Retour page d'accueil       Retour Ville de Marpiré 

Subdélégation de Vitré. — Département d'Ille-et-Vilaine, arrondissement de Vitré, canton de Vitré-Nord.
POPULATION. — En 1791, 394 habitants (Arch. Nat., D IV bis 51).
CAPITATION. — Rôle de 1787 (Arch. d'Ille-et-Vilaine, C 4062) ; 73 articles ; total, 247 l. — Total en 1789, 250 l. 5 s. 5 d., se décomposant ainsi : capitation, 163 l. 10 s. ; 21 d. p. l. de la capitation, 14 l 6 s. 1 d. ; milice, 20 l. 17 s. ; casernement, 50 l. 12 s. 4 d. ; frais de milice, 1 l. (Ibid., C 3981).
VINGTIÈMES. — 405 l. 5 s.
FOUAGES [Note : Y compris les fouages de Champeaux]. — Fouages ordinaires et garnison, 139 l. ; fouages extraordinaires, 210 l. 2 s. 3 d.
OGÉE. — 5 lieues 1/2 à l'E.-N.-E. de Rennes ; 2 lieues 1/3 de Vitré. — 300 communiants. — Le duc de la Trémoille y possède deux bois, dont le plus étendu, celui de la Marcelière, peut avoir une lieue de circuit.

PROCÈS-VERBAL. — Assemblée électorale, le 3 avril, au lieu ordinaire des délibérations, sous la présidence de François-Gilles Guyot du Brossay, procureur fiscal du marquisat d'Epinay, « la charge de sénéchal vacante » ; adjoint René Guilloys, greffier. — Comparants : Jean Le Marchant (5,10) ; Jacques Le Requet (2,10) ; Jean Hévin ; Pierre Hervé (6,10) ; Charles Poirier (4 ; 1 servante, 1,10) ; François Blin ; René Gastel (1,10) ; Gilles Viel (2) ; François Marchais (2,15) ; Etienne Toudoux (2) ; Jean Marzure ; Pierre Cosnieau (7) ; Pierre Parage (4) ; Jullien Piel ; Michel Georgeaut ; Vincent Beaulieu ; Michel Gandon (2) ; Mathieu Lenoir (4.10) ; Guillaume Cochet (7) ; François Lemarchand ; Jullien Lemarchand (7) ; Jullien Tourtier (4 ; 1 servante, 0,10) ; Pierre Baron (3) ; Pierre Hévin (1) ; André Bellier (2 ; 1 petit valet, 0,10) ; autre Charles Poirier (3 ; 1 servante, 1,10) ; Jean Viel (2) ; Jean Hamel ; Jullien Desbois (4,10 ; 1 servante, 1,10) ; Pierre Bretel (8) ; Jean Avril. — Députés : Pierre Baron ; Jullien Lemarchant.

Plaintes et doléances des habitants de la paroisse de Marpiré, diocèse de Rennes, en Bretagne.

Le cahier reproduit celui de Cornillé (voir la note qui suit), sauf les modifications suivantes :

Note : CORVÉE. La tâche Marpiré était de 180 toises, sur la route de Rennes à Paris, et avait son centre à 2 lieues du clocher de la paroisse (Arch. d’Ille-et-Vilaine, C 4883). — MILICE. De 1781 à 1786, la paroisse de Marpiré, unie à celle de Champeaux, n'a eu à fournir qu'un milicien, en 1784 : sur 44 jeunes gens qui se sont présentés au tirage, 41 ont été exemptés ou réformés (Ibid., C 4704).

Préambule (à la fin) : remplacement des mots « vœux et réclamations » par « et doléances » ; — addition, après « plaindre », de « et que nous plaignons » (comme à Saint-Jean-sur-Vilaine).

Doléances : 1° — Remplacement du mot « culture » par « agriculture », et suppression de « et amélioration des terres ».

2° — Modifié ainsi à la fin : « ... procès ruineux et flétrissants pour les familles ».

3° — Après « augmentations », suppression de « de droits ».

4° — « Ce qui fait », remplacé par « dont il est arrivé » (voy. Saint-Jean-sur-Vilaine).

5° — Suppression de « et de landes ».

6° — De l'obligation imposée depuis quelques années aux généraux de paroisse de porter leurs registres ou le libre de délibérations aux bureaux des contrôles, à peine d'amendes ; cet abus, contraire aux réglements du Parlement de Bretagne, peut occasionner la perte irréparable des registres ; les droits, qui sont perçus arbitrairement, grèvent les fabriques qui, n'ayant comme celle de cette paroisse aucun revenu (voir la note qui suit), ne subsistent que des aumônes qui sont faites à l'église [Note : Les parties imprimées en italiques sont communes avec le cahier de Cornillé].

Note : D'après les déclarations de 1790, les fondations diverses de la paroisse étaient estimées rapporter 320 l. 10 s. (Arch. d’Ille-et-Vilaine, série Q).

Demandes : 1° — Addition, au début, des mots : « que les droits de citoyens nous seront conservés » (voy. Saint-Jean-sur-Vilaine) ; — suppression de « à l'avenir » et de « comme citoyens ».

3° — Suppression de : « ni anoblis ».

5° — « L'égail », au lieu de « la taxation ».

6° — Addition, après « fouages », des mots « ordinaires et extraordinaires » (comme à Saint-Jean-sur-Vilaine) ; — « l'église et la noblesse », au lieu de « les ecclésiastiques et les nobles » (voir la note qui suit).

Note : Les déclarations de 1790 ne mentionnent pas de grand propriétaire ecclésiastique dans la paroisse. Le totalité des dîmes est percue par le recteur à l’onzième gerbe sur le froment, le seigle, l’avoine, l’orge, le carabin, les lins et chanvres ; il afferme les grosses dîmes au prix de 1.200 l., les dîmes vertes au prix de 300 l. Le recteur doit à l’abbaye de la Roë, en Anjou, 40 boisseaux de froment rouge, pour lesquels il lui paie, moyennant un abonnement, 140 l. par an ; il doit aussi à la fabrique de Vergéal 220 l., comme fermier du trait de Notre-Dame, dans lequel la fabrique est fondée pour les 2/3 (Ibid., série Q).

10° — Après « domestiques », addition de « laquais et valets ».
12° — Suppression des mots : « qui sont vexées par des perceptions arbitraires » (passage qui manque également au cahier de Saint-Jean).

14° [Note : A partir d’ici, l’écriture change] — Que les abus dans l'administration des eaux, bois et forêts des ecclésiastiques, fabriques et autres gens de mainmorte soient réformés, en ce que les formalités et les frais des officiers des maîtrices pour accorder la permission de vendre ces bois en absorbent le prix (voir la note qui suit).

Note : Dans l'état désignatif et estimatif des biens et revenus ecclésiastiques sur le territoire de Marpiré, état dressé au mois de mars 1790, il est dit que la fondation de la Plesse possède « plusieurs pieds d'arbres tant chêne que hêtre et châtaigner, qui perdent de leur valeur en dépérissant ; la seule descente du garde-marteau, quoique résidant à trois lieues, serait de 84 l. » (Arch. dép. d’Ille-et-Vilaine, série Q).

Au surplus déclarent les dits habitant se référer à ce qui sera délibéré et arrêté par MM. les Députés et Commissaires qui seront nommés à Rennes, pour former le cahier général de plaintes, doléances et réclamations.

Fait et arrêté pour être présenté à M. le procureur fiscal, par lui chiffré et ensuite remis aux députés qui vont être nommés les dits jour et an.

[14 signatures, plus celles du président Guyot et du greffier Guilloys].

(H. E. Sée).

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