets de sa bienveillance, ils rouvrirent le Parlement pour un mois ; mais voyants qu'ils ne recevoient pas de réponse favorable du Roy, ils firent un arrêté et écrivirent au Roy qu'ils luy remettaient leurs charges. Le 20 mai tous les membres du Parlement remirent leurs provisions, fors 12 qui furent d'avis d'enregistrer l'édit du Roy pour la perception des deux sols par livre sur les octrois ; et le Parlement fut fermé pour la seconde fois. Il fut arresté que les enfants de ces douze regalistes seroient inhabiles à posséder des charges dans le Parlement jusqu'à la cinquième génération ; et ils furent meprisez de tout le monde et de la populace mesme, et appelez Ifs ».

Note 7 : liste non exhaustive des maires de Livré-sur-Changeon : Jean Douard (1790-1791), François-Jean Bellier (1791-1795), Guillaume Gourdel (1795-Germinal an V), Guillaume Henry (1797-Floréal an VII), Guillaume Gourdel (Floréal an VII-Thermidor an VIII), François-Jean Bellier (1800-1804), Julien Baton (1804-1808), Pierre Baton (1808-1816), Jean-Louis Guérin (1832-1846), Charles Neveu (1846-1848), Jean-Louis Guérin (1848-1852), Charles Neveu (1852-1860), Pierre-Marie Travers (1860-1874), Charles Neveu, fils (1874-1876), Pierre-Marie Travers (1876-1900), Joseph Travers (1900-1909), Pierre Neveu (1909-1925), Louis Beaugendre (1925-1935), François Cochet (1935-1947), Pierre Bouvet (1947-1983), Joseph Havard (1983-1995), Pierre Bouvet, fils (1995-2001), Joseph Havard (2001-2008), Jean-Michel Hurault (2008-2014), Emmanuel Fraud (2014-2020), etc...

Ville de Livré-sur-Changeon (Bretagne).

Voir   Ville de Livré-sur-Changeon (Bretagne) " Cahier de doléances de Livré (aujourd'hui Livré-sur-Changeon) en 1789 ".

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

PATRIMOINE de LIVRE-SUR-CHANGEON

l'église Notre-Dame (XI-XVI-XVIII-XIXème siècle). L'église est celle du prieuré bénédictin fondé en 1023 et dépendant de l'abbaye Saint-Florent de Saumur. Notre-Dame de Livré est un des édifices religieux les plus intéressants de notre diocèse. Elle se composait à l'origine d'une seule nef, d'une croisée, — dont le point central est surmonté d'une tour carrée de peu d'élévation, avec toit pyramidal surbaissé, — d'un choeur en hémicycle et de deux absidioles placées dans les murs orientaux des transepts. Tout cela, à peu près, existe encore, mais on y a ajouté au XVIème siècle un collatéral au Sud de la nef. C'est donc une des rares églises romanes qui ait conservé chez nous sa forme primitive, et elle doit remonter aux origines du prieuré. A Livré, dit M. l'abbé Brune, « les arcades de l'intertransept sont en fer-à-cheval ; mais une particularité que nous n'avons remarquée nulle part ailleurs, c'est qu'au-dessus de deux de ces arcades s'ouvre une seconde baie en demi-cercle, destinée probablement à diminuer la pesanteur du mur qu'elle supporte. Les colonnes engagées sur les faces des pieds-droits n'ont, pour ainsi dire, ni chapiteaux ni bases, mais seulement un chanfrein assez grossièrement taillé et si fruste que dans plusieurs endroits on a peine à le reconnaître. Ces colonnes sont placées deux à deux, ainsi que dans le choeur, où elles devaient soutenir les retombées d'une voûte en pierre qui n'existe plus. La tour n'est pas moins remarquable que le reste par son caractère roman et son air d'antiquité. Chaque face est percée de fenêtres géminées dont les cintres sont supportés par de petites colonnes cylindriques courtes et massives. Le mur Nord de la nef est du même temps, comme l'attestent deux petites fenêtres en meurtrières que l'on y voit encore. Mais le côté Sud a été refait au XVIème siècle, à l'époque où l'on construisit le bas-côté et le portail principal. La date 1551 qu'on lit sur le linteau d'une porte en fait foi, ainsi que le chambranle de cette porte, et deux ou trois crédences placées près des autels, et dont l'ornementation est toute dans le style de la renaissance » (Archéologie religieuse, 222). M. l'abbé Brune signale aussi un débris de verrière représentant la Sainte Trinité : le Père tient son Fils en croix et porte le Saint-Esprit sur sa poitrine ; deux petits anges placés à ses côtés présentent divers instruments de la Passion. Le 15 décembre 1702, le tonnerre tomba sur le clocher de Livré, « lequel, un des plus beaux de la province, fut réduit en cendres avec ses quatre cloches, ainsi que tout le haut de l'église » (Registre paroissial). Un procès-verbal de l'état de l'église de Livré en 1667 nous apprend qu'à cette époque on n'y voyait aucun écusson dans les vitraux, mais seulement les noms de JESUS et MARIA placés par les Jésuites. Ces derniers jouissaient alors, comme nous l'avons dit, du prieuré de Livré, uni au collège de Rennes en 1606 ; or, le prieur de Livré était à la fois seigneur spirituel et temporel de la paroisse. L'on voyait toutefois dans cette église : une chapelle prohibitive accolée au Nord du choeur et appartenant au seigneur de Villepie, en Izé ; elle renfermait son banc et son enfeu, où fut inhumée en 1624 Françoise de la Belinaye, dame de Villepie, et était entourée d'une lisière armoriée ; — dans le sanctuaire, deux pierres tombales appartenant à la famille Leziart et portant ses armoiries : d'argent à trois lézards de sable ; — et enfin, dans la nef, le banc et l'enfeu du seigneur de la Maréchalaye. De tout cela il ne reste plus que trois pierres tombales représentant en relief un chevalier, une dame et un autre personnage, membres de la famille Leziart du Dezerseul, qui possédait la Maréchalaye au XVIIème siècle. La chapelle de Villepie a disparu. A la demande du recteur, M. Le Métayer, un dominicain de Bonne-Nouvelle vint en 1633 ériger la confrérie du Rosaire dans l'église de Livré [Note : Cet autel est mentionné en 1663 à l'occasion d'une sépulture (voir les registres paroissiaux)] ; on y voyait aussi celle du Saint-Sacrement, fondée en 1746 et ayant 83 livres de rente en 1790. A cette dernière époque, la bourse des défunts y jouissait d'un revenu de 239 livres (Pouillé de Rennes). Le transept et le choeur datent des XIème et XIIème siècles. Le clocher est remanié au XVIIIème siècle. La sacristie est modifiée en 1847. Le chœur est modifié en 1863 et 1864. Le portail date de 1515. Le collatéral sud date de 1537. Le collatéral nord date de 1887. On y trouve une tapisserie de Bruxelles datée du XVème siècle et qui représente l'apparition du Christ à Marie Madeleine ;

Eglise de Livré-sur-Changeon (Bretagne).

Note : Autels. — En 1709, on lit : « Le grand autel fut retabli par le secours du recteur viquaire vivant en cette année ». En 1720. « Cette année, l'autel de la Sainte Vierge fut fait par les paroissiens et surtout maître René Duclos, qui fut le premier à proposer cet ouvrage et qui donna 50 livres. Ils y contribuèrent tous. Ce furent quelqu'uns des paroissiens qui allèrent chanter Noël. L'autel qui est à la chapelle de Saint-Pierre étoit la contretable de l'autel de la Sainte-Vierge. Monsieur Guychard, recteur de Livré, donna l'or pour dorer led. autel ». En 1743 : « Cette année, au mois de décembre, fut placé l'autel d'auprès la Sainte-Vierge, lequel coûta dix écus avec les pères Jésuites ; et l'autel des deffunts fut replacé au bas de l'église où il étoit d'abord, mais dont on l'avoit ôté. L'autel de Saint-Pierre fut aussi décoré en ce tems ». En 1744 : « Le devant d'autel de la Sainte-Vierge, brodé, fut donné ». En 1761 : « Tous les autels, fors le haut autel, furent rafraîchis aux frais des parroissiens et de la fabrique Mr. le recteur donna la nouriture 42 jours ». Clocher. — En l'année 1629 on trouve : « Le vingt-et-quatriesme jour du mois d'octobre mil-seix-cens-vingt-et-neuf, l'estoc du clocher de cette paroisse de Livré fut changé, à cause que le viel estoit pourri et panchoit. Celuy qui y fut remis est plus long que l'austre de deulx pieds ; il fut fait par Pierre Restif, jeune homme charpentier de la paroisse d'Estrelle. Il fut beny ledit jour par missire Pierre Lemetayer, recteur de laditte paroisse de Livré. Il fut remonté par Jean Alix et Jean Besnardays, maistres couvreulx, et remis à sa place, cousu et recouvert de plomb, le vingt et cinquiesme dudit moys par lesdits couvreux, qui, en laditte année reparèrent le clocher et l'église de laditte paroisse et recouvrirent de neuf les chapelles de Saint-Pierre et de Saint-Denys ; le tout par la diligence de maistre Julien Gallays, sieur du Rocher-Palet, trésorier de laditte paroisse ; ledit an, aulx frais du trésor de laditte église. LEMETAYER ». « Le vingt-et-quatriesme jour du moys de novembre mil-six-centz-vingt et neuf, messire Jean Alix monta un cocq neuf sur le clocher de la paroisse de Livré ; lequel cocq cousta cent sols d'avecq le chaudronnier de Vittré ; enquel temps led. clocher fut achevé de réparer par ledit Alix. LEMETAYER ». En 1702 et 1705, on lit : « Le tonnerre tomba sur le clocher de Livré le jour des Roys, à sept heures du matin 1702, et, après avoir coupé le col du cocq, perça dans l'église où il brûla les bannières dans une armoire, et personne n'en fut incommodé ». « L'église et clocher furent brûlés le 15 décembre 1702 par le feu du tonnerre qui prist au haut du clocher sur les sept heures du soir, sans qu'on pust y remedier.... Le clocher étoit haut de 150 pieds sans y comprendre les murs de la tour ». « L'année 1702, au mois de décembre, le 15, le tonnerre tomba au haut du clocher de cette paroisse, lequel estoit un des plus beaux de la province, qui fut reduit en cendres avec quattre cloches et tout le haut de l'église, ce qui causa une perte de 10.000 livres, ou plus ; Jean Guychard estant recteur, et Guillaume Baudy et Pierre Vallée, tresauriers ». Cloches.« L'une des cloches de la paroisse de Livré, fondue le 15 du moys de septembre et bénite par noble et discret missire Jean Blondel, prieur de Saint-Aubin et official dud. Livré le 18 octobre 1656, en mesme année ; et nommée par venerable et discret missire Julien Souvestre, sieur recteur dud. Livré, et damoiselle Suzanne Becheu, dame de Ch... ? en presence des soubzsignés, jour et an ; J. DucLos, promoteur ; Jan BLONDEL ; J. SOUVESTRE ; ABRAHAM ; Suzanne BECHEU ; BELET ». Après l'incendie de 1702, relaté ci-dessus, dans lequel les quatre cloches furent brûlées, on lit dans les registres des années suivantes : « ... Dans l'année 1704, les cloches furent refondues, du reste de quattre qui estoient dans la tour et clocher, par les soins dudit vicaire ». « Le 27 octobre 1707, les deux cloches, restantes de quattre qui estoient dans la tour, furent montées, aiant esté refondues en 1705 par les soins du sieur vicaire lors vivant ». « Dans cette année 1711, les deux grosses cloches furent refondues et nominées par le V. et P. lui lien Chouail, procureur du Collège, et furent parains : le sieur du Dézerseul, sénéchal de Saint-Aubin, et le sénéchal de Livré ; et pour marainnes demoiselles Julienne et Michelle Geslin ». « Le mardy 29 mai 1742, à minuit, les 2 cloches furent fondues ; la grosse pese onze-cent livres, et la seconde d'environ huit-cent-cinquante livres. Les 2 cloches anciennes pesoient mil-vingt-quatre livres ; les paroissiens achetèrent le reste du métail ; on fist une queste et tout le monde contribua volontiers à cet oeuvre ». « Le mercredi 13 juin 1742, les deux cloches furent bénies par le reverend père Duperray, procureur du Collège, en vertu d'une commission de Missire l'abbé de Guersans. La grosse fut nommée par maître René Le Coursonnais, sénéchal de Saint-Aubin-du-Cormier. Missire Yvon, recteur d'Yzé, prescha cette cérémonie, et Missire Lhermite, prieur de Saint-Aubin-du-Cormier dit la grande messe ; elle fut nommée Marie-Anne-Renée ; et la seconde Louise-Marguerite-Jeanne par missire Jean Boucher, curé nominé à la cure de Brielles, et par Dlle. Louise-Marguerite Blot ». En 1755 on lit : « Cette année, la grosse cloche pesant quinze-cent livres fut fondue le 7 may, veille de l'Ascension, à huit heures et demie du soir, et benite par Missire Bicheux,recteur, nommée par le général, representé par Étienne Garancher et Jullien Viel, trésoriers en charge, Marie-Barbe. Le R. P. Levavasseur recteur du Collège de Rennes et prieur de Livré, donna dix pistoles ». Enfin en 1780 se trouve mentionnée cette dernière bénédiction : « Benediction de la grosse cloche pesant 1969 livres le vingt-neuf du mois d'octobre à six heures du matin, fut fondue par Missire François Guillaume, fondeur à Rennes ; le quatre du mois de décembre à dix heures du matin ; a été benitte par venerable et discret Mathieu Tehel, recteur de cette paroisse, en vertu de la comission lui adressée par missire l'abbé du Pargo, vicaire-général du diocèse de Rennes, et nommée par le général de la paroisse cy présent, scavoir : honorables hommes Étienne Chennevière, René Neveu, Jacques Bréhu, Jean Touin, Jean Heulot, Julien Tehel, Pierre Gallart, Jean Benoît, Michel-Jean Douard, Jean Gardan, Julien Gaillard et François Miot ; trésoriers en charge : Jean Rageul, Julien Plion, Perrine-Jeanne ; le tout du consentement des chefs du bureau du Collège de la ville de Rennes, représentant les seigneurs de notre paroisse. Ce 4 décembre 1780 ». Confrairie du Saint-Sacrement. — En 1739, à l'occassion d'une dissenterie on lit : « .... Damoiselle Michelle Fromont, damoiselle de Morfontaine, laquelle dans son testament legua tous ses meubles, evaluez à la somme de douze cent livres, pour les pauvres et pour des prières ; et tous ses habits propres pour des ornements à l'église ; et, outre, legua la somme de 20 livres de rente sur la terre de la Homeriais, en Taillis, pour l'érection d'une confrairie du Saint-Sacrement. Cette fondation n'a pas été effectuée, le sieur du Rocher Froment, son frère, ayant voulu inquieter l'éxécuteur du testament, sous prétexte qu'il ne lui avoit pas délivré les titres et contrats concernant la succession, quoyque il les lui avoit remis, mais sans recepissé ; par avis de messieurs Brindejon et Arot, avocats au Parlement, il fut convenu que l'exécuteur rendroit au sieur Fromont environ 300 livres qui lui restoient en main ». On trouve en 1748, cette autre note : « Cette année, la chasuble de moerre d'argent fut donnée par Monsieur et Madame du Dezerseul à la confrairie du Saint-Sacrement ». Église. — Les notes de 1702, sur le Clocher, donnent déjà quelques détails sur l'église. On lit encore à cette même date : « Après une incendie arrivée le 15 décembre 1702, qui brûla toute l'église, à la reserve de la chapelle des deffuncts, toutes lesquelles choses furent refaites par les aumonnes dudit vicaire et des paroissiens, qui volontairement contribuèrent dans un temps très difficile ». En 1743 : « Cette année, au mois de janvier, l'église fut rehaussée du pavé, et retrillée. On prist différentes pierres tombales qui étoient dans l'église, et les paroissiens donnèrent plusieurs chacun une journée pour amener de la terre du cimetière qu'on redressa. Les paveurs, au nombre de 12, de la paroisse, donnèrent chacun une ou deux journées ; et on transporta les fonts auprès de la muraille, au bas, dont ils étoient éloignés d'environ six pieds ». L'année suivante on ajoute : « Cette année, les fonts furent lembrissés ». En 1763 : « Au mois de may les réparations de murs du coeur de Livré furent faites par les messieurs du bureau ». Evêques de Rennes. — A la fin du registre de 1760 se trouve la note suivante, qui regarde cette année et les précédentes : « Son Éminence Louis-Guy de Vauréal, evesque de Rennes et grand d'Espagne de première classe, se demist de sou évêché, et le Roy nomma à sa place Monsieur de Juvigné Baumont, lequel fut attaqué de paralisie, dont il n'étoit pas encore guéri au mois de décembre ; et il se demist de sa nomination. Monseigneur de Vauréal mourut en revenant de prendre les eaux ». En 1761 : « Monsieur l'abbé Desnos, nominé à l'evesché de Rennes fut sacré à Paris à la fin du mois d'aoust ». Indulgences. - 1744 : « Un bref d'indulgences pour le jour de l'Assomption et de la Toussaints fut mis à exécution ». 1761. « Cette année un bref d'indulgences, de Romme, pour les festes de l'Assomption et de la Toussaints, du 17 juillet 1761, pour sept ans a esté mis en exécution la feste de la Toussaints 1761, et non la feste de l'Assomption, parcequ'il ne fut approuvé de Mrs les vicaires généraux que le 5 septembre 1761 ». « Un privilège pour l'autel des deffunts, pour les lundis, mercredis et vendredis, fut accordé pour 7 ans ». Jubilés. — 1745 : « Cette année, il y ust un jubilé pour la paix ». 1751 : « Cette année, il y ust un jubilé universel ». 1759 : « Cette année, il y eust un jubilé pour l'exaltation de Clément 19e au souverain pontificat ». Missions. — 1715 : « Cette année les révérends pères Jésuites donnèrent et firent une mission qui dura trois semennes ». 1751 : « Cette année il y ust ,un jubilé universel et les R. P. Jésuites donnèrent une mission qui dura 15 jours, au mois d'octobre. La croix d'auprès le grand pré fut bénie dans l'église, portée par les paroissiens et, plantée où elle est. Le P. Mayet, recteur du Collège, y assista, avec les R. P. Duchef, de la retraite, les P. Okéeph et Marielle, regents de philosophie, et le P. Forest, regent de réthorique ». Ornements. — 1740 : « Cette année furent faites les 2 chappes : l'une de ras de Cicile, et l'autre de damas blanc, avec les orfrois ronges ; et la chasuble de ras de Cicile avec orfrais rouges. Le tout donné par Mademoiselle Morfontaine ». 1748 : « Cette année, le chasuble de moerre d'argent fut donné par Monsieur et Madame du Dezerseul à la confrairie du Saint-Sacrement ». Presbytère. — 1763 : « On commença à inquieter le recteur, vicaire perpétuel, pour la reparation de son presbitère. Ce ne furent pas les parroissiens, mais le procureur-fiscal, originaire de Livré ». 1765 : « M. Cochet, sieur de la Besnerais, procureur-fiscal, ayant fait signifier monsieur le recteur pour les reparations du presbitère, le general prit le party du recteur et reconnut, dans deux assemblées, que le presbitère n'étoit point en indigence de reparations. Et le sieur procureur-fiscal fut debouté, par arrest du Parlement en grande chambre, de ses demandes et condamné à tous les depens ». Relique.« Le dimanche 18 février 1753, dans cette église a esté faite l'exposition d'une relique donnée à cette parroisse par le R. P. Frey, jésuite, laquelle il avoit apportée de Romme et qui a esté verifiée par monsieur l'abbé de Guersans, grand vicaire de Rennes. La copie du procès-verbal est aux archives. Cette relique a esté apportée de la chapelle de la Chevalerie, où elle avoit esté deposée, par Monsieur Guillou, diacre, et Monsieur Rozé, sous-diacre. Missire le recteur d'Yzé a dit la grande messe ; Missire le recteur de Dourdain a presché ; Messieurs de Chené, de Miniac, Boishy et autres soussignants ont assisté à la cérémonie ». Tabernacle.« L'an 1729, le tabernacle du grand autel a été doré de l'argent que plusieurs paroissiens avoient donné pour cet effet, entre autres madame Frey qui donna la première cinquante livres. BICHEUX, curé ». (P. Jallobert, registres paroissiaux de Livré-sur Changeon).

Ville de Livré-sur-Changeon (Bretagne).

la chapelle Saint-Mauront ou Saint-Modéran (XV-XVIIème siècle). Cette chapelle est dès le XIIème siècle la propriété du prieuré de Livré. Elle est reconstruite plus tard et passe entre les mains des jésuites de Rennes en 1626. Dans les derniers siècles, on l'appelait à tort Saint-Moran ou Saint-Modéran. La déclaration de 1790 la désigne ainsi : « La métairie de Saint-Modéran, avec une grande chapelle qui annonce un ancien prieuré, est estimée 735 livres de revenu » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 28). Les chapelles de Saint Modéran (Saint-Mauron) et de la Chevallerie sont plusieurs fois citées dans les registres paroissiaux de Livré ;

la maison (XV-XVIIème siècle), située au lieu-dit La Heurterie ;

la ferme (XVI-XVII-XIXème siècle), située au lieu-dit la Basse-Rivière ;

la maison (XVI-XXème siècle), située au n° 9 place du Prieuré ;

la chapelle Sainte-Anne (1691-fin XIXème siècle), fondée par Jeanne du Feu, dame de La Chevalerie. Jeanne du Feu, fille de Jean du Feu, sieur de la Chevalerie, et femme de Pierre Morel, bourgeois de Vitré, ayant fait bâtir une chapelle en l'honneur de sainte Anne à son manoir de la Chevalerie, y fit une fondation le 19 juin 1638. Cette fondation consista en trois messes par semaine, dites le mardi en l'honneur de sainte Anne, le vendredi pour les défunts, et le samedi en l'honneur de la Sainte Vierge ; la fondatrice assura au chapelain 60 livres, de rente pour le service et 5 livres pour l'entretien des ornements (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 44). Au siècle dernier, cette chapelle était regardée comme frairienne, et en 1753 on y déposa solennellement une relique de sainte Anne. Le dernier chapelain en fut M. Martin, vicaire à Livré, qui déclara en 1790 jouir des 65 livres de la fondation. La chapelle de la Chevalerie, construite dans le village actuel de ce nom, a été restaurée au XIXème siècle, et elle est devenue un lieu de pèlerinage fort suivi (Pouillé de Rennes). L'ancien manoir de la Chevalerie était la propriété des familles Lescouët (en 1502), Ivette (en 1513), du Feu (en 1638), Cochet (en 1722), Blot (en 1789) ;

Chapelle de Livré-sur-Changeon (Bretagne).

la maison (XVIIème siècle), située 12 place du Prieuré ;

la maison (XVIII-XIXème siècle), située au lieu-dit La Garnais ;

2 moulins à eau : de Changeon, du Bas-Changeon ;

A signaler aussi :

le menhir de la Roche-Piquée (époque néolithique) ;

l'ancien prieuré Notre-Dame fondé en 1023. La maison prioral du XVème siècle est démolie en 1887. Le prieuré avait un droit de haute justice. « Fascé d'or et d'azur, à une croix ancrée de gueules brochant sur le tout » (Armorial général ms. de 1698). Livré est le plus ancien des prieurés fondés en Bretagne par l'abbaye de Saint-Florent de Saumur. « Au Xème siècle, dit M. de la Borderie, le territoire de cette paroisse était un domaine des comtes de Rennes, au centre duquel s'élevait une église dédiée à la Vierge ; mais, comme beaucoup d'autres cantons de notre province dévastés par les invasions normandes, ce domaine était devenu un désert. Pour y ranimer la vie sociale et religieuse, Geoffroy Ier, comte de Rennes et duc de Bretagne (de 992 à 1008), voulut y appeler des moines et le donna à Robert, abbé de Saint-Florent » (Semaine religieuse de Rennes, IV, 230). Mais les religieux, semble-t-il, ne se hâtèrent pas d'aller prendre possession de cette solitude, et quelques années plus tard, Geoffroy étant mort, l'abbé Giraud (qui gouverna l'abbaye de Saint-Florent de 1013 à 1022) vint demander le renouvellement de la donation de Geoffroy à Alain et à Eudon, tous deux fils de ce duc, qui régnaient en commun sur la Bretagne. Ces deux princes s'empressèrent d'accéder à ce désir, et par une charte des plus solennelles ils donnèrent en toute propriété à Saint-Florent le territoire et l'église de Livré, « Livriacum in pago Redonensi cum ecclesia ibi in honorem Sanctœ Dei genitricis consecrata » ; ils y ajoutèrent tout droit de justice et d'administration, sans aucune réserve que celle de la mouvance féodale, dont, en qualité de souverains, ils ne pouvaient se dessaisir. Cette donation fut signée par les comtes Alain et Eudon, par la duchesse Havoise, leur mère, par Ginguené, archevêque de Dol, et par les évêques Gaultier et Guérin. En même temps, par un autre acte, ce même Gaultier, évêque de Rennes, concéda à l'abbé Giraud et à ses moines tous les droits spirituels et temporels attachés à l'administration de la paroisse de Livré et les exempta de toute redevance à son égard. Quoique ces donations ne soient pas datées, on peut cependant assurer qu'elles sont antérieures à 1023, puisque l'abbé Giraud mourut en 1022 (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 381, 382). « Cette fois, les moines de Saint-Florent s'établirent à Livré, y fondèrent un prieuré et y rétablirent le culte, entamèrent le défrichement du sol et y appelèrent des colons, entre lesquels ils distribuèrent tout ce territoire. Bientôt ce désert fut repeuplé. Aussi, quelque quarante ans plus tard (de 1055 à 1066), Conan II, duc de Bretagne, fils et successeur d'Alain, crut devoir ajouter encore de nouvelles libéralités à celles de son père et de son aïeul » (M. de la Borderie, Semaine Religieuse de Rennes, IV, 231). Il confirma d'abord à Sigon, abbé de Saint-Florent (de 1055 à 1070), tout ce que ses prédécesseurs avaient donné aux moines de son abbaye à Livré ; de plus, il accorda non-seulement aux religieux de Livré, mais à tous les habitants de ce territoire, le droit de prendre dans la forêt de Rennes le bois de chauffage et de construction pour leur usage, le droit d'y faire paître leur bétail et d'y mener leurs porcs au temps de la glandée, le tout sans être astreints à aucune redevance (M. Marchegay, Archives d'Anjou, I, 261). Toutefois, les moines de Saint-Florent ne prirent pas possession de Livré sans contestation. Un certain chevalier, nommé Ramon de Livré, et Cécile, sa femme, prétendirent avoir droit sur la prévôté de Livré et posséder le panage et l'étalonnage de ce lieu, c'est-à-dire le droit de lever un impôt sur la pâture des porcs mis en forêt et sur les poids servant aux marchands. Mais Hamon finit par reconnaître l'injustice de ses prétentions, et l'abbé Sigon voulut bien l'admettre, ainsi que sa femme, au bénéfice des prières de son monastère. Hamon et ses fils, Petit-Gaultier (Gualteriolus) et Raoul, renouvelèrent leur soumission entre les mains de l'abbé Guillaume, successeur de Sigon, en 1070 (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 474, 475). Au reste, dans ces difficultés, les ducs de Bretagne vinrent en aide aux moines de Saint-Florent ; c'est ainsi que Geoffroy­le-Bâtard, comte de Rennes, leur rendit justice vers l'an 1066. Giron, fils de Robert Avenel, voulait enlever à ces religieux deux borderies de terre et un moulin à Livré, prétendant que son père les avait tenus en fief de l'abbé Frédéric, abbé de Saint-Florent de 1022 à 1055. Mais il fut solennellement condamné à restituer ces biens par le comte lui-même, assisté de Judhaël, archevêque de Dol ; de Main, évêque de Rennes ; d'Even, abbé de Saint-Melaine, et des seigneurs de Dinan, de Vitré, de la Guerche, etc. (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 477). Quelques années plus tard, un nommé Silvestre, étant devenu infirme, reçut à Livré même l'habit religieux et donna à Saint-Florent quatre manses de terre avec un emplacement pour bâtir un moulin. Rainald, son frère, religieux lui-même, obtint de Riwallon de Dol la confirmation de ce don en 1087. Deux ans après, le 31 juillet 1089, Alain Fergent, duc de Bretagne, et Constance de Normandie, sa femme, donnèrent aux moines de Saint-Florent une portion de la forêt de Rennes adjacente à l'église de Livré, portion dont ce prince avait contesté la possession aux religieux (M. Marchegay, Archives d'Anjou, I, 261). Conan III, fils et successeur d'Alain Fergent, fut aussi un des bienfaiteurs du prieuré de Livré. En 1136, afin de sous­traire cette maison aux vexations de ses forestiers, ce prince donna à Mathieu, abbé, et aux moines de Saint-Florent, certain canton de bois borné par le ruisseau de la Brézille, la Fontaine-Couverte, la fontaine des Trabies et la haie de Mucie ou de Mécé, s'étendant à l'Est jusqu'à la roche de Bermon et jusqu'à la Bourgondrie. L'abbé Mathieu, pour témoigner sa reconnaissance au duc de Bretagne, lui offrit 40 livres et fut, en retour, investi de son nouveau domaine par le moyen d'un couteau que le prince lui présenta à Vitré, où fut rédigé l'acte de donation (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 574). Dans le territoire cédé aux moines, les ducs de Bretagne ne s'étaient réservé absolument que le droit de chasse. Ils gardaient aussi cependant, comme nous l'avons dit, la mouvance supérieure de la paroisse ; cette réserve n'avait pas besoin d'être écrite, mais elle existait si bien que le duc Conan IV, qui régna de 1155 à 1166, transmit ce droit de mouvance au baron de Vitré, Robert III. « Ce transfert ne fut pas du goût des moines de Saint-Florent, qui sans doute pensaient déchoir en se voyant forcés de porter leur hommage non plus directement au souverain de Bretagne, mais à un de ses grands vassaux. Ils firent à ce sujet de grandes difficultés. Le baron de Vitré y répondit en dévastant le temporel du prieuré de Livré et en maltraitant ses hommes. L'intervention bienveillante de l'évêque de Rennes ramena la paix : les moines renoncèrent à toutes les difficultés qu'ils avaient élevées au sujet de l'hommage, et le baron, de son côté, s'engagea solennellement, non-seulement à ne plus vexer les sujets des moines, mais à les protéger et défendre, ainsi que les moines eux-mêmes, contre quiconque les attaquerait injustement » (Semaine Religieuse de Rennes, IV, 233). La charte de cet accord n'a pas de date, mais elle fut donnée en faveur de Froger, abbé de Saint-Florent de 1160 à 1173 (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 670). « Aussi, continue M. de la Borderie, voyons-nous au XVème siècle frère Hervé Coainon, prieur de Livré, déclarer dans un aveu rendu à la dame de Vitré, le 16 janvier 1433, « que, universellement, celle paroisse de Livré est le fief et proche seignourie dudit priour, et que en icelle li appartient la juridiction proche sur touz et chascun les hommes et demouranz en icelle, et en icelle universellement a celi priour rentes et devoirs (redevances), avec cognoissance des cas de crime .............. et a devoirs de quintaine, bouteillage, épaves, coustumes, mesures à blés et à vins, etc. Quelles chouses temporelles ledit priour fut confessant tenir prochement de ladite dame de Vitré et fut confessant que, par chascun an, au terme de l'Angevine (8 septembre), ses hommes et subjez en icelle paroisse doivent à ladite dame dix livres apelée garde et taille ; quelle somme les hommes et subjez dudit priour taillent et égaillent sur le général de ladite paroisse et sur les demouranz en icelle et en font la cueillette ». « Sans doute, cette rente de 10 livres avait remplacé le droit de chasse réservé au XIème siècle par le duc Conan II, et dont il n'est plus question dans l'aveu ci-dessus » (Semaine religieuse précitée). Les Papes confirmèrent de bonne heure la fondation du prieuré de Livré : dès 1122, Calixte II assura aux moines de Saint-Florent la possession de l'église Notre-Dame de Livré et d'une autre église appelée la Chapelle, « ecclesiam Sanctœ Mariœ de Livreio cum ecclesia quœ Capella vocatur ». Innocent II fit la même chose en 1142 ; Urbain III entra dans plus de détails en sa bulle et nomma la chapelle mentionnée seulement par ses prédécesseurs ; il confirma donc les religieux dans la possession de Notre-Dame de Livré avec ses privilèges et dépendances, et de la chapelle de Saint-Mauron, « ecclesiam Sanctœ Mariœ de Livreyo cum antiqua sua dignitate et immunitate et omnibus pertinenciis suis, cum capella Sancti Maurontii » (Archives départementales de Maine et Loire). L'abbaye de Saint-Florent entretenait trois moines à Livré et présentait à la cure. L'Ancien Pouillé, qui nous l'apprend, mentionne aussi l'antique dignité de ce monastère de Livré, « in prioratu Sanctœ Mariœ de Livreyo, cum antiqua dignitate et pertinenciis suis, habemus tres monachos ». Mais quelles étaient donc cette « antique dignité » et cette « immunité » dont jouissaient à Livré les moines de Saint-Florent ? Il paraît que le prieuré de Livré avait au moyen-âge le même privilège que celui de Canard : il était nullius diœcesis et relevait directement du Pape sans dépendre d'aucun évêque. Nous avons vu, en effet, qu'au commencement du XIème siècle Gaultier, évêque de Rennes, avait abandonné à l'abbaye de Saint-Florent tous ses droits sur Livré, l'exemptant même de toute redevance ; c'est probablement à la suite de cette cession de droits que le Souverain-Pontife accorda au prieur de Livré et à la paroisse de ce nom le privilège fort rare de relever du Saint-Siège sans autre intermédiaire que l'abbé de Saint-Florent. La preuve en est que pendant longtemps cet abbé nomma pleno jure le recteur de Livré, c'est-à-dire que non-seulement il le choisissait, mais il l'instituait et lui donnait juridiction (Bibliothèque nationale, ms. lat., n° 11814). Un autre fait important prouve aussi que le prieur et la paroisse de Livré jouissaient de ce privilège d'être nullius diœcesis : c'est l'existence certaine d'une officialité particulière au prieur de Livré ; or, ce tribunal ecclésiastique n'aurait point été créé par les moines, s'ils n'avaient été indépendants de l'évêque de Rennes. D. Huynes, d'ailleurs, dit formellement dans son Histoire ms. de Saint-Florent : « Le prieuré de Notre-Dame de Livré est exempt de la juridiction épiscopale, et l'abbé de Saint-Florent confère la cure dudit lieu pleno jure ». L'officialité de Livré a même subsisté jusque pendant tout le XVIIème siècle, car voici les noms des officiaux et des promoteurs de cette cour ecclésiastique en ce temps-là : Officiaux : Jean Daville, recteur de Dourdain (1607); — Vincent Bernier, recteur de Notre-Dame de Vitré (1627); — Jean Blondel, recteur de Saint-Aubin-du-Cormier (1656). Promoteurs : Dom Jean Rimaczon (1600); — Guillaume Bouvet (1607); — Jean Duclos (1668); — Marc Abraham (1691). Le prieur de Livré était donc complètement seigneur spirituel et temporel dans la paroisse de ce nom ; aussi y jouissait-il d'une double juridiction tout à la fois ecclésiastique et séculière, et de plusieurs autres droits féodaux parmi lesquels nous notons la quintaine. C'était le dimanche de la Quasimodo qu'avait lieu à Livré le jeu ou exercice de la quintaine : tous « les nouveaux mariés » devaient, ce jour-là, « comparoître à Livré avec leurs femmes et donner un baiser et une chanson au sieur prieur dudit lieu ». Ils étaient ensuite tenus de courir en frappant la quintaine. Mais lorsque les Jésuites devinrent maîtres du prieuré de Livré, ils convertirent, avec le consentement des paroissiens, ce droit seigneurial, qui avait fait son temps, en un quart de livre de cire valant 5 sols tournois, destiné à l'usage de l'église, et que durent donner les derniers mariés de la paroisse. Ce changement fut confirmé par un arrêt du Parlement de Bretagne en date du 21 janvier 1609. Le prieur de Livré, levant toutes les dîmes dans la paroisse, était, à cause de cela, tenu de dire ou faire dire six messes par semaine en l'église de Livré ; de plus, l'une de ces messes devait être solennellement chantée le samedi en l'honneur de la Sainte Vierge, patronne du prieuré. Nous avons vu qu'au XIIème siècle le prieur de Livré possédait, outre l'église de ce nom, la chapelle de Saint-Mauron, « capella Sancti Maurontii », située en la paroisse de Livré. Cette chapelle de Saint-Mauron se trouvait à l'origine dans le bois appelé Breil-Saint-Mauron, qui avoisine la métairie dite de Saint-Mauron. Etant tombée de vétusté, elle fut rebâtis plus tard dans la cour même de la ferme où elle se voit encore. Les prieurs de Livré aliénèrent la métairie de Saint­Mauron durant le XVIème siècle, mais les Jésuites la rachetèrent par retrait féodal, en 1626, au profit du collège de Rennes. Elle se composait alors de « corps de logis, chapelle, jardins, cour, bois de haute futaie nommé le Breil-Saint-Mauron, prés, etc., » le tout contenant 118 journaux de terre (nota : Archives municipales de Rennes, 290. — Saint Mauron était un abbé de Saint-Florent­le-Vieil, vivant en 691, et dont les moines de Saint-Florent de Saumur faisaient l'office solennel de prœcepto le 9 janvier). Il parait que les religieux abandonnèrent Livré par suite de la commende au commencement du XVIème siècle. Nous avons, en effet, une lettre de Louis XII, roi de France et duc de Bretagne, pour contraindre Thomas Le Roy, prieur commendataire de Livré, à y entretenir au moins un religieux de Saint-Florent ; le souverain dit à ce propos que ce prieuré vaut bien 300 livres de rente, et qu'il était de coutume auparavant d'y voir résider un, deux et même parfois trois religieux (Archives départementales de Maine-et-Loire). En 1604, Yves du Vineau, archidiacre de Dol et protonotaire apostolique, jouissait en même temps des prieurés de Livré et de Noyal-sur-Vilaine. Il céda ces deux bénéfices aux Jésuites pour contribuer à l'établissement de leur collège de Rennes. Le 26 mai 1606, l'abbaye de Saint-Florent traita définitivement à ce sujet avec la Communauté de Ville de Rennes et lui abandonna son prieuré de Livré, qui fut uni au collège des Jésuites. Ces derniers possédèrent Livré jusqu'à l'époque de leur expulsion, en 1762 ; le prieuré fut alors annexé de nouveau au collège de Rennes, rétabli par des prêtres séculiers, et cet état de choses persista jusqu'au moment de la Révolution. Pendant que les Jésuites possédaient le prieuré de Livré, ils s'occupèrent activement du bien-être spirituel et temporel de cette paroisse ; ils obtinrent du roi, dès 1607, l'établissement à Livré d'un marché tous les samedis et de quatre foires par an, la veille des principales fêtes de la Sainte Vierge, c'est-à-dire le 1er février, veille de la Purification ; le 1er juillet, veille de la Visitation ; le 14 août, veille de l'Assomption, et le 7 décembre, veille de la Conception ?. En 1790, M. de Bléry, principal du collège de Rennes, fit la déclaration suivante du prieuré de Livré, consistant en « maison priorale, cour et jardins ; — four banal, — pressoir banal, — auditoire, — deux grandes granges, — métairie du Prieuré, contenant 48 journaux de terres labourables et 50 journaux de prés, et estimée 1 400 livres de revenu ; — métairie de la Halinière, contenant 54 journaux de terres labourables et 15 journaux de prés, et estimée 805 livres ; — les deux moulins de Changeon, avec leurs maisons, jardins et prés, estimés 880 livres ; — l'étang de Changeon, — la totalité des dîmes de Livré et un trait de dîme en Etrelles, le tout estimé 3 600 livres ; — le greffe d'une juridiction seigneuriale , — quelques rentes et droits seigneuriaux. M. de Bléry déclara que tout le prieuré était affermé 8 400 livres ; qu'il y avait des charges, dont les principales étaient les pensions congrues du recteur de Livré et de ses deux vicaires, 1 400 livres ; les décimes, 700 livres, et une rente de 12 livres 5 sols due à l'abbé de Saint-Florent de Saumur ; de sorte que le revenu net du prieuré n'était que de 6 287 livres 15 sols. (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 26, 28). Le logis prioral de Livré existe encore à côté et au Nord de l'église paroissiale ; il n'y a pas de trace d'une église priorale, et il paraît que les moines faisaient leur office dans l'église de la paroisse. Ce dernier édifice est fort intéressant, presque entièrement d'architecture romane et bâti dans de belles proportions. Le manoir s'élève adossé à la nef, et l'on voit même dans ses salles une vaste baie romane, maintenant bouchée, qui devait donner entrée dans le transept septentrional de l'église. La cour, où l'on pénètre par un grand portail, est encore pavée et renferme une grange dîmeresse. Dans le logis proprement dit sont aussi des chambres peintes en rouge, des cheminées avec colonnes et quelques autres vestiges d'une importance depuis longtemps tombée. Aujourd'hui, le prieuré de Livré n'est plus qu'une ferme (abbé Guillotin de Corson) ;

Ville de Livré-sur-Changeon (Bretagne).

Note : En 1762, on lit : « Le Collège de Rennes fut ôté aux pères Jésuites ; leurs voeux declarez nuls et abusifs, par arrest du Parlement, chambres assemblées ; et, le 3ème jour d'aoust, il eurent ordre de décamper, et la société fut désunie. Ils étoient prieurs et seigneurs de cette paroisse où ils avoient deux frères de leur société qui furent obligez également de décamper. Leurs biens meubles saisis et vendus ; calices et autres vases et ornements, tant des congregations que de la retraite et de leur église ; également les meubles, bestiaux, grains du prieuré de Livré. Lesdits pères donnèrent à l'église de Livré un calice, deux chasubles, un missel, une aube, deux burettes d'étain ; et les messieurs du Parlement, sur une requête que le sieur Bicheux, recteur, presenta, luy accordèrent dix chandeliers de bois doré, deux crucifix, l'un de bois doré, l'autre d'yvoire, et la croix de bois d'ebenne, et quatorze vases de bois doré et argenté, avec 14 bouquets de fausses fleurs, et cent livres pour les pauvres. Et, lesdits pères eurent le mesure sort à Paris, à Rouen, à la Flèche et dans le royaume. On fist brûler plusieurs de leurs livres, sous pretexte qu'il y avoit des propositions qui favorisoient le regicide ou tirrannicide ». « Le Parlement de Rennes fist brûler par le bourreau plusieurs livres des Jésuites du Collège de Rennes, leur deffendit les retraites et congrégations, de recevoir de nouveaux sujets et de tenir les classes, passé le 2 aoust 1762. L'arrest de la Cour est du mois de décembre 1761 ». En 1763, « Monsieur Bain prist les fermes de Livré à 4456 livres ; les urgentes reparations du prieuré, des métairies et du coeur de l'église furent à 3000 livres ». (P. Jallobert, registres paroissiaux de Livré-sur Changeon).

Ville de Livré-sur-Changeon (Bretagne) : prieuré.

l'ancien manoir du Désert ;

l'ancien manoir de la Marchelais ou de la Maréchalaye. Propriété successive des seigneurs de Bourgbarré, puis des familles Paynel, la Corbinaye (en 1513), Léziart (en 1560 et 1789) ;

l'ancienne chapelle de Saint-Mathurin. Elle était aux Templiers, puis aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem ;

Manoir ou Château de Livré-sur-Changeon (Bretagne).

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

ANCIENNE NOBLESSE de LIVRE-SUR-CHANGEON

Les principales terres mentionnées sont : La Marchelaye, la Chevallerie, l'Aubriais, la Goupillère, la Poutelais, la Puderie, la Bourdinais, la Rivière, la Tremblaye, la Marouinais, la Hodelinais, les Drouairies.

(à compléter)

© Copyright - Tous droits réservés.