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Histoire chronologique de Moncontour-de-Bretagne (partie 5).

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1600. Jeanne de La Motte du Vauclerc, veuve de René de Rieux, épouse le marquis de Rosmadec, gouverneur de Dinan.

1604. La fabrique demande la remise des rentes fondées sur des maisons abattues pendant les derniers troubles.

1605. Les bâtonniers « du joyau » de l'arquebuse remettent 7 livres tournois à la fabrique pour le devoir des cires des entrants au dit joyau. On place une grille devant le portail de Notre-Dame-de-la-Porte « pour empescher les pourceaux d'y entrer ».

1607. Les députés de l'évêché sont autorisés par le pape à vendre le fief de Bréhand, afin de rembourser la succession de l'évêque Langelier. Ce fief est acheté par Olivier du Gouray, seigneur de Launay, et entre de ce fait dans le Penthièvre.

1608. Mort de Pierre Le Mintier des Granges. Sa femme, Peronnelle de Lys, qui lui avait apporté le Bas-Bourg ; paie 60 livres tournois à l'église pour acquitter une action intentée à son mari.

Marie de Beauquère, administratrice du Penthièvre pour Mercœur, son gendre, fait réparer les édifices des seigneuries de Moncontour et de Lamballe. Elle ne permet pas à ses vassaux d'élever des donjons auprès de leurs demeures.

1610. Le roi, comptant sur les milices bourgeoises pour la défense des villes, réduit autant que possible les garnisons. Moncontour ne possède plus que dix hommes commandés par un sergent. Lamballe et Guingamp en conservent quatre seulement chacune.

A la mort de Henri IV, Marie de Beauquère, craignant des troubles, oblige les habitants à faire le guet autour du château, pendant quelque temps.

1613. Dans le but de diminuer la fatigue et les souffrances des pèlerins qui font le tour de l'église sur leurs genoux mis à nu, on fait rétablir une piste « en pierre verte » détruite pendant la guerre de religion.

1614. Sur l'ordre de l'alloué de la cour, la fabrique alloue 30 sols tournois à une femme qui avait assisté une pauvre fille insensée appelée Simone, pendant que celle-ci était en travail d'enfant.

Le gouverneur reçoit l'ordre de loger dans le château 20 soldats qui doivent être payés 12 livres par mois sur la ferme de la ville.

1616. César de Vendôme, successeur de Mercœur, mécontent d'avoir été écarté du conseil de régence, avait intrigué contre le Gouvernement avec quelques seigneurs du pays. Pour l'en punir, et probablement par mesure préventive, le roi envoie une commission chargée de faire démanteler les châteaux de Lamballe, Moncontour et Broons. Vendôme proteste et obtient que Moncontour soit épargné.

1620. Le duc autorise la construction d'un bas-côté à l'église Notre-Dame, encombrée par les sépultures et devenue insuffisante pour contenir la foule des fidèles.

Les registres de la fabrique font connaître que les processions se rendent chaque année de Moncontour aux chapelles de la Magdeleine, de Notre-Dame-du-Haut et de Saint-Cast.

1626. Vendôme, compromis dans la conspiration de Chalais, est dépouillé du gouvernement de la Bretagne. Les Etats de Bretagne réclament le démantèlement des places du Penthièvre, que Richelieu accorde d'autant plus facilement qu'il avait suggéré cette demande. Ce ministre, en sévissant ainsi contre Vendôme, poursuivait son système, consistant à ruiner les forteresses qui pouvaient favoriser la résistance des grands contre l'autorité royale. A Lamballe, la démolition est complète ; à Guingamp, on la réduit au château ; à Moncontour, on se borne à démolir les voûtes et la courtine de la porte principale de la ville, la voûte de la grande porte du château, à découronner les tours et à écrêter les murailles. La tour du donjon reste intacte.

La ville ne dut pas regretter d'avoir perdu son titre de place forte. La page glorieuse de son histoire se trouva close, il est vrai, mais la cité entra dans une ère de bien-être qu'elle n'avait pas encore connu. Pouvant prendre quelque développement autour de son corset de pierres, elle vit augmenter sa population. Son commerce et son industrie devinrent prospères. Elle eut d'importantes fabriques de toiles et de cuirs qui ne manquèrent pas de débouchés, grâce surtout aux commandes des compagnies coloniales créées par Richelieu. Ses produits furent exportés principalement aux Indes, par Lorient, et en Espagne, par Saint-Malo.

1630. Il sévit dans le Penthièvre une maladie inconnue, qui fait de très grands ravages. On attribue cette épidémie à l'habitude d'enterrer dans les églises [Note : Pour être inhumé à l'église, il suffisait de payer un droit de sépulture temporaire] et d'y conserver des ossuaires. Des lieux peu aérés, dont le sol imprégné de miasmes était fréquemment fouillé, constituaient en effet des foyers permanents d'infection. La frayeur du peuple est telle, qu'il n'ose plus pénétrer dans les sanctuaires les plus vénérés.

1632. La contagion prend une telle intensité à Moncontour, que la ville et les faubourgs se dépeuplent. Les forains et les pèlerins eux-mêmes s'abstiennent d'y pénétrer. Cette épreuve eut pour résultat de faire agrandir les cimetières et désinfecter les églises, sans cependant faire perdre l'habitude d'inhumer dans celles-ci.

A cette époque, les criminels étaient encore soumis à la torture, car un procès-verbal nous apprend qu'un voleur de chevaux subit ce supplice à Moncontour. Cet homme fut d'ailleurs condamné à mort et exécuté pour ce seul délit.

1634. Le peintre Le Toiconneur, chargé de remettre en état les tableaux de l'église, fait une retouche importante à celui qui représente l'exorcisme de Theodora.

1635. L'archidiacre de Penthièvre, qui venait tous les ans visiter l'église, reçoit cette année 36 sols pour son droit de visite. La fabrique paye en outre 30 sols pour sa dépense à l'hostellerie du Lion d'Or, située au champ à l'avoir. On pose devant le grand-autel de l'église une balustrade « pour empescher les chiens, pourceaux et austres bestes immondes d'en approcher ». On répare la chapelle de Notre-Dame-de-la-Porte, le pignon de son grand-autel, voisin de la porte de ville, et son pignon « du bout d'à bas » qui porte l'escalier du clocher. La délibération concernant ces réparations fait connaître que le clocher de cette chapelle, en forme de cul-de-lampe, était surmonté de croix et orné de colonnes en pierre.

1637. Le duc assure aux juges de Moncontour l'hérédité de leur charge. Celle de sénéchal est fixée à 1.350 livres, d'alloué à 800, de lieutenant et de procureur fiscal à 500.

On signale de nombreux dégats occasionnés par des tempêtes. Il serait fastidieux de relater tous les ouragans qui ont éprouvé la ville anciennement. On en signale de très nombreux, surtout dans le cours des XVIème et XVIIème siècles. De nos jours, l'air n'a plus d'aussi furieuses colères dans notre pays, et le climat semble être devenu plus tempéré en se refroidissant.

1640. Les carrières de Trébry fournissent la pierre nécessaire à la construction du clocher de Saint-Jean, de Lamballe. Chacun des charrois est payé 50 sols, plus un pot de cidre et deux sous de pain.

Un compte du fermier de la seigneurie fait mention du « recteur de Saint-Mathurin ».

1643. Le maréchal de Guébriant, né au Plessis-Budes en 1602, est tué en emportant la ville de Rothweil, en Allemagne.

1647. Une chapellenie est fondée en l'église de Notre-Dame et Saint-Mathurin, par Eléonore Le Picard, dame de la Rivière, qui affecte à cette oeuvre une rente de 150 livres.

1648. L'évêque de la Barde convertit, à Moncontour, Catherine Gouyquet, fille protestante de la paroisse de Bréhand.

1657. Vendôme, couvert de dettes, aliène Moncontour et une partie du Penthièvre à Claude de Boislève, pour 2.400.000 livres.

1660. Curieux procès entre la fabrique et le recteur Baudo, celui-ci s'étant attribué une trop large part sur les offrandes, et ayant augmenté considérablement les droits de mariage et d'enterrement. Le présidial de Rennes donne droit aux réclamations de la fabrique.

1661. Naissance à Moncontour de Poulain de Bel-Air, jurisconsulte célèbre.

1664. La chambre de justice adjuge au roi les biens aliénés du Penthièvre (Archives des Côtes-d'Armor).

La gêne commence à remplacer la prospérité antérieure.

Les guerres du règne de Louis XIV entraînent des impôts écrasants auxquels il faut ajouter les charges occasionnées par le passage continuel des troupes destinées à la défense des côtes.

1666. Le roi transporte les terres du duché à Françoise de Lorraine, veuve de César de Vendôme. Ce fut une nouvelle reconstitution du Penthièvre avec Moncontour, Lamballe, Guingamp et La Roche-Suhart. La seigneurie de Moncontour comprend alors les paroisses suivantes : Notre-Dame et Saint-Mathurin, Saint-Michel, Bréhand, Hénon, Langast, Plédran, Trébry, Plémy, Plessala, Plouguenast, Ploeuc et Gausson, Pommeret, Quessoy, Saint-Carreuc, Saint-Gouëno, Saint-Jacut et Saint-Gilles, Trédaniel, Trégenestre, Yffiniac.

La maison de Saint-Thomas de Villeneuve est fondée, à Moncontour, par Mlle Le Nepvou de la Ville-Anne.

On constate qu'à cette date les Le Mintier, seigneurs des Granges, possèdent des prééminences dans la chapelle de la Magdeleine et un droit de coutume spécial sur les marchands qui étalent à la foire de ce prieuré. Le propriétaire du Bas-Bourg lève de son côté une somme modique sur chaque cheval parqué dans sa prairie le même jour. Les droits de coutume ordinaires prélevés à cette foire sont répartis entre l'abbé de Saint-Mélaine, qui en reçoit les sept huitièmes, et le seigneur de Moncontour qui en perçoit le dernier huitième.

1667. La fabrique achète, pour la somme de 1.200 livres, une tapisserie d'Aubusson à haute lice représentant les prophètes et les patriarches de l'Ancien testament. Cette tapisserie se divisait en un grand nombre de pièces et était assez vaste pour tendre entièrement l'intérieur de l'église.

1673. A cette date 37 hautes justices relèvent encore de la seigneurie.

Depuis le XVème siècle les terres suivantes avaient été élevées au rang de haute justice : Premaigné, Saint-Eloy, Rossiguel, La Marre, Launay-Gouray, Launay-Madeuc, Beauvais, La Vigne, Le Boisglé, La ville Volette, Cargouët, La Touche-Brondineuf, Cariolet, Le Plessis-au-Noir [Note : Un document indique comme ayant droit de menée aux plaids de Moncontour : Plédran, Yffiniac, Le Vauclerc, Saint-Eloy, Premaigné, Le Cren, La Houssaye. On cite comme hautes-justices à 4 piliers : Plédran, Yffiniac, Launay-Madeuc, La Touche-Trébry, Le Rochay, Crenolle, La Vigne].

Avaient cessé de posséder une haute justice : Brefeillac, Le Colombier, Craffault, Corneau, Cremeur, La Hazaie, Quilemen, Renou, Saint-Mirel, Saint-Queneuc, La Vieuville, La Ville-Chaperon.

Indépendamment des fiefs ayant droit de haute justice dans la seigneurie, il en existait 35 possédant moyenne et basse justice.

1678. Prédication du père Maunoir qui établit la congrégation de la Sainte-Vierge, perpétuée jusqu'à nos jours.

1685. A la révocation de l'édit de Nantes, la plupart des protestants du pays se convertissent et les autres s'expatrient. Isaac Gouicquet, ancien sénéchal de la Moussaye, ayant gagné les îles anglaises, ses biens sont confisqués.

1686. En vertu d'un arrêt du parlement de Paris, la seigneurie de Moncontour est saisie avec le Penthièvre sur Louis-Joseph de Vendôme, illustre général, petit-fils de César.

1687. Marie-Anne de Bourbon, veuve du prince de Conti, devient adjudicataire du Penthièvre, y compris Moncontour.

Le sieur de Saint-Eloy qui avait abjuré le protestantisme, présente aux juges de Moncontour une lettre signée du roi, qui le met en possession de la succession d'Isaac Gouicquet, son père.

On constate qu'à cette époque il était fort à la mode chez les bourgeois de faire précéder ou suivre le nom patronymique du nom d'une terre quelconque. Bon nombre de particules proviennent de cet usage.

1690. Hommages rendus par Armand du Cambout, duc de Coueslin, pour la seigneurie de la Roche-Rousse, par Jacques du Merdy pour Catuelan, par Jean Le Vicomte pour la Houssaye, par René Visdelou pour le Colombier, par Georges Berthelot pour le Chastaignier, par Jean de Courson pour la Pierre-Plate.

1691. C'est la date de l'ouverture du plus ancien registre de la communauté. Une délibération nous apprend que Jacques II, roi d'Angleterre détrôné, passe par la ville en allant inspecter les troupes irlandaises débarquées à Brest. Il est recommandé qu'on ne lui rende aucun honneur.

1692. Le roi crée pour les besoins du trésor les charges venales de maire, assesseur, procureur, syndic, miseur, avocat du roi et greffier. Par suite, les communautés vont cesser de représenter les communes, et l'on verra les gens munis d'office entreprendre de rentrer dans les sommes qu'ils ont employées à l'achat de leur charge.

1693. La communauté nomme député aux Etats le syndic des Perrières Mahé et lui adjoint le sénéchal Le Camus de Coëtenfao. Habituellement, le syndic et le sénéchal alternaient pour représenter la ville, l'un comme député, l'autre comme agrégé.

Un détachement de dragons tient en ville ses quartiers d'hiver.

1694. Une compagnie de volontaires est envoyée à Landerneau sous les ordres de la Clossays Salmon.

Deux compagnies de dragons prennent leurs quartiers d'hiver dans la maison de Kerpol et dans une autre située à la Croix-Pelet.

On répare les portes d'en haut et d'en bas, ainsi que leurs ponts-levis.

Le Conseil d'Etat crée un capitaine et un lieutenant de la milice. Personne n'ayant voulu acheter ces charges, la ville nomme d'office comme capitaine : de Grandchamp Chierdel ; comme lieutenant : de l'Etang Labbé, et s'impose la valeur de ces charges.

Une somme de 1.653 livres léguée par Marie de Beauquère, veuve de Mercœur, est partagée entre l'hôpital de Saint-Jean et le recteur de Notre-Dame.

1696. La princesse de Conti vend le Penthièvre, y compris Moncontour, au comte de Toulouse.

1698. Jacques Veillet, bourgeois de Paris et conseiller du roi, achète la charge de maire et devient par suite député de droit aux Etats sans alternance avec le sénéchal.

Le sénéchal de Penthièvre ordonne aux vassaux de faire les charrois et corvées nécessaires pour réparer les édifices de la seigneurie. Henri Gouicquet du Vaupatry ayant empêché des métayers d'optempérer à ces ordres, ceux-ci sont condamnés à une amende de dix livres chacun.

1699. Le comte de Toulouse tente de faire mettre en valeur les landes de la forêt de Moncontour, mais sans succès, car malgré les avantages qu'il assurait aux cultivateurs, ceux-ci ne répondent pas à son invitation. La forêt avait alors une superficie de 1.540 journaux et était bordée d'un talus avec fossé. (A. Houssaye).

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