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René du Louët naquit le 21 Octobre 1583, à Keranhoat, en Loperhet, de Jean du Louët, seigneur de Keranhoat, de Coetjunval en Ploudaniel, de Kerguisiau en Bohars, de Kerrom au minihy de Saint-Pol, de Quijac en Lambézellec, — et de Marie de Brézal.

Grand vicaire de Léon, et chanoine de Quimper, il fut nommé le 1er Décembre 1642, à l’évêché de Cornouaille, « committendo stipulait le décret de nomination, ut in reparationem domus episcopalis, ultra id quod de jure, teneatur impendere quotannis 600 libras turonenses donec ejus indigentiis fuerit provisum, alias fructus non faciat suos. Item Praebendas theologicam et Paenitentiariam erigat, seminarium instituat et montem Pietatis erigi curet, ejus conscientiam super his onerando » (Archives vaticanes – Acta Consistoriatia ab anno 1640 ad annum 1644. Urbanus VIII Pontifex).

Sacré à Paris, le 2 février 1643, il faisait son entrée solennelle à Quimper le 22 du même mois.

Son épiscopat fut extrêmement fécond. Il s’appliqua en 1646 à la restauration du palais épiscopal, dont l’aile ouest avait été incendiée sous la Ligue. Par ses soins, de nombreuses églises et chapelles furent relevées de leurs ruines, et il permit d’instituer la Confrérie du Rosaire dans une trentaine de paroisses. De son temps datent les fondations des Ursulines à Carhaix (1644), à Quimperlé (1652), à Pont-Croix (1652), au Faouët, de N.-D. de Kerlot, en Plomelin (1652), des Capucins d'Audierne, établis en 1657 par Vincent du Ménez, fils de Yves Du Ménez, seigneur de Lézurec et de Marguerite de Brézal. Sous sa protection, le Père Fluby, recteur du Collège de Quimper, érigea dans le diocèse, en septembre 1651, l’adoration perpétuelle du Saint-Sacrement.

Chaque année, l’évêque de Cornouaille visitait son diocèse, et constamment il encouragea le Père Maunoir dans l'oeuvre des missions bretonnes (Séjourné, Histoire de Julien Maunoir).

De temps à autre, il administrait le sacrement de Baptême, ou y tenait les fonctions de parrain.

C’est ainsi qu’à Pleuven, dans la chapelle du manoir de Kergoët, il baptise, le 11 Juillet 1652, Charles, fils de Sébastien de Penfenteunyo et de Marie de Saint George, seigneur et dame de Kergoët, Saint George Lalande et autres lieux. Parrain fut messire Charles de Penfenteunyo, seigneur de Kermoruz, Mesnoalet et autres lieux ; marraine, Françoise de Kerbic, dame douairière de Kerouartz. Dans la même chapelle, le 23 avril 1653, il baptise Marie, fille des mêmes, née le 24 janvier précédent. Le parrain fut, cette fois, Paul Pinart, seigneur du Val, la marraine Marie Fleuriot, dame de Kermoruz. Le 13 septembre 1654, Mgr. du Louët, toujours dans la chapelle de Kergoët, tient sur les fonts baptismaux, Michelle, fille de Jean-Sébastien de Penfenteunyo et de Marie de Saint George, née le 12 mai précédent. La marraine était dame Michelle de Kerouartz, dame de Bellay. Ce fut Olivier du Louët, chanoine archidiacre du Poher, qui administra le baptême.

Le 10 mai 1657, Mgr. du Louët est parrain, dans sa cathédrale, de René, fils de Denys le Mercier, sieur de Launay, et de Françoise Pochic, de la paroisse de Saint-Ronan. La marraine était Marie-Francoise Rozerc’h, dame de Trévaras. Le sacrement fut donné par messire Georges Ferrand, official et vicaire général.

En 1658, le 28 septembre, l’évêque de Cornouaille baptise, à Saint-Tugen, en Primelin, René, fils de messire Yves du Ménez et de dame Marguerite du Bouilly, sieur et dame de Lézurec, La Salle, Kerouill, Keronnou. Parrain fut René du Louët, chevalier de l’Ordre du roi, marraine, Marguerite de Brézal, dame douairière de Lézurec.

Le 20 Juillet 1662, dans la chapelle de Pratulo, en Cléden-Poher, Mgr. du Louët baptisa Renée de Musuillac, fille de Jacques et de Marguerite Capitaine ; le parrain était Olivier du Louët, archidiacre du Poher, la marraine Marie Quemper, épouse de Jan du Louët.

Le 18 mai 1650, l’évêque de Quimper recevait, sur sa demande, un coadjuteur, en la personne de François de Visdelou, sieur du Plessix-Goublais.

Transféré en 1666 à l’évêché de Léon, Mgr. Visdelou laissa sa place de coadjuteur à M. François de Coëtlogon.

Quelques années avant de mourir, Mgr. du Louët avait fait ériger dans la cathédrale son tombeau, beau sépulcre en marbre noir : « Illud rarum, notait Guy Autret de Missirien, quod vivus sibi tumulum pararerit ut sibi quotidie mortuus, aliis quotidie Renatus videretur ».

Il mourut à Quimper, chez les Bénédictines du Calvaire, le 18 Février 1668. Son coeur fut conservé en la chapelle du Calvaire, son corps inhumé dans la cathédrale [Note : Le Séminaire que Mgr. du Louët avait reçu mission de construire, ne fut érigé qu’en 1670, à Plouguernével, et, à Créac'h-Euzen à Quimper, en 1671. La pierre angulaire de l’hôpital de Quimper porte gravée, avec le nom de CHARLES (Borromée), celui de RENÉ].

Voici l’épitaphe actuelle de son tombeau :

HIC IN PACE DEPOSITUS EST - RENATUS DU LOUET, CORNUBIAE DIGNISSIMUS ANTISTES - QUI PARISIIS CONSECRATUS EST ANNO D. 1643. - SINGULIS ANNIS DIOECESIM PEDES VISITAVIT, - DEPRAVATOS MORES REFORMAVIT, IGNAROS DOCUIT, ALUMNOS INSTRUXIT, - PIOS CONFORTAVIT, RERUM INOPIAM PIA BENIGNITATE SUSTENTAVIT, - ECCLESIAS RESTAURAVIT, ALTARIA EREXIT, - PALATIUM EPISCOPALE PENE FUNDITUS EVERSUM EXTRUXIT. - VIROS APOSTOLICOS M. LE NOBLETZ ET J. MAUNOIR - OMNI SUA POTESTATE ADJUVIT ET DILECTIONE SUSTINUIT. – 0BIIT DIE 18 FEBRUARII, ANN. D. 1668, ANN. 84 NATUS.

(Archives de l'Evêché de Quimper et du Léon).

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