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MONTHAULT |
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La commune de
Monthault ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de MONTHAULT
Monthault (ou Montault) se nomme d'abord Saint-Pierre-des-Bois, puis Saint-Pierre-de-Montaut, en référence au rocher de Monthault situé à l'écart du bourg. La paroisse de Monthault dépendait jadis de l'ancien évêché de Rennes.
Quant à l'origine de la paroisse, certains historiens l'attribue à l'abbaye de Saint-Melaine, qui avait droit de présentation et fit de la cure un doyenné avec juridiction sur les neufs paroisses de l'archidiaconé du Désert. Une bulle du pape Grégoire XI datée de 1376 atteste l'existence d'un lieu de culte. En 1387, des indulgences sont accordées à Monthault par le Saint Siège à ceux qui par leurs aumônes concourent aux réparations des édifices du culte : " Cupientes itaque ut cappella Beate Marie de Montealto, sita infra metas parrochialis ecclesie (de Montealto), Redonensis diocesis, ad quam, sicut asseritur, populi multitudo propter miracula qui ibidem divina elementia operatur … reparetur. Datum Avenione, IV nonas julii, anno 9° (4 juillet 1387) " (Archives du Vatican).
On ne sait rien des commencements de cette paroisse, qui est cependant ancienne ; on trouve bien vers 1150 un chanoine de Rillé appelé Jean de Montault (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 607), et ailleurs un Guillaume de Montault, mais on ne peut assurer qu'ils appartinssent à une famille seigneuriale de ce nom (nota : Il est à noter cependant qu'on voyait naguère encore en Monthault deux mottes féodales appelées les Châteaux, et offrant la même disposition que celles du Châtel, en Marcillé-Raoul). Nous ignorons également sur quoi repose la tradition disant que la paroisse de Monthault a d'abord porté le nom de Saint-Pierre-des-Bois. « Tout ce que nous savons sur cette paroisse, — dit M. Maupillé, — c'est qu'au commencement du XIIIème siècle elle était le siège d'un doyenné relevant de l'archidiaconé de Rennes et dont la juridiction devait embrasser toutes les paroisses de la vairie de Louvigné et une partie de celles du Coglais » (Notice historique sur les Paroisses du canton de Louvigné-du-Désert). Quoique ce doyenné ait été de bonne heure réuni à celui de Fougères, le recteur de Monthault n'en continua pas moins, jusqu'en 1698, à prendre le titre de doyen. La cure de Monthault était à la présentation de l'archidiacre de Rennes, qui levait quelques petites rentes dans la paroisse : 12 deniers monnaie sur le presbytère, 6 livres 2 sols sur les revenus de la cure et 2 sols 6 deniers sur les hommes d'un fief dit de l'Archidiacre. Le recteur de Monthault, M. Picou, était en 1790 mieux partagé que l'archidiacre : il levait toutes les dîmes de sa paroisse, grains, chanvres et lins, à la onzième gerbe, et estimait le tout 2 400 livres de rente ; il jouissait, en outre, d'un presbytère avec cour et jardin et d'une pièce de terre nommée la Petite-Aumône, ce qui lui rapportait 54 livres ; c'était donc un revenu total de 2 454 livres. Sur cette somme il lui fallait payer, il est vrai, la pension de son vicaire 350 livres, les décimes 180 livres, la rente due à l'archidiacre 6 livres 2 sols, et l'entretien du presbytère et du chanceau 130 livres ; il prétendait, de plus, dépenser chaque année 300 livres pour frais de récolte, de sorte qu'il déclara n'avoir de revenu net que 1 468 livres (Pouillé de Rennes). A la même époque, la fabrique de Monthault avait environ 100 livres de rente (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 27).
On rencontre l'appellation Ecclesia de Monte Alto (au XVIème siècle).
Note 1 : La paroisse de Monthault porte secours à ses pauvres très tôt : en effet 50 livres de rente sont fondée en 1742 par Jacques-Guy Poulain et Léonore Cochard, sa femme, propriétaires de la Chalopais (ou Chapolais). Après la réédification et la dotation de la chapelle du rocher de Monthault en 1698, un ermite vint s'établir à côté de ce sanctuaire ; il y recevait les oblations faites à Notre-Dame, répondait les messes qu'on venait célébrer en la chapelle et instruisait les petits garçons de la paroisse (Communication de M. l'abbé Pâris-Jallobert). En 1784, le procureur général de la Chalotais (ou Chapolais) défendit à « l'ermite de Montault » de faire des quêtes dans les paroisses voisines (Pouillé de Rennes).
Note 2 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Monthault : Jean Eschart (il résigna en 1499). Raoul de la Sauldraye (il fut pourvu en 1500). Guy Pigorel (il fit par testament du 9 octobre 1561 une fondation à la cathédrale de Rennes, où il choisit sa sépulture). N... Delaunay (décédé vers 1590). Thomas Boullé (il succéda au précédent en 1591 et résigna le 7 février 1592). Michel Chauvel (en 1609). Jean Morel (en 1628). Julien Rozé (décédé en 1639). Thomas Loychon (pourvu le 4 octobre 1639, il prit possession le 20 ; il résigna en 1665 ; décédé le 29 janvier 1670, âgé de soixante-cinq ans, et inhumé dans le chanceau de l'église par permission du comte de Poilley). François Le Franc (originaire de Saint-Brice-de-la-Landelle, en Normandie, prit possession le 23 décembre 1665 ; il fit en 1698 enregistrer ses armoiries : d'argent au chevron d'azur accompagné de trois roses de gueules ; décédé le 16 octobre 1710 et inhumé dans le choeur, du côté de l'épître). François Desgranges (natif d'Argouges et vicaire à Monthault, il fut pourvu le 1er décembre 1710, sur la résignation faite par son prédécesseur avant de mourir ; il prit possession le 9 ; décédé le 23 décembre 1759 et inhumé dans le cimetière). Gabriel-Alexis Le Tort (prêtre du diocèse, pourvu le 27 décembre 1759, prit possession le 29 ; décédé le 19 avril 1764 et inhumé dans le cimetière, à l'entrée du chapitreau). Julien Collin (prêtre du diocèse et sous-chantre de Rennes, pourvu le 26 avril 1764, il prit possession le 1er mai ; décédé le 9 juin 1781 et inhumé le 10 dans l'église). Jean Pilou (prêtre du diocèse, pourvu le 18 juin 1781, prit possession le 20 ; il gouverna jusqu'à la Révolution et fut enfermé en 1792 à Saint-Melaine, puis au Mont Saint-Michel). Alexandre Barbedette (1803, décédé en 1808). Joseph David (1808, décédé en 1834). François-Julien Troprée (1834-1840). Joseph Deniaux (1840-1849). René-Pierre Suppligeau (1849, décédé en 1877). Jules Morand (1877-1882). Aristide Leray (à partir de 1882), .....
Voir
"
Origines
de la paroisse de Monthault
".
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PATRIMOINE de MONTHAULT
l'église
Saint-Pierre (XVème siècle), oeuvre de l'architecte Arthur Regnault.
Saint-Pierre de Monthault forme une simple croix ; le choeur avec sa fenêtre
flamboyante et le porche méridional sont seuls un peu anciens et
appartiennent au XVème ou XVIème siècle. Au-dessus de l'arcade du porche
est une niche gothique contenant jadis une inscription effacée maintenant.
Le 21 mai 1609, Mgr Larchiver consacra les deux autels de Saint-Pierre et de
Notre-Dame ; en 1632 on construisit au Nord du chanceau une sacristie
surmontée d'une chantrerie dont l'arcade ouvrant sur le choeur est
aujourd'hui murée ; on y lit encore ces mots, gravés sur une filière : L'an
1632 l'allonge sacristie et chantrerie fut bastie. Le recteur, M.
Desgranges, fit en 1714 édifier le clocher, et de 1724 à 1728 bâtir deux
chapelles formant transepts ; puis en 1734 il releva tout le bas de la nef
et plaça sur la façade l'inscription suivante : Donné par Mre F.
Desgranges recteur de céans 1734, parce qu'il fit tous ces travaux à
ses frais. Il fit encore paver l'église en 1748 et la dota d'une horloge
achetée 200 livres. Le baron de Fougères était seigneur supérieur dans
l'église de Monthault, mais le comte de Poilley y jouissait du droit de
fondation et des autres prééminences, y ayant un banc dans le chanceau et
le droit d'y ouvrir un enfeu. Aussi plaça-t-il ses armoiries dans les
chapelles que l'on construisit au XVIIIème siècle (Pouillé de Rennes).
La sacristie, surmontée d'une chantrerie, date de 1632. Le clocher date du
XIXème siècle : l'ancien clocher datait de 1714. Les croisillons du
transept datent de 1724 et 1728 et portent les armes des comtes de Poilley.
Le porche de la face sud date du XV-XVIème siècle. Les comtes de Poilley
avaient jadis un droit d'enfeu dans le choeur. On y trouve la pierre
tombale de Charles Lecuyer, comte de Poilley (1682) ;
la
petite chapelle située sur le Rocher de Monthault. Cette chapelle,
édifiée en 1696-1698, est reconstruite en 1825 et en 1877. Elle est
dédiée à Notre-Dame de la Délivrance. On l'appelle encore Notre-Dame du
Rocher. De 1696 à 1698, deux habitants de Monthault, Jean Royer et sa
femme, au moyen des aumônes qu'ils reçurent des paroissiens, firent
construire au sommet d'un rocher nommé le rocher de Montault (ou Monthault)
une petite chapelle dédiée à la Sainte Vierge. Par acte du 23 février
1698, ils y fondèrent une messe hebdomadaire le samedi (Archives
départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 19). Nous avons dit ailleurs qu'un
ermite s'établit à côté de ce petit sanctuaire, devenu le but de fréquents
pèlerinages, surtout à la fête de l'Assomption ; on y vénérait une
statue de Notre-Dame-de-Délivrance et une autre de saint Gorgon, mais l'évêque
fit disparaître celle-ci en 1781. 54 livres de rente étaient attachées à
cette chapelle. Ruinée par la Révolution, cette chapelle fut rebâtie une
première fois vers 1825 et continua d'être en grande vénération dans la
contrée. Placée dans un admirable site, au milieu de monuments mégalithiques
et au sommet d'un rocher d'où l'on découvre un magnifique horizon,
Notre-Dame-de-Délivrance est reconstruite en 1877 de nouveau avec goût ;
c'est un petit édifice de style ogival surmonté d'une statue de la Sainte
Vierge. A l'intérieur on y lit l'inscription suivante : 1877. Cette
chapelle a été bâtie par le zèle de M. Le Mesle, vicaire, la générosité
de plusieurs notables et le dévouement de toute la paroisse. — M.
Suppligeau, curé, Hte Le Saint, maire. La bénédiction de ce
sanctuaire fut faite le 29 juin 1879 (Pouillé de Rennes) ;
la
croix de mission (1884) ;
l'ancien
presbytère (XVI-XVIIème siècle) ;
des
maisons et longères du XVIIème siècle ;
l'ancien
manoir de la Bruyère. On y voit des
portes et pierres gravées (XVII-XVIIIème siècle) situées aux lieu-dits
La Bruyère et La Rogeais ;
une
maison de maître (XVII-XVIIIème siècle), située à La Petite-Louvrière ;
le
moulin des Bas-Châteaux. On y voit à proximité deux mottes en partie détruites ;
A signaler aussi :
la
roche qui branle (ou Roche au Moine) au lieu-dit Les Bruyères-du-Bois-Viel ;
l'ancien
menhir de la Pierre des Fées, situé près du village de la Grande-Louvière ;
les
pierres à bassins dites les Roches Ecuelles, situées sur le rocher de Monthault ;
deux
mottes entourées de fossés, situées sur l'ancien Etang des Châteaux. La
plus petite des mottes était surnommée "la Redoute" ;
l'ancien
manoir de la Chapolais. Propriété de la famille Cochard sieurs de la
Cochardière en 1682, puis de la famille Poullain sieurs de la Chevalerie en 1789 ;
l'ancien
manoir du Bois-Viel ;
ANCIENNE NOBLESSE de MONTHAULT
Les principales juridictions seigneuriales qui s'exerçaient à Monthault étaient celles de Saint-Brice (par les Acres en Parigné) ; de Monthorin (par Bois-Garnier en Louvigné) ; du Bois-Guy (Parigné) ; de Poilley ; d'Ardennes (Saint-Georges), etc...
Voir
"
Seigneuries,
domaines seigneuriaux et mouvances de Monthault
".
A la montre de 1541 des feudataires de l'évêché de Rennes il n'est mentionnée aucune personne de "Montault".
(à compléter)
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