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Vitraux ou verrières de la chapelle Saint-Maurice de Loudéac.

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La chapelle Saint-Maurice de Loudéac fut édifiée au hameau qui vit naître le saint abbé du monastère de Carnoët. L'édifice actuel date de 1778, mais l'on n'y a conservé les débris des anciennes verrières, datées de 1564, en répartissant notamment entre deux fenêtres les trois lancettes de l'ancienne maîtresse vitre représentant la Passion.

Il y a quelques années, ce n'était plus qu'une mosaïque informe qui a été restaurée avec beaucoup d'habileté par MM. Tournel à qui l'on doit d'ailleurs la majeure partie de la verrière actuelle. En effet, toute la lancette gauche est moderne, mais les figures si expressives du grand prêtre et de la Vierge sont les répliques exactes des figures anciennes que l'on trouve d'ailleurs englobées dans une mosaïque de fragments dans l'une des fenêtres de la longère sud.

Dans la seconde lancette, le Christ en croix est ancien ; et, là encore, la tête du centurion et de la sainte femme du premier plan sont les copies exactes des originaux qui ne pouvaient être réemployés étant brisés en un trop grand nombre de morceaux.

Enfin, dans la troisième lancette, seul le mauvais larron est ancien.

Le carton original, autant que l'on peut en juger, paraît inspiré des grandes crucifixions allemandes.

En même temps que la troisième lancette de la Crucifixion, l'on trouve un panneau, daté également de 1564 et représentant un guerrier avec la légende : « Sainct Morice ».

Coiffé d'un casque ciselé, dont les dessins or se détachent sur fond brun, il est revêtu d'une cuirasse antique verte avec épaulière d'or, cuirasse posée sur un corselet à lambrequins d'or et à manches en tissu de mailles gris-bleu. Le reste de l'habillement consiste en un vaste manteau rouge, des chausses rouges, des jambières brunes à dessins blancs et des souliers bruns. En écharpe, un baudrier bleu supporte une large épée. Le saint tient de la main droite un étendard déployé, dont le fond brun représente une croix jaune cantonnée de fleurs de lys de même ; et, il a la main gauche appuyée sur un écu portant une croix blanche sur fond jaune avec bordure brune et encadrement or.

Cette figure rappelle tout à fait les guerriers que l'on rencontre sur les vitraux allemands et surtout suisses de cette époque.

Dans une autre fenêtre, au milieu de débris de toutes sortes, un panneau représente un saint abbé avec l’indication : saint Morisse, abbé.

La tête du saint, entouré d'un nimbe jaune frangé de rouge, se profile sur un ciel bleu, tandis que le reste du corps se détache sur un damas vert bordé dans le haut d'un galon or orné de cabochons.

Le saint porte une aube blanche, une dalmatique rouge avec franges d'or et une chape vieil or. Il tient un livre ouvert de la main droite et sa crosse d'or de la main gauche. L'une des bordures, provenant de débris anciens, porte les hermines pleines de Bretagne.

Il est assez curieux de voir, ainsi associés dans les vitraux, le saint Maurice de la légion thébaine et le saint Maurice de Carnoët ; mais, aux murs mêmes de la chapelle, un petit tableau, renfermant la copie de l'indulgence accordée le 27 novembre 1521 par le collège des cardinaux au nom du pape Sixte VI à ceux qui visiteraient la chapelle à certains jours, mentionne également, entre autres, le jour de saint Maurice martyr qui est le 22 septembre et le jour de saint Maurice, abbé, patron de la dite chapelle « que la légende des saints de Bretagne met le 30 septembre ». (Contribution à l'étude des anciennes verrières - Société d'Emulation des Côtes-d'Armor, 1935).

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