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Quelques
délibérations du Conseil de Fabrique de Loperhet
(1813-1872) |
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4 Juillet 1813. On délibère à l’effet de procurer un logement convenable à un desservant. La succursale de Loperhet se trouve depuis longtemps dépourvue de prêtre, au grand préjudice de son église, à la grande incommodité de ses habitants qui sont obligés d’aller au loin chercher l’office divin les jours de fête et les dimanches, souvent de s’en passer dans la mauvaise saison, et qui se voient parfois, à leurs derniers moments, privés des secours consolants de la religion.
On autorise le trésorier à louer une maison disponible, dans l’espoir d’obtenir un desservant, d’après les assurances réitérées que Mgr. l'Evêque a bien voulu donner à cet égard.
5 Janvier 1823. — Le Conseil autorise à faire peindre la « boisure » de l’église, les statues qui y sont, le choeur et le maître-autel.
25 Décembre 1832. — Le Conseil ayant reçu différentes plaintes sur l’abus qui s’est introduit au sujet de la location des bancs et chaises de l’église, veut remédier promptement au dommage qui en résulte. Tous les membres réunis ont arrêté à l’unanimité ce qui suit :
1° Toute chaise ou banc appartenant à l’église sera de 2 francs par an.
2° Les personnes qui fourniront leur chaise ne payeront que 1 franc par an.
3° Ceux qui ne prendront pas les chaises à l’année et qui ne s’en serviront que de temps à autre, payeront un sou par dimanche pour l’emplacement de cette chaise. Le bedeau est chargé de cette dernière perception.
L’église ayant un nombre suffisant de chaises pour en fournir à tous ceux qui pourraient en désirer, il est expressément défendu à tout particulier d’en faire venir de chez lui, sous le spécieux prétexte de rendre service à un ami. Ceux qui contreviendront à cet arrêté seront tenus de payer à l’église un sou par dimanche.
6 Décembre 1863. — Sur autorisation de Mgr. l'Evêque, le Conseil s’est réuni et les membres consultés ont été d’avis à l’unanimité que la fabrique pouvait accepter le legs de Mme Marie-Françoise Labous, veuve de Jean-Baptiste Tanqueray, aux conditions portées à l’article 2° de son testament ainsi conçu : « Je payerai à la fabrique de Loperhet dans les six mois qui suivront mon décès une somme de 2.000 fr. pour l’entretien des tombes de ma famille qui y sont et l’insertion de mon mari, moi et la famille Labous dans la prière nominale qui se dit à l’église de la dite commune, tous les dimanches, à l’issue de la grande messe ».
6 Décembre 1872. — Délibération sur le projet de reconstruction du presbytère. Tous les membres du Conseil admettent l’urgence de procurer au clergé une habitation suffisamment grande, dans les conditions ordinaires de salubrité et de bon état d’entretien. Or, il est reconnu que le presbytère actuel ne se trouve dans aucune de ces conditions :
1° Comme maison curiale le local est trop étroit depuis l’établissement du vicariat dans la paroisse, chose pourtant absolument nécessaire pour satisfaire aux besoins spirituels de cette excellente population. Il en résulte qu’il est à peu près impossible d’appeler des prêtres étrangers à l’occasion d’une retraite quelconque, soit de communion, soit de confirmation et moins encore pour une mission.
2° La maison n’est pas saine ; en effet, la cave est pleine d’eau aux 2/3 la moitié de l’année, et par suite la salle et la cuisine sont toujours humides. Les chambres elles-mêmes, la maison étant en contrebas du jardin, ne présentent que des plafonds, des planchers et des cloisons couverts de moisissure ; la santé la plus robuste ne saurait donc se bien trouver de l’air ainsi vicié.
3° Murs, toiture, portes et croisées sont dans un état tel que vouloir une restauration, ce serait faire des dépenses en pure perte.
Aux yeux du Conseil, le presbytère de Loperhet ne réunit donc aucune des conditions que demande la plus modeste habitation offerte à un clergé paroissial ; aussi déclare-t-il à l’unanimité que cette maison est à reconstruire et qu’il vote volontiers, malgré les achats à faire pour les besoins du culte, la somme de 4.717 francs 20, pour l’exécution des travaux d’une reconstruction.
Le Conseil demande que les six bancs posés contre le mur entre la grande porte et le confessionnal du côté midi soient remplacés par des chaises. La circulation sera ainsi rendue plus facile au clergé dans l’intérieur de l’église et un plus grand nombre de places fournies aux fidèles pour l’assistance aux offices divins. De plus, les réparations réclamées par la grande porte seront faites le plus tôt possible et le tambour devenant dès lors inutile, sera également enlevé, ce qui augmentera encore l’espace et donnera le moyen de satisfaire les demandes de chaises qui se font chaque jour.
Considérant que les enfants des Communions n’ont d’autres sièges que la balustrade ou des chaises déjà louées et qu’ils ne peuvent être ainsi assez groupés pour profiter des instructions qui se donnent à l’église, le Conseil recommande de leur procurer des bancs si la chose est possible.
(H. Pérennès).
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