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LA PAROISSE DE MALANSAC

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Du doyenné de Péaule et à collation libre, cette paroisse de Malansac existait déjà dès l'an 847 et se trouve mentionnée, sous ce nom, dans un document publié par Dom Lobineau (Histoire de Bretagne, P., col. 53. — Cartulaire de Redon). Sur la foi d'un renseignement, puisé je ne sais à quelle source, l'abbé Cillart la dit plus ancienne et affirme qu'elle s'appelait paroisse de Saint-Maxent (Manuscrit souvent cité des archives départementales). Le fait est que le cartulaire de Redon renferme une charte qui paraît confirmer cette dernière assertion. Cette pièce du XIème siècle énumère les villa possédées, dans le Broguérec, par l'abbaye de Saint-Sauveur, et contient le passage suivant : « In Malenzach habetur terciam partem villae cum cimiterio quae vocatur Sancti Maxaentii, data à Resuc viro prudente, nam aliam terciam partem dedit in Resac, sicuti sibi adjacebat » (Cartulaire de Redon, col. 284). Comment et à quelle époque se fit la substitution du nom de Malensac à celui de Saint-Maxent ? On l'ignore. Mais il est certain que, malgré la donation de Resuc et ses nombreuses propriétés dans cette paroisse, l'abbaye de Redon y perdit de bonne heure le droit de présentation et les dîmes, si tant est même qu'elle ait jamais possédé ces choses. La dîme ancienne, qui se percevait ici à la 18ème gerbe, se partageait, en effet, sans le concours des moines de Saint-Sauveur, entre le prieur de Saint-Michel de la Grêle, en Pluherlin, et celui de la Magdeleine de la Montjoie, en Malensac. Le premier en prenait la moitié ; le second n'en avait que le quart ; l'autre quart et les novales étaient laissés au recteur pour lui tenir lieu de sa portion congrue. Nous verrons plus bas que ces dîmes n'étaient pas les seules levées sur cette paroisse ; mais il est à propos de dire, dès maintenant, que le titulaire de la chapellenie de Saint-Jean, au château de Rochefort, percevait, sur chaque paroissien de Malansac sujet du seigneur de Rochefort, une gerbe de seigle, dite gerbe aux chiens. Il serait possible, à mon avis, de voir, dans ce dernier droit, la preuve des prétentions qu'avaient les seigneurs de Rochefort de passer pour fondateurs de cette paroisse.

L'église paroissiale, sous le vocable de la Nativité de Notre-Dame, renfermait les chapelles de Saint-Michel, de Saint-Yves ou du Bézy, de la Grationnais. Dans cette dernière, on voyait l'enfeu des Talhoüet, propriétaires du manoir dont elle portait le nom. Une tombe prohibitive se voyait au haut de la nef et du côté de l'évangile : c'était celle des seigneurs de la Prévostaye, pour laquelle Jean Malenfant avait fait don à la fabrique d'une rente annuelle de 10 sols et 10 deniers sur sa terre noble de ce nom. Dès le milieu du XVIIème siècle, cette église possédait une horloge et son maître-autel avait un rétable surmonté d'une image de Notre-Dame. Un autel du Rosaire, décoré d'un rétable en tufau apporté de Redon, y fut érigé, en 1688, et privilégié, l'année suivante, par une bulle du Souverain Pontife. Ce nouvel autel en remplaçait un autre qui était sous le vocable de saint Sébastien.

Partagée entre les frairies de la Moraie, de l'Hôpital, de la Danilais, de Carpehaie et de Bois-Grignon, la paroisse possédait les chapelles de Saint-Fiacre ; de Saint-Jean (maintenant de Notre-Dame), à Carpehaie ; de Sainte-Catherine, frairienne et située au paty de Saint-Fiacre ; de Saint-Sébastien, en un lieu isolé ; des saints Jacques et Colomban, à l'entrée du bourg, bâtie par les soins et, en grande partie, aux frais du curé Joseph Housset, et bénite, le 30 novembre 1712 ; enfin celles des établissements réguliers dont il va être question.

Les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem possédaient, dès avant 1160, à un kilomètre environ du bourg, un hôpital situé au village de ce nom et dont la chapelle était sous le vocable de Saint-Jean-Baptiste [Note : Dom Morice, P. I., col. 638. C'est la charte de Conan IV, qui, en 1160, désigne cet établissement sous le nom de Eleemosina de Mallechac]. A la suppression des Templiers, au commencement du XIVème siècle, ces hospitaliers étant devenus propriétaires du Temple de Carentoir, l'hôpital de Malansac fut annexé à cette commanderie dont il resta membre jusqu'à la Révolution. L'importance de ce bénéfice demande l'énumération complète de tout ce qui le constituait.

Au devant de la chapelle était un chapitrel et, devant ce chapitrel, un clocher [Note : Etat de la commanderie de Carentoir vers 1644, aux archives de la fabrique du Temple de Carentoir]. Auprès de la même chapelle s'élevait la maison ou logis, avec chambre haute desservie par un escalier extérieur en pierre, four et cellier. Cette maison était précédée d'un jardin et suivie d'une pièce de terre sous labeur, bois et pâture ; le tout en un tenant de trois journaux environ et jadis cerné de murailles. Dans le voisinage se trouvaient deux petits prés, dits prés de l' Hôpital, aussi de trois journaux environ, et, en outre, les sept tenues suivantes : la tenue au Chesne, la tenue au Potier, la tenue Crest, la tenue Gascher, la tenue Gaultier, la tenue Blais et la tenue Sucquet. Sur ces tenues, il était dû au commandeur rentes seigneuriales et devoirs par deniers, avoine et poules, et la dîme à la 6ème gerbe ; mais cette dernière redevance se partageait entre lui, le recteur, le prieur de Saint-Michel de la Grêle et celui de la Montjoie dans les proportions suivantes : de sept gerbes, le commandeur prenait quatre et laissait une à chacun des autres. En 1644, le commandeur retirait de ces tenues vingt boisseaux environ de dîme, de huit à neuf boisseaux d'avoine et neuf livres environ de ses poules. D'un aveu rendu par lui au roi, en 1514, il résulte que ces tenues n'en formaient alors qu'une seule, dite tenue de l'Hôpital, composée de 40 journaux environ, en un tenant, et cultivée par des habitants du village de l'Hôpital, dont chacun payait, à la Saint-Nicolas d'hiver, 8 livres, 7 sols et 6 deniers monnaie, 10 boisseaux d'avoine, 10 poules, la dîme à la 6ème gerbe et devait obéissance. Pour ce dernier devoir, l'aumônerie de Malansac avait droit de haute, moyenne et basse justice, exercée, encore à la fin du XVIème siècle, par les officiers du commandeur sous le chapitrel de la chapelle, comme au chef-lieu de la commanderie. Au milieu du siècle suivant, cette juridiction était commune aux temples de Limerzel, de Fescal, de Lantiern, du Guerno, de Questembert, du Gorvello, de la Vraie-Croix, du Cours-de-Molac, et s'exerçait dans l'auditoire de Rochefort. Ces temples, dont chacun jouissait, dans les temps plus reculés, de sa juridiction propre, avaient été, on ignore à quelle date, annexés à l'hôpital de Malansac qui, déchu de sa splendeur, n'en conservait plus, à la fin du XVIIIème siècle, que ceux de Limerzel, de la Vraie-Croix et du Guerno (Aveux de la Commanderie de Carentoir de 1574, de 1624, de 1677, aux archives départementales de la Loire-Inférieure).

A une date inconnue, un seigneur de Rieux fonda, dans cette paroisse, sur l'emplacement d'un prieuré de Saint-Thomas qui fut alors annexé à la collégiale de Rochefort, le couvent des Cordeliers de Bodélio, dont l'histoire trouvera ailleurs sa place. Ici, je dirai seulement que les dates de 1440 ou 1442, assignées à sa fondation par Jean de Rieux, me paraissent fausses, attendu que, à cette époque, Jean III était mort et que Jean IV n'était pas encore né. D'ailleurs, le susdit prieuré de Saint-Thomas ne put être uni à la collégiale de Rochefort avant l'érection de cette dernière, qui n'eut lieu qu'en 1517. Je me permettrai cependant d'ajouter que ce couvent, avait l'habitude de fournir à l'église paroissiale un prédicateur pour le jour des Morts, celui des Cendres, le premier dimanche de l'Avent, l'octave du Sacre et la Nativité de Notre-Dame.

L'abbaye de Marmoutier de Tours avait aussi fondé, sur cette paroisse et auprès de Rochefort, le prieuré de la Magdeleine-de-la-Montjoie, auquel les seigneurs de Rochefort firent successivement de grandes et nombreuses donations. Passant même pour fondateurs de l'établissement, ils jouissaient du droit de nommer le prieur, privilège auquel ils renoncèrent à la fin du XIIème siècle. Outre le quart des dîmes anciennes de la paroisse et le septième de celles de l'Hôpital, le titulaire de ce prieuré levait, à la 6ème gerbe et pour lui seul, la dîme sur presque toute la frairie de Carpehaie. Antérieurement au XVIIème siècle, ce bénéfice avait déjà été annexé au prieuré de la Magdeleine de Malestroit, membre aussi de Marmoutier. En 1751, le seigneur de Rochefort manifesta le désir de voir unir ces deux prieurés à celui de Saint-Michel-de-la-Grèle, déjà annexé lui-même à la collégiale de la Tronchaie. L'opposition du prieur d'alors fit ajourner cette opération qui, en vertu d'une ordonnance épiscopale du 17 février de cette même année, fut renvoyée à la première vacance. A partir de cette dernière annexion, le service religieux du bénéfice se fit à la chapelle de la collégiale et le chapitre de Rochefort en perçut tous les revenus.

Voilà pour les.établissements monastiques. Ils ne furent pas les seuls fondés sur cette paroisse ; le cours des siècles vit d'autres petits bénéfices s'ériger ici.

Ce fut d'abord la chapellenie de Saint-Sébastien, fondée par le testament du prêtre Yves Serain, du 27 juin 1531, et érigée canoniquement, le 4 mai de l'année suivante, pour être à la présentation du recteur de la paroisse et à la collation de l'Ordinaire. Dotée d'une maison, d'un jardin et d'un pré, auprès du bourg, d'un verger, de terres et de pâtures, elle se desservait d'une messe, célébrée, le vendredi de chaque semaine, à l'autel de Saint-Sébastien dans l'église paroissiale. Cet autel ayant perdu son vocable pour prendre celui du Rosaire, la chapellenie se trouve parfois désignée sous le nom de chapellenie de Notre-Dame. Elle eut des titulaires jusqu'en 1790.

Dès les premières années du XVIIème siècle, on rencontre, sous les noms de Notre-Dame et de Saint-Yves de Bézy, une autre chapellenie, desservie dans la chapelle de Saint-Yves, en l'église paroissiale. Fondée et présentée par les seigneurs de Bézy, manoir situé sur la paroisse, elle était conférée par l'évêque. Ses charges et sa dotation demeurent ignorées. Le service s'en faisait encore en 1790.

Vers le milieu du même siècle, le prêtre François Caudan, originaire de Malansac, en avait fondé une autre, pour être desservie de messes, à l'autel de la Vierge, dans la même église paroissiale, l’avait dotée du pré de l'Isle et en avait réservé la présentation à sa famille. Elle existait encore en 1790.

La chapellenie de Quiban ou de la Véquaie, fondée par Gilles Quiban, se desservait, d'abord, d'une messe, chaque vendredi, à l'autel de Notre-Dame, et, plus tard, au maître-autel de l'église paroissiale. Sa dotation était de 168 livres de rentes annuelles sur des terres situées au village de la Véquaie, auprès du bourg. Elle parvint jusqu'à la Révolution.

L'existence de la chapellenie des Morts ne nous est révélée que par les noms de deux de ses titulaires successifs, au commencement du XVIIIème siècle.

Celle de la Grolière, chargée de messes à célébrer au maître-autel, d'abord, et, plus tard, à l'autel du Rosaire, avait pour dotation une parcelle de terre assez considérable, située dans les Hauts-Champs, auprès du village de la Grolière, et une autre parcelle au jardin de la Villoman.

Sur la chapellenie de demoiselle Félicie-Marie de Granier, je sais seulement qu'elle se présentait, au siècle dernier, par le seigneur de la Grationnais et avait encore un titulaire en 1790.

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Recteurs de Malansac.

1469-1481. Pierre de France, pourvu en 1469.
1496. Georges de Kerpuncze, chanoine de Vannes.
1560-1566. Pierre Arz, aussi chanoine de Vannes.
1572-1580. R. Guillaume Pezdron, de Pluherlin, pourvu en 1572, donna, le 7 février 1580, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant, et mourut dans l'année.
1580-1590. Guillaume Fleury, prêtre et originaire de Saint-Congard, pourvu en Cour de Rome, le 18 mars 1580, prit possession le 5 novembre 1581. Il eut à défendre son bénéfice contre les prétentions d'Henri Galles, prêtre de Lescouët, qui avait aussi obtenu des provisions du Saint-Siège. Après sa mort, il y eut une vacance de près de deux ans, occasionnée par les troubles de la Ligue.
1592-1593. Pierre Sylvestre, de cette paroisse, pourvu par le Pape, le 17 novembre 1592, prit possession le 23 mai 1593.
1597-1607. Yves Danet, prêtre du diocèse et simultanément vicaire perpétuel de Saint-Gildas d'Auray, se vit enlever cette paroisse par dévolut, à cause de ses deux bénéfices incompatibles. Il ne paraît pas avoir jamais résidé ici.
1607-1628. François André, originaire du diocèse, chanoine de la collégiale de Rochefort dont il fut successivement chantre et doyen, pourvu par le Pape, le 31 juillet 1607, prit possession le 13 novembre. La possession de cette paroisse lui fut inutilement contestée par le prêtre Yves Le Cointe, qui avait aussi obtenu des provisions par dévolut sur Danet.
1630. R. Pierre du Rancau, chanoine de Vannes, dut résigner en 1630.
1630-1634. R. Mathurin Nicolazo, de Noyal-Pontivy et secrétaire de l'évêché, résigne, en 1634, pour devenir recteur de Pluméliau.
1636-1639. Christophe Dejours, de Malansac et, recteur de Quéven.
1639-1652. Noël Jan.
1653-1655. Guillaume Garel. Il passa d'ici à Caden.
1655-1664. Jean Naël. Il mourut au presbytère et fut enterré au cimetière, le 21 avril 1664.
1664-1692. Pierre Naël. Il donna, en avril 1692, procuration pour résigner entre les mains de l'évêque, et mourut, à l'âge de 70 ans, le 14 du même mois.
1692-1722. François Housset, prêtre à Malansac, pourvu par le Pape, le 14 août 1692, sur la mort du précédent, prit possession le 12 janvier 1693. Il dut soutenir un long procès contre Pierre Le Chesne, pourvu par l'Ordinaire sur la résignation de Naël et qui ne lui abandonna l'administration de cette paroisse qu'en 1695, tout en résignant ses prétentions en faveur de François Desjours, qu'il fallut encore débouter. Depuis longtemps, paisible possesseur, Housset mourut, le 25 août 1722, et fut enterré, le 26, au cimetière, suivant ses désirs.
1722-1732. Yves Brohan, de Pluherlin, pourvu par l'évêque, le 28 octobre 1722, prit possession le 15 décembre. Décédé, le 12 février 1732, il fut inhumé, le 14, dans le cimetière.
1732-1758. Olivier-Charles Richer, de Vannes, pourvu par l'Ordinaire, le 14 février 1732, prit possession le 15. Mort, à l'âge de 68 ans, il fut enterré au cimetière, le 25 mai 1758.
1758-1787. Joseph Peniguel du Boissix, curé de Malansac, licencié en théologie et heureux au concours du 3 août 1758, pourvu par le Pape, le 30 du même mois, prit possession le 12 octobre. Il mourut, le 15 octobre 1787, à l'âge de 61 ans.
1787-1788. Guillaume Le Normand, directeur des Hospitalières de Vannes, pourvu par l'évêque, le 3 novembre 1787, prit possession le 10.
1789-1792. Joseph-Mathurin Marchand, d'Allaire, prit possession en février 1789. Avec son curé Pierre Lubert, qui devait lui succéder ici en 1802, il ne s'éloigna ostensiblement de sa paroisse qu'en septembre 1792 ; je dis ostensiblement, car j'ignore s'il la quitta réellement.

(Abbé Luco).

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