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LOPERHET |
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La commune de Loperhet ( Loperc'hed) fait partie du canton de Daoulas. Loperhet dépend de l'arrondissement de Brest, du département du Finistère (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LOPERHET
Loperhet vient de "loc" (lieu consacré) et de sainte Berc'het (Brigitte), sainte irlandaise, abbesse de Kildare, décédée en 563.
Loperhet est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plougastel. L’église paroissiale de Loperhet a pour titulaire sainte Brigitte, abbesse de Kildare, patronne de l'Irlande, vierge qui a donné son nom à la bourgade elle-même : Loperhet est l’équivalent de locus Brigidae. La paroisse de Loperhet est bornée, au nord par l'Elorn, à l’est par Dirinon, au sud par Daoulas, à l'ouest par Plougastel.
Loperhet était autrefois un prieuré de l'abbaye de Daoulas. On y trouvait aux XIIème et XIIIème siècles, un hôpital et une chapelle (situés sur un lieu de pèlerinage). La première mention historique de cette paroisse se trouve dans un document de 1186, où Hervé le Léon confirme la donation faite par son père Guiomarch et sa mère Nobile, du lieu de sainte Brigitte, Loperhet, aux chanoines réguliers de l'Ordre de saint Augustin de l'abbaye de Daoulas.
Au cours des siècles suivants, diverses donations furent faites à cette abbaye de biens situés en la paroisse de Loperhet : 29 Janvier 1391 ; 21 Mars 1400 ; 8 Mars 1429 ; 20 Mai 1442 : 28 Août 1456 : 28 Août 1473 ; 1er Juin 1509 ; 15 Janvier 1510 ; 14 Janvier et 25 Août 1528 ; 9 Décembre 1532 ; 15 Juin 1540 (Peyron, L’abbaye de Daoulas, 1898).
On rencontre les appellations suivantes : ecclesia Loco Sanctae Brigidae (en 1218), Loperchet (en 1442), Loperguet (en 1535) ainsi que Locus Brigide (en 1574).
Note 1 : BAPTÊMES. Contentons-nous de relever dans les actes de baptême du XVIIème siècle quelques noms plus importants. — 1618. Signature de Anne Toutanoutre, domicella de Kergoz et de Johanna de Lamare. — 1619. Parrains : nobilis et potens hieronimus Toutanoutre, dux temporalis, noble et puissant homme Jean du Louet, dux temporalis de Keranchoat. Marraine : noble et puissante femme Anne Toutanoutre domicella in Cadoran. — 1620. Parrain : noble et puissant seigneur Jean de Lamare. Marraine : Jeanne, demoiselle de Kerbringal. — 1622. Parrain : Jean du Louët. — Marraine : Catherine domicella de Penhoadic. — 1623. Marraine : demoiselle de Kermadec. — 1624. Parrain : Vincent du Louët, Seigneur de Coatiunval. — 1625. Marraine : Marie Toutanoutre. — 1626. Parrain : Olivier du Louët. Marraine : Francisca Visdelou, demoiselle de Lannilis. Naissance de Nicolas du Louët, fils d'Olivier et de Catherine de Penc'hoadic. — 1629. Marraine : Anne de Penc'hoadic, demoiselle de Kerbringal. Demoiselle Jeanne de Liscoat. — 1630. Parrain : noble homme Olivier Hémon, Seigneur de Traon-Elorn. Charles Toutanoutre. Jean de Kerguiziou, seigneur de Kervern. — 1632. Marraine : Marguerite du Louët. Julienne de la Haye, demoiselle de Penanrun. — 1636. Ici apparaissent Guillaume le Gall du manoir de Kerhidonou et Guillaume André du manoir de Kergoat. — 1637. Messire René du Louët, Seigneur de Kerguillo fait un baptême. — 1641. Parrain : Tréanna, sieur de Lannilis. — 1642. Marraine : Marguerite du Louët. — 1643. Marraine : Demoiselle Brignon de Bodréjal. — 1644. Naissance de Moricette du Louët. — 1645. Marraine : Isabeau de Busquet. Naissance de Jean de Bodréjal. — 1647. Parrain : Robert du Louët. — 1648. Marraine : Noble demoiselle de Krésault. — 1649. Naissance de Catherine de Penc'hoadic. — 1650. Parrain : Jan Toutanoutre ; Olivier Toutanoutre. Marr. : Moricette du Louët ; Isabeau de Busquet. — 1653. Marraine : Louise du Louët ; Corentine du Louët ; Juliette de Carné ; Catherine du Moulin (Daoulas). — 1654. Marraine : Juliette de Carné ; Louise du Louët ; Anne du Louët. Visa de René du Louët évêque de Cornouailles. — 1655. Baptême d’un fils à Charles de Toutanoutre et à Catherine du Landrein, par Vincent de Kerouartz de Daoulas. Fut parrain Messire Olivier du Louët, chevalier de l’ordre du Roy, gentilhomme ordinaire de la chambre, seigneur du Coatour. — 1656. Parrain : haut et puissant Vincent du Louët ; Marraine : haute et puissante Catherine de Penc'hoadic, dame de Coatiunval et Keranchoat. Marraine : noble demoiselle Renée du Louët. Parrain : noble homme Charles Toutanoutre, seigneur de Penanrun ; noble homme René de Gousabatz. Marraine : noble demoiselle Françoise Lemercier. Baptême de Juliette-André Vigouroux : parrain et marraine : Charles Toutanoutre et Juliette de Carné. — 1657. Baptême de Charles Vergos par noble et vénérable personne Olivier du Louët, seigneur de la Rue, archidiacre de Poher, chanoine de Cornouaille. — 1657. Parrain : Messire Olivier du Louët ; marraine : Catherine Anne du Landrein, dame de Penanrum. — 1658. Baptême de Béatrice le Goff du village de Linglaz. Parrain : vénérable personne, messire Claude Cann, diacre en chef de Cornouailles et recteur primitif de Plounévez-Portzay. Marraine : dame Françoise Gousabatz, dame de Lesquivit. — 1661. Parrain : Urbain de Kerouartz ; marraine : Louise Gabrielle du Louët. Signent : René du Louët, Anne Goulhezre. Parrain : vénérable et discrète personne H. Penalann ; marraine : Catherine-Anne de Landrein dame douairière de Penanrun. Signe : Billette de Laboyxière. Marraine : noble dame de Kerault ; noble demoiselle Coutance Guillaume, dame de Kergoz. Parrain. : haut et puissant Gabriel Beuzic, seigneur baron de Kerdaoulas. — 1662. Marraine : Renée du Louët ; noble dame Jacquette de L'Harcour. Parrain : Jean de la Mare, sieur de Kerault ; noble et puissant messire Tanguy du Buzic. Signent : Marguerite de Keranguen ; dame Janne Gourio, dame de Kerdola. — 1664. Marraine : Jacquette de L'Harcour ; Jeanne de Coëtlogon ; Renée du Louët dame de Keranchoat. — 1665. Marraine : Anne du Louët. Signent : Renée du Louët, Marguerite de Montfort. Parrain : noble et puissant sieur Gabriel Beuzic, baron de Kerdaoulas ; marraine : haute et puissante dame Philippe du Liscoat, dame et marquise du Liscoat. — 1666. Signent : René du Combourt, Robert du Louët. — 1669. Parrain : haut et puissant Jean de Tréanna, seigneur de Lannilis ; marraine : haute et puissante Renée le Borgne, dame de Coatiunval, Trevallot, Keranchoat. Signent : Renée le Borgne de Lesquiffiou, Jean de Tréanna, Marie-Anne de Kerbéguen, Renaud de Bude. — 1675. Parrain : Robert du Louët ; marraine : dame Thérèse de Kerguisiau, épouse de messire Tanguy, René du Beuzit, baron de Kerdaoulas. — 1685. Marraine : Urbaine-Mauricette du Moulin, dame de Penanguer ; Damoiselle Claudine Le Len, damoiselle du Val. — 1689. Baptême de Françoise-Louise, fille de Jan du Drappien, sieur Desforteaux. Parrain : Messire Annibal de Béthune, chevalier comte dudit lieu, chef d’escadre de l'armée navale du Roi ; marraine : Louise-Renée du Louët. — 1690. Baptême d'Olivier de Drappien. Parrain : Louis Auffray de … de la maison du Roy ; marraine : noble et puissante damoiselle Thérèse-Olive du Louët, demoiselle de Penhoadic. Signe : Marie de Keroudaut (Archives de l'Evêché).
Note 2 : ECCLÉSIASTIQUES DONT LES NOMS SONT AUX REGISTRES DE LA PAROISSE DE LOPERHET (1618-1795) : — Nouel Emzivad (1618-1628). C’est le premier prêtre, avec Olivier Le Gall, dont nous lisons la signature sur le cahier baptismal de Loperhet « de loco Brigidac ». Il semble natif de la paroisse, où les Emzivad sont très nombreux. Il est souvent invité, suivant l’usage de l’époque, à être parrain, et il semble accepter très volontiers cet honneur. Dès 1628 il quitte la paroisse, pour devenir curé de Dirinon. A Loperhet il n’a jamais pris ce titre, il devait y être simplement prêtre auxiliaire. Il réapparaît en 1653 et 1666. — Olivier Le Gall (1618-1637). De 1618 à 1637, c’est lui qui fait la plupart des baptêmes et qui rédige le rapport en latin. Il ne prend le titre de curé qu’en 1634, où le rapport est désormais rédigé en français Il devait être originaire de la paroisse. — Jean Le Lann (1618-1619). Signe quelques rapports en 1618-1619. Parrain. — Yves Gourmelon (1618... 1631). De même ordination que Le Lann, et son ami, il apparaît avec lui, signe quelques actes en 1618-1619, puis il disparaît jusqu’en 1630-1631. — Olivier Vergos (1619-1629). Originaire de la paroisse, où les Vergos sont très nombreux. Parrain. — François Diverrès (1619-1627). Apparaît de temps à autre comme parrain, et signe quelques rapports. — Henri Normand (1622-1653). Il apparaît pour la première fois au début de l’année 1622, et signe « curés » en 1639. En 1630, il signe : « par moi Normand, natif de la paroisse de Loperhet ». — C. Maucazre (1624-1644). Un Maucazre, signant Y. Maucazre, paraît en 1624, mais ce n’est qu’en 1626 que nous voyons Maucazre, signant : C. Maucazre, prendre le titre de Recteur-Prieur. En 1660, il signe : « Prieur de Daoulas ». — Henri Emzivad (1627). — Jean Cohat (1627-1633). Parrain, signe quelques rapports. — Hierosme Gayement (1636-1646). Parrain très souvent ; diacre en 1639 ; signe plusieurs actes. — François Le Goff (1639-1653). Vénérable personne messire François Le Goff, parrain. — Mathieu Laret (1636-1643). Signe diacre en 1636. — René du Louët (1637). Messire René Du Louët de Kerguillo, futur évêque de Cornouailles, fait un baptême. — Hierosme Pennalann (1639-1669). Signe diacre en 1638, curé en 1649. Parrain de nombreux Pennalann dans la paroisse. — Claude Morvan (1635). Curé à Dirinon. — François Le Bris (1639). Parrain. — Pierre Dourier. (1644). — André Alain (1646-1664). Sous-diacre en 1645. Signe : « Prêtre indigne », Parrain. — Guillaume Vergos (1647-1660). — Hervé Muzellec (1652-1653). — Alain Kermarrec (1653-1662). — Vincent de Kerouartz (1655). — Olivier Creismeas (1655). — François Runavot (1655-1656). Parrain. — Bernicot (1656). Prêtre à Plougastel. — Trémeur Maléjac (1657, 1661, 1669, 1681). Signe d’abord « sous-diacre », puis « prêtre » en 1659. — Olivier Du Louët (1657). Noble et discrète personne Olivier Du Louët, archidiacre de Poher, chanoine de Cornouailles. — François Cloarec (1658-1688). — Nouel Emzivad (1658). — Claude Cann (1658). Parrain, vénérable personne messire Claude Cann prêtre, diacre en chef de Cornouailles et recteur primitif de Plonévez-Portzay. — Le Moal (1659). Parrain. — Yves Billant (1659). Parrain. — Yves André (1659). — Mathieu Le Gall (1660, 1690, 1714). Prêtre de la paroisse de Loperhet, demeurait au bourg. — Guillaume Dérédec (1664, 1670). Signe « acolyte » en 1661, « sous-diacre indigne » en 1662, « diacre » en 1663, « prêtre » en 1664. Décédé en 1670 : « le second jour du mois de décembre 1670 Messire Guillaume Dérédec, prêtre âgé d’environ 30 ans, fils de Sébastien Dérédec, son père, du village de Kerzaflac'h, en cette paroisse, est décédé à pareil jour que dessus, en la commune de notre mère la Sainte Eglise, le corps duquel a été enterré dans l'Eglise paroissiale de Loperhet. Ont assisté au convoi : Sébastien Dérédec, son père, Hervé et Etienne Dérédec, ses oncles paternels, lesquels interpellés ont déclaré ne savoir signer. Il se confesse à M. Pédel, confesseur approuvé, fut communié, reçut l’extrême-onction... ». — Guillaume Le Bescond (1661). — Cozian (1661). Vicaire à Plougastel-Daoulas. — Le Guével (1661). Signe « acolyte » et disparaît. — Mathieu Girard (1661-1670). Apparaît en 1661, signe « prieur recteur chanoine ». Après 1670 sa signature n’apparaît plus. — M. Vigouroux (1662-1669). Famille très répandue dans la paroisse. — H. Bourdoulous (1662). — Marc Cann (1664). Sous-diacre en 1664. — François Muzellec (1665). Diacre en 1665. — François André (1665, 1669, 1689). Prêtre en 1670, bénit un mariage. (Prêtre de la paroisse de Dirinon). René Du Combout (1666). — Estienne Pédel (1366-1700). Parrain, en 1663, avec le titre de « Messire » ; diacre en 1664 ; prêtre en 1666, curé à partir de 1692 Pédel exerce beaucoup le ministère ; avant d’être curé il est souvent appelé « confesseur approuvé ». — Mathieu Gourlay (1667-1669). — Jean Gentil (1668). Parrain, « noble et vénérable chanoine, Jean Gentil, chanoine de Cornouailles ». — Calvez (1675). — Guillaume Cadiou (1679-1683). Confesseur approuvé en 1679. — Jean Vergos (1679-1683). Diacre en 1679, prêtre en 1683. — Alain Runavot (1679). Prêtre de la paroisse de Plougastel. — Nicolas Chat (1679). Parrain, Prêtre de la paroisse. — Jean Le Pape (1680). Parrain, noble et discret messire Jean Le Pape, chanoine régulier de Daoulas et prieur de Goudelin, en Tréguier. — Rioual (1681). Prêchait le carême en 1681 ; fit l'enterrement solennel d’un soldat. — Michel Le Len {1683-1700). Diacre en 1682, prêtre en 1683. — Alain Kermarrec (1685-1719). Diacre en 1684, prêtre en 1685, curé au moins en 1711 jusqu’en août 1719. — Marc Kerdoncuff (1684). — Hiérosme Miossec (1684). — A. Runavot (1684). Prêtre de la paroisse. — Lanchec {1682-1685). — Corentin Le Moal (1686). Prêtre de Plougastel. — Guillou, prieur-recteur (1688-1712). Le 23 janvier 1688, il signe « Guillou, chanoine de Daoulas et prieur-recteur de Loperhet... ». En 1694, parrain « messire et vénérable Ian Guillou, chanoine, prieur de Loperhet ». Il est parrain trois fois par mois... En 1711, il signes « sous prieur de N.-D. de Daoulas ». — Le Bris (1689). — Ian Runavot (1689). — Gabriel Cléguer (1689). — Musellec (1690). Prêtre de la paroisse, curé de Hanvec. — Golvin Morvan (1690). Sous-diacre en 1690. — Bernicot (1699). — Yves Gourvez (1711). Prêtre de Daoulas. — Guillaume Guermeur (1711-1718). — Le Borgne (1711-1713). — H. Léon (1712). — François Bourdoulous (1712). Sous-diacre. — Le Bris (1713-1718). Signe « prêtre » en juin 1713, puis « prieur recteur » en juillet. — Alain Morvan (1713). — Michel Le Gall (1714-1717). Signe « diacre indigne en 1714 ». Prêtre en 1715. — Jean Bourdoulous (1715). En 1715 « acolythe ». Habite au bourg. — Laurent Le Denmat (1718-1751). — François Jac (1719-1757). — Nicolas Le Guennou (1751-1757). Habitait Saint-Jacob, où il mourut : « L’an 1757 le 17 de mai est décédé à St-Jacob, Messire Nicolas Le Guennou chanoine régulier de Daoulas, prieur-recteur de Loperhet, âgé de 63 ans dont le corps fut inhumé dans le cimetière de cette église le 18 du dit mois et an ». — Miche Le Pape (1751-1762). — Jean Grignous (1751). Vicaire à Plougastel, fait un baptême du Méhout-vraz, d’où il est originaire. On le retrouve en 1753. — Noël Salaün (1753-1756). — H. Lélias (1753). Prêtre, chanoine, sous-prieur de Daoulas. — Jean Troniou (1756). Sous-diacre en 1755. — Guillaume Lehars (1757). Vicaire d'Irvillac. — Pierre Bocher (1758-1759). Recteur en 1758. Précédemment recteur d'Irvillac. — Guillaume Grignous, curé (1758-1782). Signe une première fois en 1758, « prêtre » ; frère de Jean Grignous, vicaire à Plougastel. Le 30 janvier 1764, il signe « curé » et ainsi de temps à autre, plus souvent il signe : « délégué ». — Le Prédour (1759-1765). Devint Recteur d'Irvillac. — Goubin (1759). Bénit le mariage de « noble maitre René Goubin avocat au parlement et de Marie Olive Nicole Fauvel ». Ce Goubin était recteur de Saint-Houardon de Landerneau. — Michel Le Bot, curé (1760-1791). Signe en 1760 « curé de Plougastel », devient curé de Loperhet en 1783, et recteur de cette paroisse après la Révolution. — Le Grand (1764-1766). Prêtre délégué. — Le Corvaisier {1765-1785). Apparaît en décembre 1765 jusqu’en juillet 1785. En mars 1773, il devient prieur par intérim de l’abbaye de Daoulas. — C. Vergos (1766). — Michel-Yves Lemoy (1766). « Prêtre de Loperhet ». — Olivier Sanquer (1767). Prêtre, curé de Trévarn. — Pierre Garo (1767). Signe « prêtre de Loperhet ». — A. Le Madec (1768-1773). « Prêtre délégué ». — Jaffré (1770). Chanoine régulier de Daoulas. — Legendre (1771). Bachelier de Sorbonne, recteur de Plozévet (baptise un Goubin au château de Keranc'hoat). — Le Marhic (1771). « Prêtre de Loperhet », « prêtre délégué », devient recteur de la paroisse après la Révolution. — Julien (1775). « Prêtre de Dirinon ». — François Lagathu (1775-1792). — André Pérès (1778). Prêtre. — Jannou (1785-1791). Né à Quimper en 1752, prêtre en 1777, recteur de Loperhet depuis 1785, y vit jusqu’en mars 1791, puis est curé de Landerneau en 1803. — Mocaër (1791). Arrive en mai, disparaît après le 26 septembre. — Lehars (1791). Signe une fois en août 1791. — Caradec (1792-1793). Curé à Plougastel, fait quelques baptêmes en décembre 1792 et un enterrement en octobre 1793. — Paul Le Bris (1792). Administre plusieurs fois le baptême. — Le Bihan (1793-1795). Signe deux fois « vicaire », puis « officier public », fait les rapports pour les enterrements et les mariages. Pour quiconque parcourt les registres de Loperhet de 1613 à 1789, ce qui est frappant c’est le grand nombre de signatures de prêtres et de clercs qui figurent au bas des rapports ; on peut en compter 114. Un clergé si nombreux pour une paroisse qui dans sa plus grande splendeur ne comptait pas plus de 2.000 habitants, peut paraître extraordinaire, et il le paraîtra encore davantage quand nous dirons que la plupart de ces prêtres, y compris les vicaires et les curés, sont à peu prés tous natifs de la paroisse. Dans la rédaction de leurs rapports, après s’être déclarés vicaires, curés, « confesseurs approuvés », ils ont soin d’ajouter « prêtre de la paroisse », « prêtre natif de la paroisse de Loperhet ». On sait que le Séminaire de Quimper ne fut fondé qu’en 1670. Jusque là les clercs étaient formés dans les Universités, les écoles presbytérales ou les monastères. Ce qui explique la présence d’un clergé si nombreux à Loperhet, c’est, sans doute, le voisinage de l’abbaye des Augustins de Daoulas, dont Loperhet dépendait comme prieuré. « Tout devait y pousser, écrit l’abbé Roudaut, l’esprit de foi, aussi bien que la douceur de la discipline qui laissait à ces jeunes novices dans la voie du sacerdoce, toute liberté de se rendre au village natal prendre part aux réjouissances par lesquelles on fêtait la naissance d’un petit frère ou d’un petit neveu que ces jeunes gens portent souvent sur les fonts baptismaux. N’était-ce pas d’ailleurs la bonne manière de les initier aux cérémonies de l'Eglise et de les former au ministère ? Et qui donc à Loperhet aurait pu se scandaliser d’une semblable liberté, Loperhet où rares étaient les noms de famille qui ne fussent pas portés par un prêtre ? Promus au sacerdoce, les jeunes prêtres retournaient au pays familial, attendant qu’on voulût bien leur confier un petit coin du champ du Seigneur à cultiver ; mais hélas ! l’attente se prolongeait parfois... L’existence de ces dom Ian n’était pourtant pas inutile ; ils étaient un précieux secours pour le Prieur d’ordinaire absent. Ils prenaient une large part aux cérémonies de l’église, baptêmes, mariages, sépultures, et le souci des malades leur était à peu près uniquement confié, ainsi que le témoignent des formules de ce genre : " Un tel est décédé après avoir été confessé, communié et mis en Extrême-onction par le soubsignant prêtre de la paroisse confesseur approuvé ". Quelques-uns devenaient curés dans leur paroisse ou ailleurs. Ils demeuraient ordinairement dans leur famille. Si leur village était trop éloigné, ils résidaient au bourg ». (Archives du diocèse de Quimper et de Léon).
Note 3 : RÔLE DES DÉCIMES EN 1788 : Jannou Recteur : 30 livres 15 sols. Fabrique : 10 livres. Saint Léonard : 2 livres 15 sols. Saint Jégu : 1 livre 15 sols. Saint Jacques : 1 livre 15 sols. ETAT DES REVENUS DU RECTEUR DE LOPERHET EN 1790 [Note : Cet état fut fourni à Quimper, le 1er décembre 1790, par M. Jannou, recteur de Loperhet]. - Dîme : 1.100 livres. - Part du Recteur aux fondations : 30 livres. - Tiers fixe : 12 livres. - Droit pour desserte des chapelles : 22 livres 10 sols. - Métairie de Saint-Jacob affermée : 90 livres. - Commission de 125 livres faisant en sus : 17 livres 17 sols 1 denier. - Partie détachée de ladite métairie tenue par le Recteur : 36 livres. - Champs et 2 garennes au village de Veniec, affermés : 24 livres. - Reçu pour commission faisant par an : 3 livres 8 sols 3 deniers. - 4 champs, un courtil : 60 livres. - Garenne de Plougastel-Daoulas : 10 livres. - Total : 1.406 livres 9 sols 4 deniers (Archives de l'Evêché).
Note 4 : Liste non exhaustive des PRIEURS-RECTEURS DE LOPERHET AVANT ET DURANT LA RÉVOLUTION : - En 1510. Jean Mesgouez. - En 1510-1519. Yves Le Normout. - En 1519. Guillaume Jean. - En 1553-1557. Olivier Le Jeune. - En 1569. Jean Simon. - En ....-1581. Alain Maucazre. - En 1581-1589. Yves Rodellec. - En 1589-1604. François Autret. - En 1604. François Rodellec. - En 1612. Guillaume Kerouartz. - En 1644. Pierre Dourier. - En 1653. Pierre Matioazre. - En 1660. Jean Pinvidic. - En 1661-1670. Mathieu Girard. - En 1686. Gabriel Grabeul. - En 1688-1711. Jean Guillou. - En 1711-1713. Le Borgne. - En 1713-1718. Le Bris. - En 1718-1751. Laurent le Denmat. - En 1751-1757. Nicolas le Guennou. - En 1759-1765. Le Prédour. - En 1765-1785. Le Corvaisier. - En 1785-1791. Jannou. Liste non exhaustive des CURÉS AVANT ET DURANT LA RÉVOLUTION : - En 1634-1637. Olivier Le Gall. - En 1639-1653. Henri Normand. - En 1649-1669. Jérôme Pennalann. - En 1670-1688. François Cloarec. - En 1688-1691. Alain Le Cann. - En 1692-1700. Etienne Pédel. - En 1711-1719. Alain Kermarrec. - En 1719-1757. François Jac. - En 1757-1762. Michel Le Pape. - En 1764-1782. Guillaume Grignous. - En 1783-1791. Michel Le Bot. - En 1791-1791. Mocaër. - En 1792-1795. Le Bihan. Au cours de la période révolutionnaire, Loperhet fait partie du canton de Plougastel-Daoulas, et se trouve sous la direction de l’administration municipale de ce canton. Jean Riou est maire de la commune et parait assez rarement. Bihan, officier public, est souvent remplacé par Goubin fils, puis par Jaffrédou, qui devient lui-même bientôt officier public. Depuis 1785, M. Jannou est Recteur de la paroisse. Il est à Quimper le 2 novembre 1790 et fait partie du collège électoral qui nomme Expilly évêque de Quimper. A cette occasion, il prête serment à la Constitution. Mais ce serment, il le refuse nettement, lorsqu’en janvier 1791 on demande de le prêter à la Constitution civile du clergé. Voici la belle lettre qu’il écrit alors : « Jannou curé de Loperhet au Département. 24 janvier 1791. Ayant l’honneur d’être membre du conseil de l’administration du département du Finistère, il est plus conforme à mon caractère d’adresser directement à son Directoire la déclaration publique que ma conscience me dicte impérieusement dans la circonstance présente. Je déclare avoir toujours pensé que les décrets sur l’organisation civile du clergé ont besoin, pour la partie de ces décrets qui touche au spirituel, de la sanction d’un pouvoir différent du pouvoir temporel. La crainte d’un schisme m’a fait espérer jusqu’ici que le Pape, usant de la plénitude de sa puissance, trouverait dans sa sagesse, soit en approuvant, soit en émendant les dits décrets, les moyens de conserver aux Français, la foi dans toute sa pureté. Je déclare que c’est dans cet espoir que j’ai fait le serment lors de la dernière assemblée électorale. Aujourd’hui que les réclamations de presque l’universalité des Evêques et Curés de France s’élèvent contre les articles de ces décrets qui touchent au spirituel ; aujourd’hui que le retard de la réponse du chef de l'Eglise fait craindre qu’elle ne soit contraire aux voeux que j’osais former, je me rendrais coupable de lâcheté et peut-être de scandale si je ne déclarais publiquement que je suis fermement attaché à la religion et à la foi catholique, et qu’en ce qui concerne le régime spirituel de l'Eglise, je ne reconnais d’autre autorité que celle du Saint-Siège et de l'Eglise. L’objet de cette déclaration n’est pas de troubler la paix ; mon but unique est de me la procurer à moi-même et de convaincre mes concitoyens que je n’ai en aucun temps eu l’intention d’être partisan ni fauteur d’un schisme que j’abhorre, qui ne peut manquer d’avoir lieu si l’on suit à la lettre les décrets de l'Assemblée nationale sur la Constitution civile du Clergé ». Ecrivant au procureur-syndic du District de Landerneau, le 28 janvier, le maire de Loperhet lui transmettait un billet déposé par M. Jannou sur le bureau de la Municipalité et ainsi conçu : « Considérant que la loi qui prescrit le serment est proprement pénale, je déclare me soumettre à la peine, ne pouvant me soumettre à la loi, et conséquemment je cesserai mes fonctions publiques dans ma paroisse dès ce jour : c’est-à-dire célébrer fiançailles, mariages, prones, publication pronale faite à l’issue de la grand'messe. — Mais je crois pouvoir dire la messe, la chanter, voir les malades. Si un nouveau curé tardait à me remplacer, c’est comme si les décrets défendaient peut-être pour un long tems aux filles et aux garçons de Loperc’het de se marier, si comme les décrets défendaient de publier les décrets dans cette paroisse, ce point me parait embarrassant » (Archives départementales). Une telle attitude, venant d’un personnage si haut placé, jeta dans la stupeur les partisans du nouveau régime. Le 1er février 1791, le procureur-syndic de Landerneau écrivait au Département : « Que de réflexions n’offre pas la conduite incivique et inconséquente de M. Jannou, curé de Loperhet, électeur et l’un des administrateurs du Département ! quelle influence dangereuse aura l’exemple qu’il donne d’insoumission au décret du 27 novembre 1790 ! Je ne retrouve plus l’ami de la Constitution française, dont il avait juré le maintien dans les assemblées électorales et primaires » (Peyron). Le 15 février, M. Jannou annonçait à ses paroissiens au prône de la grand'messe, que le 27 du même mois aurait lieu à Landerneau une assemblée d’électeurs pour nommer un nouveau curé à Loperhet. C’est ce que nous apprend la délibération du 22 février où Le Gall, procureur syndic de la paroisse, s’exprime ainsi : « Vous avez été témoins comme moi des larmes que cette nouvelle a fait verser à tous les paroissiens... depuis 6 ans que nous avons M. Jannou, nous n’avons reçu de lui que de bons conseils et de bons exemples ». On arrête qu’une députation ira prier le Recteur de venir à la municipalité. Le Recteur se rend à l’invitation. On lui demande ce que les municipaux pourraient bien faire pour le retenir. Et M. Jannou de répondre : « Je suis très sensible à ce témoignage d'attachement, mais ne faites rien en ma faveur... soyez fidèles à Dieu et à la patrie ». La municipalité accepte un drapeau aux couleurs de la nation offert par M. le Recteur. Le 27 février, le collège électoral de Landerneau nomma curé de Loperhet le Père Alexis Rannou, gardien des Récollets. Sur le refus de ce religieux, une nouvelle élection eut lieu sur la fin de mars. Le nouvel élu prit possession de sa paroisse le 8 mai. M. Jannou fit démeubler le presbytère et quitta Loperlet le 10 mai pour s’établir à Daoulas. Le 7 juillet, il écrit au Département : « Dois-je ou non prendre pour moi le décret du 21 mai 1791 qui ordonne aux fonctionnaires publics remplacés de se rendre à Brest pour y être remis en état d’arrestation... L’arrêté du 21 avril, publié à Loperhet et à Daoulas ne m’a pas été signifié. Je me suis rendu au District qui m’a dit que je pouvais demeurer à Daoulas, si la municipalité n’avait pas à se plaindre de moi... Mon opinion religieuse à part, je n’ai point cessé d’être bon citoyen. En refusant le serment pur et simple exigé des Curés je ne mérite pas, Messieurs, le nom de réfractaire à la loi... » (Peyron). Les municipaux de Daoulas furent d’avis que M. Jannou ne résidât pas dans leur commune. Nous le trouvons incarcéré au Château du Taureau, à la date du 12 février 1792. Il émigra en Angleterre. De retour en France, il fut nommé à la cure de Landerneau en septembre 1803, et mourut le 10 mars 1807. M. Le Bot, curé (vicaire) de Loperhet, refuse le serment, et reste à Loperhet jusqu’en mai 1791. En mai, G. Grignous, prêtre résidant à Loperhet, sur la requête des habitants, procède à un mariage « en l’absence des prêtres fonctionnaires dans la paroisse ». Liste non exhaustive des RECTEURS DE LOPERHET DEPUIS LE CONCORDAT : - En 1806-1816. Michel Le Bot. - En En 1816-1824. Yves Lemarhic. - En 1824-1864. Olivier-Jean Kerrien. - En 1864-1872. Nicolas-Marie L'Hostis. - En 1872-1892. Jean-Pierre Le Quéré. - En 1892-1899. Yves Bohec. - En 1899-1907. Jean-François Le Meur. - En 1907-1908. Yves Roudaut. - En 1908-1916. Jean-Yves-Marie Gouzard. - En 1916-1929. Jean Le Roy. - En 1929. Charles-Eugène Creignou, ... Liste non exhaustive des VICAIRES DE LOPERHET DEPUIS LE CONCORDAT : - En 1855-1872. Jean-Pierre Le Quéré. - En 1872-1874. François-Marie Kerbiriou. - En 1874-1878. Joseph Le Quéau. - En 1878-1881. Charles Salou. - En 1881-1895. Aristide-Paul Braouézec. - En 1895-1901. Gabriel Daigné. - En 1901-1906. Olivier Bellec. - En 1906-1911. Guillaume-Marie Saout. - En 1911-1925. Adolphe Fer. - En 1926-1928. François-Joseph-Marie Guillermou. A partir de 1928 le poste de vicaire est vacant (Archives du diocèse de Quimper et de Léon).
Note 5 : Liste non exhaustive des maires de Loperhet : Jannou, maire et recteur de Loperhet en 1790, René Goubin de Kerdaniel (1792) [Note : René Goubin, avocat, électeur du canton de Plougastel-Daoulas aux assemblées du département et du district de Landerneau en 1790 et 1791], Jean Riou (1792-1795), René Goubin (an IX), .... , Armand Goubin (1872-1904), ...., René-Marie Goubin (1945-1961), Yves Emzivat (1962-1971), Eugène Cariou (1971-1983), Christian Cornec (1983-1995), Gérard Gouès (1995-2001), François Collec (2001-2014), Jean-Paul Morvan (2014-2020), etc ...
Voir " Délibérations du Corps Politique de Loperhet entre 1757 et 1784 ".
Voir " Monseigneur René du Louët, évêque, né en 1583 à Keranhoat en Loperhet ".
Voir " Le cahier de doléances de Loperhet en 1789 ".
PATRIMOINE de LOPERHET
l'église Sainte-Brigitte (1896), qui a remplacé l'église qui datait de 1645-1652. Une ancienne église est mentionnée dès 1218 "Ecclesia Loco Sanctae Brigidae". L'édifice actuel comprend une nef avec bas-côtés de cinq travées et clocher encastré et un choeur d'une travée droite et chevet circulaire. La cloche date de 1661. Le portail date de 1645. L'église abrite une statue de Notre-Dame de la Pitié et de sainte Brigitte. La chaire est du XVIIIème siècle. On y voit un Christ en bois du XIV-XVème siècle ;
Nota 1 : L’église actuelle ne date que de 1896. Tout y est neuf, mobilier et statues. Voici quelques notes prises, le 31 Août 1895, par l’abbé J.-M. Arhan, alors vicaire à Brest-Recouvrance : elles concernent le porche de l’ancienne église. « Le porche est une imitation des magnifiques édifices similaires que la Renaissance a semés dans ce coin de la Cornouaille, mais comme il manque d’ornementation, on doit le mettre à un rang secondaire... Le principal motif de la façade est constitué par l’encadrement de la porte. Cet encadrement consiste en deux colonnes cylindriques, engagées légèrement dans la muraille ; soutenues par une base carrée, elles sont ornées au premier tiers de leur hauteur d’un anneau assez prononcé. Les deux chapiteaux, d’ordre ionique, supportent un entablement droit, formant larmier au-dessus du portail, et dont l’unique ornementation consiste en quelques modillons très simples. L’archivolte repose sur deux colonnes cannelées, ornées à distance égales de trois anneaux ou biseaux, et surmontées de chapiteaux d’ordre toscan. L’arcade n’a pour ornement que des moulures plates, et, au sommet, un cartouche renversé portant le monogramme du Christ. Le fronton triangulaire qui surmonte la porte est percé de deux fenêtres. La première est une belle fenêtre Renaissance, à linteau droit, composé de quatre pierres, dont les joints sont cachés par de grosses moulures en bosse. Au-dessus de la seconde fenêtré est un oeil de bœuf. Le fronton, orné sur le côté de quatre redents, est surmonté d’un édicule Renaissance, formé de quatre colonnettes et d’un couronnement. Toute la façade du porche est encadrée par deux contreforts, s’engageant directement dans les angles et surmontés d’un pinacle, formé, lui aussi, de quatre colonnes, rejointes au sommet par des cintres, et surmontées d’un dôme. La base de ces contreforts est moulurée en forme d’un grand cartouche fixé par quatre bosses. L’intérieur du porche n’a rien de remarquable. C’est une voûte de pierre de taille à quatre plans ou facettes. Au fond, la porte sans caractère, surmontée d’une petite niche. La chambre des archives se trouvait, sans doute, au-dessus de cette voûte, et la fenêtre Renaissance, luxueusement grillagée, devait l’éclairer aussi bien que la garder ». Quelle est la date de ce porche ? — Nulle inscription au porche même, mais entre les deux fenêtres qui séparent le porche du clocher se trouve une pierre où on lit : H. HAMON - G.MORVAN 1645. M. le chanoine Pédel, originaire de Loperhet, a bien voulu nous communiquer les détails suivants relatifs à l’ancienne église de cette paroisse. Elle se dressait à l’endroit où est la croix du cimetière. Au-dessus du porche, on lisait les noms de « Pédel » et de « Calvez ». La partie sud de l’église ainsi que l’abside étaient en grandes pierres de taille, dont la plupart sont entrées dans la construction de la nouvelle église. Le pavé était en grosses ardoises. L’ancien édifice comportait trois autels : Le maître autel. — Du côté de l'Epître, l’autel de Saint-Lazare, appelé en breton oter Lazar. Il était surmonté d’une toile représentant la résurrection de Lazare. — Du côté de l'Evangile, l’autel du Rosaire. Dans le choeur, du côté de l'Evangile, se trouvaient les statues en bois de sainte Brigitte, patronne de la paroisse, saint Jean-Baptiste, saint Jacut, costumé en moine, saint Corentin, saint Jean l'Evangéliste, saint Joseph. En dehors du choeur, du côté de l'Epître, sous la première arcane et tournée vers le haut de l’église, était une vieille statue de saint Herbot, également en bois. Dans la nef, du côté de l'Evangile, adossée à la première colonne, une belle statue en pierre de Notre Dame de Pitié. Vis-à-vis de cette statue, du côté de l'Epitre, une statue en bois de saint Paul de Léon. Derrière la chaire à prêcher, adossé au mur nord de l’église, le groupe de saint Yves, du pauvre et du riche. En face de la chaire, un bas-relief représentant le Christ crucifié, avec la Sainte Vierge, saint Jean et la Madeleine au pied de la croix. L’incendie qui détruisit la maison du sacristain a causé la perte de beaux ornements achetés par M. Quéré, recteur (1855-1872) ainsi que de jolies statuettes que l’on mettait jadis aux enchères, à l’occasion du pardon, et qui étaient portées en procession au bout d’un bâton, comme cela se pratique encore vers 1930 à la chapelle de Sainte-Claire, en Plougastel, ainsi qu’à Plouguerneau. — Dans cet incendie ont dû périr également les belles armoires sculptées, extraites de la chambre aux archives qui dominait le porche. Loperhet possède un beau calice gothique en vermeil (H. Pérennès).
Nota 2 : CHAPELLENIE DE SAINT-JOACHIM OU MESARGARS (1557-1562). Nous reproduisons en grande partie le document suivant relatif à cette fondation, qui se trouve aux Archives départementales (138, G 1). « Missire Yves le Bourdouloux prestre demeurant au village de Mezargars (en la paroisse de Plougastel) (Village en Plougastel, dans le voisinage do Saint-Jacob, en Loperhet) estant au lit malade … premièrement a randu et rend grace et mercie à Dieu son créateur de sa nativïté vie, corps et membres, dont il l’a créé, des cinq sens qu’il lui a presté et de tous biens dont il la …. et gouverne en ce monde durant sa vie, davantage pourtant que l’âme est plus noble que le corps, le dit testateur a recommandé et par cestes recommande donner et legue son âme à Dieu son créateur et à la Benoiste Vierge Marie et à tous les Saints et Saintes, et compagnie celestielle de paradis, amprès veut et ordonne que après son decez son corps soit ensevely et enterré en l’église paroissiale de Loperchet … outre ordonne et legue à laditte eglise parroichialle de Loperchet son calice d’argent jusque a la valeur de trante ou quarante livres à la discrétion de ses executeurs et chacun poürveu que les parroissiens de la ditte parroisse veuillent accepter les obits, dotations et fondations comme cyamprès. Item a ordonné et ordonne estre dittes et celebrées en la ditte église de Loperchet par missire Yves le normant prieur de cette parroisse, 0llivier hamon et Estienne Penanlan prestres trois messes annuelles a chacun jour de vendredy par chacune semaine jusqu’à huit ans dont l’une sera de requiem à la notte avec les vigilles et recommandations et de profundis. Et autres recommandations chacun dimanche sur sa tombe durant lesdits huit ans et à l’issue de chacune desdittes trois messes, veut et ordonne estre leu le texte de la passion de Notre Seigneur Jesus Christ et a ordonné et ordonne estre payé a chacun desdits prestres chacun durant lesdits houit ans pour la celebration desdittes trois messes soixante sols monnoye. Item a ordonné et ordonne qu’a la fin desdits houit ans six messes annuelles et perpetuelles soient dittes et cellebrées en laditte église de Loperchet …. et pour icelles celebrées a nommé et nomme Yves Corr clerec son nepbeu quand il sera fait prestre, a estre dittes par luy ou autres prestres qu’il commettra et en cas qu’il ne se faisait prestre et en attendant..., ordonne ledit testateur laditte fondation estre donnée par celluy qui sera proche parant pretre idoine, pour chacune desquelles messes a ordonné et ordonne estre payé quatre livres monnoye … Item a ordonné et ordonne une recommandation à perpétuilté estre faite sur sa tombe en l’église parroissiale de Loperchet par les prestres d’icelle parroisse a chacun jour de dimanche, et pour ce estre payé aux dits prestres par chacun an à perpetuilté pour entr’eux vingt sols monnoye, et pour Icelluy testateur estre a perpetuilté nomme et fait prieres pour luy ès prieres dominiqualles ordinairement chacun dimanche en laditte eglise parrochiale de Loperchet a ordonné et ordonne estre payé par chacun an au prieur ou curé d’Icelle qui servira … en laditte parroisse dix sols monnoye. Et a ledit testateur ordonné et ordonne pour la dottation d’une tumbe pour soy ensevelir en laditte eglise parrochiale de Loperchet Jouxte et devant l’autel de limage de la Sainte Trinité la somme de cinq sols monnoye et sur Icelle tombe estre mise et aposée une pierre tombale raix à terre en laquelle sera peint un sign de calice … Item a ordonné et ordonne etre payé a mon sieur le commissaire de la visitation par chacun an pour s’enquérir lesdits obits offices messes et fondations sont bien faits et entretenues dans la forme en dessus 12 sols monnoye. - Item ledit testateur a ordonné et ordonne à Yvon Corr et Madalenne Bourdouloux sa femme et soeur unique dudit testateur vingt livres monnoye, à Yves Corr son neuveu et fils desdits conjoints une sienne robbe de drap noir et trante ecus pour soy entretenir aux études avec tous ses livres et Anna Corr sa niepce et fille desdits mariés pour aider à la marier et entretenir autre trantes ecus et une sienne robbe de drap gris loudres fourrée plus audit Yvon Corr sondit beau frère une jacquette de drap noir et sien pourpoint my usé … Et pour exécuteurs dudit presant testament et ordonnance icelluy testateur nomme et ordonne et choisit noble et venerable messire 0llivier le Jeune prieur de Logonna et messire Guillaume le Gall … Le cinquième feuvrier mil cinq cent cinquante sept. Signé sur l’original du Louët Simon. Et Dempuis scavoir le dix septième may l’an mil cinq cent soixante deux ledit testateur … a ordonné et ordonne estre baillé et legué a l’eglise parroissiale de Plougastel un chapelle de velours noir. Item à laditte eglise parroissiale de Loperchet un autre chapelle de velours noir et un ornement de son linge pour le grand … d’icelle église, et les quarante livres monnoye pour acheter un calice d’argent pour icelle église et pour les chassubles de la chapelle messieurs St Jacob et St Roch ordonne estre baillé cent sols … pareillement a ordonné et ordonne ledit testateur qu’il soit acheté du drab et des … pour accoutrer les pauvres le jour de son enterrement … pour prier Dieu pour son âme aussy a ordonné et ordonne dix boisseaux de bled mistillon estre employé a faire du pain aux pauvres … le jour de son enterrement et autres offices pour estre distribués par lesdits exécuteurs ou l’un d’eux en laditte église de Loperchet en deuvant la porte d’ycelle pour faire prier Dieu pour ycellui testateur ». En 1717 la fondation Bourdouloux n’étant plus acquittée par suite de la mauvaise volonté de feu messire Bourdouloux, recteur de Plomodiern, Guillaume Guermeur et Michel Le Gall, prêtres de Loperhet, adressent une protestation à Mgr. de Ploeuc, évêque de Cornouaille. L’évêque, dans sa réponse datée de Lanniron (23 Juillet 1717) ordonne au fabrique en charge de Loperhet de se faire représenter par les fermiers ou tenanciers de lieux hypothéqués pour l’accomplissement de la fondation. Il prescrit d’autre part aux prêtres de Loperhet Guermeur et Le Gall de dire les messes prévues par la fondation Bourdouloux (Archives du diocèse de Quimper et de Léon).
Nota 3 : CONFRÉRIES : - CONFRÉRIE DU SAINT-SACREMENT. Elle fut établie dans la paroisse par une Bulle du pape Paul V (1605-1621). - CONFRÉRIE DES TRÉPASSÉS. Cette œuvre existe depuis longtemps à Loperhet. Aux archives paroissiales se trouve un rescrit de Mgr. Dombideau de Crouseilhes, en date de 1817, ainsi libellé : « De auctoritate apostolica, nabis specialiter concessa confraternitatem fidelium defunctorum jam antea in Ecclésia de Loperhet erectam, restituimur in dicta ecclesia ». Dans un registre spécial se trouve l’inscription des confrères, de 1817 à 1823. « Quand j’étais enfant, écrit M. le chanoine Pédel, à l’époque de la Fête des Morts, on bénissait du pain dans un quartier de la paroisse, et l’ensemble des fidèles allait s’y approvisionner. Le soir, chaque membre de la famille avait son morceau de pain bénit ; les morceaux qui revenaient aux absents étaient pieusement conservés dans l’armoire de la maison. Le même jour, dans le village où l’on bénissait le pain étaient mises aux enchères des pommes portées en deux ou trois rangées, par des chevilles de bois fichées dans un bâton. Ces pommes s’appelaient avalou ar vreuriez " les pommes de la Confrérie " ; on les vendait sans doute autrefois au profit de la Confrérie des trépassés ». - CONFRÉRIE DU ROSAIRE. En vertu d’un rescrit de Pie IX du 26 Janvier 1875, Mgr. Nouvel érigea la Confrérie du Rosaire, par lettre du 4 Septembre 1876 (Archives du diocèse de Quimper et de Léon).
Voir " Délibérations du Conseil de Fabrique de Loperhet entre 1813 et 1872 ".
la chapelle de Keranhoat. Il s'agit d'une chapelle privée située dans l'un des corps du manoir de Keranhoat. La chapelle abrite les statues de la Vierge-Mère, saint Marc, saint Hervé, saint Jacut, sainte Brigitte, saint Tanguy, saint René, saint Pierre et saint François. « Dans une niche, au milieu de l’autel est une petite Sainte Vierge, toute dorée, portant l'Enfant Jésus, dont la main droite est levée pour bénir. Elle est assistée d’une sainte femme et d’une moniale qui est à genoux et tient un livre ouvert. Marie est assise sur un trône dont la partie supérieure a un médaillon contenant le Père Eternel. Celui-ci bénit de la main droite, tandis que dans la gauche il tient le globe du monde. Des anges et des têtes d’anges décorent le pourtour de la niche. Au-dessus de l’autel, un grand tableau représente Marie et Joseph tenant par la main l'Enfant divin retrouvé au Temple. On voit, à droite, l’humble demeure de Nazareth : Marie porte Jésus sur ses genoux, saint Joseph travaille à l’atelier. Un ange apparaît au-dessus de la maison, et tout à fait dans la hauteur, c’est le Père Eternel, bénissant de la main droite et portant le globe dans la main gauche. A côté de la Sainte Vierge un enfant semble danser. Un peu plus haut un temple avec une statue. A droite et à gauche de ce tableau, deux jolis anges sculptés de 0 m. 60 de hauteur, tiennent en laisse un aigle au moyen d’une corde faite de fleurs. Sur les socles qui portent ces anges on voit deux colliers entourant des écussons. Au bas de chaque collier est un chevalier, vêtu d’une cotte de mailles ; l’un et l’autre tiennent de la main droite une croix de Malte, de la main gauche un glaive. A droite et à gauche de l’autel, dans les encoignures on remarque deux curieuses statues : du côté de l'Evangile un saint Marc en bois avec son livre et le lion, du côté de l'Epitre saint Hervé, tenant un chapelet, avec le petit Guic'haran et un loup à tête de veau avec barbe et moustache. De chaque côté, au bas de l’autel, se trouvent en 1930 deux statues : un grand saint Jagu de 1 m. 20 de hauteur qui tient en main un livre ouvert, puis la Sainte Vierge portant le petit Jésus. La chapelle du château contient un vieux panneau représentant le Christ crucifié : au pied de la croix, la Sainte Vierge, Madeleine et une sainte femme. On voit aussi dans la chapelle de Keranc'hoat, les statues de sainte Brigitte, de saint Tanguy, de saint René, de saint Pierre et de saint François d'Assise présentant les stigmates de ses mains. Non loin du bâtiment dont nous avons parlé existe une vieille grange d’une trentaine de mètres de longueur, dont la façade est faite de pierres de taille. Dans le parc on voit un ancien banc en granit de 3 mètres de long portant quatre grands écussons des Montmorency, puis une vasque de pierre, ornée de quatre têtes grimaçantes » (H. Pérennès) ;
l'ancienne chapelle Saint-Léonard, aujourd'hui disparue. Cette chapelle, dont il ne reste plus trace, se trouvait au bourg même de Loperhet, en retrait de la route de Plougastel à Daoulas, à l’endroit où s’élève en 1930 l’école publique des garçons. La chapelle Saint-Léonard a disparu il y a fort longtemps. En 1908, les plus anciennes personnes de la paroisse se rappelaient tout au plus avoir enlevé les débris du monument. On y faisait, jadis, des enterrements. Au cours de l’hiver, les offices y étaient célébrés à cause de la grande humidité de l’église paroissiale. Il s’y tenait des pardons très fréquentés. On lira avec intérêt les documents qui suivent, extraite des registres paroissiaux de Loperhet. « Le 8 Juillet 1664 a été bénite par vénérable et discrète personne messire Jacques Cariou, prêtre, sieur recteur de la paroisse de Saint-Coulit, une cloche, en la chapelle de Saint-Léonard, fondue le jour d’hier, tout contre le grand portail de la dite chapelle par fran... Troussol, maître fondeur et nommée Robert par haut et puissant Messire Robert du Louët, chevalier, seigneur de Coationval, vicomte de Coitredeun, Pouider, Kerguisiou, Leplessix, Keranc’hoat, etc... et demoiselle Renée du Louët, sa soeur... furent présents les sieurs recteur et prêtres de la dite paroisse et autres soussignants lesdits jour et an : Renée du Louët ; Jacques Cariou, prêtre ; Mathieu Girard, prieur ; Robert du Louët ; H. Pennalann, prêtre ; Cariou, prêtre ; M. Gall, prêtre ». Vingt-deux ans plus tard, avait lieu une cérémonie similaire. « Le 17 Septembre 1686 a été procédé à la bénédiction de la première cloche pour l’église et chapelle dédiées à Saint-Léonard, en cette paroisse et proche l’église paroissiale de Loperhet par noble et discret messire Gabriel Graleül de la Plaspanse, prieur claustral de l’abbaye de N.D. de Daoulas, assisté des soussignants curé et prestres de la dite paroisse de Loperhet à laquelle cloche a ésté donné le nom de Louise Françoise par le soubsignant François Annibal de Bethune, chevalier seigneur dudit lieu, cheff d’escadres des armées navales du roy, parrain, et damoiselle Louise du Louët, héritière de la maison de Coatjunval, marraine, des dits jour et an : François Annibal de Bethune ; Louise-Renée du Louët ; Anne du Botderu ; Jan de Ruppien ; Louis Auffray ; Cloarec, prêtre curé ; Alain Cann, prêtre ; M. Le Len, prêtre ». Voici une autre pièce qui témoigne d’une réparation de toiture à Saint-Léonard en 1790-1791. « Je soussigné, François Le Gall, du lieu de Kerloguet, paroisse de Loperget, fabrique dans la chapelle de Saint-Léonard, 25 Janvier 1791, que le sieur François le Gall devoir à Nicolas Brélivet, de Landerneau, paroisse de Saint-Thomas, que le sieur Nicolas Brélivet a reçu de François Le Gall pour les ardoises que Nicolas Brélivet a fourni la quantité de milliers d’ardoises, trente-six livres. N. Brélivet ». (Archives de l'Evêché) ;
l'ancienne chapelle Saint-Jagu, aujourd'hui disparue et située jadis à Lingoual. Dans la Notice du chanoine Peyron sur l’abbaye de Daoulas, nous lisons (p. 17) : « Après avoir déclaré approuver la donation faite par le comte Hervé de Léon (1186) de la paroisse de Loperc’het à l’abbaye de Daoulas, de mon côté moi G. (Guillaume) évêque de Quimper du consentement de mon chapitre, je donne à ladite abbaye, et par affection pour elle, la prébende de Daoulas... je lui concède en outre l’hôpital de Saint-Jacques... et concédons à perpétuité à l’abbé et aux chanoines de Daoulas de percevoir à tous les droits et bénéfices paroissiaux dans ces églises, à la réserve du droit épiscopal ». C’est la mention historique la plus ancienne que nous possédions sur la chapelle Saint-Jagu du village de Lingoual. « Cette chapelle, écrit l’abbé Roudaut, en 1907, a désormais complètement disparu. On en reconnaît encore l’emplacement et les fondations, à 100 mètres du village. Il reste là une seule pierre qui était, dit-on, celle qui couronnait le clocher et servait de support au coq, indicateur des vents ». Dans le document cité plus haut, notre chapelle est appelée Sancti Jacobi ; mais nul n’ignore que presque tous les oratoires et églises dédiées à saint Jagu ont été mis sous le vocable de saint Jacques le Majeur. Le vrai patron de la chapelle de Lingoual était incontestablement saint Jacut abbé. Nous en avons comme preuve le sentiment unanime des anciens de la paroisse qui, encore aujourd’hui, parlent toujours de saint Jagu, jamais de saint Jacques. Certains auteurs ont parlé à ce propos de Dirinon. Mais il s’agit de Loperhet. Ce qui a donné lieu à cette erreur, c’est que Lingoual est aux confins de Loperhet et de Dirinon. Saint Jacut est l’éponyme de plusieurs paroisses ou chapelles (Loth, Les Noms des Saints Bretons. — Largillière, Les Saints et l’organisation chrétienne primitive dons l’Armorique bretonne, p. 42, 98) (Archives de l'Evêché) ;
l'ancienne chapelle Saint-Jacob, aujourd'hui disparue et transformée jadis en grange. Au nombre des bénéfices dépendant autrefois de l’abbaye de Daoulas figure « Loperhet et son annexe Saint-Jacob ». Dans l’acte de donation par lequel l’évêque de Quimper, Guillaume, cède à l’abbaye de Daoulas l’hôpital Saint-Jacques, on lit : « Nous avons encore trouvé à propos de donner selon la forme ci-dessous à la même abbaye l’église de Saint-Jacob, et afin que cela soit stable et assuré à toujours, nous avons signé et scellé les présentes. — Donné à Lanniron, l’an de grâce 1218 ». La chapelle qui se trouvait au village de même nom est au début du XXème siècle transformée en grange. Saint Jacob, patron de cette chapelle s’identifie avec saint Jagu, et l’on serait tenté de croire, sans preuves bien évidentes, que la chapelle de Lingoual n’était qu’une succursale de celle de Saint-Jacob…. « Nous savons, en effet, écrit l’abbé Roudaut, qu’à Lingoual il y avait un hôpital à côté de la chapelle. Que les moines y eussent fait bâtir un hôpital, cela se conçoit bien. Là chapelle Saint-Jacob était, en effet, située dans un endroit bas et marécageux, très boisé encore aujourd’hui, mais humide par là même ; le climat devait y être malsain, les décès encore aujourd’hui y sont fréquents. Les moines durent chercher pour leurs malades un climat plus salubre, ils passèrent à peu de distance sur la hauteur de Lingoual où l’air était pur » (Archives de l'Evêché) ;
l'ancienne chapelle Saint-Guenael, située jadis à Bodkenal et en ruines avant 1770. De cette chapelle qui existait jadis au village de Bodkénal, et qui était déjà en ruines avant 1770, il ne reste aujourd’hui presque rien. Les derniers pans de murs, qui tenaient encore vers la fin du XIXème siècle, ont été démolis et les matériaux sont entrés dans des maisons et étables construites à Bodkénal même. Des exhaussements de terres indiquent vaguement l’emplacement et la forme rectangulaire de l’ancienne chapelle. A côté existe un petit terrain, en friche en 1929, de forme rectangulaire, qui aurait jadis servi de cimetière. La fontaine de Saint-Guénaël se trouve toujours à Bodkénal, perdue dans les bois, à 2 ou 300 mètres plus bas, sur le versant de l'Elorn. A côté de la fontaine, est noyée dans l’herbe, une belle statue en kersanton du Saint, costumé en moine, les mains tendues en prière. Sur sa poitrine est placé un écusson. Les délibérations du corps politique de Loperhet de 1757 à 1784, si prodigues de détails sur les différentes chapelles de la paroisse, ne soufflent mot de la chapelle Saint-Kénal. Force nous est donc de conclure que le culte n’y était plus célébré, par suite de l'état de délabrement de la chapelle. Dès cette époque aussi, les autres chapelles de la paroisse qui restent ouvertes jusqu’à la Révolution se trouvaient dans un état de misère qui n’allait pas sans donner lieu à de fréquents et douloureux gémissements de la part du général, chargé de leur entretien. Dans la plupart de ses chapelles, saint Guénaél est invoqué par les goutteux et les rhumatisants, qui lui demandent de les libérer de leur infirmité. « A Bodkénal, dit encore l’abbé Roudaut, on lui rendait un culte plus spécial, si nous croyons la tradition. Je posais un jour la question à une vieille personne des environs : " Pourquoi prie-t-on saint Rénal ? ". — " Eh bien ! répondit-elle, les jeunes mères l’invoquent pour obtenir une heureuse délivrance ". D’ailleurs le mot genel (voisin de kenal) signifie " naître, venir au monde " ». De nos jours, rares sont les pèlerins qui viennent à Bodkénal. De temps à autre, quelques pieux Léonards, qui se rendent en pèlerinage à l’une des nombreuses chapelles de Plougastel saluent, en passant les restes de ce qui fut la chapelle de saint Guénaël. Autrefois on y célébrait des pardons très fréquentés. La procession se rendait sur les rochers qui dominent le manoir actuel de Kerthomas. Elle s’y arrêtait, près du rocher encore appelé de nos jours Roc'h ar banniel. Puis de cet endroit élevé, le célébrant bénissait solennellement la mer (Archives de l'Evêché) ;
l'ancienne chapelle de Penanrun, aujourd'hui disparue ;
le calvaire de l'église Sainte-Brigitte (XVème siècle), restauré en 1894 par Larchantec ;
la croix de Kergoat (XVIème siècle) ;
la croix de Coatreziou ou Gorré-Ménez (Moyen Age) ;
la croix de Mesmanic (XVIème siècle) ;
Nota : CALVAIRES. C’est d’abord la croix du cimetière, oeuvre remarquable, restaurée par M. Larhantec. Non loin du bourg, au bord de la route de Plougastel, il existe un Calvaire appelé « Croix de saint Léonard ». Il était autrefois à quelque distance de la route. La croix de Kergoat est située au haut d’une garenne, à deux cents mètres environ du ruisseau que l’on passe sur un pont appelé Pont an Ilis, pour se rendre à la pointe de Rostiviec, qui forme l’extrémité Sud de la paroisse. Une autre croix plus modeste existe à Mesmannic, à l’embranchement de la route de la gare de Dirinon et de celle de Loperhet à Plougastel (H. Pérennès).
le manoir de Keranhoat (XIIIème siècle), propriété successive des familles Keranhoat (au XIIIème siècle), Rosnyvinen et Coetmenech (au XIVème-XVIème siècle). « Le domaine de Keranhoat est ceint d’un vieux mur où l’on remarque deux grands portails en granit, l’un au nord, l’autre au midi. Le portail nord a environ 5 mètres de hauteur, sur 4 mètres de largeur. L’escalier d’où l’on y accède au jardin est orné d’un grand écusson aux armes de Montmorency. Le portail midi est formé de trois arcades en kersanton. On voit à droite trois merlettes, à gauche une tête de sanglier, et une figure de moine. Le château actuel date de 1912, époque à laquelle l’ancien manoir fut la proie d’un incendie. De l’antique construction subsiste un édifice précédé d’un portique où de vieilles colonnes rondes, de près de deux mètres de hauteur, supportent huit arcades en plein cintre. Par un escalier extérieur on accède à l’étage unique, à l’extrémité duquel se trouve la chapelle, avec une tourelle ayant servi de sacristie » (H. Pérennès) ;
la fontaine Sainte-Brigitte (XXème siècle) ;
6 moulins dont le moulin de Penfoul, de Parlavaur, de Fogot, de Kerdreon,...
A signaler aussi :
les vestiges d'une motte féodale à Roc'hellou ;
le menhir, situé à Loperhet, sur la route de Landerneau (époque néolithique) ;
l'ancien manoir de Kergoat. D’après la tradition, il existait autrefois, au village de Kergoat, à trois kilomètres environ du bourg, un château dont on parlait encore beaucoup, à la fin du XIXème siècle, à cause de la légende qui se rapporte à la construction de la chapelle Saint-Claude, bâtie dans un quartier de Plougastel-Daoulas appelé an douar bihan, et située sur la rive droite de l’anse de Penpoul. Il est mention de cette légende dans le cantique en l’honneur de saint Claude, composé par M. Fagot, ancien recteur de Plouénan, quand il était vicaire à Plougastel. Une ancienne peinture de la chapelle Saint-Claude représentait, sur le lambris, au-dessus du maître-autel, le Saint apparaissant au seigneur de Kergoat, prisonnier des Turcs. Le 19 Novembre 1751 eut lieu la vente du mobilier de François Le Moal, de Kergoat : - Une vache inconnue d’âge, sous poil noir, adjugée : 24 livres. - Autre vache hors d’âge sous poil noir, adjugée : 35 livres 10 sols. - Une pouliche de cette année, adjugée : 17 livres 15 sols. - Une mauvaise charrette avec son timon : 7 livres 10 sols. Le 5 Messidor an VII (23 Juin 1799), fut vendu comme bien national « le fond du convenant Kergoat tenu à domaine congéable sous la Jaille émigré par Noël Vigouroux, consistant en maison, four, crèches, puits, aire, courtil, etc... terre tant chaude que froide..., mise à prix 2.500 francs porté, à 2.525 francs par le citoyen Brélivet, et à 2.575 francs par le citoyen Denniel qui reste adjudicataire » (Archives de l'Evêché) ;
MONUMENTS ANCIENS. A proximité du village du Carn, situé à la limite de Loperhet et Plougastel, non loin du point culminant de la paroisse, on montre des ruines appelées Tiez an dud lor, « maison des lépreux » ou « ladrerie » (Note de M. le chanoine Pédel). A l’ouest du Carn, menhir d’environ 4 mètres de hauteur, dans un champ de terre labourable. — Au nord-est, restes de retranchement et substructions sur la montagne. Menhirs à Linglaz. Petit tumulus, à 250 mètres au sud de la route de Landerneau à Plougastel, et à 200 mètres à l’est du chemin de cette route au bourg de Loperhet. A 400 mètres au nord des substructions précitées, tumulus de 15 à 18 mètres de diamètre et de 2 mètres de hauteur. A Goarem-ar-C'hastel, au sud du moulin de Parlavant, motte de 40 mètres de diamètre et 10 mètres de hauteur. D’après la légende, il s’y trouverait un trésor. Mais l’imprudent qui y creuserait une tranchée pour le chercher, pendant la lecture de la Passion au dimanche des Rameaux, et qui y serait encore au moment où s’achève cette lecture, y demeurerait éternellement enseveli (Note de M. le chanoine Pédel). A 800 mètres environ au nord du bourg se dresse une éminence appelée Dorgen or rohellou. Elle mesure en hauteur une dizaine de mètres et peut avoir environ 100 mètres de pourtour. Des fouilles y ont été commencées au début de septembre 1929, sous la direction de miss V. C. C. Collum, de Londres. Elles seront reprises en Juin 1930 (Archives de l'Evêché) ;
ANCIENNE NOBLESSE de LOPERHET
A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, le noble suivant de Loperhet était présent :
Jehan Botinezre, archer en brigandine.
A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants de Loperhet apparaissent :
l'héritier d'Alain de Rosnivinen, default ;
l'héritier de Jehan Botguesel, default.
(à compléter)
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