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ABBAYE NOTRE-DAME DE MELLERAY |
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L'abbaye Notre-Dame de Melleray après la Révolution.
La Révolution française chassa de l'abbaye de Melleray les derniers religieux Bernardins qui l'habitaient. Le 29 germinal an III (18 avril 1795), la Nation vendit à M. Paris, négociant à Nantes, moyennant 120.400 livres, tous les bâtiments de l'abbaye de Melleray, y compris l'Abbatiale et les terres de la retenue, comprenant 93 journaux. Le même acquéreur devint aussi maître des métairies du Logis-Neuf et de Portalon. Les autres métairies de la Grange-Neuve, Touillon, la Frégetaye, Sainte-Marguerite, Cuffat, la Verrie et l'Ile passèrent aux mains d'autres acheteurs (Archives de la Loire-Inférieure, I, Q. 5).
Pendant tout le cours de la Révolution, le nouveau propriétaire de Melleray respecta les bâtiments claustraux et n'y changea rien : il se contenta d'y placer un fermier et de percevoir le revenu des terres. A la restauration du culte, en 1803, M. Paris mit même l'ancienne église abbatiale de Melleray à la disposition du clergé de la paroisse de Melleray, dont l'église avait été en partie brûlée ; le recteur vint demeurer à l'abbaye et y séjourna jusqu'au retour des moines.
Avec la disparition de l'ancienne abbaye de Melleray finit notre tâche ; cependant nous ne pouvions clore cette étude historique sans saluer au moins les vénérables religieux qui ont relevé le monastère et lui ont donné une importance qu'il n'avait jamais eue, même aux plus glorieux jours du moyen-âge.
C'est en 1817 que les religieux Trappiste, chassés de France par la Révolution, et réfugiés en l'abbaye de Lulworth, en Angleterre, purent rentrer dans leur patrie et vinrent se fixer à Melleray, sous la conduite de leur abbé dom Antoine Ier [Nota : D'abord érigé en prieuré en 1810, Melleray fut érigé en abbaye le 31 Juillet 1814 par " Beneplacitum " du Saint-Siège]. Depuis cette époque, leur œuvre, visiblement bénie de Dieu, a prospéré d'une façon merveilleuse [Nota : Apport d'un groupe de religieux de Timadeuc, en 1947].
Melleray n'est plus une abbaye renfermant une demi-douzaine de religieux comme avant la Révolution ; c'est un magnifique établissement, ordinairement peuplé d'une centaine de moines, et parfois même d'un bien plus grand nombre encore [Note : Les Trappistes étaient venus d'Angleterre à Melleray au nombre de 59 ; leur abbaye compta plus tard, à certains moments, jusqu'à 200 religieux, pères de chœur, convers et oblats] ; c'est vraiment aujourd'hui qu'on peut comparer cette belle et pieuse abbaye à une ruche, d'où s'échappent des centaines d'abeilles, allant essaimer au loin ; plusieurs autres monastères, en effet, ont été fondés par les abbés de Melleray depuis l'établissement de la Congrégation de Notre-Dame de la Trappe en ce lieu, et toutes ces nouvelles abbayes, filles de Melleray, prospèrent admirablement.
Merveilleux retour des choses d'ici-bas, sous la conduite de la divine Providence.
Des religieux Cisterciens de Pontron avaient, au XIIème siècle, créé ce monastère de Melleray, que ruina l'impiété révolutionnaire ; des religieux Cisterciens de la Trappe, victimes eux-mêmes de la Révolution, ont été amenés par Dieu à venir relever ces ruines. Mais ils ont fait davantage : en reconstituant l'abbaye de Melleray ils sont devenus les bienfaiteurs de toute une contrée ; non seulement leur vie de prière et de pénitence édifie la population, non seulement l'exemple de leurs vertus sanctifie ceux qui les entourent, mais leur habileté en agriculture, leur persévérance dans le travail, les sages conseils qu'ils donnent et les merveilleux résultats qu'ils obtiennent, ont changé l'aspect du pays.
Il suffit de visiter l'abbaye de Melleray pour être convaincu des bienfaits que répandent autour d'eux les religieux Trappistes. On a dit souvent — et Melleray en est une preuve, — « la religion catholique, si expansive parce qu'elle s'inspire et se renouvelle sans cesse au foyer inépuisable de la divine charité, n'a besoin que de la liberté pour résoudre les grands et difficiles problèmes qui préoccupent notre époque et renouveler la face du monde » (Benoist, Notice sur l'abbaye de Notre-Dame de Melleray, 107) (Guillotin de Corson).
Note : liste non exhaustive des abbés (ou supérieurs "Sub ad Nutum") du XIXème et XXème siècles : Antoine DE BEAUREGARD (ancien prieur et abbé de l'abbaye de Lulworth) de 1817 au 06/01/1839 ; Maxime MAULOIN du 08/02/1839 au 08/10/1852 ; Antoine BERNARD du 13/11/1852 au 29/05/1875 ; Eugène VACHETTE du 29/07/1875 au 25/04/1919 ; J. B. OLLITRAULT de Keryvallan du 05/08/1919 au 13/11/1922 ; Ambroise BEC du 22/01/1923 au 16/06/1928 ; Corentin LE GUYADER du 28/09/1928 au 16/11/1940 ; Bernard PAPE, supérieur du 13/03/1941 au 13/03/1945, puis abbé du 13/03/1945 au 25/12/1946 ;. Gabriel SORTAIS (abbé de Bellefontaine) en 1946-1947 ; Amédée LARGOUET, supérieur du 29/09/1947 au 06/09/1949 ; Louis de Gonzague LE PENNUEN du 06/09/1949 au 12/09/1958 ; Colomban BISSEY du 28/09/1958 au 11/07/1986 ; Jacques PARRIAUX du 30/07/1986 au 15/12/1993 ; puis Gérard MENEUST (supérieur en 1993, et abbé en 1995), …
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