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MONTREUIL-LE-GAST

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La commune de Montreuil-le-Gast (pucenoire.gif (870 octets) Mousterel-ar-Gwast) fait partie du canton de Saint-Aubin-d'Aubigné. Montreuil-le-Gast dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de MONTREUIL-LE-GAST

Montreuil-le-Gast vient du latin "Monasteriolum" (petit monastère) et de "Gast" (détruit).

Il est assez vraisemblable que la paroisse de Montreuil-le-Gast doit son origine à un petit monastère qui dépend probablement de l'Abbaye Saint-Melaine de Rennes, car l'église appartient à cette Abbaye dès le XIIème siècle. En 1158, Josse, archevêque de Tours, en 1170 Etienne, évêque de Rennes, et en 1185 le pape Luce III confirment successivement les Bénédictins de Saint-Melaine dans la possession de l'église de Montreuil, « ecclesiam de Mosterol » (Cartulaire de l'abbaye de Saint-Melaine). L'abbé de Saint-Melaine présente la cure de Montreuil jusqu'en 1770. Quand vient la Révolution, le Chapitre de Rennes jouit à Montreuil des grosses dîmes et des dîmes novales, qu'il afferme 1 380 livres en 1790. Il y possède en outre, quelques pièces de terre. Il paye alors des portions congrues de 433 liv. 6 s. 8 d. au recteur, et de 216 liv. 13 s. 4 d. au curé. Mais ce n'est pas la pension complète du recteur et de son vicaire. A cette époque, les Carmes-Déchaussés de Rennes possèdent en Montreuil la métairie de Launay-du-Han, affermée 900 livres, et celle du Lieu-Forêt, affermée 300 livres. Enfin, les Visitandines du Colombier possèdent les métairies de Launay (affermée 700 livres), de la Touche-Saint-Amand (affermée 900 livres), de Gorzé (affermée 800 livres), des Champs-Choirans (affermée 450 livres), et de la Jandière avec son moulin (affermée 1 100 livres) (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V 25).

Ville de Montreuil-le-Gast (Bretagne).

La famille Han-de-la-Mettrie marque l'histoire locale du XVème au XVIIème siècle, et la famille Picquet-de-la-Motte au XVIIIème siècle. Les seigneurs de la Villouyère en Vignoc exerçaient à Montreuil un droit de haute justice. Launay-du-Han, possédée pendant plusieurs siècles par la famille du Han, fut érigée en châtellenie en 1650, à la suite de son union aux terres de la Jandière et de Clairefontaine. Le seigneur de Launay était prééminencier non-seulement à Montreuil-le-Gast, mais encore à Vignoc et Melesse et au couvent de Bonne-Nouvelle, à Rennes. Il tenait à Montreuil-le-Gast un marché tous les lundis et deux foires par an. Ses vassaux du Lorier lui devaient chaque année « une paire de gants blancs en cuir de chevrotin à l'issue de la messe de minuit », et ceux de la Piguelaye « trois flambeaux de cire jaune rendus, la nuit de Noël, à son manoir », pour l'éclairer s'il venait à l'office, etc. (Archives nationales, P. 1614).

On rencontre les appellations suivantes : Mosterol (en 1158), ecclesia Mosterolli (en 1170), Monstereul le Gast (en 1470), Monasteriolum (en 1516).

Ville de Montreuil-le-Gast (Bretagne).

Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Montreuil-le-Gast : Pierre Allain (il rendit aveu au duc de Bretagne le 2 février 1470 pour son presbytère de "Monstereul-le-Gast"), Michel Allain (vers 1595), Guillaume Chaussonnière (en 1642, il fonda trois messes par semaine en son église par acte du 5 janvier 1657 ; c'est ce qu'on appelait la chapellenie de la Rue-Gérard), Julien Rolland (en 1658 et jusqu'en 1661, il bénit les nouvelles cloches de Montreuil le 20 avril 1658), Briand du Rocher (en 1661), Julien Thébault (1669-1677), Julien Bohuon (en 1689), René Le Mélorel (jusqu'en 1693), Pierre-Joseph Fugères (1693-1722), Yves de Keroulatz (en 1722), Pierre Cottin (1722-1727, inhumé dans l'église), Gilles-Mathurin Le François (1727-1734, inhumé vis-à-vis de la grande porte de l'église), Joseph-François Besnier (1734-1769), Jean de la Haye (1769-1773), Louis Guérin (1773-1789), Pierre-René Rigourd (1803-1839), Pierre Ridard (1839-1854), Marie-Joseph Voiton (1854-1868), Pierre Busnel (à partir de 1868), ....

Ville de Montreuil-le-Gast (Bretagne).

Voir   Ville de Montreuil-le-Gast (Bretagne) " Le cahier de doléances de Montreuil-le-Gast en 1789 ".

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PATRIMOINE de MONTREUIL-LE-GAST

l'église Saint-Sulpice (1845). Cette église remplace un ancien édifice. Dédiée à saint Sulpice, évêque de Bourges, l'église actuelle de Montreuil est une simple croix, avec ouvertures en plein cintre, sur le portail de laquelle on lit ces mots : L'an 1845 les fidèles de Montreuil-le-Gast ont élevé ce temple au Seigneur. De l'ancienne église il ne reste que quelques débris de colonnettes gothiques, deux petits autels et des écussons sculptés qu'on a replacés dans les murailles de la nouvelle construction. L'un de ces derniers porte les armoiries de la famille du Han : d'argent à la bande fuselée de sable, soutenant un lion morné de gueules : cette famille possédait, en effet, la terre seigneuriale de Launay-du-Han. Le sire de Launay­du-Han était même seigneur supérieur, fondateur et prééminencier de l'église de Montreuil-le-Gast, où il avait en 1678 un banc à queue et une pierre tombale dans le chanceau et ses armoiries dans les principales vitres. Le 15 octobre 1733, Guy Picquet, seigneur de la Motte et de Launay-du-Han, âgé de soixante-quinze ans, fut inhumé dans cet enfeu, situé vis-à-vis du maître-autel. Les deux petits autels ne datent que du XVIIIème siècle et sont en pierre blanche et marbre : on y voit, à droite, les armoiries du Chapitre de Rennes (d'azur à deux clefs d'argent passées en sautoir), et celles des Picquet, seigneurs de Launay­du-Han (d'azur à trois chevrons d'or, accompagnés de trois fers de lance d'argent, deux en chef et un en pointe). L'un de ces autels présente les statues des trois anges Gabriel, Michel et Raphaël, et une nombreuse confrérie se réunit à leurs pieds. En 1701, le général de Montreuil, considérant que la paroisse avait été protégée pendant une épidémie par l'intercession des neuf Choeurs des Anges, en l'honneur desquels elle avait fait plusieurs processions, fit voeu le 23 octobre, par reconnaissance, de chômer désormais tous les ans la fête des SS. Anges (2 octobre). Le recteur, Joseph Fougères, fonda alors en l'honneur de ces esprits bienheureux une confrérie que Clément XI enrichit d'indulgences et qui fut érigée le 19 mars 1702. Les fonts baptismaux datent du XVIème siècle. L'autel Sainte-Anne date du XVIIIème siècle. Le maître-autel, de style renaissance (XIXème siècle), est orné d'un groupe de Calvaire, oeuvre du sculpteur M. Valentin. La famille du Han avait ses armes sur les vitres de l'ancienne église et y possédait aussi plusieurs enfeus ;

Eglise de Montreuil-le-Gast (Bretagne).

l'ancienne chapelle de Launay-du-Han. En 1678, Jean du Han, seigneur de Launay, déclara posséder près de son manoir « une chapelle nouvellement bastie dans le Jardin neuf ». Ce sanctuaire fut doté de 100 livres de rente et fondé de messes par Anne Bourgonnière, dame de Meaux. Elle eut pour chapelains Jean Verdier (1698), — N... du Portal (1701) — et Pierre Morinais (1730). C'est dans cette chapelle que Jean Picquet, seigneur de la Motte, maria en 1701 ses deux filles, destinées l'une et l'autre à se faire un nom par leurs bonnes oeuvres : Marguerite, qui épousa Claude Marot, comte de la Garaye, et Judith, femme de Jean de Rosnyvinen, marquis de Piré. En 1705, Jean Picquet, seigneur de la Motte, greffier en chef du Parlement, fit construire une nouvelle chapelle à « son manoir du Han » (on appelait ainsi Launay depuis son érection en châtellenie). L'ordinaire fixa la bénédiction de ce sanctuaire au 10 août 1705. Guy Picquet, seigneur de la Motte, petit-fils d'Anne Bourgonnière, ayant vendu sa terre de Launay-du-Han aux Carmes-Déchaussés de Rennes, ces derniers laissèrent cette chapelle tomber en ruine, de sorte qu'il fallut desservir sa fondation à l'église de Montreuil-le-Gast. Mais, en 1732, Guy Picquet obtint de Mgr de Vauréal la translation de la chapellenie de Launay-du-Han dans la chapelle de son manoir de la Vinouyère, en Vignoc (Pouillé de Rennes) ;

le calvaire (XVIème siècle), du cimetière. Il possède une base octogone, et il est décoré d'ornements flamboyants et de fleurs de lys. Une chapelle se trouvait autrefois à l'est du cimetière ;

la remise (XVIIème siècle), située à Launay-du-Han. L’ancien château de Launay a été reconstruit au milieu du XVIIème siècle. Le château comprenait en 1694 deux cours précédées de tours et de tourelles, de grandes douves, un pont-levis, une fuie, des étangs et une chapelle (réédifiée en 1705). Launay fut nommé Launay-du-Han au XVIème siècle et au XVIIème siècle, du nom de ses propriétaires. Il fut érigé en châtellenie en 1650 et avait un droit de haute justice. La famille Picquet, seigneurs de la Motte, achète en 1694 le domaine de Launay-du-Han qui prend alors le nom de Launay-Picquet. Propriété successive des familles Launay (en 1398), Vitré (en 1477), Han, seigneurs de la Mettrie (en 1495), Guillaudeu, sieurs de la Louvelaye (en 1694), Picquet, seigneurs de la Motte (en 1694), Pille (en 1719), Pontual (en 1725). Les terres de Launay-du-Han sont vendues en 1732 aux religieux Carmes de Rennes ;

Château de Launay à Montreuil-le-Gast (Bretagne).

le moulin de la Jaudière ;

A signaler aussi :

l'ancienne maison du Laurier ;

l'ancienne maison des Rivières-Tatin ;

l'ancienne maison de la Fontaine-Aubert. Propriété de la famille Brochart en 1666 ;

l'ancien manoir de la Jandière. Propriété successive des familles Chanoine (en 1427 et 1553), du Han (en 1650). La famille de Pontual, seigneurs de Launay le vende en 1734 aux Visitandines du Colombiers de Rennes ;

l'ancien manoir de la Foultière. Propriété successive des familles Chanoine (en 1427 et 1522), Levesque (en 1554), puis des seigneurs de Launay-du-Han qui l’unirent en 1665 à cette seigneurie ;

l'ancien manoir de la Touche-Amand. Il est vendu en 1731 par la famille de Pontual aux Visitandines du Colombier de Rennes qui l’avaient encore en 1789 ;

l'ancien manoir de Maubusson. Il relevait de la seigneurie de Launay-du-Han. Propriété successive des familles Foullain (en 1689), Filly (en 1710), des Visitandines du Colombier de Rennes (1710) ;

l'ancien manoir de la Ferrandière. Propriété de la famille Garabouët, seigneurs de Launay en 1427 et à la fin du XVème siècle, puis de la famille Vayer en 1573 ;

l'ancien manoir de Gorzé. Propriété successive des familles Lardoux, seigneurs de Launay (en 1403), Garabouët (en 1413), des seigneurs de la Fontaine (en 1427), de Brays (en 1466 et 1513), du Han (en 1552). La famille de Pontual le vendit en 1732 aux Visitandines du Colombier de Rennes qui l’avaient encore en 1790 ;

Ville de Montreuil-le-Gast (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de MONTREUIL-LE-GAST

La terre noble de Launay en Montreuil-le-Gast appartenait en 1398 à Robin de Launay et en 1403 à Guillaume de Launay, qui la tenaient en juveignerie des seigneurs du Plessix de Melesse. Après la mort de ce Guillaume, son fils Jean de Launay rendit aveu au duc de Bretagne, le 15 mars 1414, pour ses « hôtel et seigneurie » de Launay. Il épousa Marie de la Lande et laissa un fils, Pierre de Launay, qui, en janvier 1468, fournit, après la mort de son père, le minu de la terre de Launay. Pierre de Launay décéda lui-même le 2 septembre 1477 et eut pour héritière Jeanne de Launay, probablement sa soeur. Cette dame épousa d'abord le sieur de Vitré, puis Jean de Cleuz, et mourut le 30 mars 1481 (Archives de Loire-Inférieure). Jeanne de Vitré, issue du premier mariage de Jeanne de Launay, apporta à son mari, Jean du Han, seigneur de la Mettrie en Roz-Landrieux, la terre de Launay, qui demeura plus de deux siècles entre les mains de la famille du Han et qui en prit le nom de Launay-du-Han. Jean Ier du Han et Jeanne de Vitré fournirent en 1483 au duc le minu de leur seigneurie de Launay, « tenue en juveignerie de Mathurin du Plessix, seigneur du Plessix de Melesse ». Jeanne de Vitré décéda le 11 février 1495 et son fils Jean lui succéda à Launay sous la tutelle de son père. Jean II du Han, seigneur de la Mettrie et de Launay, épousa en avril 1520 Jamette Bruslon, fille du seigneur de la Muce, devint en 1550 procureur général aux Grands-Jours de Bretagne et mourut deux ans après. Son fils, René du Han lui succéda en ses seigneuries et se maria : 1° à Marguerite Thierry, dame du Bertry en La Bouëxière ; 2° en 1571 à Françoise de la Bintinaye, fille du seigneur de la Grignonnaye. Reçu en 1554 conseiller au Parlement de Bretagne, René du Han était mort en 1584, époque à laquelle sa veuve se remaria avec Jean de la Trimollerie. René du Han laissait deux garçons, Eustache et Jean, reçus l'un et l'autre conseillers au Parlement de Bretagne, le premier en 1582, le second en 1615, l'un et l'autre aussi successivement seigneurs de la Mettrie et de Launay. Eustache du Han épousa Anne Le Meignan, qui mourut en 1617 ; lui-même décéda sans postérité. Son frère Jean III du Han contracta une riche alliance avec la fille du baron du Faouët, Claude de Goulaine, qui prenait les titres de comtesse de Crozon, vicomtesse de Portzay et baronne de Poulmic. Cette dame lui donna deux garçons, Jean-François et Joseph du Han, et, devenue veuve, obtint du roi en 1655 l'érection en châtellenie de la seigneurie de Launay. Jean-François du Han, seigneur de Launay, qualifié comte du Han et reçu en 1662 conseiller au Parlement de Bretagne, avait épousé l'année précédente, dans la chapelle du château de Laillé, Françoise de Marboeuf, fille du. seigneur de Laillé. Mais le 3 octobre 1681 il était mort et sa veuve rendait hommage au roi pour ses seigneuries en qualité de tutrice d'une fille unique, Anonyme du Han. Cette enfant mourut elle-même peu de temps après et sa succession fut recueillie par son oncle Joseph. Joseph-Eustache du Han, seigneur de Poulmic, puis de Launay, s'unit en 1661 à Louise .de Coëtlogon, dame du Vauluisant, et en eut un fils, Louis Hercule du Han. Celui-ci succéda à son père et fit hommage au roi, le 12 février 1692, pour sa châtellenie du Han (Archives de Loire-Inférieure, B. 1028). Il épousa Françoise Denyau, fille du seigneur de Chanteloup, qui lui donna plusieurs enfants et qu'il laissa veuve en 1713. Ce seigneur fut le dernier de sa famille à posséder la châtellenie de Launay, qui fut vendue par lui à la fin du XVIIème siècle. L'acquéreur de Launay-du-Han fut Jean Picquet, seigneur de la Motte, greffier civil en chef au Parlement de Bretagne en 1684., secrétaire du roi en sa chancellerie de Bretagne en 1698, époux de Marie - Josèphe Le Clavier. Il vint habiter sa nouvelle propriété et y maria en 1701, dans la chapelle du manoir, ses deux filles, destinées l'une et l'autre à se signaler par d'admirables charités : l'une, Marguerite, épousa Claude Marot, comte de la Garaye, et l'autre, Judith, Jean de Rosnyvinen, marquis de Piré. Jean Picquet avait, en outre, trois fils, qu'on appelait MM. de la Motte, de Montreuil et de Melesse, et ces cinq enfants se partagèrent en 1711 la succession paternelle. Il fut alors convenu que Guy Picquet, seigneur de la Motte, conseiller au Parlement depuis 1701 et époux de Julie Robert de la Bellangeraye, posséderait 1a châtellenie de Launay-du-Han (Archives d'Ille-et-Vilaine, fonds de Piré). Guy Picquet obtint du roi en 1726 la confirmation de l'érection de Launay en châtellenie et le changement du nom de Launay-du-Han en Launay-Picquet. Mais peu de temps après, pour des motifs que nous ignorons, ce seigneur se dégoûta de Launay, en vendit le château et la retenue aux Carmes Déchaussés de Rennes, et alla habiter son manoir de la Villouyère en Vignoc. Il conserva néanmoins la seigneurie de Launay-Picquet et ne mourut que le 15 octobre 1753, âgé de soixante et quinze ans. Son corps fut apporté à Montreuil et déposé en son enfeu au chanteau de l'église paroissiale. Louis-Jacques Picquet, seigneur de Montreuil et fils du précédent, le remplaça à Launay et rendit aveu au roi en 1754 pour cette châtellenie. Reçu conseiller au Parlement en 1738, il avait épousé Marie-Anne Souchay, qui mourut à Rennes, âgée de quarante-neuf ans, le 14 juin 1780. Lui-même décéda également à Rennes, en 1786, laissant la réputation d'un « magistrat aussi distingué par son esprit que par la fermeté de son caractère ; il fut l'un des compagnons de captivité de La Chalotais à Saint-Malo et à la Bastille » (Levot, Biographie bretonne, II, 130). Sa succession passa aux mains de son frère, l'illustre amiral Jean-Toussaint de la Motte - Picquet, lieutenant-général des armées navales, qui mourut à Brest le 11 juin 1791. La seigneurie de Launay se composait en 1552 du manoir de ce nom, entouré de douves, avec chapelle, bois et colombier ; le tout tenu en juveignerie du Plessix de Melesse et relevant comme cette terre du comté de Rennes, — des métairies du Petit-Launay, de Gorze, des Champs - Chouaran et de la Touche-Allard,. — de plusieurs fiefs en Montreuille-le-Gast, Melesse, Langouët et Bazouge-sous-Hédé, avec une moyenne justice. Mais cent ans plus tard la famille du Han avait acquis plusieurs autres terres seigneuriales aux environs de Montreuil, et lorsque la veuve de Jean du Han, Claude de Goulaine, obtint de Louis XIV l'érection de Launay en châtellenie, le roi, par ses lettres patentes de juillet 1655, unit toutes les seigneuries suivantes pour former cette châtellenie : Launay-du-Han, la Jandière et la Fouilletière en Montreuil-le-Gast, — Melesse et la Touche-Allard en Melesse, — et Clairefontaine en Vignoc. Le tout fut uni par Sa Majesté sous le nom de Launay-du-Han, érigé en châtellenie et décoré d'une haute justice à quatre piliers. Nous avons dit qu'en 1726 Louis XV confirma l'érection de cette châtellenie en faveur de Guy Picquet et permit de l'appeler Launay-Picquet. Ces diverses lettres royales furent enregistrées au Parlement de Bretagne en 1656 et en 1726. Lorsque Jean Picquet acheta la châtellenie de Launay, elle comprenait, outre le château, quinze métairies : la Porte, la Jandière, les Haute et Basse Fouilletières , la Touche-Saint-Amand, la Héraudière , la Guimondière , Soret , la Séplaye , les Champs-Chouaran, Gorzé, la Pommerie, Clairefontaine, Maubusson et Melesse. Mais quand son fils Guy Picquet cessa d'habiter Launay, il aliéna presque tout ce domaine proche, qu'il vendit ou donna en partie à des communautés religieuses de Rennes ; c'est ainsi qu'en 1790 furent confisquées les métairies de Launay et de Soret, appartenant aux Carmes Déchaussés, et celles de la Porte, de la Touche-Saint-Amand, de Gorzé, de la Jandière et des Champs-Chouaran , propriété des Visitandines du Colombier (Archives d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 25). Aussi en 1754 le domaine proche de la châtellenie ne se composait-il plus que des halles de Montreuil, « avec pilier armorié, cep et collier », et des métairies de la Fouilletière et de Melesse. La haute justice de Launay s'exerçait chaque lundi au bourg de Montreuil-le-Gast ; ses fourches patibulaires « à quatre pôts » se dressaient sur la lande de Cruère. Il se tenait au bourg deux foires accordées par lettres royales de 1656, le lundi de la Pentecôte et le 16 août. Le seigneur de Launay était seul seigneur prééminencier et fondateur de l'église de Montreuil et seigneur supérieur de l'église de Melesse : il avait, par suite, dans chacun de ces temples enfeu, banc à queue, litre et armoiries (Archives Nationales, P. 1614). Quant au château de Launay-du-Han, il fut reconstruit au milieu du XVIIIème siècle ; néanmoins Jean Picquet y fit lui-même de notables travaux et rebâtit la chapelle en 1705. Mais lorsque les Carmes Déchaussés devinrent propriétaires du vieux manoir, ils laissèrent tomber en ruine cette chapelle et forcèrent l'évêque de Rennes à transférer, en 1732, la fondation de messes qui s'y trouvait en la chapelle de la Villouyère en Vignoc. Il est croyable que ces religieux rasèrent aussi le château et transformèrent en maison de ferme les écuries et remises à carosses, car ils firent de la retenue du Manoir une métairie qui leur rapportait 1 000 liv. de rente en 1789, et nous avons vu qu'ils ne jouissaient point de la métairie de la Porte, propriété des Visitandines. Toujours est-il qu'aujourd'hui (fin du XIXème siècle) il ne reste pas pierre sur pierre du château et de la chapelle de Launay, mais des fermiers habitent encore les vieilles écuries, construites avec luxe par les seigneurs du lieu et présentant sur leur principal fronton un bas-relief en pierre, blanche figurant un cavalier de demi-grandeur naturelle. Cette sculpture, avec les écussons de la maison du Han : d'argent à la bande fuselée de sable, soutenant un lion morné de gueules, qui se voient encore au chevet de l'église paroissiale, et le blason des Picquet : d'azur à trois chevrons d'or, accompagnés de trois fers de lance d'argent en pal, les pointes en haut, apparaissant sur deux jolis autels du même sanctuaire, sont tout ce qui rappelle actuellement à Montreuil-le-Gast l'existence des possesseurs de la châtellenie de Launay-du-Han (abbé Guillotin de Corson).

Han (du), sr. dudit lieu et de Launay, paroisse de Montreuil-le-Gast, — de Brésamin, en Marcillé-Raoul, — de la Mettrie, — de Montgerval, — de la Grimaudaye, — vicomte de Bressant, — sr. du Tessas, — de la Pichardière, en Cherrueix, — de Pont-Girouard, en Carfantain, — du Bertry, en la Bouëxière, — marquis de Poulmic, en 1651, paroisse de Crozon, — sr. de Quillivence en Tréhou, — de Keraeret, en Plougoulm. Ancienne extraction chevaleresque. — Neuf générations en 1668. — Réformes et montres de 1478 à 1513, en Montreuil, Marcillé et Saint-Remy du Plain, évêché de Rennes, Carfantain et Hirel, évêché de Dol. Blason : D'argent, à la bande fuselée de sable, soutenant un lion morné de gueules. Robin du Han, écuyer de la retenue d'Olivier de Mauny en 1380, époux de Melchiore Le Bouteiller, de la maison de la Chesnaye. — Jean, procureur général aux grands jours de Bretagne, en 1546. — Madeleine, mariée vers 1550 à Jean de la Belinaye. — Charlotte épouse, vers 1675, Jean de Francheville. — René, Eustache, Jean et Jean-François-Marie, conseillers au Parlement en 1554, 1582, 1615 et 1662. La branche de Poulmic fondue dans la Porte d'Artois, puis Rousselet de Château-Renaud et d'Estaing. René-Armand-Constant de Kersauson (fils de Maurice de Kersauson), qui naquit au château de Kerjan le 7 janvier 1780, épousa Armande-Marie-Anne du Han, fille d'Hercule-Claude du Han et de Marie-Jeanne de Lesquelen [Note : Après la mort de son époux Hercule-Claude du Han, Marie-Jeanne de Lesquelen épousa en deuxièmes noces M. de l'Aage, et alla avec lui habiter le Goasvennou, en Poullaouen. De ce second mariage naquit une fille, qui épousa plus tard M. de la Ruë. Madame Emilie de Lesquelen, soeur de Marie-Jeanne, mère de Madame de Kersauson, et qui avait été chassée de son couvent lors de la Révolution (elle était dame hospitalière), vint habiter Kerjan, avec sa nièce ; elle continua d'y habiter après la mort d'Armande du Han, jusqu'au second mariage de René-Armand de Kersauson, en 1814. A cette époque elle se retira à la communauté de Carhaix]. Armande du Han, dame de Kersauson, mourut à l'âge de 24 ans, le 24 novembre 1805, sans laisser d'enfants de sa courte union (J. de Kersauson).

 

Lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Jamet Baude et Eon Poffraie, plusieurs nobles sont mentionnés à Montreuil-le-Gast :

Jean de Launay ;

Guillaume Garabou (Garabouët), sr. de la Ferrandière et de Launay ;

Jean le Chanouenne (Chanoine), sr. de l'hôtel du Tertre ;

Thebaud le Chanouenne (Chanoine), sr. de l'hôtel de la Jandière ;

Jean Cornuel, noble ;

Messire André de la Fontaine et Rober, son frère, sr. de l'hôtel du Corze (Gorzé) ;

Guillaume le Chanouenne (Chanoine), sr. de la Fouilletière (Foultière).

(à compléter)

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