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LA PAROISSE DE LUITRÉ

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Ecclesia de Lustreio (XIIème SIÈCLE).
Notes de l'Annuaire de 1792 : assez bien cultivé ; froment, seigle, sarrasin, chanvre, lin.
Altitude : 160 mètres. — Superficie : 2.916 hectares.
Population : en 1792, 1.750 habitants ; en 1793, 1.693 ; en 1801, 1.950 ; en 1841, 1.786 ; en 1911, 1.543 ; en 1921, 1.369.
Impositions en 1789 pour Luitré et La Celle : Capitation (Luitré et La Celle), 2.052 livres ; vingtièmes, 2.884 ou 2.822 (?) livres ; fouages ordinaires et garnisons, 430 livres ; fouages extraordinaires, 576 livres.
La corvée, en 1788, d'une longueur de 1.876 toises, se faisait sur la route de Fougères à la Templerie, à un tiers de lieue du clocher.
Au Mont-Belleu, on a exploité, récemment, une mine où l'on extrayait du bismuth, du wolfram et du molybdène. Il y a aussi du cuivre et de l'étain. — On y a trouvé des traces d'exploitation ancienne d'étain.
A la fin du XVIIIème siècle, il y avait 3 tanneries à Luitré.

La paroisse de Luitré paraît très ancienne ; en tant qu'agglomération, elle pourrait remonter à l'époque gallo-romaine (Le Bouteiller, II, p. 33). La cure était à présentation d'un chanoine de Rennes. C'était un des plus beaux bénéfices du doyenné de Fougères. Il rapportait au recteur environ 6.000 livres, dont 5.400 provenaient des dîmes ; de quoi il fallait déduire 2.800 livres de charges (pension de 3 vicaires, déclines, réparations, etc...). Le recteur possédait les 2/3 des dîmes de Luitré, et le 1/3 de celles de La Celle, le reste appartenant au prieur de Sainte-Croix de Vitré. M. Le Bannier, recteur, reconstruisit à ses frais le presbytère en 1774 (coût : 36.000 livres).

Comme plusieurs autres paroisses, Luitré était divisé, pour l'administration, en plusieurs parcelles appelées : « traits » : le Bourg, le Bois. l'Alleu, et Couasnon.

Il y avait à Luitré, avec le recteur, 3 vicaires, dont l'un desservait la trêve de La Celle (voir n° 190).

M. Le Bannier, recteur, MM. Mauvoisin et Dulioux, vicaires, refusèrent le serment. On eut beaucoup de mal à trouver un curé constitutionnel : deux qui furent élus, en mai et en juillet 1791, n'ayant pas accepté ce poste. Ce ne fut que le 29 juillet 1792 que M. Hinet, prêtre normand. fut désigné par l'évêque schismatique Le Coz ; il ne vint s'installer à Luitré que le 30 décembre de cette année.

N'ayant pas été remplacé, les prêtres fidèles, le recteur, tout au moins, purent rester assez longtemps dans leur paroisse.

Cependant, les deux vicaires furent expulsés, en juillet 1791, par six gardes nationaux de Fougères, sans mandat. Après s'être réfugiés à Parcé, paroisse originaire de M. Duhoux, les deux prêtres protestèrent contre cette violence ; l'administration départementale, par lettre du 28 juillet 1791, leur permit de rentrer à Luitré.

D'autre part, un prêtre originaire de cette paroisse, M. Jean Turoche, vicaire à Saint-Etienne-en-Cogles, obligé de s'éloigner après l'arrêté du 16 juin 1791, vint se réfugier à Luitré.

Mais le moment arriva où les prêtres fidèles durent disparaître. Avant le 10 juillet 1792, M. Mauvoisin se retira dans sa paroisse natale (La Landec, dans les Côtes-du-Nord), puis il passa à Jersey où il mourut en 1798.

M. Turoche prit à Luitré, en septembre 1792, un passeport pour Jersey, et, après la Révolution, devint recteur de Marcillé-Robert. Il est probable que le recteur en fit autant et qu'il s'exila. On ne trouve pas son nom sur les listes des prêtres incarcérés et déportés. Il mnurnt â Jersey, le 29 août 1793. Quant à M. Duhoux, on ne sait au juste ce qu'il devint, s'il s'exila ou s'il se cacha. En 1803, il fut nommé recteur de Luitré.

L'aîné des deux frères Savary, qui étaient cachés à La Celle, exerça du ministère en Luitré pendant toute la Révolution.

Le curé intrus resta à Luitré jusqu'à l'arrivée des Vendéens, au début de novembre 1793. Il célébra la dernière fois à la Toussaint. Au mois de février suivant, il renonça au sacerdoce. Je ne sais ce qu'il devint.

Il y avait à Luitré une église romane, dédiée à saint Martin, qui, récemment, a été démolie, et remplacée par une église neuve de style gothique. Il ne reste de l'ancienne que la tour, dont la flèche en pierres ; frappée par la foudre en 1701 et en 1850, a subi des restaurations qui ont altéré son caractère. Les prééminences appartenaient au seigneur du Bois-le-Houx.

CHAPELLES.

1° Saint-Gilles, sur les limites de Javené (détruite) ; fondée d'une messe par semaine par le recteur Pierre Nicolas, mort en odeur de sainteté.

2° Notre-Dame du Bois-le-Houx, restaurée de nos jours. Dans le cimetière, se trouve un calvaire du XVIème siècle (classé), au pied duquel est enterré l'ancien recteur Pierre Nicolas, dont il vient d'être question. Au presbytère, on voit un écusson des du Bois-le-Houx de 1668.

(Emile Pautrel).

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