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MESPAUL

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La commune de Mespaul (pucenoire.gif (870 octets) Mespaol) fait partie du canton de Saint-Pol-de-Léon. Mespaul dépend de l'arrondissement de Morlaix, du département du Finistère (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de MESPAUL

Mespaul vient de « meaz » (champ ouvert) et de saint Paul.

Mespaul est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouvorn. Mespaul ainsi que Sainte-Catherine (aujourd'hui en Mespaul) sont d’abord trèves de Plouvorn. Mespaul devient ensuite une paroisse indépendante qui dépend de l'évêché de Léon. Mespaul est érigé en commune en 1790.

" Mespaul (Meaz-Paul, campagne de Paul) appartient au canton de Saint-Pol de Léon, et a comme limites : au Nord et à l'Est, Plouénan, au Sud, Plouvorn, à l'Ouest, Trézilidé, au Nord-Ouest Plougoulm. C’était, sous l’ancien régime, une trève de Plouvorn. Il faut en dire autant du quartier Sainte-Catherine, qui fait aujourd’hui partie de Mespaul. " (M. Pérennès).

On rencontre l'appellation Mezpaul en 1426.

Ville de Mespaul (Bretagne).

Note : Liste non exhaustive du CLERGÉ de SAINTE-CATHERINE : - En 1711. François Corre. - En 1760. Michel-Elie Le Veyer, prêtre confesseur. - En 1760. Paul Prier succède au précédent. - En 1776. Rolland Bizien. - En 1789. Moal, curé, refusa le serment à la Constitution civile du clergé. Arrêté le 26 Janvier 1792, il fut relâché dans des circonstances dramatiques (Peyron). Liste non exhaustive du CLERGÉ de MESPAUL : - En 1711. Yves Beurven. - En 1760. Guillaume Saleun, prêtre confesseur. - En 1774-1783. François-René Bizien, curé. - En 1783-1790. Yves Cadiou, prêtre. - En 1791. J. Gougouil, curé, refusa de s’assermenter. « Gougouil, vicaire, fit lecture, le 30 Janvier 1791, au pied de l’autel, du décret de l'Assemblée nationale du 29 Novembre 1790, mais après cette lecture déclara qu’il aimerait mieux souffrir la mort que prêter serment » (Archives départementales, L. V, Clergé, Affaires diverses). Il mourut en 1800. Liste non exhaustive des RECTEURS DE MESPAUL DEPUIS LA RÉVOLUTION : - En 1804-1807. Michel-Jacques Boulin de la Bazinerie, né à Saint-Mathieu de Morlaix, prêtre en 1778. - En 1807-1818. Jean-Marie Perrot. - En 1818-1819. Paul Lhostis. - En 1819-1821. Pierre-Guillaume Le Dall. - En 1821-1825. Pierre Cloarec. - En 1825-1832. Joseph Le Gall. - En 1832-1838. François Guilcher. - En 1838-1841. Yves Quilien. - En 1841-1842. Claude Nicolas. - En 1842-1845. Yves Bloc'h. - En 1845-1873. Jean-Marie L'0llivier. - En 1873-1875. Jean-Pierre Caquelard. - En 1875-1879. Pierre-Marie Berthou. - En 1879-1887. Pierre-Marie Messager. - En 1887-1909. François-Marie Messager. - En 1909-1929. Jean-Joseph-Marie Ségalen. - En 1929. Antoine-Marie Pennec, ... Liste non exhaustive des VICAIRES DE MESPAUL DEPUIS LA RÉVOLUTION : - En 1870-1872. Jean-Marie Créoff. - En 1872-1874. Guillaume Guézennec. - En 1874-1879. Ernest Ollivier. - En 1879-1882. Yves-Marie Pérès. - En 1882-1887. François-Marie Messager. - En 1887-1889. Jean-François-Marie Abily. - En 1889-1890. Mathieu Le Gall. - En 1890-1894. Paul-Marie Le Fur. - En 1894-1895. Alfred Labat. - En 1895-1898. Yves-Joseph Le Gall. - En 1898-1901. Jean-Marie-Ambroise Kermaïdic. - En 1901-1908. Jean-François Saliou. - En 1908-1911. Yves-François Lamendour. - En 1911-1922. François-Louis Jaouen. - En 1922-1926. Charles Grall. - En 1926-1929. Olivier Bellec, ... (Archives de l'Evêché).

Ville de Mespaul (Bretagne).

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PATRIMOINE de MESPAUL

l'église Saint-Eloy ou Saint-Eloi, reconstruite vers 1900 à partir des plans de Le Guerrannic. L'édifice est en forme de croix latine et comprend une nef de six travées avec bas-côtés, un transept et un choeur de deux travées à chevet plat. La bénédiction de la première pierre a eu lieu le 6 août 1899. L'édifice est bénit le 2 décembre 1900 et consacré le 6 novembre 1901. On y conserve une très ancienne bannière de saint Eloi. La croix processionnelle date de 1675 (avec poinçon aux initiales G. D.). L'autel est du XVIIIème siècle. L'église actuelle abrite les statues de saint Eloi, saint Paul Aurélien et un Ecce Homo. L'ancienne église du XVI-XVIIème siècle aujourd'hui détruite a succédé à une chapelle dite de saint Alar. Cet ancien édifice a été vendu à un antiquaire qui l'a démoli pour construire une villa à Plestin. " Le pardon de l’église paroissiale a lieu le dimanche qui suit le 25 Juin. Le 25 Juin, en la fête de saint Eloi (saint Alar) se célèbre le pardon de ce grand Saint qui comporte la curieuse cérémonie de la bénédiction des chevaux. La solennité s’ouvre le 24 au soir par un feu de joie en l’honneur de saint Alar. Le 25, à l’issue des vêpres, le cortège s’organise. En tête, le drapeau tricolore, puis la croix, les reliques, et la bannière de saint Alar ; viennent ensuite les prêtres, les fidèles, les chevaux. Le vicaire et deux commissaires séparent les chevaux des fidèles. La procession terminée, les chevaux, au nombre d’une centaine environ, montés par leurs cavaliers, se réunissent devant l’église et la tête fièrement dressée, ils reçoivent la bénédiction du prêtre " (Archives de l'Evêché) ;

Eglise de Mespaul (Bretagne).

Nota 1 : L’ancienne église se trouvait à quelques centaines de mètres au Nord de l’église actuelle, à l’endroit où on voit encore un ossuaire. On la démolit après la construction de la nouvelle église. Cinq colonnes en furent conservées, qui soutiennent le préau du presbytère. La plupart des statues ont été transférées au presbytère : sainte Catherine tenant un livre de la main gauche, et posant le pied sur une tête d’homme qui doit être celle de son père, saint Fiacre avec sa bêche, saint Laurent et son grill, un diacre vêtu de rouge tenant un anneau de la main droite et un livre de la main gauche ; deux statues de la Sainte Vierge portant l'Enfant-Jésus. On remarque également au presbytère un beau Christ en chêne, grandeur naturelle, venant de l’ancienne église [Note : Dans la cour de l’école qui avoisine le presbytère, on voit vers 1935, sur un socle, une Marie-Madeleine en kersanton. — Signalons encore à cette date un petit saint Goulven, dans une niche, au village de Cosquérou, à un kilomètre au Nord-Est du bourg]. D’après un rapport du 29 Octobre 1895, de M. Guerannic, les parties les plus vieilles de l’ancienne église paroissiale pouvaient remonter à la fin du XVème siècle, les arcades supérieures étaient du XVIème siècle [Note : La maîtresse-vitre remontait à 1575] et le reste du XIXème siècle. « Son aspect est triste, misérable. Les couvertures et les charpentes sont ruinées, affaissées ; les murs sont lézardés, poussés au dehors. Tout récemment, on a dû reprendre le bas du pignon du croisillon méridional, qui s’était effondré ; mais cette consolidation est insuffisante. L’abside circulaire et la sacristie ne tiennent plus la voûte en voliges qui s’étend au-dessus du chœur s’affaisse à vue d'oeil, ce qui indique que l’écartement des murs extérieurs s’opère d’une manière continue. Les arcades qui séparent la nef principale des collatéraux surplombent et ondulent dans tous les sens. Le côté Nord n’est que peu ou point éclairé. Les bas-côtés ont à peine deux mètres de largeur, et autant de hauteur, ce qui rend les processions impossibles à l’intérieur. Les fidèles ne disposent que d’une surface d’environ 180 mètres ou 450 places, dont plusieurs ne sont pas fréquentables à cause de l’obscurité ». On décide donc de bâtir une nouvelle église. Le devis de l’architecte est de 52.500 francs. L’église nouvelle a la forme d’une croix latine. Le chevet est droit, percé d’une baie à meneaux. L’édifice se compose d’une nef principale, séparée des collatéraux par deux rangées de piliers supportant des arcades ogivales, dans le style du XVème siècle. Les croisillons du transept ne sont que des chapelles peu saillantes, dont la hauteur ne dépasse pas celle des bas-côtés. Au-delà, et sur les flancs du chœur se trouvent deux sacristies. Les voûtes sont en briques creuses, supportées dans la nef et les croisillons, par des nervures en pierre. Seules, les fenêtres des pignons sont munies de meneaux. La longueur totale de l’édifice est à l’extérieur de 36 m. 20. La plus grande largeur à l’extérieur est de 16 m. 40. A l’intérieur, la longueur est de 31 m. 50, la largeur de 12 m. 50. La surface réservée aux fidèles est de 320 mètres carrés et donne 800 places environ. La nouvelle église fut construite de 1899 à 1900, par M. Ernest Guérannic, architecte à Saint-Brieuc, sur un terrain donné par M. de Kertanguy, maire [Note : M. de Kertanguy, directeur de la Compagnie générale d’assurances sur la vie, à Paris, mourut dans cette ville le 27 Décembre 1916. Il fut enterré à Mespaul dans le caveau de famille, le 3 Janvier 1917. C’est lui qui fit aussi construire le presbytère actuel en 1908-1909]. Le 6 Août 1899, un enfant de la paroisse, M. Milin, curé de Lambézellec, bénit la première pierre du monument, placé sous le patronage de saint Eloi. Un illustre personnage assistait à la cérémonie et signe au procès-verbal : le comte de Mun, de l’Académie Française, député du Finistère. Le 2 Décembre 1900 avait lieu la bénédiction de l’église par le recteur, M. Messager. Après les vêpres, le recteur et le vicaire, accompagnés de MM. de Kertanguy, maire, et Louis de Kervenoael, précédés de la croix, se rendent à la vieille église pour y prendre la Sainte Réserve. Le vicaire porte le Saint-Sacrement et au sortir de l’église, deux tours de clé sont donnés, le premier par le maire, le second par le recteur, pour fermer l’église au culte. A cause du mauvais temps, les bannières et enseignes ne purent être enlevées que le 8 Décembre. L’église fut consacrée le 6 Novembre 1901, par Mgr. Dubillard. Dans l’abside, au-dessus de l’autel, à gauche, saint Pol de Léon et son dragon, à droite, saint Eloy et son cheval : le saint est mitré ; de la main gauche, il porte sa crosse ; entre la crosse et son vêtement, on voit les tenailles et le marteau. La première de ces statues vient de l’ancienne église ; la seconde, de l’ancienne chapelle de Saint-Alar. Dans le transept, à droite, petit autel très gracieux, qui comporte un tabernacle sculpté, cinq colonnettes torses et trois médaillons. Au médaillon du centre, Jésus attaché à la colonne à droite, saint Pol de Léon, portant en main un cœur ; à gauche, un évêque tenant un livre ouvert. Au fond de l’église un Ecce Homo : Jésus, revêtu d’un manteau rouge et les mains liées, porte une couronne d’épines. Cette belle statue vient de l’ossuaire qui avoisinait l’ancienne église. Le Chemin de Croix fui érigé le 2 Février 1901, par M. Milin, curé de Lambézellec. Les quatorze stations qui le composent furent longtemps à la cathédrale de Saint-Pol. Données à Mespaul en 1885, elles avaient été érigées dans l’ancienne église par le recteur. M. Messager. Avant d’être placées dans la nouvelle église, elles furent remises à neuf. Les deux cloches, fondues à Orléans, par M. G. Bollée, furent bénites le 5 Novembre 1901, par Mgr. Dubillard. La grande, de 426 kilos, reçut le nom de Léonie-Elie. Parrain et marraine furent Elie de Kertanguy, maire, et Mme Adelaïde du Durfort Civrac de Lorges, comtesse de Guébriant. La deuxième cloche fut nommée Alice-Aline, par le parrain Alain, comte de Guébriant, et la marraine Marie-Alice-Jeanne Stoffel de Vasberg, baronne de Kertanguy. Mespaul possède une croix d’argent processionnelle datée de 1675, qui est classée (Archives du diocèse de Quimper et de Léon).

Nota 2 : L'ancien cimetière se trouvait autour de l'ancienne église. On y enterrait, même avant la Révolution, depuis 1782. Le 1er Octobre de cette année, les habitants de Mespaul s’adressèrent à l’évêque de Léon pour demander, en faveur du prêtre de la trève, l'autorisation de baptiser, de bénir les mariages et de faire des enterrements à Mespaul même. La requête fui transmise à l’abbé Péron, recteur de Plouvorn, qu n’accorda que les enterrements pour les gens de la « cordelée » de Mespaul (Archives de l'Evêché). Le 1er Octobre 1899, fabriciens et clergé de Mespaul écrivent à M. le Maire, de Kertanguy, pour le déplacement du cimetière : «... Nous disons déjà à Mespaul : grâce à M. de Kertanguy, Jésus veille à l’école sur nos enfants. Nous ajoutons aujourd’hui : grâce à M. de Kertanguy, nous avons une demeure moins indigne de Jésus. Ah ! laissez-nous espérer que nous pourrons encore ajouter : grâce à M. de Kertanguy, nous reposerons après la mort auprès de la demeure de Jésus... ». A ce touchant appel, M. le Maire ne resta pas insensible. Il fit don d’un terrain pour le cimetière, et en paya tous les frais de clôture. Les murs d’enceints furent construits avec des pierres provenant de Coatudavel, appartenant à M. de Kertanguy. Ce furent les habitants qui prirent la charge du transfert des matériaux. Le nouveau cimetière, qui forme avec l’église une symétrie parfaite, fut bénit le 3 Février 1901, par M. Le Goff, curé-archiprêtre de Saint-Pol de Léon (M. Pérennès).

Eglise de Mespaul (Bretagne).

la chapelle Sainte-Catherine (XV-XVIIIème siècle), ancienne église tréviale de Plouvorn. Elle a été construite à l’initiative des seigneurs de Créac’h-Quérault au XVème siècle et restaurée en 1895. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire du XVème siècle dans ses parties les plus anciennes. Suite à l'effondrement du clocher et du bas de la chapelle, elle est restaurée en 1895. L'autel, en chêne sculpté, porte la date de 1706. La chapelle abrite les statues de sainte Catherine, saint Jean-Baptiste et la Vierge-Mère ;

Nota 3 : La chapelle Sainte-Catherine, est située à 2 kilomètres 800 à l'Ouest du bourg, en bordure de la route de Landivisiau à Saint-Pol de Léon. Une même enceinte encadre le vieux presbytère, l'ancien cimetière, le calvaire et la chapelle. Le vieux presbytère, bien conservé, a l’aspect d’une gentilhommière. L’ancien cimetière est aujourd’hui recouvert de gazon. Un léger tumulus y indique l’endroit où furent transférées les reliques en 1895. Le calvaire, en kersanton, mesure de 8 à 9 mètre de hauteur. De chaque côté du Christ, la Sainte Vierge et saint Jean. Madeleine, le corps violemment rejeté en arrière, est aux pieds de son divin Maître. Au revers du Christ crucifié, saint Jacques et saint Pierre. Le premier tient de la main droite sa gourde et un bâton de pèlerin et porte dans la main gauche un livre ouvert ; le second a les clefs dans une main, un livre dans l’autre. Au pied du calvaire, une belle Pieta en granit. Ce calvaire a été restauré en 1895. Dans la chapelle, au-dessus de l’autel, à gauche, se voit la statue de sainte Catherine. La Sainte tient une roue brisée et pose un pied sur une tête d’homme qui représente son père. Revêtue d’une robe rouge brodée et d'un plaston blanc, elle a le front ceint d'un diadème. Au centre, au-dessus de l’autel, Notre Dame de Bon-Secours, avec une colombe sur la main droite ; de la main gauche, la Vierge porte l'Enfant Jésus, qui étend ses bras vers la colombe. A droite, saint Jean-Baptiste montrant du doigt un agneau couché à ses pieds. L’autel en chêne est sculpté et porte plusieurs coquilles de saint Jacques. Sur le devant, on lit cette inscription : DE DOM F : CORRE CVRE ET FABRIQVES - OLLIVIER TANGVY ET IEAN LE ROY - FAICT L’AN 1706. On y aperçoit également, sculptées en relief, quatre figures épanouies d’anges que les enfants se plaisent à venir baiser. Au fond de la chapelle, deux bénitiers en pierre dont l’un présente une tête sculptée. A l’extérieur de la chapelle, deux bénitiers en granit destinés à contenir l’eau bénite dont les fidèles aspergeaient les tombes. Le clocher et le bas de la chapelle s’effondrèrent le 14 Février 1776. L’édifice a été entièrement restauré en 1895. Le « pardon » de Sainte-Catherine a lieu le dimanche qui suit le 25 Novembre. Il est parfois ramené au dimanche précédent en raison de l'Avent. La trêve Sainte-Catherine était desservie au moment de la Révolution par l'abbé Moal (Archives de l'Evêché).

l'ancienne chapelle Sainte-Anastasie, aujourd'hui disparue et située jadis près de Coatudavel ou Coatudaval et bénite le 22 octobre 1807. C'était une petite chapelle très ordinaire, où l’on voyait trois vieux tableaux, dont deux représentaient le Christ en croix, tandis que le troisième était un Ecce Homo. Cette chapelle date du début du XIXème siècle. En Juin 1806, M. Salaun de Kertanguy, propriétaire du manoir de Coatudavel, écrit à Mgr. Dombideau à propos de l’ancien sanctuaire : « La piété y réunissait un nombre très considérable de fidèles qui s’y rendaient de fort loin : plusieurs viennent encore se prosterner sur des ruines. L’intérêt de la religion sollicite le rétablissement de ce saint édifice ». Le 22 Octobre 1807, M. Péron, supérieur du collège de Léon, bénissait la nouvelle chapelle de Sainte-Anastasie (Archives de l'Evêché). Tout près de la chapelle est un calvaire, puis à une centaine de mètres, une fontaine où l’on voit une vieille statuette en kersanton de sainte Anastasie, qui a la main droite posée sur sa poitrine. Vers 1870, les demoiselles de Kertanguy, de Mespaul, recueillaient de la bouche d’un vieillard de 90 ans, originaire de la paroisse, la légende de sainte Anastasie. Voici le récit qu’elles en donnent : Vers 1850, l’excellente et sainte femme, Anna Hamon, faisait l’office d’institutrice dans la paroisse de Mespaul ; ma soeur Caroline et moi nous avions pour elle beaucoup d’estime et d’affection. Elle avait de l’intelligence, un jugement droit et une foi vive. Toutes deux nous aimions à la questionner sur les traditions du pays. Un jour, nous lui parlions de la chapelle de Sainte-Anastasie, et elle nous dit de nous adresser à deux vieillards qui avaient une grande dévotion à cette Sainte, dont ils aimaient à raconter l’histoire qu’ils avaient apprise de leurs parents. Alors, toutes deux, nous nous rendîmes immédiatement à Coatudréas. Nous trouvâmes là le vieux Ropartz, âgé de 90 ans ; il avait conservé toute son intelligence et sa mémoire. Ropartz aimait tant sainte Anastasie, qu’il retrouva l’élan de sa jeunesse pour nous dire ce qu’il en savait. Sainte Anastasie était jeune, riche et belle, lorsqu’elle vint faire son ermitage dans le bois où était la chapelle de Saint-Jean-Baptiste. La Sainte passait son temps à prier dans la chapelle, à chanter dans le bois et à prier encore, et menait une vie de pénitence. Elle était aimable pour tous les habitants du pays. Quand ils oubliaient trop longtemps de donner leurs aumônes, les paysans remarquaient une biche blanche, traversant les bois, et ayant dans la bouche un pain, qu’elle déposait près d’une petite source, au milieu du versant de la petite colline, où était la chapelle de Saint-Jean-Baptiste. Sainte Anastasie prenait ce pain et allait habituellement le manger au bord d’une fontaine, un peu plus éloignée de la chapelle. Elle trempait son pain dans l’eau claire, et priait longtemps devant une petite statue en pierre noire qui est celle, disait Ropartz, que l’on voit encore aujourd’hui. La Sainte vécut ainsi de longues années. Une nuit, les paysans aperçurent la chapelle de Saint-Jean-Baptiste toute éclairée. Ils accoururent voir cette merveille. A mesure qu’ils approchaient de la chapelle, ils entendaient le chant des Anges. Ils entrent dans la chapelle, ils voient la Sainte immobile, ils la touchent : elle était morte d’amour de Dieu. De tous côtés, les paysans se réunirent pour prier prés de ce corps qu’ils vénéraient. Ils décidèrent alors de creuser une fosse où ils l’enterrèrent. Puis ils se rendirent à la fontaine, prirent la petite statue de la Sainte Vierge et la posèrent à la chapelle sur la tombe de la Sainte. Ils fermèrent alors la porte de la chapelle, et retournèrent chez eux. Le lendemain matin, quand ils ouvrirent la porte de la Chapelle, la statue n’était plus là. Ils se rendirent en courant à la fontaine, et trouvèrent la statue de la Sainte Vierge dans sa niche. Pendant une semaine, ils la rapportèrent chaque matin sur la tombe, mais chaque nuit, elle retournait à la fontaine. Le neuvième jour, ils revinrent plus nombreux encore pour la prendre ; mais cette fois, elle était si lourde que nul ne put la soulever. Depuis ce jour, on renonça à la déplacer. Le nombre des pèlerins était chaque jour très considérable, et des miracles nombreux s’opéraient sur la tombe de la Sainte. L’eau des deux fontaines rendait la santé aux malades et donnait force aux petits enfants pour marcher. A dater de ce moment, le peuple donna à la chapelle de Saint-Jean-Baptiste le nom de Sainte-Anastasie, seul vocable sous lequel elle est connue depuis plusieurs siècles. En sortant de Coatudréas, ma soeur et moi nous continuâmes jusqu’à Kertanguy où habitait le second vieillard auquel Anna Hamon nous avait dit de nous adresser. Ce bonhomme, dont j’ai oublié le nom, nous fit exactement le même récit que Ropartz. Quelque temps plus tard, je dis à ma mère Caroline, de Kerouartz (religieuse de la Retraite) ce que j’avais appris de ces bons vieillards. Après m’avoir bien écoutée, ma mère de Kérouartz me dit : « Je vais, moi aussi vous dire mon histoire : Près de Lézérasien, en Lampaul-Guimiliau, existe une fontaine miraculeuse ; le peuple vient de toute part prendre de l’eau de cette source, pour guérir les malades et obtenir augmentation de force pour petits enfants ». Ma mère me dit ensuite la tradition conservée dans le pays au sujet de cette fontaine, située dans la paroisse de Lampaul. Là se trouvait une grande forêt. Un jour, on vit une grande dame, venue de loin, s’installer en ermite dans la partie du bois, voisine de la fontaine ; elle élevait près d’elle une petite nièce, nommée aussi Anastasie. La tante en fit une sainte comme elle. Lorsque cette enfant devint grande, elle voulut être ermite comme sa tante. Celle-ci la conduisit elle-même à cinq lieues de Lampaul, dans un grand bois (situé aujourd’hui dans la paroisse de Mespaul). Dans cette forêt se trouvait la chapelle de Saint-Jean-Baptiste. La sainte tante dit à sa nièce de demeurer dans cette solitude, puis elle la quitta pour retourner à son ermitage de Lampaul. Une fois par an, cette bonne tante venait visiter sa nièce Anastasie la jeune, laquelle aussi une fois chaque année allait voir dans sa solitude sa sainte tante. Anastasie la vieille [Note : Une gwerz de 60 quatrains expose la légende de sainte Anastasie] (Archives de l'Evêché) ;

d'autres chapelles, aujourd'hui disparues : la chapelle Saint-Alar (signalée au bourg de Mespaul en 1749) et la chapelle du Cosquerou ;

l'ossuaire du Vieux-Mespaul (XVI-XVIIème siècle) ;

le calvaire de Croas-Cofec (âge de fer) ;

le calvaire de Sainte-Catherine (vers 1575) ;

la croix Croas-ar-Vossen (1626) ;

d'autre croix ou vestiges de croix : Croas-ar-Pot, la croix du cimetière (1906), la croix du petit enclos (XVIIème siècle), Cosmoguérou ou Croas-Pen-ar-Pavé (Moyen Age), Sainte-Catherine (vers 1437) ;

Nota 4 : CALVAIRES : -1° Calvaire du cimetière. — De chaque côté du Christ, la Sainte Vierge et saint Jean ; au revers, saint Jacques, saint Pol de Léon, saint Pierre. -2° Calvaire de Sainte-Catherine. -3° Calvaire de Sainte-Anastasie. — Au revers de la croix, derrière le Christ, une sainte qui pourrait être sainte Anastasie. -4° Sur la route du bourg à Sainte-Catherine, d’abord un calvaire ordinaire à la sortie du bourg, puis un peu plus loin à Cosmogérou, des vestiges de croix. -5° A 1 kilomètre 700 du bourg se dresse un beau clavaire en kersanton de 1626. Le socle porte d’un côté des armoiries effacées [Note : Le château de Kergoulouarn, en Plouvorn, est dans le voisinage], de l’autre, en relief, une tête de mort, entre deux têtes l’une d’homme, l’autre de femme. Des deux côtés du Christ, la Sainte Vierge en prière, les mains croisées, puis saint Jean. Au revers, deux personnages, dont l’un doit être saint Jacques le Majeur, l’autre un abbé. Au bas du calvaire, un buste en granit de Mater Dolorosa. Cette croix, appelée « croix de la garenne », fut restaurée lors de la mission de 1903, et bénite le 4 Octobre de cette année, par M. Bellec, directeur au Séminaire de Quimper. Le sermon fut donné par M. Livinec. Le Christ, déposé la veille au soir dans l’église sur un brancard magnifiquement orné, fut porté en procession par 40 hommes mariés de la paroisse, qui avaient sur la poitrine un petit crucifix en métal surmonté d’une rosette de soie rouge. -6°. A 200 mètres de la chapelle Sainte-Catherine, sur la route de Landivisiau à Saint-Pol de Léon, se trouve un calvaire, haut d’environ trois mètres. D’un côté le Christ en croix, de l’autre la Vierge portant l'Enfant Jésus. Le socle porte 1823, date d’une restauration. La partie supérieure du calvaire est ancienne (M. Pérennès).

le manoir de Creac’h-Quérault ou Creachquerault (XVIIème siècle), propriété de la famille Cloc'her (ou Clocheur) puis Creachquerault ou Knechquerault (au XVème siècle), et de la famille Kerhoent (en 1490) ;

5 moulins dont le moulin à eau de Quidan, de Cosquerou, de Hoenner, de Kertanguy, ....

A signaler aussi :

une stèle hémisphérique de l’âge de fer ;

l'ancien manoir de Brenumere ou Breumere (XVème siècle), cité dans la réformation de 1440 et possédé par la famille Coranlay (au XVIIème siècle) ;

l'ancien manoir de Coatudavel (XVème siècle), berceau de la famille Coatudavel. Il possédait une chapelle privative, dédiée à Saint Anastase et rebâtie en 1807. Propriété successive des familles Coatudavel (en 1440), Olivier (en 1443 et 1534), Le Ny (en 1621), La Houssaye (an IV), La Rivière de Beauchesne, Salaun de Kertanguy (en 1811) ;

l'ancien manoir de Cosquerou, berceau de la famille du Cosquerou (XIVème siècle). Il possédait un colombier et une chapelle privative. Propriété successive des familles du Cosquerou (avant 1380), Kersaintgilly (en 1380), Goesbriand (en 1610), Kermenguy (en 1651) ;

l'ancien manoir de Crechenglas ou Keranglaz, propriété de la famille Crechquerault, sieurs de Keranglaz ;

l'ancien manoir de Kerlavan, berceau de la famille de Kerlavan. Puis propriété de la famille de Kergoulouarn ;

l'ancien manoir de Kertanguy (XVIème siècle), propriété successive des familles Kerhoent (en 1545), Keroignant, Kergolay, Salaun (au XVIIIème siècle) ;

l'ancien manoir de Lescondam, berceau de la famille de Lescondam. Puis propriété de la famille de Saint-Denis ;

l'ancien manoir de Pratmeur, propriété de la famille de l'Estang, sieurs du Rusquec ;

l'ancien manoir de Ternant, propriété de la famille Ternant (en 1443), puis de la famille de May (en 1738) ;

l'ancien manoir de Ternant-Le Barbu ou Barbu, propriété de la famille Le Barbu (au XIVème siècle), puis de la famille Le Ny (vers 1630) et de la famille Salaun de Kertanguy (au XIXème siècle) ;

Nota 5 : VIEUX MONUMENTS. Sur l’emplacement de l’ancienne église, une pierre taillée d’apparence phallique, que l’on a extraite du sol. A 600 mètres du bourg, sur la route de Plouénan, en bordure d’une ancienne voie romaine, un peulven cannelé, renversé, en forme de tronc de cône. Il mesure 2 m. 60 de longueur ; la base triangulaire a un diamètre de 0 m. 52 et une hauteur de 0 m. 77. La partie supérieure de la pierre porte une cupule peu profonde de 0 m. 10 de diamètre. L’endroit où gît le peulven s’appelle Croaz-Covec, « la croix ventrue ». Le monolithe a dû porter une croix quand il était debout, ou bien une croix avait été dressée à l’endroit où ce bloc de granit est couché sur le sol. Voyageant à Mespaul au début de Septembre 1927, je découvris un fragment de milliaire romain, à 500 mètres environ à l'Ouest du bourg, au lieu dit Laniègre (Lanneier ?), en bordure de la voie romaine qui venant de la région de Morlaix, s’en allait vers Berven. Cette pierre a en moyenne 0 m. 22 de hauteur et 0 m. 30 de rayon, ce qui permet d’attribuer au milliaire avant sa mutilation un diamètre d’environ 0 m. 60. On y lit l’inscription suivante : RMANICVS – AXVMVSTRI - A : POTEST. Ce qui suppose : [GE]RMANICVS MAXVMVS [TRIBVNICI] A : POTEST [ATE]. Dans la Revue des Etudes anciennes (1929, n° 4), M. M. Besnier note que l’épithète Maximus n’est employé sur les inscriptions de ce genre — à la suite des surnoms rappelant les victoires impériales — qu’à partir du règne de Marc-Aurèle. L’expression Germanicus Maximus ne se rencontre pour la première fois qu’en 236, sous le règne de Maximin Le Thrace. La borne de Mespaul est donc au plus tôt du IIIème siècle de notre ère. Ce fragment de milliaire se trouve aujourd’hui au Musée Breton de Quimper (Archives de l'Evêché).

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ANCIENNE NOBLESSE de MESPAUL

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de l'évêché de Léon reçue à Lesneven en 1481, on comptabilise la présence d'aucun noble de Mespaul (Mespaul dépendait alors de Plouvorn) :

(à compléter)

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