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MONCONTOUR |
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La commune de Moncontour ( Monkontour) est chef lieu de canton. Moncontour dépend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du département des Côtes d'Armor (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de MONCONTOUR
Moncontour indique l'appartenance de ce lieu à un comte ou à son vassal. Le mot pourrait provenir du latin "Mons Consularis" qui semble indiquer que la forteresse aurait été (à confirmer) la propriété de Béranger, comte de Rennes, qui reçut le titre de consul vers 934.
Moncontour est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plémy. En 1034, Moncontour fait partie du comté de Penthièvre créé pour le comte Eudon, frère du duc de Bretagne, Alain III. Au XIème siècle, le territoire de Moncontour est occupé par un donjon qui contrôle l'accès à un prieuré ou à une place forte. Autour de cette forteresse mentionnée comme appartenant aux Penthièvre s'établit un bourg castral, érigé en paroisse en 1121. La première mention de Moncontour apparaît en 1092 dans un nom d'homme du cartulaire de Redon (Conanus de Moncontour). En effet, en 1092, Eudon de Porhoët fait une donation au prieuré de Sainte-Croix, de Josselin, et parmi les barons signataires de cet acte, on trouve le nom de Conan de Moncontour (Conano videlicet de Moncontor), fils aîné de Brient le Vieux, " possessionné " en la paroisse de Bréhan (ou Bréhand) en 1080. Une charte de la fin du XIème siècle fait mention du "Castrum Moncotorium vel Mons consularis", à l'occasion d'un don fait à Saint-Martin, de Lamballe, par le chevalier Eudes, fils d'Hervé Preposius, qui habitait à Moncontour. En 1124, lors de la donation de l'église de Bréhand à l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes, est mentionné, comme témoin, Robert de Moncontour. Vers 1125, Geoffroy Botterel II se révolte contre son père Etienne, comte de Penthièvre, et s'empare des châteaux de Lamballe et de Moncontour. En 1137, suite au décès d'Etienne, le comté de Penthièvre est partagé entre ses deux fils : Geoffroy Botterel II devient maître de Lamballe, Moncontour et Jugon avec leurs dépendances, tandis que Henri, son frère, reçoit le pays de Goëllo. En 1152, le comte Rivallon, successeur de Geoffroy, confirme, du château de Moncontour qu'il habite, les donations faites à l'abbaye Saint-Melaine de Rennes. En 1164, Etienne le lépreux, après un règne éphémère, laisse le comté à son frère Geoffroy Botterel III. En 1204, Geoffroy, n'ayant pas eu d'enfants, laisse le Penthièvre à Alain (ou Allain) de Goëllo. Au commencement du XIIIème siècle, la châtellenie de Moncontour est diminuée de la seigneurie de Plaintel, rattachée au comté de Quintin. En 1212, Alain meurt, laissant le comté à son fils Henri, enfant en bas âge, bientôt dépossédé par Pierre de Dreux, duc de Bretagne.
Les Templiers possèdent dès le XIIème siècle une importante aumônerie situé sur le passage de la voie reliant Saint-Brieuc à Moncontour, nommée " Eleemosina de Kessoë " (en Quessoy) dans une charte datant de 1160. En 1217, le duc Pierre Mauclerc concède aux Templiers l'hospice Saint-Jean de Moncontour et la chapelle attenante (dans cet acte, la ville est dénommée Monscontoris). Au début du XIVème siècle, la propriété des hospices de Moncontour est enlevée aux Templiers, leurs biens ayant été confisqués en Bretagne. L'hospice conserve néanmoins aux XVème et XVIème siècles le vocable d'hôpital Saint-Jean et fait l'objet de la sollicitude des seigneurs successifs de Moncontour. Jean de Beaumanoir et sa femme Marguerite de Rohan y fondent, entre autres, quatre messes hebdomadaires, fondation confirmée et augmentée par le duc Jean V par lettres datées du château de Moncontour, le 18 juillet 1432 " pour l'amour des pôvres estant et effluens à la maison et hôpital de Mgr Saint-Jean ". Toutefois, à la fin de 1662, voyant leur hôpital en ruines, les habitants de Moncontour appellent à l'aide la Société des Dames de Saint-Thomas-de-Villeneuve, fondée l'année précédente à Lamballe, leur offrant l'hôpital et l'église Saint-Léonard.
La châtellenie de Moncontour est citée dès 1274 (Anciens Evêchés, I, 374) et forme un des membres du duché de Penthièvre en 1569. Il y a un sénéchal de Moncontour dès 1412 (lettres de Jean V, n° 1137). Et la sénéchaussée devient une juridiction ducale en 1569. C'est au XIIème siècle, qu'on voit apparaître, dans la châtellenie de Moncontour, les noms des possesseurs des grands fiefs : Bréhant, de Ploeuc, de Plédran, de la Roche, de la Motte. La seigneurie de Moncontour faisait partie de l'archidiaconé de Penthièvre et relevait de l'évêché de Saint-Brieuc. Elle s'étendait dans Bréhand, Gausson, Gomené, Hénon, Langast, Moncontour, Plaintel, Plédran, Plémy, Plessala, Ploeuc, Plouguenast, Pommeret, Quessoy, Saint-Carreuc, Saint-Gilles-du-Mené, Saint-Gouéno, Saint-Jacut-du-Mené, Trébry, Trédaniel, Trégenestre, Yffiniac.
Moncontour comprend au XII-XIVème siècle deux paroisses qui appartiennent toutes les deux au diocèse de Saint-Brieuc :
la paroisse Notre-Dame, qui existe dès 1368 (parrochia Beate Marie de Mont Comtour - Procès de canonisation de Charles de Blois). Léglise Notre-Dame (ou " Saint-Mathurin " ou " Notre-Dame et Saint-Mathurin ", en 1646) est mentionnée en 1633 et 1646. En 1692 et en 1750, le recteur de la paroisse a le titre de recteur de Moncontour ;
la paroisse Saint-Michel, qui existe dès 1274 (Anciens Evêchés,. I, 373-374 ; III, 334, 340). Léglise de Saint-Michel est mentionnée dès 1212. Il s'agit de l'ancien prieuré bénédictin érigé en paroisse en 1121 et donné à l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes en 1137 (le prieuré est dirigé à cette date par le moine Guyomar). Une charte de 1121 mentionne en effet l'érection du prieuré dépendant de Plémy en paroisse dépendant de Moncontour et prenant par cette occasion la dédicace de Saint-Michel. L'évêque Jean de Saint-Brieuc, donateur des terres situées en Plémy à l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes en 1132 y ajoute le prieuré de Saint-Michel de Moncontour, en 1137. En 1208, Pierre, évêque de Saint-Brieuc, confirme la donation à Saint-Melaine de l'église de Saint-Michel, avec ses dépendances et l'église de Bréhant. Parmi les témoins, on relève les noms de Hervé, prieur, et Nicolas, de Moncontour. L'église de ce nom a été détruite vers 1800 ;
L'église Sainte Madeleine (ou Magdeleine), située près de Moncontour (apud montem Consularem) et mentionnée en 1190, appartient à l'abbaye de Sainte-Croix de Guingamp (confirmée en 1190 par le pape Clément III). Elle n'est pas paroissiale mais priorale. En 1256, le prieuré de la Magdeleine est cédé, par les chanoines de Sainte-Croix de Guingamp, à l'abbaye de Saint-Melaine, en échange du prieuré de la Roche-Derrien. Un aveu de 1554 fait connaître que le prieuré de la Magdeleine possédait une métairie en Hénon, quelques rentes en Plessala et Trégenestre, et le droit de coutume sur toute marchandise mise en vente à la foire du prieuré. En 1666, la famille Le Mintier, seigneurs des Granges, possédait, des prééminences dans la chapelle de la Magdeleine et un droit de coutume spécial sur les marchands qui étalent à la foire de ce prieuré. Les derniers vestiges de la chapelle de La Magdeleine disparaissent en 1868.
Saint-Mathurin aurait été réunie à la paroisse Notre-Dame dès le XVIIème siècle. Une charte de 1100 environ, mentionne « castrum quod vocatur Moncontorium » (Anciens Evêchés, IV, 305). Les bourgeois de Moncontour, députés aux Etats de Dinan, le 29 novembre 1352, approuvent la composition de l'ambassade devant négocier avec Edouard III la libération de Charles de Blois. Jean IV de Beaumanoir, maréchal de France et héros des Trente, ainsi que son épouse Marguerite de Rohan reçoivent de Jeanne de Penthièvre, au nom de son époux détenu outre-Manche, la seigneurie de Moncontour comme compensation pour la seigneurie de Pontcallec qu'il a du céder à Ollivier de Clisson sur mandement du duc. On signale à Moncontour l'existence d'un atelier monétaire dès 1413. En 1421, Jean Mauléon rend un compte où il s'intitule "receveur général des profits des monnoyes de Moncontour". Moncontour a le titre de ville dès 1407. Le conseil de fabrique n'est mentionné qu'à partir de 1442. Jehan Couillard représente Moncontour aux Etats de Bretagne tenus en 1453 à Vannes puis ceux tenus en 1458 dans la salle des Cordeliers à Dinan. La charge de maire est créée en 1692. En 1434 la ville est exempte de fouages (lettres de Jean V, n°432 et 2160).
Avant la Révolution de 1789, la paroisse de Moncontour dépendait comme aujourd'hui de l'évêché de Saint-Brieuc. Elle ressortissait au présidial de Rennes. Moncontour était un des membres du duché-pairie de Penthièvre. Il députait aux états et avait plusieurs juridictions (celle de la ville embrassait vingt-une communes). De la réunion de ses deux paroisses (Notre-Dame et Saint-Michel) naît en 1790 la commune de Moncontour. On lui rattache en 1792 (arrêté du 1er décembre 1792) les faubourgs du Bourgneuf et d'Arondel situés sur les communes d'Hénon, de Trédaniel et Plémy. En 1809, la lande appelée " forêt de Moncontour " est rattachée à Plessala (arrêté préfectoral du 9 juin 1809).
On rencontre les appellations suivantes : Moncontor (en 1092, dans le cartulaire de Redon), Castrum Moncontorium (à la fin du XIème siècle), Moncontorio (en 1125-1150, dans plusieurs chartes de Saint-Melaine), Castrum Moncontorium, eccl. S. Michaelis apud Montem Consularem (en 1152), Mons Consularis (vers 1180), Eccl. B. Marie Magd. Juxta Montem Consularem (en 1190), Montem Contoris (en 1217, dans un acte de Pierre de Dreux), Moncontour (en 1256), Mont-Comtour (en 1368, actes du procès de canonisation de Charles de Blois), Montcontour et Moncontour (au début du XIIIème siècle et à partir du XIVème siècle).
Voir " Histoire chronologique de Moncontour (partie 1). ".
Voir " Histoire chronologique de Moncontour (partie 2). ".
Voir " Histoire chronologique de Moncontour (partie 3). ".
Voir " Histoire chronologique de Moncontour (partie 4). ".
Voir " Histoire chronologique de Moncontour (partie 5). ".
Voir " Histoire chronologique de Moncontour (partie 6, période révolutionnaire). ".
Voir " Histoire chronologique de Moncontour (partie 7). ".
Note 1 : Pierre de Dreux (Mauclerc) remet Moncontour à sa fille Yolande, probablement à l'occasion de son mariage en 1231 avec Hugues le Brun, comte de la Marche et seigneur de Lusignan. Yolande de Dreux décède en 1272 et le comté de Penthièvre est rattaché au duché à cette date. Olivier de Clisson acquiert Moncontour par son mariage avec Marguerite de Rohan, veuve de Jean de Beaumanoir (le vainqueur du combat des Trente), à qui la ville avait été donnée en 1352 en reconnaissance des peines qu'il s'était donnés pour obtenir la liberté de Charles de Blois. En 1383, une suspension d'armes est signée à Moncontour entre le duc et le connétable de Clisson. Le 20 janvier 1388, Jean de Châtillon, fils de Charles de Blois et de Jeanne de Penthièvre, épouse à Moncontour Marguerite de Clisson (les sires de Laval, de Léon, de Derval, de Rochefort et de Beaumanoir assistent à la cérémonie). La lutte des Clisson, alliés aux Penthièvre contre Jean IV puis Jean V, entraîne la construction d'imposantes défenses. Cherchant à prendre la ville de Moncontour (où est réfugié Clisson), Jean IV échoue devant Moncontour en mai 1394. A la même époque, Clisson ayant reçu du roi des troupes de secours, rassemble son armée à Moncontour et va s'emparer de Saint-Brieuc. Clisson et Jean IV signe un traité de paix en 1395. En 1407, par acte du 28 janvier, Clisson donne à sa fille Marguerite, comtesse de Penthièvre, la ville, le château et la châtellenie de Moncontour, qu'il avait reçue de Marguerite de Rohan (décédée le 15 janvier 1407) en échange de la terre de Montagu (en Poitou). Clisson décède en avril 1407 et Rolland de Beaumanoir, sire de Dinan-Montafilan, petit-fils de Jean de Beaumanoir et de Marguerite de Rohan, hérite de Moncontour, qu'il cède aussitôt à son frère puîné Robert. Marguerite de Clisson, veuve du comte de Penthièvre, qui tenait à cette terre, l'obtient de Robert, en échange d'Avaugour. Le château entre dans le domaine ducal lors de son acquisition par Jean V en 1410 (suite au traité de Paris du 8 août 1410 restituant à Marguerite de Clisson son comté de Penthièvre en échange de la ville, du château et de la seigneurie de Moncontour que Jean V s'octroie contre une indemnité de 2000 livres tournois). Vincent Ferrier (prédicateur catalan) passe à Moncontour à la fin de 1418 ou au début de 1419. Par un acte daté du 7 octobre 1420, Robert de Dinan, officialise contre une rente de 1200 livres sa cession à Jean V de la châtellenie de Moncontour. Jean V nomme Roland Madeuc capitaine à Moncontour en 1422. En 1432, à l'occasion du mariage de François, fils aîné de Jean V, avec Yolande d'Anjou, soeur de Louis, roi de Sicile, Jean V fait don à sa bru des seigneuries de Fougères, Lamballe et Moncontour. Le 8 décembre 1442, François Ier reçoit la couronne ducal, suite au décès de Jean V à Nantes, le 28 octobre 1442. Suite au décès de Yolande d'Anjou, François Ier se remarie avec Isabelle d'Ecosse, la fille du roi d'Ecosse Jacques Ier. Le règne de François Ier est terni par une sordide affaire le mettant aux prises avec son propre frère, Gilles de Bretagne (ami de la cour d'Angleterre). En effet, suite à l'intervention de ses ennemis jurés (l'amiral de Coetivy, Louis de Rohan, Arthur de Montauban), Gilles est arrêté dans son château de Guildo et interné à Rennes. Il est ensuite transféré à Châteaubriand, à Moncontour, à Touffou, puis à La Hardoinaye où il meurt en 1450. Le duc François Ier, pris de remords, meurt quelques semaines après son frère. Après le décès de François Ier, le comté de Penthièvre est rendu, avec Moncontour, à Jean de Blois, qui renonce à ses prétentions à la couronne ducale. En 1452, Jean de Brosses, époux de Nicolas de Blois, succède à Jean de Blois, décédé. François II, qui entre en lutte contre Louis XI, roi de France, confisque le comté de Penthièvre en 1465. En 1469, le duc de Normandie, frère du roi et suzerain du duc de Bretagne fait son entrée à Moncontour. En 1469, François II cède à Jehan de Malestroit la jouissance de Moncontour pour douze années. En 1480, Bertrand de Bréhand de Saint-Eloy est gouverneur de Moncontour et capitaine de cent hommes d'armes. En 1487, Rolland Gouicquet est nommé par le duc gouverneur de Moncontour. Le 24 juin 1487, Pierre de Rohan, commandant des troupes du parti français, qui s'était emparé en 1487 de la forteresse de Moncontour, est assiégé sans succès par une armée du duc de Bretagne. En août 1487, François Tournemine, seigneur de La Hunaudaye et fils de Pierre Tournemine, se rend maître de Moncontour. Moncontour est à nouveau occupé par les troupes françaises en 1488, puis rendu par Charles VII à la suite du décès de François II. En 1493, Anne de Bretagne donne la jouissance de la châtellenie, pendant dix années au prince d'Orange, son cousin, en récompense de ses services. En 1520, la jouissance du Penthièvre avec Moncontour est donnée à l'amiral de Bonnivet. En 1524, à la mort de l'amiral, le Penthièvre est donné à Louis de Lorraine, comte de Vaudemont. En 1526, le roi conclut avec Charles Quint le traité de Madrid, qui restitue Moncontour au jeune prince d'Orange. Par le traité de Crémieu, le Penthièvre est rendu au jeune Jean des Brosses (arrière petit-fils de Nicolas de Blois) ainsi que Moncontour (en 1536). En 1530, Jacques du Gouray est gouverneur de Moncontour et capitaine des arquebusiers à cheval sous les ordres du prince d'Oranges. Charles Berthelot est quant à lui sergent féodé à Moncontour entre 1535 et 1538. En 1555, Jean de Penthièvre, en échange de tous ses droits sur le duché, reçoit définitivement les terres du comté avec Moncontour. En 1565, Jean de Penthièvre, mari honoraire d'Anne de Pisseleu, meurt sans enfants, laissant le comté à son neveu, Sébastien de Luxembourg, époux de Marie de Beauquère. En 1569, Charles IX érige le Penthièvre en duché-pairie par lettres patentes du 7 septembre. En 1555, François de Breil est commandant de la garnison de Moncontour. En 1571, de Vaumadeuc succède à François de Breil. En 1579, Christophe de La Roche succède à Vaumadeuc. En 1590, de Kergomar secondé par Louis Hingant de Saintillian, succède à La Roche. A la charge de sénéchal de Moncontour se succèdent Jacques de Launay (en 1561), Guillaume Bousfré (en 1570), Alain Visdelou (en 1576). En 1575, le duc de Mercoeur devient possesseur du Penthièvre par son mariage avec Marie, fille de Luxembourg et de Marie de Beauquère. La place de Moncontour, occupée par le duc de Mercoeur, est assiégée en juillet 1590 par l'armée royale du prince de Dombes. Le prince de Dombes y installe une garnison royale confiée au capitaine Le Tremblaye. Au début d'avril 1593, Mercoeur attaque Moncontour par surprise, mais sans succès (l'un des défenseurs de Moncontour est Charles Budes du Hirel). En 1594, La Tremblaye est commandant de Moncontour, secondé par un sergent-major. La place abrite en 1595 une garnison de 517 hommes dont une cinquantaine garde le château. En juin 1595, se rendant de Saint-Brieuc à Rennes, le maréchal d'Aumont passe avec ses troupes à Moncontour. Alain Le Roux, sieur de l'Epine, représente Moncontour aux Etats de 1595. En 1596, une compagnie de Suisses, commandée par le capitaine Anglisper, tient garnison à Moncontour. Charles Budes commande Moncontour en 1597. Par l'édit de pacification de mars 1598 mettant fin aux guerres de la Ligue, le roi Henri IV rend Moncontour au duc de Mercoeur et lui permet de conserver quelques soldats. Le gouvernement de Bretagne est alors remis à César de Vendôme. En 1609, Jacques Bonnier est alloué du sénéchal de Moncontour. En 1622, Jacques de Cabout est gouverneur de Moncontour, Jean de Bogar sénéchal, Charles Morin des Touches alloué, Le Veneur de La Ville-Chaperon lieutenant, et de La Rivière Ville-Norme procureur d'office. Le 8 août 1614, les Etats de Bretagne demande la démolition de la place forte de Moncontour. La forteresse est en partie démantelée vers 1624-1626 (sur demande du cardinal Richelieu). Le 26 février 1661, les dames hospitalières de Saint-Thomas de Villeneuve viennent s'installer à Moncontour. En 1678, le Père Mauroir, de passage à Moncontour, établit la Congrégation de la Sainte Vierge. En 1686, en vertu d'un arrêt du Parlement de Paris, la seigneurie de Moncontour est saisie avec le Penthièvre sur Louis Joseph de Vendôme. En 1687, Marie Anne de Bourbon, veuve du prince de Conti, devient adjudicataire du Penthièvre y compris Moncontour. En 1696, la princesse de Conti vend le Penthièvre y compris Moncontour, au comte de Toulouse. En 1707, le comte de Toulouse autorise le maire de Moncontour à élever une chapelle (appelée chapelle de Saint-Laurent des Portes) à ses frais près du calvaire du Bourgneuf, et une compagnie du régiment de Bellabre passe ses quartiers d'hiver en ville. En 1727, en raison de l'importance de la fabrication des toiles dans la seigneurie, l'intendant de Bretagne décide la création d'un marché aux toiles à Moncontour et y établit un bureau pour la visite et la marque des produits de cette industrie. En 1763, la ville loge une compagnie de dragons et quatre compagnies du régiment de Province. En 1778, la ville a pour garnison le régiment de Walsh, colonel de Sérant. En 1779, la ville est occupée successivement par des régiments de Barrois et de Boulonnois, et par des détachements des régiments de Maine et de Royal-Corse.
Note 2 : Liste non exhaustive des capitaines de la forteresse ou commandants de la place de Moncontour : Armel de Châteaugiron (en 1407), Henri de Malestroit (en 1413), Jean de Bazoiges (en 1415), Rolland Madeuc (en 1422), Jehan de Saint-Pou (en 1445), Gilles de Bretagne (en 1448), Geffroi de Couvran (en 1450), De Quelénec (en 1465), Jean de Malestroit (en 1469), Bertram Madeuc (en 1485), Rolland Gouicquet (en 1487), Gilles de Kermené (en 1492), François du Breil (en 1555), de Vaumadeuc (en 1571), Christophe de La Roche (en 1579), Kergomar (en 1590), Louis Hingant (en 1590), Saint-Laurent (en 1591), Sarrouette (en 1593), De la Tremblaye (en 1594), Charles Budes (en 1597), Saint-Laurent (en 1606), Marreste de Lespine (en 1610), Duplessis-Valecot (en 1614), Jacques du Cambout (en 1615), Couppé des Essarts (en 1723), Colonel de Serant (en 1778), Colonel de Chabrillant (en 1779), Général Humbert (en 1794), Adjudant général Crublier (en 1795), capitaine Millet (en 1800), capitaine Nantois (en 1801).
Liste non exhaustive des recteurs et curés de Moncontour : Thomas Rouxel (en 1406), Olivier Faruel (en 1432), Robert Madeuc (en 1462), Robin Rollando (en 1521), Thomas Lecrouesé (en 1535), Chieronpurier (en 1538), Le Ribault (en 1553), Le Denays (en 1556), Le Breton (en 1556), Le Douaren (en 1567), Richecueur (en 1574), Marsouin (en 1614), Meuriou (en 1635), Audrain (en 1637), Rouesnier (en 1639), Le Gaigneur (en 1644), Baudo (en 1646), Clerc (en 1663), Auffray (en 1681), Bault (en 1683), Lenduger (en 1686), Chauvel (en 1692), Duboberil (en 1694), Duplessis-Robinaut (en 1708), Larcher (en 1709), Lucas (en 1721), Le Bodo (en 1724), Micault (en 1730), De Kervastoué (en 1730), Verde (en 1749), Ruello (en 1773), Millet (en 1776), Gaillard (en 1779), Quéro (en 1788), Bouëtard (constitutionnel, en 1791), Jamet (en 1802), Gautho (en 1816), Le Borgne (en 1829), Robin (en 1841), Robillard (en 1846), Baignoux (en 1852), Belouino (en 1871), Marval (en 1881), Hervé (en 1890).
Liste des sénéchaux de Moncontour : Guillaume Le Camus (en 1406), Alain Boitleuc (en 1416), Jehan Doignet (en 1419), Pierre Josson (en 1436), Guillaume Le Mintier (en 1449), Guillaume de Coëtlogon (en 1467), Alain Berard (en 1494), Jehan Goujon de la Rivière (en 1525), Jacques Peschart (en 1531), De Cleauroux (en 1535), Jacques de Launay (en 1561), Guillaume Bousfre (en 1570), Alain Visdelou (en 1576), Jehan de Bogar (en 1602), Le Métayer de la Rivière (en 1623), Charles Morin des Touches (en 1633), Gilles Visdelou de Couetfaux (en 1634), Guillaume de la Bouëxière (en 1664), Le Camus de Coëtenfao (en 1677), Sylvestre Le Paige de Kervastoué (en 1709), Thébaut Le Paige de Kervastoué (de 1753 à 1790).
Liste des procureurs des bourgeois, syndics ou maires de Moncontour : Jean Couillard (en 1455), Rolland Goujon (en 1494), Alain Goujon (en 1521), Alain Le Roux (en 1597), Morin (en 1612), Le Métayer (en 1614), Danjou (en 1683), De Kernot Grolleau (en 1690), Des Perrières Mahé (en 1692), Grolleau (en 1694), Chapelain (en 1696), Veillet (en 1698), De la Mare Méheust (en 1709), De Champglen Rouault (en 1711), De Rollon (en 1713), De la Blossais Salmon (en 1715), Du Bois Eudo (en 1719), De Carloquen Le Douaren (en 1720), De Quernenou Trobert (en 1722), De Launay Loncle (en 1724), Rault (en 1725), Chauvel (en 1727), Le Clerc (en 1728), Rouault (en 1730), Du Guerdu Bonnard (en 1732), De Kerjégu Montjarret (en 1739), Le Douaren (en 1741), Harembert de la Bazinière (en 1744), G. de la Couldraie Loncle (en 1746), M. de la Couldraie Loncle (en 1750), Le Paige de Kervastoué (en 1754), Geffrelot du Quilly (en 1758), Tavet (en 1760), Cherdel (en 1765), De la Blossais Eudo (en 1767), Des Alleux Loncle (en 1770), De la Blossais Eudo (en 1772), Le Paige de Kervastoué (en 1774), Montjarret-Kerjégu (en 1780), Cherdel (en 1788), Des Alleux Loncle (en 1788), Henry (en 1790), Des Alleux Loncle (en 1790), De Saint-Rivily Damar (en 1791), De Boispaboul Duval (en 1791), Montjarret-Kerjégu (en 1792), Lavergne (en 1796), Glais (en 1798), Lavergne (en 1800), Montjarret Kerjégu (en 1815), Doré-Gaubichaye (en 1829), Veillet-Dufrêche (en 1831), Drouadaine (en 1843), Lavergne (en 1848), Mary (en 1852), Guérin-Villaubreil (en 1860), Piriou (en 1872), Mahé (en 1880), Veillet-Dufrêche (en 1882).
Note 3 : la commune de Moncontour est formée de la ville de ce nom et des villages : Arrondel et la Vallée (la moitié de cette dernière est en Hénon).
Voir " Le doyenné de Moncontour durant la période révolutionnaire ".
Voir " Les délibérations de la communauté de ville de Moncontour en 1788-1789 ".
Voir " Le cahier de doléances de la municipalité de Moncontour en 1789 ".
Voir " Le cahier de doléances de la paroisse de Saint-Mathurin de Moncontour en 1789 ".
PATRIMOINE de MONCONTOUR
l'église Notre-Dame et Saint-Mathurin (XV-XVIème siècle), reconstruite au XVIIIème siècle et restaurée entre 1890 et 1902. Elle est située place Penthièvre. A l'origine, l'église est dédiée à sainte Anne. La cure de Notre-Dame est donnée en 1050 à l'abbaye Saint-Sauveur de Redon, puis, plus tard, à l'abbaye Saint-Melaine de Rennes. Au XVème siècle, l'église est un édifice rectangulaire pourvu de tours aux angles et d'un porche, qui faisait face aux halles de la place Penthièvre. L'église actuelle de Moncontour portait, en 1408 et en 1516, le titre d'église Notre-Dame, mais dès 1546, elle prit celui d'église Notre-Dame et Saint-Mathurin. Mathurin est né à Larchant, diocèse de Sens, vers le milieu du IIIème siècle. En 1433, est célébré au sein de l'église le mariage de Guyon du Vauclerc, petit-fils d'Olivier du Vauclerc, avec Louise de Montauban. A cette cérémonie assistent les nobles de Penthièvre, tels le sire de Guémadeuc, Guillaume de Cargouët, Rolland de Lorgeril, Guillaume de Robien, Etienne de Cambout, Guillaume de Visdelou et Pierre Le Mintier. En 1435, Isabelle de Bretagne, fille du duc et épouse de Guy de Laval, donne naissance à un fils, François de Gâvres, qui est baptisé à Notre-Dame par l'évêque de Rennes en présence de l'évêque de Nantes et de François de Bretagne qui le porte sur les fonds baptismaux. Les seigneurs des Granges et du Vauclerc possèdent à cette époque des enfeus et de nombreux droits dans l'église dont ceux d'armoiries et de banc dans l'église. En 1443, Noël Le Mintier, receveur avance aux trois " fabriqueurs " de l'église Notre-Dame 320 livres pour payer les réparations de l'édifice. En 1570, Jeanne Visdelou, dame douairière du Vauclerc et de Sullé, y fonde une messe par semaine et affecte à ce service une rente de 120 livres. En 1583, Marie de Beauquère fonde une messe de 50 livres tournois en faveur de l'église Notre-Dame, et une rente égale en faveur de l'hôpital de Saint-Jean. En 1584, quarante deux paroisses viennent en procession au pèlerinage de Saint-Mathurin. En 1613, dans le but de " diminuer la fatigue et les souffrances des pèlerins qui font le tour de l'église sur leurs genoux mis à nu ", on fait rétablir une piste en "pierre verte" détruite pendant les guerres de religion. En 1647, une chapellenie est fondée en l'église par Eléonore Le Picard, dame de La Rivière, qui affecte à cette oeuvre une rente de 150 livres. Le 15 octobre 1584, on démolit l'ancien clocher. Le clocher, situé au nord du choeur, est reconstruit par l'architecte Georges Le Bouscher entre 1584 et 1587 (le registre de fabrique de Moncontour mentionne un budget de 2456 livres, en 1585). Il est alors convenu que "la pierre sera extraite des carrières de Trébry et de Beaumont, en Trédaniel. La forêt de Loudéac fournira le bois pour l'étayage et celle de Quintin, le bois de chêne pour la charpente " (marchés passés en 1582). Marie de Luxembourg fonde le 27 septembre 1593 une rente de cinquante livres tournois à l'église Notre-Dame et Saint-Mathurin, ainsi qu'à l'hôpital Saint-Jean. Le vaisseau primitif est doublé par un bas-côté sud vers 1620. Le beffroi, couvert d'ardoises, surmonté d'un dôme, possède des clochetons aux angles. Sa couverture de plomb date de 1647. La voûte du choeur est réparée en 1719 à l'aide de pierres tirées de la tour de Crouiche. Surélévation des piliers de la nef et réfection de la toiture entre 1733 et 1739. En 1736, le maître-autel est rapproché de la nef, le choeur est doté d'un parquet qui recouvre les pierres tombales des seigneurs du Vauclerc et une balustrade en fer forgé est posée entre le choeur et la nef. En 1786, reconstruction par l'architecte Antoine Guiber de la façade ouest. En 1890, le pignon Sud-Ouest de l'église menaçant ruine et les murailles des collatéraux s'étant fortement inclinées vers l'extérieur, il est décidé de restaurer l'édifice. Les six verrières sont exécutées entre 1520 et 1540. La maîtresse-vitre (1522-1531), dont les principaux donateurs sont Claude de La Ville-Blanche (seigneur du Plessis-au-Noir) et Jacques de La Motte-Vauclerc (1479-1531), est consacrée à l'Enfance du Christ : elle représente cinq épisodes du Christ (la Visitation, la Nativité, la Fuite en Egypte, le Massacre des Innocents et la Présentation au Temple). Les vitraux de saint Yves (1537), de sainte Barbe (1538) et de saint Jean Baptiste (XVIème siècle) occupent les fenêtres du mur nord de la nef, ceux de saint Mathurin et de l'Arbre de Jessé (XVIème siècle) se trouvent dans le collatéral sud. Le vitrail de Saint-Jean-Baptiste porte les armes des familles Le Mintier (seigneurs des Granges), La Motte (seigneurs du Vauclerc) et Milon. Tous les vitraux sont restaurées en 1588 par le verrier Claude Blaulo qui peint sur la vitre du chevet les armoiries du duc et de la duchesse de Mercoeur. En 1599, les archives de l'église signalent une dépense de 150 écus pour faire réparer les vitres de l'église par Allaire (de Lanvollon) et Nicolas Trobel (de Moncontour). Le bénitier, de forme conique, date de 1645. Les fonts baptismaux en granit ont été réparés en 1643. Les orgues et la tribune, oeuvre du facteur Merklin, date de 1580-1862. La chaire date de 1616. Le portail date de 1765. Les retables latéraux de saint Mathurin et de sainte Anne, restaurés par Yves Corlay en 1736, datent du XVIIIème siècle. Le maître-autel, en marbre polychrome, date de 1768 et a coûté 1890 livres. La table de communion, en fer forgé, date de 1738. Le buste en argent, oeuvre de Desury (orfèvre à Saint-Brieuc), date de 1805 (il aura coûté 1167 francs) et contient un fragment d'os frontal de saint Mathurin (on suppose que cette relique fut rapportée de Larchant par des moines bretons qui avaient émigré vers 920 pour fuir les Normands). A signaler qu'au cours de l'année 1791, les reliques de saint Mathurin et de saint Nicolas avaient été mises en sûreté à Plessala (Archives de l'église). Le tableau intitulé " Saint Mathurin exorcisant Théodora (fille de Maximilien Hercule) " date du XVIème siècle : il s'agit d'une donation, en 1581, de René Eudo, sieur des Touches (le tableau est retouché en 1632 ou 1634 par Le Toiconeur). L'église abrite une Pietà (XVIème siècle) et un aigle-lutrin (XIXème siècle). En 1667, la fabrique avait acheté, pour la somme de 1.200 livres, une tapisserie d'Aubusson à haute lice représentant les prophètes et les patriarches de l'Ancien Testament : cette tapisserie " se divisait en un grand nombre de pièces et était assez vaste pour tendre entièrement l'intérieur de l'église " [Note : Les tapisseries de Moncontour furent faites suivant marché du 24 mai 1666 par Gabriel et François Pierron d'Aubusson. Toutes n'étaient pas encore payées en 1680. De 1643 à 1680, la maison Pierron fit des tapisseries pour le Palais du Parlement, la Visitation et diverses familles du pays de Rennes]. En 1694, une somme de 1.653 livres léguée par Marie de Beauquère, veuve de Mercoeur, est partagée entre le recteur de Notre-Dame et l'hôpital de Saint-Jean ;
Nota : Elle comprend une nef avec bas côté sud de quatre travées, et au nord, face à la dernière travée nord, une légère avancée en aile, et un choeur. Le clocher est au nord de l’édifice. L’église actuelle, du début du XVIème siècle dans ses parties les plus anciennes (longère nord-ouest et porte), a été remaniée à diverses époques. Le 15 octobre 1584, on démolit l’ancien clocher et on le reconstruisit sur les plans de l’architecte Georges Le Bouscher de 1584 à 1587. En 1620, le duc de Vendôme autorisa la construction d’un bas côté ; puis, en 1719, on répara le chevet ; enfin, au XVIIIème siècle, l’on reconstruisit presqu’entièrement l’église. De 1733 à 1739, les piliers de la nef et le pignon furent surélevés et la toiture refaite ; puis, en 1786, on reconstruisit entièrement la façade sur les plans d'Antoine Guiber, architecte de Moncontour. Peu après, l’église fut fermée ; elle fut rendue au culte le 24 août 1802. En 1890, le pignon nord-ouest menaçant ruines et les murs goutereaux s’étant inclinés vers l’extérieur, on les reconstruisit sur le plan ancien et l’on refit la couverture. Enfin, en 1901 et 1902, l’on refit le beffroi sur les plans de M. Brunet, architecte en chef des Monuments historiques ; son inauguration eut lieu le 4 mai 1902. Le clocher est classé. Mobilier : Il est fort riche. Avant tout, il comprend six verrières du XVIème siècle qui constituent l’un des plus beaux ensembles de la peinture sur verre en Bretagne. Il y a lieu de noter aussi le maître-autel en marbre, acheté 1.890 livres en 1768 et surmonté d’un tableau représentant saint Mathurin exorcisant Théodora, tableau donné en 1581 par René Eudo sr. des Touches, mais très restauré en 1632 par le peintre Le Toiconneur ; deux retables du XVIIème siècle, modifiés par Corlay en 1736 ; la chaire du XVIIIème siècle ; les fonts et un bénitier du XVIème ; le portail en bois daté de 1765, le buste en argent de saint Mathurin par Desury, orfèvre de Saint-Brieuc, acheté en 1805 ; enfin quelques statues anciennes de la sainte Vierge (XVIIIème siècle), sainte Anne, sainte Marguerite, Pieta (XVIIème siècle). Un beau groupe flamand, représentant une descente de Croix, a disparu au XXème siècle. A la Révolution disparurent les tapisseries à haute lice d'Aubusson, que la fabrique avait achetées en 1667 pour tendre entièrement l’église et qui représentaient les patriarches et les prophètes (R. Couffon).
Voir aussi " Les vitraux de l'église de Moncontour ".
la chapelle Saint-Michel (1828-1829), située place Saint-Michel. Elle est de plan rectangulaire. Erigée en paroisse en 1121, elle fut donnée, en 1137, à l'abbaye Saint-Melaine par Geffroy II, comte de Penthièvre, et demeura prieuré-cure de cette abbaye jusqu’à la Révolution. En juillet 1790, en exécution des décrets sur les biens nationaux, la municipalité acquiert les biens du prieuré de Saint-Michel et ceux de la chapelle de Saint-Jean, moyennant 24 000 livres. En 1791, conformément aux décrets qui n'accordent qu'une seule paroisse aux villes de 6 000 âmes, la paroisse de Saint-Michel est supprimée. L'église de Saint-Michel et la chapelle de Saint-Jean sont fermées. La chapelle Saint-Michel, ainsi que celle de la Magdeleine, est démolie au début du XIXème siècle. La chapelle de Saint-Michel est reconstruite (sur l'emplacement de l'église du prieuré de ce nom et daté du XIème siècle) à partir de 1828 sur plans signés de Lagarde, architecte, et conservés au Musée de Rennes, en utilisant des matériaux de la chapelle de la Magdeleine arasée en 1868. A cette occasion fut découvert un ensemble de monnaies d'origine comtale (monnaies de Charles-le-Simple et des comtes de Penthièvre, Eudon et Geoffroy Botterel II). La chapelle abrite un retable de Blevin daté de 1833, et le tombeau moderne de Mgr. Belouino ;
l'ancienne chapelle Notre-Dame-de-la-Porte, mentionnée dès 1546 et aujourd'hui disparue. " C’était un sanctuaire fort ancien et très renommé. Messire Rolland de Saint-Pou fut chargé d’aller y offrir à N.-D. 20 livres de la part de Jean V « pour certaines choses que Mgr y avait vouées » lors de sa prise à Chantoceaux. Restaurée en 1635 elle fut détruite en 1800 " (R. Couffon). Dans l'enceinte primitive du castrum, outre l'oratoire du château, existait l'église paroissiale dédiée suivant l'usage à Notre-Dame et qui conserva le vocable de chapelle Notre-Dame de la Porte lorsque l'extension de la ville et de son enceinte fit transférer le siège paroissial dans une nouvelle église à l'emplacement de l'actuelle. Cette dernière pris les vocables de Notre-Dame et de Saint-Mathurin, à une époque indéterminée, mais probablement au début du XIIIème siècle. Elle était située en dehors de la "Porte d'en Haut" de l'enceinte de Moncontour. L'édifice est réparé en 1635. La délibération concernant les réparations de 1635 fait connaître que le clocher de cette chapelle, en forme de cul-de-lampe, était surmonté de croix et orné de colonnes en pierre. Notre-Dame-de-la-Porte était jadis un lieu de pèlerinage, très fréquenté de la Vierge, à laquelle se voua entre autres le duc Jean V lors de sa captivité à Champtoceaux. En 1795, la tour de Notre-Dame des Portes est démolie et la municipalité de Moncontour demande que l'église paroissiale soit rendue au culte (ce qui sera fait le 24 août 1802) et que " les fourrages dont elle est remplie soient transportés dans la chapelle Notre-Dame de la Porte, qui tombe en ruines " ;
la croix (XIV-XVIème siècle), située rue Saint-Michel et rue de l'Eperon. Dès le XIIème siècle, il existait, en ce lieu, un hospice Saint-Jean-Baptiste et sa chapelle attenante. L'ensemble est confié en 1217 par Pierre de Dreux aux Templiers, puis aux Hospitaliers vers 1313. L'hôpital bénéficie en 1406 de la générosité de Marguerite de Rohan qui lègue quinze livres de rente à une chapellenie qu'elle avait fondée pour la diction de quatre messes hebdomadaires. A cette époque, la cité de Moncontour possède son propre sénéchal Guillaume Le Camus lequel, comme le sénéchal de Penthièvre, siège dans l'auditoire bâti à l'Est de l'église centrale. Cet auditoire est également le siège de l'official de l'archidiacre de Penthièvre. L'ensemble dépend de Saint-Léonard du Bourg-Neuf (ou Bourgneuf) et sert d'hôpital au XVIIème siècle. Alexis Freslon, marquis d'Acigné et seigneur de la Touche-Trébry possède en 1726 des prééminences dans l'église Saint-Jean et doit chaque année à la seigneurie de Moncontour, pour la tenue de deux foires, une paire d'éperons dorés estimés 60 sols tournois. L'église (ou chapelle) est dégradée vers 1810. Cette croix indique l'emplacement de la chapelle ;
la croix Pelet (XVème siècle), située place de la Croix-Pelet. La tradition orale rapporte que cette croix aurait été érigée en souvenir d'un courageux bourgeois de ce nom tué au XIVème siècle au cours d'une intervention de la garnison de Moncontour menée contre une troupe de soudards ;
l'hôpital ou maison de retraite Saint-Thomas-de-Villeneuve (XVIIème siècle), située au Bourg-Neuf et fondée en 1666 à Moncontour par Mlle Le Nepvou de la Ville-Anne. Tenue par les Filles de Saint-Thomas-de-Villeneuve, congrégation fondée en 1661 par le père Ange de Lamballe. Cette congrégation acquiert en 1662 la chapelle Saint-Leonard du Bourg-Neuf et l'hospice attenant, ainsi que celui de Saint-Jean. Dès mars 1663, la Communauté procède à l'achat des terrains nécessaires à la réédification de l'hôpital ;
la chapelle Saint-Léonard de l'Hôpital, restaurée en 1594, en 1662 et en 1723. Cette chapelle, transformée en poste de garde, avait été fortement endommagée lors des divers conflits de la Ligue. Vers 1594, la chapelle est réaménagée : on ajoute une longère " pourprie et blanchie " et l'on restaure le vitrail. " Englobée dans les bâtiments de l'Hôpital. De plan rectangulaire avec chapelle latérale sud. Elle avait servi de caserne en 1593 et fut réparée en 1594. Restaurée à nouveau en 1662 lorsque les religieuses de Saint-Thomas de Villeneuve vinrent prendre la direction de l'hôpital, puis au XVIIIème siècle. Mobilier : Autel et chaire du XVIIIème siècle " (R. Couffon) ;
l'ancienne chapelle Saint-Laurent (1709), édifiée en haut du Bourgneuf et aujourd'hui disparue. Mentionnée au XVIIème siècle et reconstruite en 1708, elle fut achetée par la fabrique en 1836 et détruite ;
l'ancienne chapelle Saint-Jean, détruite en 1800. Déjà mentionnée en 1363 dans le testament de Jean de Beaumanoir, et, en 1406, dans celui de Marguerite de Rohan, épouse d'Olivier de Clisson ;
l'ancienne chapelle de la Madeleine, détruite. Bien que dite de la Madeleine de Moncontour, elle était située en Trédaniel et non en Moncontour. En 1190 elle figure dans la confirmation des biens de l'abbaye Sainte-Croix de Guingamp par le pape Clément III, puis fut échangée en 1256 avec l'abbaye de Saint-Melaine contre le prieuré de La Roche-Derrien. Son emplacement fut nivelé en 1868 (R. Couffon) ;
le presbytère (XVIIème siècle), situé rue des Dames ;
les vestiges du château fort (XIVème siècle). A l'origine, ce château est pourvu des tours Sur-Cleyris, Méloine, Clézio et Billehaut, auxquelles s'ajoute un donjon carré (qui servira de prison jusqu'au XVIIIème siècle). Ce donjon est constitué par "une tour d'une hauteur extraordinaire avait une basse fosse, un rez-de-chaussée et un étage très élevé avec toiture. Un pavillon carré d'une hauteur de 60 pieds était accolé à cette tour et y donnait accès. Ce pavillon avait une chambre haute et une chambre basse, affectées aux services de la ville. Il comprend la prison des femmes qui se trouvait au rez-de-chaussée sous le portail à droite en rentrant. Les hommes étaient enfermés au fond du donjon sous l'escalier de la porte". Le château subit de nombreuses transformations dans la seconde moitié du XVème siècle : réédification de l'ensemble des fronts Sud et Est avec leurs trois grosses tours d'angle circulaires. Le donjon, disparu au XIXème siècle, occupait l'angle nord-ouest. Après son passage dans le domaine ducal en 1410 et son retour en 1450 dans le patrimoine des Penthièvre, l'enceinte est régulièrement remaniée. En 1493, le roi Charles VIII ordonne à Jehan de Bréhan d'employer les deniers levés à Lamballe et à Moncontour à la mise en état du château. D'après certains documents, le château renfermait en 1550, une chapelle, un logis appelé "les lardières", une grande cour et la grande Salle. Il avait son entrée principale dans la ville et une poterne qui s'ouvrait dans l'ouvrage extérieur. En 1579, on refait à neuf les toitures de la grande Salle, de la tour Billehaut et de la chapelle, et l'on répare le donjon et les deux grandes tours ;
la tour Mognet, la tour de l'Ouest et les remparts (XIV-XVème siècle). Restaurés par Geoffroy Botterel II en 1137, les remparts et les tours utilisent au mieux la configuration géologique du site ;
la tour du Moinet (XVème siècle), située au niveau du rempart nord ;
la porte du faubourg Saint-Jean (XVème siècle) ;
l'hôtel de Kerjégu ou Kerjaigu (XVIIème siècle), situé rue Bélorient (ou Bel-Orient). Il appartient en 1660 à la famille Le Métayer, puis passe, au XVIIIème siècle, à la famille Le Paige de Kervasdoué (ou Kervastoué). Il est restauré par Montjarret de Kerjégu ;
l'hôtel Veillet du Fresche ou DuFrêche (1736-1766), situé rue du Bourgneuf et édifié par la famille Veillet-Dufrêche ;
l'hôtel Du Clézieux (1790), situé place Penthièvre ;
l'hôtel Le Veneur (vers 1700), situé place Penthièvre. Propriété, en 1702, de la famille Le Veneur ;
les maisons de la rue Docteur-Sagory (1616), rue du Temple (XVIIème siècle et 1711), du Sénéchal de Penthièvre, des religieuses du Saint-Sacrement, de la place Penthièvre, rue Notre-Dame, rue de l'Union, rue Saint-Jean, rue Saint-Michel, rue du Bourgneuf, rue Charbonnerie, place de la Carrière, place Saint-Michel, rue du Petit Tertre ;
5 moulins dont les moulins à eau de Launay et quatre moulins à Saint-Michel (XIII-XXème siècle) ;
A signaler aussi :
les remparts (XII-XIIIème siècle), restaurés par Geoffroy Botterel II, comte de Penthièvre, en 1137. La forteresse a subi par la suite les reconstructions et remaniements, imposés par des nécessités diverses et par le progrès. On signale d'importants travaux exécutés dans la seconde moitié du XIVème siècle sous Charles de Blois, puis sous Olivier de Clisson, qui firent de Moncontour l'une des plus fortes places de la Bretagne. En 1415, "on rebâtit à neuf la demi-tour de la porte d'en haut et deux pans de mur situés l'un entre cette demi-tour et la tour carrée du château, l'autre entre la demi-tour et la grosse tour du coin devers le moulin de la garenne. On fait des ouvertures sur la demi-tour pour y placer des canonnières. On refait les voûtes de la porte d'en haut. On exhausse la maçonnerie qui la surmonte en y ouvrant une chambre". En 1492, Charles VIII prescrit à Gilles de Kermené, son gouverneur, de faire réparer les murailles. Les portes d'en haut et d'en bas, ainsi que leurs ponts-levis sont réparés en 1694 ;
les lavoirs (XIXème siècle), situés aux Forges ;
la découverte en 1979 au pied de Moncontour de 1408 pièces de monnaie du XII-XIIIème siècle (la plupart des pièces sont des deniers ducaux: 1196 monnaies bretonnes et 212 monnaies étrangères au duché).
Voir " Informations diverses sur la ville de Moncontour ".
ANCIENNE NOBLESSE de MONCONTOUR
Vers 1352, le duc Charles de Blois donne à Jean de Beaumanoir, maréchal de Bretagne, et à Marguerite de Rohan, sa femme, la seigneurie de Moncontour. Le 20 janvier 1394, Jean de Blois, fils du duc de Bretagne Charles de Blois, épouse à Moncontour, Marguerite de Clisson, fille du connétable de Clisson. Le 28 janvier 1407, le connétable de Clisson donne la ville, le château et la châtellenie de Moncontour à Marguerite de Clisson, Comtesse de Penthièvre, sa fille (Archives des Côtes d'Armor, 1E 619). Le 8 août 1410, la Comtesse de Penthièvre cède au duc de Bretagne sa seigneurie, ville et château de Moncontour (Archives des Côtes d'Armor, 1E 619).
La haute justice de Moncontour avait établi le lieu de ses exécutions sur une terre dominant la métairie du Pré. Les condamnés extraits du château étaient conduits par un chemin escarpé appelé "ecce homo", qui existe encore. Une croix, dite de la "mauvaise mort" s'élevait en face des fourches patibulaires.
En 1400, la paroisse de Moncontour avait pour maison noble Le Plessis-au-Noir appartenant à Amauri (ou Amaury), seigneur de Fontenay et vicomte de Lohéac. En 1729, le marquis de Catuelan, ayant acquis Le Plessis-au-Noir, réclame des prééminences dans l'église de Moncontour. Il est débouté de sa demande par le comte de Toulouse. En 1440, Rancouet appartenait à Edouard Fournier, sieur du Trélo.
Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz,
exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de
Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du
Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte,
Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye,
Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par
mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et
xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, les 8, 9 et
10 janvier 1469, pour la ville et fauxbourgs de Moncontour :
– Olivier le Forestier.
–
Antoine Le Forestier.
– L’héritier Bertrand Godin.
– Noël de Bresseran.
– Jean Gourdel.
– Etienne L’abbé.
– François Gallou.
– Rolland du Bosc.
A la monstre des nobles juveigneurs, tenue à Moncontour devant le dict sire de
Vauclerc, commissaire comme devant, le 1er jour de janvier l’an susdit 1469,
sont mentionnés :
– Jean Le Voyer, l’aisné, de Quessoy.
– Jean Millon. id.
– Rolland de Québriac. id.
– Guillaume Le Mintier. id.
– Pierre Le
Métayer, de Moncontour.
– Guillaume de la Motte, de la Vicomté.
– Thomas
Mochet, de Plestan.
– Artur Le Seneschal, de Plédran.
– Jean et Guillaume
Lesné, de Plestan.
– Pierre Gaudin, de Meslin.
– Olivier Piquart,
d’Hénansal.
– Pierre Ollivier, de St-Alban.
– Thomas Simon, de
Planguenoual.
– Jean Guérin, d’Yffignac.
– Guillaume Bernard, fils Pierre,
de Maroué.
– Charles Le Boulangier.
– Mathurin de Bréhant, de Plestan.
– Pierre Damo, de Moncontour.
– Jean des Cognets, de Plurien.
– Etienne
Allain, de Plurien.
– Pierre et Guillaume Denis, d’Erquy.
– Jacquet Le
Cochadeuc.
– Pierre Vaucouleurs, d’Andel.
– Jean Guyomar, de Maroué.
–
Guillaume Le Mintier, de Hénon.
– Rolland Gaultier, de Ploubalaznec.
–
Rolland et Pierre Dollo.
– Michel Dollo.
– Rolland Visdelou, de Plouec.
– Olivier Bernard.
– Gilles et Pierre du Boisbouëssel, de Gausson.
–
Amaury de Bréhant, de Gausson.
– Guillaume Ferron, de Plémy.
– Pierre de
la Tousche.Rolland du Bosc.
A la revue de Moncontour en 1471 figurent pour Moncontour : Le Forestier, Le Métayer, Gourdel, Labbé, Gallou, Godin, Damo, Dubosc. A cette époque trente sept hautes justices relevaient de la seigneurie de Moncontour, indépendamment de celle exercée sur le château : Bocenit, Brefeillac, Carmené, Le Colombier, Corneau, Craffault, Le Cren, Cremeur, Crenolle, Duhault, Gomené, les Granges, la Hazaie, la Houssaye, Launay (en Bréhand), Launay-Cotio, Limoëlan, Parc-Locmaria, Penhouat, le Plessis-Budes, Plédran, Ploeuc, le Pontgamp, Quilemen, Quessoy (commanderie), Renou, la Rochay, la Roche-Rousse, Saint-Michel (le prieuré), Saint-Mirel, Saint-Queneuc, la Touche-Trébry, le Vauclerc, la Vieuville, la Ville-Chaperon, la Ville-Maupetit, Iffiniac.
En 1666, le comté de Penthièvre est constitué de Moncontour, Lamballe, Guingamp et La Roche-Suhart. La seigneurie de Moncontour comprend alors les paroisses suivantes : Notre-Dame et Saint-Mathurin, Saint-Michel, Bréhand, Hénon, Langast, Plédran, Trébry, Plémy, Plessala, Plouguenast, Ploeuc et Gausson, Pommeret, Quessoy, Saint-Carreuc, Saint-Goueno, Saint-Jacut et Saint-Gilles, Trédaniel, Trégenestre, Yffiniac. En 1673, trente sept hautes justices relèvent encore de la seigneurie de Moncontour. Depuis le XVème siècle, les terres suivantes avaient été élevées au rang de haute justice : Premaigné, Saint-Eloy, Rossiguel, La Marre, Launay-Gouray, Launay-Madeuc, Beauvais, La Vigne, Le Boisglé, La Ville Volette, Cargouët, La Touche-Brondineuf, Cariolet, Le Plessis-au-Noir. Avaient cessé de posséder une haute justice : Brefeillac, Le Colombier, Craffault, Corneau, Cremeur, La Hazaie, Quilemen, Renou, Saint-Mirel, Saint-Queneuc, La Vieuville et La Ville-Chaperon. Indépendamment des fiefs ayant droit de haute justice dans la seigneurie, il en existait 35 possédant moyenne et basse justice.
Le prieuré de Saint-Michel possédait jadis un droit de haute justice qui s'étendait dans les paroisses de Plémy et de Hénon. Les habitants étaient tenus de garder les criminels condamnés par la cour du prieuré et de les conduire au supplice. Le jour de la foire Saint-Michel, des gentilshommes à cheval devaient accompagner le prieur pour faire la police. Ce jour-là, le prieur donnait à dîner à ces gentilshommes et à souper au sénéchal et aux officiers de sa cour.
La seigneurie des Granges, qui possédait jadis un droit de haute justice, appartenait dès le XIVème siècle aux Le Mintier, puis passa, au XVIIIème siècle, aux Geslin de Trémargat.
La seigneurie du Vauclerc possédait jadis un droit de haute justice et était tenue, au XIVème siècle, par les Madeuc, puis aux XVème et XVIème siècles par les de La Motte, et plus tard par les Rieux. Au XVème siècle, Robert et Amaury de la Motte devinrent tous deux évêques, et Jean fut abbé de Boquen et de Saint-Gildas.
Voir " Filleuls de la ville de Moncontour "
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 8 nobles de Moncontour :
Estienne ABBE (80 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge ;
Roland DU BOSC (5 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
François GALLON (45 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
GODIN (6 livres de revenu) : défaillant ;
Jehan GOURDEL (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge ;
Noël LE BRESSERAN (15 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une pertuisane ;
Antoine LE FORESTIER (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
Olivier LE FORESTIER (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
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