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LA PAROISSE DE MOLAC

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Alternativement conférée par le Pape et l'évêque, suivant les mois dans lesquels se déclaraient les vacances, cette paroisse de Molac, d'une population, médiocre sur une vaste étendue, nous est montrée, par les pouillés de 1422 et 1516, comme faisant partie du territoire de Rieux, d'où, avant 1580, elle avait passé dans le doyenné de Péaule, qui la conserva jusqu'à l'époque de la Révolution. Déjà mentionnée, dès 820, elle porta successivement les noms de Mullacum, plebs condita (Cart. de Redon, col. 200, 201, 203), Mulacum, (Cart. de Redon, ann. 849, col. 202), Mullac (Cart. de Redon, ann. 850, col. 201), Mollach (Fonds du prieuré de la Magdelaine de Malestroit, à l'année 1116), Molac (Dom Morice. P. I col. 638, à l'année 1160), Mollac (Fonds du prieuré de Saint-Martin de Josselin, pièce du XIIème s.), Moullac (Chapitre de Vannes, document de 1387), Moulac (Archives du duché de Rohan-Chabot, pièce de 1460). Quoique n'étant pas unique décimateur, comme on le verra plus bas, le recteur percevait, sur tout son territoire, la dîme à la 33ème gerbe, qu'il affermait jusqu'à 400 livres, en 1615, tout en se réservant le casuel, sa part des oblations, la jouissance du presbytére et de toutes ses dépendances.

Dès 1116, l'église paroissiale, située dans la villa appelée alors Mallach se trouvait, comme aujourd'hui encore, placée sous le vocable des saints martyrs Cyr et Julitte, bien que les titres se contentent fréquemment de donner le nom de la mère, en taisant celui du fils. A cette époque éloignée, elle appartenait à deux prêtres, bretons et proches parents, Guyomar et Jean (alias Rivald), et à un laïque, nommé Éven et frère de Guyomar, qui, présents au monastère de Marmoutier, donnèrent, à cette date, à l'abbaye et pour participer aux bonnes œuvres des moines, l'église de Saint-Cyr et de Sainte-Julitte, avec les dépendances, sans aucune réservation, comme elle était leur propriété, c'est-à-dire avec tout ce qui revenait à l'autel, la moitié du cimetière qu'ils possédaient par droit héréditaire et la moitié des dîmes de toute la paroisse, ainsi qu'une maison et un courtil qu'ils avaient dans le susdit cimetière. Dressé dans la salle capitulaire du couvent, l'acte de cette donation fut confirmé par Morvan, évêque de Vannes, comme il le fut plus tard, par Jacques, son successeur sur le siège de saint Patern (1128-1132), qui, dans l'église même de Molac, un jour de dimanche et devant les paroissiens assemblés, donna, en outre, au susdit monastère de Saint-Martin, la chapelle de Notre-Dame de l'Hermain, dont il sera bientôt question. On peut croire que l'abbaye de Marmoutier employa toutes ces donations à la fondation, qui eut lieu peu de temps après, du prieuré de la Magdelaine de Malestroit, membre du même monastère. A quelle époque l'église de Molac et les dîmes de la paroisse, furent-elles perdues pour les moines de Marmoutier ? Rien ne le révèle. Mais il est certain que, dès le XVème siècle, le rectorat était tombé sous le droit commun et que le titulaire du bénéfice en était gros décimateur.

La paroisse renfermait un certain nombre de chapelles, parmi lesquelles quelques-unes étaient assez remarquables.

Au village de l'Hermain, appelé Lernen, en 1516, il y avait celle de l'Assomption, belle, grande, à laquelle l'abbé Cillart trouvait, encore de son temps, « l'air d'une collégiale ». Ainsi que nous le verrrons tout à l'heure, elle était, en effet, desservie par plusieurs chapelains qui portaient parfois le nom de chanoines, peut-être par réminiscence des temps passés et d'une splendeur déchue. Elle passe pour avoir appartenu aux Templiers et a maintenant saint Marc pour titulaire.

Le village de Priziac, désigné sous le nom de Parciacum, en possédait une autre qui, en 1116 (Fonds du prieuré de la Magdelaine de Malestroit), avait pour titulaire la Sainte Vierge sous le vocable de la Conception. Elle ne devait plus exister sur la fin du XVIIème siècle, puisque, dès 1673, il y avait une chapelle de Priziac dans l'église paroissiale même. Il y avait là un établissement religieux de femmes, connu sous les noms de prieuré de Priziac ou de prieuré de la Conception, membre de l'abbaye de Saint-Sulpice de Rennes et dont la fondation remontait à l'origine même de cette abbaye, au commencement du XIIème siècle. Après la suppression de la conventualité à Priziac, la chapelle fut négligée, tomba eu ruines, et le service en fut transféré à l'église paroissiale, dans une chapelle qui prit alors le nom de chapelle de Priziac. C'est tout ce qu'on peut dire ici de cet établissement monastique, dont l'histoire trouvera ailleurs sa place. J'ajouterai seulement que ce petit bénéfice régulier dîmait à la 20ème gerbe sur son territoire.

Une troisième s'élevait au village de Lindeul, sous le vocable de Notre-Dame-du-Mont-Carmel ; elle existait encore au milieu du XVIIIème siècle.

Dans la cour du château de Trégouet, appelé, plus anciennement, château de Molac, et siège de la baronnie de ce nom, il y avait, au commencement du XVIIème siècle, une vieille chapelle qui tombait en ruines et dont le vocable est inconnu. Le marquis de Rosmadec, alors baron de Molac, la fit démolir et remplacer par une nouvelle. Mais, avant d'exécuter ses ordres, son sénéchal, Maurice Marot, sieur de la Juhelaye, eut, le 12 juillet 1627, la bonne inspiration de dresser un procès-verbal de l'ancien édifice. D'après cette pièce, celui-ci avait vingt-cinq pieds de longueur, treize de largeur, seize de hauteur. Portée sur des piliers en pierre de trois pieds de hauteur, la table de l'autel ne se composait que d'une seule pierre de taille longue de six pieds et demi et large de trois. Sur le vitrail de la croisée du chevet, on voyait encore le blason des sires de la Chapelle et de Molac. Les détails fort curieux fournis par ce procès-verbal me déterminent à en reproduire textuellement le passage suivant.

« La dicte chapelle paincte de tous les costez, et par en hault, sur chauff et terrasses misses sur boissage, parmy quelques peintures, avons remarqué les croix rouges que l'on mept ordinairement aux églises et chapelles pour merques de la dédicace et consécration d'icelles ; sçavoir deux, l'une de chacun costé de la dicte verrière estant audessus dudict grand autel, et huict aultres, sçavoir, quattre de chacun costé desdittes murailles costières environ le milieu d'icelles ; et pour le regard des dittes peintures, audessurs de la dicte verrière et autel, apparoist un Crusifix avecq les quatre lettres J. N. R. J. et au pied d'icelluy les représentations de Notre-Dame, de Sainct Jan Levangelistes, et de la Magdelaine ; et audessoubz test escriteau : « O vos omnes qui transitis per viam, attendite si est dolor similis sicut dolor meus ». Aux dictes murailles costières, des deux costez paroist avoir esté peinte l'histoire de la Vye, Mort et Passion de Notre Sauveur Jésus Christ, divisée en plusieurs tableaux, au pied de chaincun quattre vers anxiens obmis pour éviter prolixité et pour nestre pas lisible partout.

Et aux peintures du lambrys ou terrasse de la couverture, aux deux plus proches de l'autel se list, en plusieurs endroitz escript ce mot : « Gric a Mollac ; » et en la segonde séparation du boissaige, sur la dicte peinture du lambrys, du costé du midy et ferant sur le jardin dudict lieu de Trégouet, se voit peind un roulleau jaulne sur lequel sont peinds ses quattre chiffres, 1327, signifiant mil trois cens vingt sept, que l'on présume le temps de la dicte peinture ou de la construction de la dicte chapelle ; et au joignant ungn trophée d'armes et de l'aultre costé parail roulleau sur lequel sont peintes ses trois lettres : N. R. P., que lon présume estre le nom du peintre, à cause de la dernière.

Ladicte chapelle fort en ruyne, les dictes deux costières estant dans les angles séparées près de demy pied du pignon et esloignée l'une de l'autre, menassant ruyne, et dans laquelle l'on ne cellèbre plus la Saincte Messe, il y a plus d'un an, à raison de levidant péril de la cheutte de partye des dictes murailles ou de la couverture ».

Enfin, au village du Cours-de-Molac, se trouvait la chapelle d'une aumônerie des Chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, sous le vocable de Saint-Jean. L'abbé Cillart lui donna pour titulaire saint Jean l'évangéliste et saint Nicodème, dont le premier est maintenant remplacé par Notre-Dame. Cette chapelle est aujourd'hui église paroissiale, non pas de Molac qui garde la sienne, mais de la nouvelle paroisse du Cours-de-Molac. Cet établissement des Hospitaliers se trouve mentionné sous le nom de Eleemosina de Molac (Dom Morice, P. I col. 638), dans la charte, par laquelle, en 1160, le duc de Bretagne Conan IV confirme les biens de ces Chevaliers et non ceux des Templiers, comme on l'a cru, longtemps, par erreur. Après la suppression des Chevaliers du Temple, cette aumônerie fut annexée au Temple de Carentoir et porta elle-même le nom de Temple du Cours-de-Molac. Sur cet établissement, on lit, dans un état de la Commanderie du Temple de Carentoir, dressé en 1644 : « En la paroisse de Moullac, il y a un autre Temple fondé de Monsieur Saint Jean-Baptiste, en lequel le service est fait et entretenu comme dessus (c'est-à-dire comme dans les Temples du Gorvello et de la Vraie-Croix, précédemment décrits) ; la dite chapelle couverte d'ardoizes en bonne réparation, sans aucun logement ny domaine du propre de la dite commanderye, fors quelques rentes et dixmes qui sont levées sur certains héritages sciz et situés autour de la dite chapelle, avec obéissance. Les frairiens y font faire le service, ainsi qu'aux aultres temples précédents, aux festes et dimanches, et celuy qui y sert va quester par le village dudit lieu ».

D'après un aveu de 1574, le commandeur de Carentoir jouissait du tiers des oblations et aumônes faites au temple du Cour-de-Molac, le recteur en percevait un autre tiers, et le surplus était abandonné aux frairiens, pour être employé par eux à l'entretien de la chapelle. Comme nous l'apprend un aveu postérieur, daté du 23 mai 1624, le recteur y perdit sa part qui tourna au profit du prêtre chargé de desservir cette chapelle, sans que celui-ci cessât de faire la quête susdite.

Quant à l'obéissance ou à la juridiction civile, elle cessa de bonne heure de s'exercer au siège même de cet établissement qui avait perdu une notable partie de son importance primitive. Dès 1677, et, sans doute, bien antérieurement à cette date, il était « de coustume de tenir au lieu de la Vraie-Croix les plaids généraux, le lendemain du jour de la Vraie-Croix, et d'y faire venir les hommes des temples de Gorvello et de Moulac ».

Outre les établissements monastiques déjà mentionnés, il s'était fondée, sur cette paroisse, plusieurs autres bénéfices secondaires.

Il y avait d'abord les chapellenies de l'Hermain, en nombre inconnu, desservies dans la chapelle de ce nom, présentées par le seigneur de Molac et conférées par l'Ordinaire. Un des titulaires devait célébrer trois messes par semaine, les mercredi, vendredi et samedi, et avait la jouissance d'une maison et de son jardin, au village de l'Hermain, qui dépendait de ces chapellenies. Les charges et les autres conditions de ces bénéfices furent modifiées par une ordonnance épiscopale du 31 juillet 1760 et par une décision d'un vicaire général, datée du 27 août 1765 ; mais ils continuèrent à se desservir jusqu'à l'époque de la Révolution et leurs titulaires à percevoir, sur les terres de Molac seulement, un droit de champart à la 11ème gerbe. En vertu de ce droit lorsque, de 33 gerbes, le recteur en avait pris une, ces chapelains en levaient deux. Sur la fin, ces derniers dont le nombre avait été réduit, prenaient possession et faisaient leur service dans la chapelle du château de Trégouët, ce qui ferait présumer que celle de l'Hermain était alors hors d'usage.

La chapellenie de Trégouët, également présentée par le seigneur de Molac et conférée par l'évêque, se desservait dans la chapelle du château dont elle portait le nom. Ses charges et sa dotation sont inconnues. Elle fut aussi modifiée par une ordonnance épiscopale du 8 novembre 1767. Dans les derniers temps, le patron présentait au même ecclésiastique cette chapellenie et une de celles de Notre-Dame de l'Hermain.

Guillaume Jan, recteur de la paroisse, en fonda, le 11 juillet 1725, une autre qui porte son nom et n'est connue sous aucun autre titre. Tout en accordant la collation à l'Ordinaire, il en réserva le patronage à ses héritiers qui devaient cependant la présenter aux recteurs de Molac, si ceux-ci l'acceptaient. Chargé d'une messe par semaine à célébrer dans l'église paroissiale, ce petit bénéfice était doté de quelques parcelles de terre, situées au village de Kerbodo et acquises, par le fondateur, le 24 février 1722.

Il y avait enfin la chapellenie du prêtre Olivier Courtois, aussi appelée du nom de son fondateur, qui en réserva également la présentation à ses héritiers, en attribua la collation à l'Ordinaire, et la chargea d'une messe à célébrer, chaque mercredi, dans l'église paroissiale, et d'une rente annuelle de 30 sols que le titulaire devait fournir pour l'entretien de la lampe de la même église. Sa dotation se composait d'une maison, un jardin et un petit pré, le tout en un tenant et situé au bourg de Molac ; d'une pièce de terre au champ de la Préputris, auprès du village de Kerdalo ; du pré de la Chapellenie, auprès de la Lande défrichée ; d'une autre pièce de terre sous lande, pâture et taillis, auprès de la méme Lande défrichée.

Avant de terminer cette notice, je me permets de consigner ici pour mémoire que, pendant le XVIIIème siècle, un prieuré dit de Molac se desservait dans l'hôpital du Bas-Ploërmel. J'ignore la relation qui, outre l'identité de nom, pouvait exister entre ce prieuré et cette paroisse.

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Recteurs de Molac.

1340-1345. N. Riac était simultanément recteur de Molac et de Remungol.
1486. Jean Le Brun.
1538. R. Jean du Maz, précédemment recteur de Saint-Congard et de Plaudren, résigne en cour de Rome, pour permuter avec le suivant contre le doyenné de Candé, au diocèse d'Angers.
1538-1546. R. Jacques de Pleguen, doyen de Candé, devint vicaire perpétuel de Redon, après avoir résigné Molac.
1546-1550. R. Jules de Bardy résigne entre les mains du Pape.
1561. Jean de Lautrec dut succéder immédiatement à Jules de Bardy et mourut au mois de mars. Après son décès, la ferme des annates fut prise par le prêtre Mathurin Le Poitevin qui fut, peut-être, son successeur, comme cela arrivait le plus souvent.
1580-1597. Guy David ou Davy, après avoir pendant quelque temps défendu ses droits contre Vincent Maduré, résigna son bénéfice en faveur du suivant, vers l'année 1597. A la même époque, son compétiteur se désista de ses prétentions au profit du même.
1597-1598. Yves Mayet ?
1598-1608. R. Jean Le Pichon, pourvu en cour de Rome. A tort ou à raison, accusé d'avoir commis un homicide sur la personne d'écuyer François Michault, sieur de la Villeboury, il se hâta de résigner entre les mains du Pape, le 27 décembre 1608, en faveur du suivant, mais non toutefois sans se réserver, sur les fruits du bénéfice, une pension annuelle de 180 livres. Il devint, plus tard, recteur de Moréac.
1608-1614. R. Pierre Rouxel, originaire du diocèse et prêtre à Muzillac, pourvu par le Souverain Pontife, le 27 décembre 1608, prit possession le 25 mars 1609. Il eut à faire prévaloir ses droits contre le prêtre Pierre Pédron, aussi du diocèse, qui, dès le 6 septembre 1608, était parvenu à se faire conférer, en cour de Rome et par dévolut sur Le Pichon, cette paroisse dont il avait pris possession le 7 novembre de la même année. Après une inutile et onéreuse procédure de deux années, il intervint, entre Rouxel et Pédron, une transaction, en vertu de laquelle, ce dernier se désista de ses prétentions, moyennant une pension annuelle de 60 livres. Pour s'assurer alors la tranquille possession de son bénéfice, Rouxel se le fit conférer de nouveau par le Saint-Siège, le 11 septembre 1610. Quatre ans plus tard, il le résigna entre les mains du Pape en faveur du suivant.
1614-1630. R. Jean Fauvel, originaire de Ploërmel qui était alors du diocèse de Saint-Malo, reçut de Rome ses provisions datées du 26 octobre 1614 et prit possession le 27 décembre suivant. Il eut deux compétiteurs successifs. Le premier, Guillaume Le Cadre, prêtre du diocèse, obtint, le 28 novembre 1616, en cour de Rome, des provisions par dévolut sur lui, et prit possession, malgré lui, le 2 avril de l'année suivante. Avant la fin du procès qui surgit entre eux, celui-ci mourut à Rome même, en 1621. Fauvel n'y gagna rien ; car Jean Le Bel, autre prêtre du diocèse aussi, profita de la prétendue vacance du rectorat ouverte par ce décès, pour se le faire conférer en cour de Rome, le 25 décembre 1621, et en prendre possession, le 22 juin de l'année suivante. Un nouveau procès s'engagea et venait à peine de se terminer au profit de Fauvel, lorsque, vers 1630, celui-ci résigna sa paroisse et se retira à Sulniac, où il vécut encore plusieurs années.
1630-1634. Guillaume Foret, originaire de Saint-Martin-sur-Oust et notaire apostolique. On n'a trouvé ni ses provisions, ni sa prise de possession. En même temps que recteur de Molac, il était secrétaire de l'évêché.
1640-1646. Grégoire Kerviche était natif de Questembert.
...1647... Charles Blouet.
1668-1669. Louis Parys ou Paris mourut, le 8 octobre 1669, et fut inhumé, le 10, dans son église paroissiale.
1670. R. Mathurin Georget, recteur de la paroisse d'Anetz, au diocèse de Nantes, et débouté de ses prétentions sur le rectorat de Saint-Patern, résigna Molac en faveur du suivant.
1670… François Bellec. On sait seulement qu'il dut être pourvu en Cour de Rome et qu'il devint, plus tard, recteur de Remungol.
1671-1677. Pierre Pontas,
1678-1679. Guillaume Janigan Deschasteletz prit possession, le 6 janvier 1678.
1682. R. Nicolas Chantrel, ne porta que pendant quelques jours le titre de recteur de Molac dont il avait été régulièrement pourvu. Il ne tarda point à résigner ses droits, préférant conserver la paroisse de Larré qu'il possédait depuis longtemps.
1682-1702. Jacques Raoullais ne dut pas mourir à Molac, puisque les registres de sépultures ne renferment pas son acte de décès. Les provisions de son successeur, émanées de l'évêque, montrent qu'il décéda au mois d'octobre ou de décembre.
1703-1728. Guillaume Jan, prêtre du diocèse et demeurant à Vannes, se vit conférer cette paroisse par l'Ordinaire, le 13 janvier 1703, et en prit possession le 13 février suivant. Ayant fait des économies sur les revenus de son bénéfice, il les consacra à l'acquisition d'immeubles, situés sur le territoire de Molac et dont il dota la chapellenie, mentionnée plus haut et fondée par lui, le 11 juillet 1725. Il mourut, à l'âge de 70 ans, le 12 avril 1728, et fut inhumé, le 14, dans son église paroissiale.
1728-1732. R. Francois Tastart, originaire de Ruffiac et successivement recteur de Quilly et de Larré, reçut aussi de l'Ordinaire des provisions pour Molac, datées du 15 avril 1728, et sur lesquelles il prit possession le 2 mai suivant. Déjà avancé en âge et malade, il résigna purement et simplement sa paroisse entre les mains de l'évêque, le 24 avril 1732. Mais cette forme de cession cachait une résignation en faveur d'un parent. Sa fin, qu'il sentait prochaine, imposait cette voie, en ne donnant pas le temps de recourir au Saint-Siège. Il ne survécut, en effet, que de quelques jours à cet acte ; il fut inhumé dans le cimetière de Molac, le 2 mai suivant.
1732-1741. R. Jean Tastart, originaire aussi de Ruffiac et recteur de Saint-Laurent-de-Grée-Neuve, pourvu par l'Ordinaire, le 24 avril 1732, prit possession le 26 du même mois. Malade, lui aussi, il résigna entre les mains de son collateur, le 24 avril 1741, et resta sur la paroisse. Mort, à l'âge de 58 ans, le 30 mai 1742, il fut enterré, le lendemain, dans le cimetière, auprès de son prédécesseur.
1741-1742. François Bayon, neveu du précédent, originaire aussi de Ruffiac et déjà curé de Molac, pourvu par l'évêque, le 24 avril 1741, prit possession le 28. Je crois inutile de faire remarquer que la résignation de son oncle, tout en paraissant encore pure et simple, se faisait réellement en sa faveur. Il ne put jouir pendant longtemps de son bénéfice, puisqu'il mourut, à l'âge de 29 ans, le 4 mai 1742, et fut inhumé, le 5, dans le cimetière.
1742-1759. R. Colomban Soymié, né à Pontivy et prêtre à Plumelec remporta, au concours du 8 août 1742, cette paroisse qui lui fut conférée en cour de Rome, le 3 septembre, et dont il prit possession, le 11 octobre de la même année. Devenu recteur de Guégon, il résigna Molac entre les mains de l'évêque, le 14 novembre 1759.
1759-1770. Pierre Mouro, originaire et prêtre de Caden, pourvu par l'Ordinaire, le 14 novembre 1759, prit possession, le 21. Il était chef des missions françaises du diocèse, lorsqu'il mourut, à l'âge de 60 ans, le 27 février 1770, et fut enterré, le 28, dans le cimetière.
1770-1773. Joseph Bliguet, de Saint-Gonnery, successivement recteur de Billiers et de Locmaria, en Belle-Ile, vivait retiré dans sa paroisse natale, lorsque des provisions, datées du 20 mars 1770, lui furent adressées par un des vicaires généraux, pour le bénéfice de Molac, dont il prit possession le surlendemain. Décédé, à l'âge de 50 ans, le 7 décembre 1773, il fut inhumé, le 8, dans le cimetière.
1773-1792. Pierre Bayon, originaire de Ruffiac et curé de Molac, pourvu par l'évêque, le 20 décembre 1773, prit possession le 28. Dans ce rectorat, il avait été précédé par plusieurs membres de sa famille. Il devait être d'un âge fort avancé, lorsque la Révolution éclata. On ignore ce qu'il devint alors ; mais il ne reparut point à la tête de sa paroisse, après le Concordat.

(Abbé Luco).

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