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LA PAROISSE DE MONTHAULT

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Ecclesia de Monte Alto (XVIème s.) ; Saint-Pierre-des-Bois (d'après une tradition).
Notes de l'Annuaire de 1792 : De l'hermitage, on voit le Mont Saint-Michel et Avranches. — Terres bien plantées, produisant toutes sortes de grains.
Altitude : 150 mètres ; au sommet du Rocher : 194 mètres.
Superficie : 819 hectares.
Population : en 1792, 825 habitants ; en 1801, 748 ; en 1848, 741 ; en 1911, 508 ; en 1921, 456.
Origine : inconnue, mais vraisemblablement ancienne, peut-être gallo-romaine. — Il y a dans le bourg une maison du XVIème siècle assez intéressante. Au rocher de Monthault, pierres à bassins ; pierre écriante ; Roche-au-Moine, Pierre-à-l'Ermite, etc... Près du village de Roche-qui-branle, énorme pierre branlante. Jadis, à la Grande-Louvière, il y avait un menhir, appelé la Roche-au-Fées. Au moulin des Bas-Châteaux, importante fortification de terre, composée de deux mottes énormes en partie détruites aujourd'hui.

La paroisse de Monthault, qui, avant le XVème siècle, fut le siège du doyenné de Louvigné, conserva le titre de doyenné jusqu'en 1788, malgré l'union de ce doyenné (qui pourrait bien avoir été très anciennement le doyenné du Coglais) à celui de Fougères.

La Cure était à la présentation de l'Archidiacre de Rennes. Les dîmes se levaient à la 11ème gerbe ; elles appartenaient au recteur qui, en 1790, estima son revenu à 2.400 livres, dont il fallait déduire près de 1.000 livres de charges, parmi lesquelles l'entretien du vicaire. Les dîmes étaient en partie affermées, et en partie directement exploitées. Leur produit, en 1790, atteignit une somme totale de 2.886 livres.

Le recteur, M. Jean Pitou, originaire de Bazouges-la-Pérouse, et son vicaire, M. Julien Despas, originaire de Saint-Georges-de-Reintembault, refusèrent de prêter serment au début de 1791. Ils durent se réfugier dans leurs paroisses natales, après l'arrivée de l'intrus (installé, semble-t-il, le 22 mai 1791). Puis, obéissant à l'arrêté d'internement du 15 avril 1792, ils se rendirent à Rennes et descendirent, tous les deux, à l'auberge de la Fleur-de-Lys. Enfermés à Saint-Melaine, le 14 août 1792, puis à la Trinité, et enfin au Mont Saint-Michel (16 octobre 1792), ils ne furent libérés qu'en mars 1795. Le recteur revint à Rennes, où il était encore en juillet 1795. On le perd ensuite de vue. Quant au vicaire, M. Despas, qui, n'ayant pas 60 ans en 1792, n'avait échappé à la déportation que grâce à un certificat de maladie, il se rendit à Saint-Georges en quittant le Mont. Il ne dut pas manquer de visiter ses anciens paroissiens. A. la fin de 1797, il vivait ostensiblement à Saint-Georges, mais on le dit à cette époque : « sexagénaire et grabataire ».

Deux frères prêtres, originaires de Monthault, MM. Julien Barbedette, vicaire de Chantepie, et Alexandre Barbedette, vicaire de Louvigné-du-Désert, se réfugièrent en 1791 dans leur paroisse natale. M. Alexandre resta ensuite caché dans les environs durant toute la Révolution, et devint, en 1803, recteur de Monthault. Quant à son frère Julien, il exerça un ministère secret, tantôt en Chantepie, tantôt dans la région de Fougères. En 1800, étant chez son frère à Villamée, les gens de Monthault vinrent le supplier de leur chanter la Grand' Messe et les Vêpres le dimanche 1er juin ; après quoi il administra quelques baptêmes. Cela lui valut d'être arrêté ; mais, après interrogatoire, il fut relâché. En 1803, il fut nommé recteur de Saint-Marc-sur-Couesnon.

En 1795, Joseph David (diacre en janvier 1791 et encore en juin 1792), originaire de Saint-Hilaire-des-Landes, après son retour d'exil en Espagne, vint s'établir, comme maréchal-ferrant, à Monthault. Sa ferme attitude le fit respecter par les révolutionnaires. En 1808, il devint recteur de Monthault, après M. Barbedette.

Le curé constitutionnel de Monthault fut un ex-vicaire de Saint-Martin de Landelle, du nom de Daucé. Elu le 9 niai 1791, pourvu de l'institution canonique de Le Coz le 17 mai 1.791, il ne tarda pas à s'installer à Monthault, où il resta jusqu'en juillet 1793. Le 13 de ce-mois, il épousait, à Saint-Martin de Landelle, une couturière dont il eut 4 enfants.

On le retrouve à Saint-Servan, le 13 décembre 1808, couché probablement sur son lit de mort. Avec la dispense de l'évêque de Rennes, le temps manquant pour recourir à Rome, il reçut la bénédiction nuptiale. Il s'était donc repenti et rétracté au dernier moment. Daucé avait eu comme vicaire, pendant quelques semaines (de juin à août 1791), un nommé Vadaine.

L'église de Monthault est dédiée à saint Pierre. Le chœur, avec sa fenêtre flamboyante, et le porche méridional sont du XVème ou XVIème siècle. La sacristie est de 1652. Le reste appartient au XVIIIème siècle. Les prééminences étaient dues au seigneur de Poilley, qui avait son écusson dans l'église.

(Emile Pautrel).

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