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Monuments aux abords du Vieux-Marché

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Les abords de cette vieille Cité sont partout coupés par de vieilles voies gauloises et romaines dont les tronçons sont ça et là encore reconnaissables au pourtour de cette localité. Il suffit pour en trouver les vestiges de suivre les lignes droites tracées par les vieux castels, les vieilles chapelles et les villages dont les noms sont caractéristiques d’établissements gaulois ou romains. Lorsque la voirie moderne ou des travaux de culture en ont effacé les traces ces indications suffisent pour en retrouver les vieux tronçons et parfois tout l’ancien parcours. De toutes ces voies qui aboutissaient au Vieux-Marché nous citerons entre autres :

1° La voie de Carhaix à Lannion, à Perros, à Ploumanach, à Trégastel, à l’Ile-Grande et à Coz-Gueodet.

2° La voie du Vieux-Marché à Tréguier, au Port-Blanc (Penvénan) et à Lanmodez.

3° Du Vieux-Marché à Morlaix et à Primel.

4° Du Vieux-Marché à Pontrieux, Frinaudour et Paimpol.

La grande voie de Carhaix au Vieux-Marché passait à Saint-Gildas, en Carnoët, à la forêt de Beffou, au pied de Méné-Ru (montagne de la rue), en Loguivy, par la crête de Méné-Crec’h-Ian, en Plounévez, par le Pacé Dir (pavé d’acier), puis enfin aboutissait au Vieux-Marché par le levant du manoir de Guernaham. De cette localité, cette voie se dirigeait sur Lannion et Coz-Gueodet par le carrefour de Kermabon, puis suivait la route de grande communication qui conduit de Plouaret à Lannion. Le tronçon de cette grande voie, de Lannion à Coz-Gueodet, n’était guère qu’une petite vicinalité comme ceux de la même ville à Perros, à Ploumanac’h, à Trégastel, à l’Ile-Grande, etc. La voie principale de Carhaix à Coz-Gueodet y accédait par Kerninon, Kerbezron, Kerissy, Pontol, Kerblat, Lanascol, Lichevoan, en Lanvellec,chapelle dédiée à un saint breton non loin de ce dernier village, puis, après avoir traversé la route de Lanvellec à la Chapelle-Neuve, allait se perdre dans la grande voie de Carhaix au Vieux-Marché et à Lannion, dans la commune de Loguivy. Dans tout ce parcours cette route garde encore son ancien nom de Hent ar Hroac'h’(chemin de la fée).

Note : Entre les noms de lieux, qui, chez nous, rappellent ou indiquent d’anciens établissements celtiques ou romains nous signalerons les villages dont les noms suivent : La Bouxière, Veuzit, Bourgerel, Quinquis, Bouret et en général tous les noms qui finissent ou commencent par l’appellation " bourg " comme le " Bourg-Vasé " de la ville de Saint-Brieuc, Bourg-Quintin, la Salle-Kersaliou, Guern, le Launay, Kerlaie (village de la lieue), Kerborn (village de la borne militaire), Kerham et les mots composés du mot " cam " comme Guingamp, dont les comtes avaient pour légende de leurs monnaies les mots qui suivent : Comes qui campi, comte du bourg du camp, Canhuel (camp élevé), Camlez (près le camp), Clos ou Klos, Cos-Castel-Cosquer, Kergos, Golot, Gollodit, Cleumeur, Lanmeur, Coetmeur et tous les noms composés de " meur ", tous les noms encore composés de " gué " comme le Légué, Guéméné, le Gué-de-l’Isle. Les établissements de templiers, Mouster, Kermouster et tous les noms composés du mot " mouster ", Croas-Ru ou Croix rouge, Guerneve (la Ville-Neuve), Ar Ru ou Run (la Rue), Loc, Loch, le Rest, le Danouet, ar Roch ou la Roche comme la Roche-Derrien, la Roche-Droniou, la Roche-Bernard, etc. Les paroisses qui ont pour patrons Notre-Seigneur Jésus-Christ, la Trinité, la Sainte-Vierge, saint Pierre ou un saint breton possèdent aussi d’ordinaire des monuments gaulois et romains.

Tumulus à Coatunvoas, près du Vieux-Marché, menhir à Trégrom. Ce peulven a huit ou dix mètres de hauteur. Celui qu’on a exploité à Louargat, non loin de là, il y a une vingtaine d’années, avait quatorze mètres de hauteur.

La voie du Vieux-Marché à Tréguier, etc., descendait d’abord la rampe du chemin creux, situé entre les mottes des anciens châteaux du Vieux-Marché, puis se dirigeait vers le Quenquis, la chapelle des Sept-Saints, le Danouet, en Pluzunet, traversait la paroisse de Tonquédec en poussant un embranchement sur le château de ce nom, traversait la route départementale de Lannion à Guingamp, à cinq cents mètres environ à l’est du bourg de Buhulien, poursuivait son tracé à travers Rospez, un peu au sud-est du château de Keryvon , se perdait dans la voie de Lannion à la Roche-Derrien pour se diriger à travers Lanmérin et Langoat, vers les deux castels gallo-romains dont on voit les décombres ou débris à Coat-an-Fao et à Castel-Du. De cette dernière redoute la voie accédait à la Roche-Derrien par Pen-ar-Pont, en se perdant dans l’ancienne route gallo-romaine de Carhaix à Guingamp, la Roche et Tréguier, etc., enfin dans celle de Vannes à Tréguier par Pontivy, Mur, Corlaix, Guingamp, Ponterre, Plouisy, Landebaeron, Plouec, Runan, Pommerit, Notre-Dame-de-Pitié et la Roche. De cette dernière localité la voie franchissait les terres de Bouret, passait à Feunteunan-Aman, puis traversait le Jaudy, auprès du manoir du Cosquer, en Pommerit-Jaudy, par un pont dont on voyait, il y a seulement vingt ans, les soubassements, pour accéder à Tréguier par la rampe d’un vieux chemin qui offre encore des vestiges de stratumen, dans l’ancienne paroisse de St-Yves.

La voie du Vieux-Marché à Morlaix, passant au bourg de Plouaret, traversait les communes de Lanvellec, Plufur, Trémel, Plouigneau, pour accéder au faubourg St-Nicolas, situé au nord de cette ville.

L’ancienne route de Pontrieux au Vieux-Marché passait à Runan, Trevoezan, Coatdelan (château), Bardero, Pluzunet, etc.

La voie du Vieux-Marché à Guingamp, n’est qu’une suite ou tronçon de celle de Locquirec à la même ville. Cette route, après avoir traversé la commune de Plestin, passait à Kerbavé, en Plouzélambre, ar Hent-Meur, au Pont-Blanc, près du bourg de Plouaret, au Vieux-Marché, un peu au nord du bourg de Trégrom, puis enfin allait se perdre dans la grande voie de Morlaix à Guingamp par les quartiers des manoirs ou châteaux de Kermeno et le Cleuziou, en Trégrom et en Louargat.

Deux autres voies gallo-romaines aboutissaient encore au Vieux-Marché, ce sont celles de Callac à Guerlesquin, deux petites villes qui occupent les emplacements de deux anciennes redoutes gallo-romaines.

Une autre indication aussi caractéristique d’une origine gallo-romaine, c’est celle que nous offrent les monnaies gauloises et romaines qui ont été trouvées au Vieux-Marché et qui ont été recueillies par M. Even, ancien greffier de la justice de paix dudit lieu, et par M. Coupé , l’ancien conventionnel. Les deux pièces celtiques ou gauloises appartenaient à M. Coupé. La première était un électrum en or, tête couronnée de petites têtes ; revers : cheval à tête humaine couronnée, devant une épée.

La seconde était de même provenance. Ces deux pièces, n’étant effacées ou frustres aux mêmes endroits, se complétaient admirablement. Quand aux médailles romaines, qui appartenaient à la collection de M. Even et que nous avons vu dans le cabinet de feu M. de Penguern, nous nous dispenserons de les décrire. Désormais cette sorte de monnaie, qu’on trouve par milliers dans tous les quartiers du département, offre à peine un médiocre intérêt d’histoire locale.

D’ailleurs, deux puits cinéraires dont l’un se trouve dans l’ancienne enceinte même du Vieux-Marché (ancien hôtel Rihouay), et l’autre sur le bord de l’ancienne voie de Carhaix à cette localité, confirment, jusqu’à l’évidence, l’antiquité que nous revendiquons pour les origines de notre vieille Cité.

Le premier, recouvert d’une dalle de pierre, présentait, à son orifice, un appareil de maçonnerie composée de pierres posées de champ et formant une excavation carrée de plus d’un mètre de diamètre. En y pratiquant des fouilles on y trouva de la cendre noire et grasse, du charbon et des débris d’ossements. Un peu au-dessus de la première assise de l’embouchure régnait un banc de pierre destiné peut-être à recevoir des urnes cinéraires.

Le second puits était situé sur la crête de Méné-Ru, en Loguivy-Plougras. L’un des premiers jours de la première semaine, en mars 1844, deux laboureurs travaillaient à défricher une grande lande de cette montagne. Au sommet se trouvait un terrain rocailleux, nommé le Min-Du (la pierre noire), et noirci par le feu et la cendre.

Le soc de la charrue heurta soudainement une pierre plate qui recouvrait un puits. Cette pierre, soulevée on découvrit un apppareil de maçonnerie formant une excavation carrée. On y trouva des débris de bronze, à savoir soixante-quatre haches, rangées symétriquement sur trois de rang de chaque côté, de sorte que chaque assise en avait seize . Le trou était juste de la largeur suffisante pour les recevoir. On trouva aussi dans cette cave du charbon et de la cendre. Une enceinte de terre et de pierres entourait ce tertre du puits cinéraire. C’était évidemment un cromlech.

Du haut de cette montagne on apercevait, sur le côté opposé, la voie gallo-romaine de Carhaix au Vieux-Marché et à Coz-Gueodet et au fond du vallon coule un ruisseau qui alimente le Guer. Là aussi se trouvent les ruines ou vestiges du château de Trogorre, ancienne demeure de la famille de Plougras, fondateurs de l’église St-Emillion.

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