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ABBAYE NOTRE-DAME DE MELLERAY

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Abbaye Notre-Dame de MELLERAY - La Meilleraye-de-Bretagne

 

Abbaye Notre-Dame de Melleray

Cette abbaye (Abbatia Beatoe Marioe de Mellereyo) est fondée, suivant la Carte de Bégard et la Chronique de Mellerai ou Melleray, par huit religieux, le 28 juillet 1145, par les soins de Foulques, abbé de Pontron (non loin de Loroux-Béconnais) en Anjou. L'abbaye de Pontron doit son origine, au début du XIIème siècle, à une chapelle et un petit monastère construits par un ermite du nom de Clément (voir Abbaye Notre-Dame de Pontron). Ce dernier offre l'ensemble de ses biens, vers 1130, à l'abbaye cistercienne du Louroux-en-Vernantes. A noter qu'il y avait déjà quelques années que cet abbé avait envoyé deux de ses religieux cisterciens en Bretagne pour y chercher un lieu propre à établir une nouvelle colonie de son ordre. Ces deux religieux vont s'arrêter dans un lieu nommé le Vieux-Mellerai, dont la situation leur paraît si commode, qu'ils forment le dessein de s'y établir. Les seigneurs du lieu (seigneurs de Moisdon), leur en accorde la permission : Alain, fils de Clérambaud, en est propriétaire d'une partie, l'autre est détenue par Halmont Le Bigot (époux de Dusa) et ses enfants (Payen son fils, Anne sa fille, épouse d'Yves, seigneur de Rougé). Sur l'acte de donation on trouve comme témoins Aufroy, moine du Prieuré de Saint-Florent de Saumur, et le recteur de Moisdon (arch. dép. L.-A. H 76). Tels sont les débuts de cette abbaye, que l'auteur d'une ancienne notice rapporte à l'an 1142, mais qui sont marqués en 1145 dans la Chronique de Mellerai. Par une bulle papale reçue en 1147, le monastère de Melleray est officiellement reconnu par l'Eglise. L'abbé jouissait jadis d'un revenu annuel de quatre mille cinq cents francs. Le premier abbé de l'abbaye est Guitern (ou Guntarn) : il obtient du pape Eugène III une bulle qui confirme toutes les donations faites à son abbaye et lui accorde plusieurs privilèges. Richard (prieur de l'abbaye de Pontron) succède à Guitern : au mois de février 1169, il arbitre un différend entre les chanoines de Rennes et les religieux de Saint-Melaine. L'abbé Geoffroy de Beaumont obtient en 1177 de Geoffroi, seigneur d'Ancenis, une maison située à Ancenis sur le bord de la Loire. Il fait consacrer son église le 7 août 1183 par Robert, évêque de Nantes, et Guethenoc (ou Guthénoc), évêque de Vannes, en présence de plusieurs seigneurs des alentours : Hervé de Ruffigné, Vivien de Petit-Mars, Guihénoc d'Ancenis, Brient de Joué, et bien d'autres encore. Il souscrit une charte de l'abbaye de Saint-Florent, datée de 1192. L'abbé Hamon reçoit en 1196 une vigne donnée en Anjou à son monastère par Yves de La Jaille, et vit encore en 1212. Il est contemporain de Geoffroi ou Gautier, évêque de Nantes. Ces deux prélats nous sont connus par une charte d'Olivier, seigneur de Château-Fromond, qui donne aux abbayes de Pontron et de Melleray toutes les dîmes qu'il a dans les paroisses de Saint-Ermeland, de la Roussière et de Château-Fromond, vers 1214. André vit sous l'épiscopat d'Etienne de La Bruère, évêque de Nantes. Cet abbé meurt en 1226. Jean fait en 1259, avec Reinier de Sanliz, sénéchal de Nantes, un traité dont l'acte est conservé dans les archives de Melleray. Yves juge en 1282 le différend que les seigneurs de Châteaubriant et d'Ancenis ont entre eux relativement à l'usage dans la forêt de Bésigné. Guillaume échange quelques terres avec Hervé de Blain en 1290, et fait un afféagement en 1291. Jean transige en 1347 avec Geoffroi, sire d'Ancenis, pour les devoirs dus par son monastère à la seigneurie d'Ancenis à raison du bois de Drullay. Guillaume est abbé en 1405, suivant un acte de l'abbaye de Prières. Il rend aveu à la seigneurie de Châteaubriant en 1405. Jean rend aveu au seigneur de Châteaubriand le 26 mars 1413. Il vit encore en 1430, suivant une procuration qui se trouvait avant la Révolution aux archives de Châteaubriand. Jean Labourel obtient du pape la permission de porter la mitre et les habits pontificaux. Il meurt en 1460. Jean Le Verrier est élu en 1460, et vit encore en 1474. Il est indiqué dans un acte de cette dernière année comme réformateur de l'ordre de Cîteaux en Bretagne. Frère Charles Gaignart est abbé de Melleray le 6 avril 1464, suivant les registres de la chancellerie, ce qui semble supposer que le précédent s'était démis. Guillaume Moricel rend aveu à la seigneurie de Châteaubriand au mois de juin 1478, et meurt en 1487. Guillaume Bouquerel est élu en 1487, et vit encore en 1495, selon quelques actes de l'abbaye de Prières. Frère Mellet est abbé en 1510, selon le catalogue des abbés de la maison. Ce dernier devait participer le 13 mars 1514 pour y représenter François Hamon, nommé évêque de Nantes en 1511 (suite à la démission de son oncle le cardinal Guibé), mais non encore installé (il arrive à Nantes que le 28 mai 1516), à la translation du coeur d'Anne de Bretagne dans la chapelle des Carmes. Frère Pierre de La Haye est pourvu en 1521, assiste aux Etats de Nantes en 1539, et fait serment de fidélité au roi en 1540 (on note au passage l'existence de cinq étangs qui dépendent du monastère, dont trois avec moulins). Etienne de Brecé (ou de Bréze), protonotaire du Saint Siège, conseiller et maître des requêtes en la maison du dauphin, fait serment de fidélité au roi pour l'abbaye de Melleray le 23 avril 1544, et meurt en 1549. Au XVIème siècle, l'abbé reçoit 6184 livres de revenu, les religieux reçoivent 7351 livres, et 2220 livres seront réservées aux charges communautaires. Adrien de Boucart est abbé en 1551. Jacques de Savonières (ou Savonnière), seigneur de la Bretèsche, est abbé en 1556. Arrive en 1565, Jean Trotay qui résigne son titre d'Abbé en faveur de Louis Buet. Louis Buet (ou Du Buat) assiste, comme abbé de Melleray, aux Etats tenus à Rennes en 1574, fait serment de fidélité au roi en 1575, préside dans l'ordre du clergé les Etats tenus à Nantes en 1583, et meurt en 1589 ou 1590. Ce dernier est inhumé le 15 août 1589 ou 1590 dans l'église de Saint-Denis de la ville de Nantes. Il est remplacé provisoirement par Georges d'Arradon (fils de René d'Arradon et de Claude Queho), conseiller au Parlement de Bretagne. Jean Juhel (fils d'Hervé Juhel et de Louise Martin), chanoine et grand vicaire de Vannes, est nommé en 1590, fait serment de fidélité en 1594, assiste aux Etats de Rennes en 1598, et meurt en 1601. Jean du Bec (fils de Charles du Bec et de Marie de Gousserville) le remplace en 1599 et résigne son titre en 1602 entre les mains du pape. Jean Giraud, docteur en droit et chanoine de Nantes, fait serment de fidélité au roi pour l'abbaye de Melleray le 1er août 1602, et assiste aux Etats de Nantes en 1609 et 1623. Ce dernier fait dresser en 1603 un procès-verbal sur l'état dans lequel se trouvent les bâtiments du monastère : "le mal est grand et il est surtout venu de l'absence des trois derniers abbés : Georges d'Arradon (1589), Jean Juhel, recteur de Guégon (1593) et Jean du Bec, évêque de Saint-Malo (1599), ainsi que de la présence des soldats de la Ligue qui se trouvaient dans la région de Châteaubriant". On voit qu'il manque des vitraux à l'église et que le carrelage est en partie disparu, la couverture laisse à désirer et des voies d'eau existent en plusieurs points surtout sur les chapelles de l'Annonciation et de Saint-Jean. La situation semble plus grave dans les bâtiments conventuels : "la charpente est presque pourrie, une partie de la galerie s'est écroulée, onze colonnes de pierre sont brisées, la chapelle de l'abbé est ruinée, ... Le réfectoire est dans un état lamentable (plus de vitres aux fenêtres et tout le carrelage est brisé), de plus il a été converti en grenier et on y a entreposé du blé et des sacs de grain, ...".  Une restauration complète du monastère a lieu au début du XVIIème siècle et une autre série de travaux est entreprise vers la fin du XVIIIème siècle (une lucarne porte la date de 1701). En 1761, on termine la construction de l'aile occidentale qu'on appelle l'Hôtellerie, et à la même époque, on fait quelques réparations à l'église abbatiale (on démolit le maître-autel pour le remplacer par un autre "à la romaine" qui faillit en 1794 aller orner le temple de l'Etre Suprême en la ville de Châteaubriant (Guillotin de Corson, Arch. L.-A., p 92, 1894)). Cl. Herlat, docteur en théologie et chanoine de Nantes, assiste aux Etats de Nantes en 1628, comme abbé de Melleray. Antoine Binet, archidiacre de Nantes, assiste, en qualité d'abbé de Melleray, aux Etats de Vitré en 1671. Jean Baptiste Ollier de Verneuil, abbé de Melleray, assiste aux Etats de Vannes en 1691, et meurt en 1738. L'abbaye de Melleray possède vers la fin du XVIIème siècle 25 fermes produisant un revenu annuel de douze à treize mille livres, ainsi que de nombreuses rentes en nature. N. Boullain est en 1738 nommé à l'abbaye de Melleray et possède ce bénéfice jusqu'en 1754. N. Le Borgne de Kermorvan, chanoine de Quimper, et frère de l'évêque de Tréguier, succède en 1754 à M. Boullain. Il meurt, semble-t-il, en 1776. René Augustin Le Mintier, évêque de Tréguier, est nommé abbé de Melleray en 1776, et jouit des revenus de ce titre jusqu'en 1790. Le 5 septembre 1792, le couvent est envahi par la force armée. L'église est pillée (on enlève les vases sacrés, les ornements, les cloches, .... et on efface toutes les armoiries des seigneurs bienfaiteurs). Il faudra attendre 25 ans pour voir revenir les moines cisterciens dans leur abbaye. En effet, vendue comme les autres biens de l'Eglise au commencement de la Révolution, cette maison est rendue à sa destination primitive en 1816, par l'acquisition qu'en font à cette époque les Trappistes de Lulworth, qui, étant Français pour la plupart, reviennent alors d'Angleterre en France. Depuis son rétablissement elle a été florissante jusqu'en 1831 où des ennemis de la religion ont fait éprouver aux religieux de cette abbaye les rigueurs d'une injuste persécution. Anne Nicolas Charles Saulnier de Beauregard (né à Joigny le 20 août 1764), dit Dom Antoine, déjà abbé de Lulworth en Angleterre, devient abbé de Melleray lors de la translation de sa communauté dans cette ancienne abbaye en 1816. Les persécutions que sa maison a subi en 1832 l'afflige et il meurt le 6 janvier 1839. Le R. P. Joseph Mauloin, dit en religion Dom Maxime, natif de Machecoul, est élu abbé de Melleray le 28 février 1839.

Voir aussi   Abbaye Notre-Dame de Melleray Fondation de Notre-Dame de Melleray.

                  Abbaye Notre-Dame de Melleray Donations faites au premier abbé Guitern.

                  Abbaye Notre-Dame de Melleray L'abbé Geffroy et la consécration de l'église abbatiale.

                  Abbaye Notre-Dame de Melleray L'abbé Haimon et ses successeurs réguliers. 

                  Abbaye Notre-Dame de Melleray Les abbés commendataires de l'abbaye de Melleray. 

                  Abbaye Notre-Dame de Melleray Décadence, Réforme et Reconstruction de l'abbaye de Melleray. 

                  Abbaye Notre-Dame de Melleray Revenus, Terres, Seigneuries de Melleray et Quiheix. 

                  Abbaye Notre-Dame de Melleray Description de l'église abbatiale de Melleray.

                  Abbaye Notre-Dame de Melleray L'abbaye Notre-Dame de Melleray, après la Révolution.

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