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MALANSAC |
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La commune de Malansac ( Malanseg) fait partie du canton de Rochefort-en-Terre. Malansac dépend de l'arrondissement de Vannes, du département du Morbihan (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de MALANSAC
Malansac dérive du latin "mediolanum" (village de la plaine).
Malansac qui est une ancienne paroisse primitive englobait autrefois, semble-t-il, le territoire de Saint-Jacut-les-Pins. Dès 847, le cartulaire de l'abbaye de Redon mentionne la paroisse de Malansac (le fundus de "Mallentius").
Certaines terres et biens sont la possession de l'abbaye bénédictine de Redon. Trois établissements sont fondés sur la paroisse :
- l'aumônerie des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, mentionnée par le duc Conan IV en 1160 ;
- le prieuré de la Madeleine de la Montjoie ou de La Mongée, fondé vers 1135 par les seigneurs de Rochefort en faveur de l'abbaye de Marmoutier. En l'absence du titre de fondation, il est impossible de donner le nom du seigneur qui l'établit. On sait seulement qu'il lui donne son emplacement, le quart des dîmes anciennes de la paroisse de Malansac, et qu'il se réserve pour lui et ses successeurs le droit de choisir le prieur de la maison. Vers 1185, Jarnogon Ier, seigneur de Rochefort, voulant faire moine son fils Guehénoc, donne au prieuré de la Madeleine une métairie au nouveau bourg et une autre appelée Tret, et ce du consentement de son fils aîné Jarnorgon. En même temps, il renonce au droit de choisir le prieur (Vannes Prieurés) ;
- le couvent des cordeliers sur la lande de Bodélio, fondé au XVème siècle par Jean III de Rieux-Rochefort.
Malansac est érigé en commune en 1790, et intègre le canton de Rochefort en 1801. Du XVIIIème siècle jusqu'au début du XXème siècle, Malansac est réputé pour sa poterie.
On rencontre les appellations suivantes : Malenczac (en 1426, en 1427), Malensac (en 1464, en 1513), Malenzac (en 1477), Malenczac (en 1481) et Mallanczac (en 1536).
Voir aussi " Les Frères Mineurs ou Récollets (ou Cordeliers) de Bodélio à Malansac "
Note : Malansac est limité au nord par la rivière d'Arz, qui le sépare de Saint-Gravé et de Peillac, au sud par la route de Redon, qui le sépare de Caden et de Limerzel ; à l'ouest il touche à Pluherlin, et à l'est à Saint-Jacut. Sa superficie est de 3618 hectares, partagés entre des terres bien cultivées, des prairies et des landes. Le sol offre de l'argile à poterie, du granit, et des ardoisières qui occupent beaucoup d'ouvriers. En 1891, sa population est de 2421 habitants, parlant tous le français. Il ne reste presque plus de traces du breton dans les noms de villages : les Ker ont été changés en Ville. De l'époque celtique, il reste sur ce territoire, dans la lande de Bodelio, un menhir et un dolmen ruiné, et à la Loulaie le monument dit la Butte-aux-Follets. De l'époque romaine, il reste une partie de la voie, qui allait de Vannes à Rieux, et qui se confond ici avec la route de Redon ; de plus, des ruines romaines à la Haudraie, à l'Hôpital, et à la Ville-Cléraut. Sous la domination bretonne, on trouve dans le Cartulaire de Redon la mention d'un acte dressé, en 847, dans l'église de Malansac, in ecclesia Malansac ; puis vers 854 la donation d'une terre nommée Ran-Bothan, faite à Saint-Sauveur par Urwethen de Malansac ; et enfin vers 860 le don d'une autre terre, située dans la même paroisse, sans désignation de village (Cartulaire de l'abbaye de Redon, p. 362, 365, 70). Après le passage des Normands, on trouve, vers 1051, la mention de Rioc, fils de Frédor, seigneur de Malansac qui avait emmené plusieurs captifs chez lui ; et vers 1080 le don fait à Redon du tiers de la villa de Saint-Maxent et de son cimetière, situés en Malansac et provenant d'un certain Resuc (Ib. 378, 284.) Ces biens ne semblent pas avoir constitué d'établissement monastique, et furent de bonne heure aliénés ou perdus par l'abbaye de Saint-Sauveur. Trois établissements religieux se fondèrent cependant sur cette paroisse. - 1° Le premier fut l'Hôpital des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, situé à deux kilomètres à l'est du bourg, et mentionné, en 1160, par le duc Conan IV, en ces termes : Eleemosina de Malechac. Après la suppression des Templiers en 1312, il fut annexé à la commanderie de Carentoir. Voici quel était, en 1644, l'état de ce bénéfice : « Il y a une chapelle, fondée de saint Jean-Baptiste, où y a un autel avec la garniture pour y faire le service divin... Au devant de la dite chapelle est le chapitrel, devant lequel est un clocher, avec une cloche de moyenne grosseur... Et avis la dite chapelle est le logix, composé d'une salle, d'un cellier, et d'une chambre haulte avec le grenier... Au devant du quel logix y a un petit jardin, et aux environs une pièce de terre, le tout en un tenant de 3 journaux. En oultre deux petits prés, nommés les prés de l'hospital, contenant trois journaux. Et est tout le domaine du dit lieu. Aux environs y a plusieurs tenues d'héritaiges, sur lesquelles sont deub quelques rentes féodales, tant argent, avoine, que poulailles, et la dîme à la sixte ; la dixme peut valloir (en blé) environ 20 bouexaux, mesure de Rochefort, par avoine 8 à 9 bouexaux, et environ 9 livres en poulles... Et y a officiers crééz pour y exercer la juridiction, quand besoing est ». A l'hôpital ou temple de Malansac furent annexés, à une date inconnue, les établissements analogues de Limerzel, de Fescal, de Lantiern, du Guerno, de Questembert, du Cours-de-Molac, de la Vraie-Croix et du Gorvello. - 2° Le second établissement religieux de Malansac fut le prieuré de la Madeleine de la Montjoie ou de la Mongée, situé au nord-ouest du bourg et auprès de Rochefort, fondé par les premiers seigneurs de Rochefort, en faveur de l'abbaye de Marmoutier de Tours. Les fondateurs jouissaient, à l'origine, du droit de nommer le prieur, mais ils y renoncèrent à la fin du XIIème siècle. Habité d'abord par des religieux, abandonné plus tard par eux, il finit par tomber en commende. Annexé en 15... au prieuré de la Madeleine de Malestroit, membre aussi de Marmoutier, il fut uni en 1751 à la collégiale de Rochefort, avec ses charges et ses fruits. Le prieur avait le quart des dîmes anciennes de la paroisse, le septième de celles de l'Hôpital, et celles de presque toute la frairie de Carpehaie. En 1757, son revenu net était évalué à 400 livres. - 3° Le troisième établissement religieux était le couvent des Cordeliers de Bodelio, fondé, dit-on, en 1442, par Jean de Rieux-Rochefort, à la place d'un prieuré de Saint-Thomas. Or, en 1442, Jean III de Rieux était mort, et Jean IV, son petit-fils, n'était pas encore né. La date est donc fausse, ou bien le prénom du seigneur a été changé. Ce qu'il y a de certain c'est qu'on a trouvé dans les ruines de la chapelle la pierre fondamentale d'un autel, portant la date de 1631 et les écussons de Talhoët et de Lagadec. On a trouvé également la pierre fondamentale du cloître, qui fut posée le 20 juin 1653 « par Messire Charles du Mas, âgé de seize ans, fils aîné de haut et puissant seigneur Messire René du Mas, marquis du Brossais, comte du Mesnil, baron du Cartier, seigneur de Montogé, de Fontenaille, maréchal de camp, et d'illustre Dame Gillonne de la Marzellière ». L'écusson était parti du Mas et de la Marzelière. — Ce couvent était devenu, dans les derniers temps, une maison de détention, où l'on recevait tous ceux qui y étaient présentés avec des lettres de cachet. Le magnifique parc de Bodelio, d'une contenance de 367 hectares, complètement entouré de murs, appartenait aux seigneurs de Rochefort. Ses bois ont été exploités par la compagnie du chemin de fer d'Orléans, et des fermes commencent (vers 1891) à occuper son enclos (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
Voir aussi " Le jugement de la veuve Codard en 1794 "
PATRIMOINE de MALANSAC
l'église Notre-Dame (1694 et 1858), fondée par les seigneurs de Rochefort. L'église porte sa date de construction gravée au-dessus de l'oculus du mur Nord. Elle comprend une nef avec bas-côtés, un transept et un choeur polygonal. Elle est très simple et nue, couverte d'une charpente. Le clocher sur le carré du transept, surmonté d'une flèche en ardoises, a été refait en 1857-1858. L'édifice est meublé de trois retables polychromes de style baroque, datant de la seconde moitié du XVIIème siècle. Le retable du maître-autel, en pierre blanche et marbre, date de 1654. Ce retable est couronné d'une Vierge à l'Enfant et abrite les statuettes des quatre évangélistes. La peinture du retable, représentant l'Assomption, est entourée, de part et d'autre par des statues en bois polychromes de saint Jacques le Majeur et de saint Colomban. Le dallage de la nef est constitué de pierres tombales, datées de 1657 à 1840, provenant de l'ancien cimetière ;
Nota 1 : L'église paroissiale, sous le vocable de la Nativité de Notre-Dame, regardait le seigneur de Rochefort comme son fondateur. Elle renfermait les chapelles de la Sainte Vierge ou de la Grationnaye, de Saint-Yves ou du Beizit, et de Saint-Michel. La première possédait l'enfeu des Talhoët, la deuxième celui des seigneurs du Beizit ; une tombe prohibitive se voyait au haut de la nef, du côté de l'évangile : c'était celle des seigneurs de la Prévôtaye, pour laquelle la fabrique recevait une rente annuelle de dix sols et dix deniers. L'autel du Rosaire, érigé en 1688, fut privilégié l'année suivante ; il remplaçait celui de Saint-Sébastien. La tour, avec sa flèche en ardoises, a été refaite en 1857, ainsi qu'un côté de l'église. On y voyait naguère un coffre en bois sculpté, de style renaissance, qui a disparu depuis. Dans le cimetière, il y avait deux lechs bas arrondis, l'un auprès d'un if séculaire, l'autre à l'angle nord-ouest de l'église. L'ancienne croix du cimetière a été transportée à la sortie du bourg, sur la route d'Allaire ; sa forme à bras pattés se retrouve dans plusieurs croix des environs. Les chapelles de la paroisse étaient les suivantes : — 1° Saint-Jacques et Saint-Colomban, à l'entrée du bourg, bâtie par les soins et en grande partie aux frais du vicaire Joseph Housset, et bénite le 30 novembre 1712 ; elle est aujourd'hui dédiée à Notre-Dame de Bon-Secours. — 2° Notre-Dame, à Carpehaie, vers l'ouest, ruinée depuis longtemps, car de gros arbres ont déjà poussé à l'intérieur ; elle est de forme rectangulaire et de style ogival. Tout auprès se trouve un lech bas arrondi. — 3° Saint-Fiacre, au village de ce nom, vers le nord-ouest, également abandonnée ; elle est en grand et moyen appareil, de forme rectangulaire et de style ogival ; Sainte-Catherine en était aussi patronne. — 4° Saint-Sébastien, ou Saint-Mathurin, en un lieu isolé. Les chapelles de Saint-Thomas de Bodelio et de la Madeleine de la Montjoie n'existent plus ; celle de Saint-Jean-Baptiste de l'Hôpital subsiste encore et est entretenue par la paroisse. Il y avait en outre des chapelles privées à la Grationnaye et à la Ville-Aubert. Les frairies étaient, en 1666, celles de la Danilaie, de Carpehaie, du Bois-Grignon, de la Morale et de l'Hôpital. Les Chapellenies étaient celles de : — 1° Dom. Y. Serain, fondée en 1531, à l'autel de Saint-Sébastien, ou Notre-Dame ; — 2° du Beizit, fondée par les seigneurs à l'autel de Saint-Yves ; — 3° de François Caudart, à l'autel de la Sainte-Vierge ; — 4° de G. Quiban, à l'autel de Notre-Dame, dotée à la Végnaie ; — 5° de la Dlle Granier, présentée par le Sgr de la Grationnaye ; — 6° de la Grôlière, ainsi appelée du lieu de sa dotation ; — 7° de François Guillaume et François Lucas ; — 8° de Jean Gautier ; — 9° de Pétronille Danilo ; — 10° de Jacques Grignon. La dîme ancienne se percevait ici à la 18ème gerbe, sauf quelques exceptions, et se partageait entre trois bénéficiers. Le prieur de Saint-Michel-de-la-Grêle, en Pluherlin , en avait la moitié, le prieur de la Madeleine de la Montjoie un quart, et le recteur de Malansac l'autre quart, sans compter les novales et le casuel, qui lui revenaient de droit. En 1757, le revenu net du recteur était évalué à 600 livres, celui de la Madeleine à 400, et celui de Saint-Michel à 750. Malansac était de la seigneurie de Rochefort, du doyenné de Péaule, et de la sénéchaussée de Vannes. En 1790, il fut érigé en commune, du canton et du district de Rochefort. Son recteur, M. Marchand, et le vicaire, M. Lubert, refusèrent le serment en 1791, et durent se cacher à partir du mois de septembre de l'année suivante. M. Marchand s'exila en Espagne et y mourut ; M. Lubert, pris 3 fois par les Bleus, réussit 3 fois à s'échapper et mourut en 1840 recteur de Malansac. Pendant la tourmente révolutionnaire, on vendit nationalement les dépendances de l'Hôpital, des prieurés et des chapellenies. En 1793, cette commune prit part au siège de Rochefort, et fournit plus tard des volontaires à la cause royale. Malansac passa en 1800 à l'arrondissement de Vannes et fut maintenu en 1801 dans le canton de Rochefort : ce qui fut accepté en 1802 par l'évêque. Le chemin de fer d'Orléans traverse cette commune depuis 1862, et possède une station au bourg (Joseph-Marie Le Mené).
Voir aussi "L'histoire de la paroisse de Malansac et ses recteurs"
la chapelle du château de la Grationnaye (1622). Elle conserve sa porte d'origine avec judas et sa charpente est en forme de coque de bateau renversée ;
la chapelle Saint-Renée (XVème et XXème siècle), située au village de Carpehaie. Cette chapelle que l'on retrouve aussi sous l'appellation de chapelle Notre-Dame, a été restaurée récemment et comporte sur le pignon Ouest, un porche d'origine en anse de panier ;
la chapelle Saint-Jean-Baptiste (XVIème siècle), située au lieu-dit l'Hôpital. Une aumônerie y est mentionnée en 1160 dans un acte signé par le duc Conan IV. Cette chapelle est, au XIVème siècle, la propriété de la commanderie de Carentoir. La chapelle actuelle date du XVIème siècle et a été restaurée ;
Nota 2 : Ce membre était au XVIème siècle " un hospital , en la parouaysse de Malensac, dépendant de la commanderye de Carentouair , avec une église dont le commandeur j ouist du tout des aumônes et oblations" y qui sont faites. L'aveu de 1677 renferme plus d'intéressants détails. Voici comment il s'exprime : " Auquel lieu (de l'hospital de Malensac) il y a une chapelle fondée de Monsieur saint Jan-Baptiste, dans laquelle tombent quelques aumônes qui sont recueillies par ledit commendeur (de Carentoir). Et dudit lieu dépendent sept villages ou tenues sur lesquelles sont deubs nombre de rentes seigneuriales et debvoirs, tant par deniers, par avoyne que poulailles ; plus, sur les terres subjectes audit lieu la dixme à la sixte de tous grains, qui se départ avec le recteur de Malensac et les prieurs de la Gresle et de la Mouguée, sçavoir : quand il y a sept gerbes, le commandeur en prend quatre et les prieurs et le recteur prennent les trois autres".
Enfin l'état de la commanderie vers 1644 est encore plus complet : " Auquel lieu (de l'hospital de Malensac) y a une chapelle couverte d'ardoizes, fondée de saint Jan-Baptiste où y a un autel avec la garni ture pour y faire le service divin, avec un callice et platenne d'argent, le tout en la garde de dom Jan Texier qui en est fermier et est résidant au bourg de Malanzac, à un quart de lieue dudit hospital ; manque une vittre à costé de l'autel ; Guillaume Crest a montré les ornements. Au devant de ladite chapelle est le chapitrel, devant lequel est un clocher dans lequel est une cloche de moyenne grosseur ; lesdites chapelle et chapitrel en bon et deub estat , bien pavée et blanchie. Et avis ladite chapelle est le logix composée d'une salle dans laquelle y a un four, au costé de laquelle est un cellier, et au dessus une chambre haulte avec le grenier, à laquelle chambré haulte y a pour monter un degré de pierre, avec une garde-robe au costé dudit logix, le tout couvert d'ardoize en bon et deub estat, pour avoir esté reparé depuis peu par ledit du Buisson. Au devant duquel logix y a un petit jardin, et aux environs y a une pièce de terre tant en jardin, labour et bois que pasture , le tout en un tenant et peult contenir environ trois journaux, tournée de haies et fossés , de pallis et de vieilles murailles. Oultre et proche ledit lieu y a deux petits prés, contenant tous deux environ trois journaux , nommés les prés de l'hospital.... Et est tout le domaine dudit lieu. Item aux environs ledit lieu y a plusieurs tenues d'héritaiges, maisons et villages, l'une nommée la tenue au Chesne, la tenue Pottier, la tenue Crest, la tenue Gascher, la tenue Gaultier, la tenue Biais et la tenue Sucquet , sur lesquelles sont deub quelques rentes féodalles tant argent, avoine que poulailles et la dixme à la sixte, dont ledit du Buisson a fait rendre de nouveaux aveuz ; la dixme peult valloir environ vingt bouexaux, mesure de Rochefort, par avoine environ 8 à 9 bouexeaux et environ neuf livres en poulles. Et est érigé ledit lieu en pareils droits que le chef de ladite commanderye (de Carentoir) et y a officiers créez pour y exercer la juridiction , quand besoing est, commune à tous les autres temples cy-après déclarés. Laquelle juridiction était du tout anéantie et empeschée par les présidiaux de Vannes et par les officiers de Rochefort, ce que ledit du Buisson nous a dit avoir gagné, par arrest à Rennes, l'exercice de ladite jurisdiction, qui mesme s'exerce à présent dans l'auditoire dudit Rochefort, et y a pour sénéchal M. Claude Le Mauff, et pour procureur fiscal M. Jullien Le Mauff, demeurants audit Rochefort, et pour greffier M. François Le Feuvre demeurant au bourg de Malanzac, avec plusieurs nottaires et sergents résidant tant audit lieu qu'aux autres temples". Les temples dont il est ici question, et qui dépendaient de la juridiction de Malansac, étaient alors ceux de Limerzel, de Fescal, de Lantiern, du Guerno, de Questembert , de Gorvello, de la Vraie-Croix et du Cours-de-Molac. Ils étaient, de plus, affermés tous ensemble avec l'hôpital de Malansac, à "Dom Jan Texier à la somme de deux cents quarante et une livre tournois rendable au lieu de la Coëffrie, en Messac".Au dernier siècle l'hôpital de Malansac perdit beaucoup de son importance ; il y eut procès entre le commandeur Bouchereau et M. de Rochefort, pour la mouvance de partie du fief de cet hôpital , puis entre le çommandeur et M. de Montalembert, prieur de La Gresle, au sujet des dimes. La chapelle fut elle-même négligée car on constate qu'à cette époque il ne s'y trouve plue " d'ornements en état de servir". Enfin la déclaration de 1755 s'exprime comme il suit : "Le membre de l'hospital de Malansac consistant en une chapelle , une petite maison vieille et caduque et trois petites pièces de terre en prés et landes, avec un fief, rentes et dixmes s'étendant en ladite paroisse de Malansac (et en celle de) Limerzel, la trève de la Vraye-Croix et du Guerno". C'était, paraît-il, tout ce qui restait des neuf temples unis à l'hôpital de Malansac. Le commandeur Frin des Touches essaya de faire quelques améliorations à Malansac, mais il ne lui rendit point son importance primitive (l'abbé Guillotin de Corson).
l'ancienne chapelle Saint-Fiacre (XIV-XVème siècle). Cette chapelle, aujourd'hui disparue, possédait une jolie porte dont les voussures en tiers-points reposaient sur des piédroits entre lesquels se trouvaient de fines colonnettes à chapiteaux ;
l'ancienne chapelle Saint-Jacques et saint Colomban (1712). Cette chapelle, aujourd'hui disparue, était de forme rectangulaire et avait été édifiée en 1712 à l'entrée du bourg de Malansac par les soins et aux frais du vicaire Joseph Housset ;
l'ancienne chapelle Saint-Sébastien (XVIIIème siècle), appelée aussi chapelle Saint-Mathurin et située jadis dans un lieu isolé ;
l'ancien prieuré de la Madeleine, dépendant de l'abbaye de Marmoutier et aujourd'hui disparu. Il est fondé vers 1135 par un seigneur dont on ne connaît pas l'identité. Vers 1190, Jarnogon Ier, seigneur de Rochefort, donne la charte suivante au dit prieuré : "Sachent tous, présents et futurs, qui verront ou entendront ces lettres que moi, Jarnogon, seigneur de Rochefort, me souvenant de mes péchés et aussi de tous les maux que j'ai causés injustement à la maison des moines de Marmoutier, située près de mon château, et touché enfin, comme je le croix, d'un mouvement de l'Esprit-Saint, j'ai libéré et quitté cette maison de toute coutume injuste et de toute taxe vexatoire, et avec l'assentiment de Jarnorgon, mon fils aîné, je l'ai déclarée libre à perpétuité ainsi que tous les hommes des moines et de tous leurs biens, de façon que ni moi, ni mes successeurs ne pourrons d'aucune manière prendre quelque chose des biens des moines, ou des biens de leurs hommes, ou des biens mis sous leur garde. J'ai aussi donné aux moines qui y demeurent le droit de pêcher dans mon étang, situé près de leur maison, tous les mercredis, vendredis et samedis de l'année ; de plus, tous les jours de l'avent et du carême, et toutes les fois qu'ils recevront des religieux, et ce avec des engins qu'ils voudront et qui leur paraîtront nécessaires, sans que personne, puisse s'y opposer, ou de la part des miens. A la concession et à la liberté ci-dessus, j'ajoute la terre dite du Mortier (?) en aumône perpétuelle, parce que les moines prétendaient que je la leur avais donnée en faisant moine mon fils douteux, nommé Guéhénoc. Je leur ai donné aussi une terre voisine de la précédente : je l'avais autrefois cédée, pour un temps, à Guyomar, jadis prieur de la maison, qui voulait la cultiver, et maintenant je la donne en aumône perpétuelle. Cette charte de liberté, de concession et de donation, je l'octroie avec le consentement de mon fils aîné Jarnogon et je la confirme par l'apposition de mon sceau... Témoins : J. Mon fils aîné ; Bernard, moine de Marmoutier, qui dicta cette charte ; Mathieu et Hervé, moines ; V. vicaire de Rochefort, ... et beaucoup d'autres... J'ai aussi fait confirmer cette charte par le sceau du vénérable Guehenoc, alors évêque de Vannes ...." (Vannes - Prieurés). La paroisse de Molac échoit bientôt au prieuré de la Madeleine de Rochefort. En effet dès 1116, deux prêtres bretons, Guyomar et Jean, et un laïc nommé Even, qui se trouvent à Marmoutier, donnent à l'abbaye l'église de Saint-Cyr et Sainte-Julitte de Molac, avec tout ce qui revient à l'autel, la moitié du cimetière avec une maison, et la moitié des dîmes de toute la paroisse. Cette donation est confirmée par Morvan, évêque de Vannes. Son successeur, Jacques, qui se trouve à Molac, un dimanche, devant les paroissiens assemblés, vers 1129, ratifie la même libéralité, et donne en outre à la même abbaye la chapelle de Notre-Dame de Leronen. Au XVIème siècle, après le départ des moines, le prieuré tombe aux mains séculières et il est uni au prieuré de la Madeleine de Malestroit. Dom François Nael, procureur général de Marmoutier, visite le prieuré au mois de décembre 1724 et se rend compte de la situation. Au mois de septembre 1726, Dom François Nael, met un arrêt, par ministère d'huissier, sur les dîmes de Malansac, "pour sureté des réparations et refections des bastiments du prieuré de la Madeleine, et aussy pour sureté de neuf années d'arrerages deues à l'abbaye sur le d. prieuré a raison de 6 livres 1 sol par chaque an, et de celle de 60 livres pour le droit de visite" (Presb. Rochefort). En 1741, le seigneur de Rochefort veut reprendre, en vain, le prieuré de la Madeleine et l'unir à la collégiale de N. D. de la Tronchaye. En 1790, la suppression des dîmes ruine le prieuré, et peu après ses immeubles sont aliénés sans retour (J. M. Le Mené) ;
le calvaire (1807), situé Place de l'Eglise ;
le château de la Grationnaye (XV-XVIème siècle), propriété d'Olivier Phelipot (vers 1425-1427), puis des familles Macé (Pierre Macé en 1536) et Talhouët (en 1581). François de Talhouët (époux de Valence du Boishorand) édifie, de 1581 à 1585, le pavillon de l'ouest. Valentin de Talhouët édifie le corps de logis (en 1641), la chapelle (en 1622), le colombier à 700 alvéoles (en 1625), et un autre pavillon à l'ouest (en 1637-1638). Propriété successive des familles Thomas de Kercado (en 1820), Marnière (en 1830), Guer et Hyppolyte de Montcuit de Boiscuillé (en 1860) [Note : Les de Moncuit, originaires de Normandie, barons de l'Empire, confirmés par la Restauration, portent : Parti au 1 : de gueules à 7 étoiles d'argent, posées 2, 2, 2, 1, alternés de 6 croissants de même ; au 2 : d'argent, à 7 hermines de sable. Ils ont produit un volontaire pontifical blessé à Castelfidardo, qui est le baron Hippolyte lui-même, Boiséguin et La Cropte de Chantérac. Toujours aux Talhouët durant la Révolution, le château est abandonné par la dernière descendante. Les chouans l'occupent en 1793. Le château est restauré au XIXème siècle par le baron Montcuit de Boiscuillé avec rajout de l'aile sud ;
Voir aussi " Le château de la Grationnaye à Malansac "
le manoir du Parc de Bodélio, ancien pavillon de chasse ;
le manoir du Vau d'Arz. Siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu à la famille Vaudar ou Vaudarz ;
le manoir de la Ville-Aubert. Siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu à la famille Rozé. Il possédait autrefois une chapelle privée ;
le manoir de Saint-Fiacre, situé au village de Saint-Fiacre où l'on pouvait voir autrefois une chapelle, abandonnée dès la fin du XIXème siècle ;
le manoir de la Fuyer. Propriété successive des familles Nétumières (en 1775), Juhel (en 1843), Le Masle (en 1867), Chemin (fin XIXème siècle), Géniaux (en 1911), Dou (1917) et Bordarier (depuuis 1952) ;
le manoir du Bois-Julien (XIXème siècle) ;
la mairie (1630). Il s'agit en fait de l'ancien presbytère réaménagé en 1887 ;
A signaler aussi :
le parc de Bodélio (XVème siècle), ancienne réserve de chasse des seigneurs de Rieux-Rochefort. C'était une véritable forêt de 367 hectares englobant un grand étang ;
le site des ardoisières (XVIème siècle), propriété des seigneurs de Rochefort ;
ANCIENNE NOBLESSE de MALANSAC
Les seigneuries de la paroisse de Malansac étaient :
1° Le Beizit, haute justice.
2° La Chaussée, au sud, sur la voie romaine.
3° La Grationnaye, possédée par les Talhoët de 1581 à 1792 et en 1891 par M. Moncuit de Boiscuillé.
4° Izaignon.
5° La Prévôtaye, aux Bédel, vers l'ouest.
6° Le Vaudarz, au nord-ouest, aux Michiel.
7° La Ville-Aubert, aux Rozé.
8° La Ville-Bléher, vers le nord-ouest.
(de Joseph-Marie Le Mené).
Lors de la réformation de 1427, on comptabilise la présence de plusieurs nobles à Malansac : Jehan de St Guedas et Guillaume Thomas (la Chaussée, au bourg de Malansac), Alliette et Guillo Le Houssec (la Ville Bléher), Jehan Malanfant (la Provostaye), Ollivier Phelipot et Jehan Richard (la Grationnaye, frairie de Ville Grignon), Ollivier Boulard et Jehan Le Houssec (la Barbotaye), la fille de Jehan Le Moene et Eon Méaude (le Vau d'Arz d'Isaignon).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 3 nobles de Malansac :
Jehan MACE : porteur d'une brigandine ;
Jehan MANDART : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée ;
les héritiers de Jehan du COUFFO : excusés par Pierre Pointel, marié à l'héritière ;
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 4 nobles de Malansac :
la veuve Jehan MACE (10 livres de revenu) ;
la veuve de Jehan MANDART (15 livres de revenu), remplacé par son fils Allain ;
Allain MANDART ;
Perrot POINTEL ;
Lors de la réformation de 1536, on recense plusieurs propriétaires et manoirs à Malansac :
Yzaignon (le Vau d'Arz d'Isaignon), au sieur de Couedrivault ;
La Provostaye (la Provostaye), à Ollivier Malenfant ;
La Grassionnaye (la Grationnaye), à Pierre Macé ;
La Chaussée (la Chaussée), à Ollive du Bezit, soeur du sieur du Bezit ;
Le Vaudare (le Vau d'Arz), au sieur de Chasteauderech (en Questembert) ;
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