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La commune du Vieux-Marché ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE du VIEUX-MARCHE
Le Vieux-Marché est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouaret. On mentionne au XIème siècle un lieu-dit " Coz Sal " (vieux château). Au XIIème siècle, ce lieu est, semble-t-il, la propriété de Pierre de Kergorlay, marié en 1137 à Marguerite de Penthièvre (troisième fille d'Estienne, comte de Penthièvre).
La châtellenie du Veillmerch est citée dès 1405 dans des actes de Jean V, N° 33. En 1441, Le Vuiz Merché appartenait à Plouaret.
Dès 1334, le Vieux-Marché était un lieu important, car nous voyons que le duc Jean III donne à Jean de Bretagne, son fils, les terres et la seigneurie du Vieux-Marché, avec haute, moyenne et basse justice. Au lieu-dit " Justisso " se dressait le patibulaire à quatre pots de la haute justice de la seigneurie du Vieux-Marché. Le sénéchal de la juridiction du Vieux-Marché, en 1789, était Jean-Louis Turquet de Beauregard [Note : la famille Turquet de Beauregard a été déboutée de ses prétentions de noblesse à la Réformation de 1669. Mais ses armoiries furent homologuées par l'Edit Royal de 1696 (Cf. l'armorial de D'Hozier)]. Le Vieux-Marché (Vueil-Marché) est qualifié en 1433 de "ville marchande ancienne et bien fondée" (Jean V, duc de Bretagne, y institue trois foires).
Les anciens châteaux de Bon-Secours (avec sa chapelle privée, aujourd'hui disparue) et de Coz-Castel (dont les fossés étaient encore visibles en 1846) témoignent de l'importance militaire du Vieux-Marché. Durant la Ligue, le 24 avril 1596, le Vieux-Marché est détruit par une bande de chouans. Les moines hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem y possèdent quelques quévaises, mentionnées en 1720 (Kerloc'hiou, Kergogenn, Park an Itron, ...).
Le Vieux-Marché sera le siège du canton de Plouaret de 1790 à 1802. Par décret du 11 janvier 1860, le Vieux-Marché est érigé en une succursale. Le Vieux-Marché, ancienne trève de Plouaret, est séparé de Plouaret et érigé en commune par la loi du 30 mai 1866.
Voir
" Erection du Vieux-Marché en commune
".
On trouve les appellations suivantes : Viel Marchie (en 1334), le Veillmerch (en 1405), le Vueill Marche (en 1433), Vuilz Marche (en 1441), Vieumarchie (en 1444), Le Vieulx Marche (en 1493).
Voir
" Importance militaire du Vieux-Marché
".
Note 1 : c'est le 3 avril 1905 à Traon-an-Dour, en Vieux-Marché, qu'est née la poétesse Anjela Duval (1905-1981). Ses parents étaient Yves Duval et Marie-Françoise Ollivier (voir photo). Elle a vécu toute sa vie dans sa petite ferme de Traon-an-Dour. Elle écrivait dans la revue Barr Heol (Rayon de Soleil) de l'abbé Marcel Le Clerc de Buhulien. Elle participait aussi à la rédaction d'Al Liamm (le Lien), la revue intellectuelle du mouvement breton. Elle s'est éteinte le 7 novembre 1981 à l'hôpital de Lannion et repose au cimetière de Plouaret.
Note 2 : François-Marie Luzel (1821-1895), poète de langue française et bretonne, est né lui aussi au Vieux-Marché (dépendant anciennement de Plouaret). Il est l'éditeur de plusieurs recueils de textes populaires (Gwerziou Breiz-Izel en 1868-1874, Soniou Breiz-Izel en 1890). Il est décédé en 1895 à Quimper.
Voir
" Origine de l'ancienne châtellenie du
Vieux-Marché
".
Voir
" Le cahier de doléances de Plouaret et Vieux-Marché, en 1789
".
Voir aussi
"
Le pardon de Vieux-Marché
"
PATRIMOINE du VIEUX-MARCHE
l'église
Notre-Dame de Consolation (reconstruite à partir de
1878), dûe aux plans de M. Courcoux datés du 20 décembre 1871. La première pierre est bénie
le 26 mai 1878 ; (fin des travaux en 1886) et l'église est ouverte au culte qu'en 1883. Cette église
remplace une ancienne chapelle édifiait en 1512 et qui était jadis sous le patronage de la seigneurie de
Vieux-Marché (donc du marquis du Motier de La Fayette au XVIIIème siècle,
qui en fit don à la fabrique de Plouaret le 25 novembre 1822).
La chapelle, une fois restaurée, fut bénite le 6 mars 1825 par Mgr.
Mathias Le Groing. L'église actuelle, en forme de croix latine,
comprend un clocher extérieur, une nef avec bas côtés de quatre travées,
un transept et un choeur entouré d'une carole. Elle comporte
également plusieurs éléments anciens du XVIème
siècle tels que le portail ouest, la porte nord, une pièta, ... ;
Voir aussi
" Description
de l'église du Vieux-Marché.
"
la chapelle des
Sept-Saints d'Ephèse (1703-1704), construite en partie (le bras
sud du transept) sur le dolmen du Stiffel qui
abrite les statues des "sept dormants d'Ephèse".
L'édifice est enforme de croix latine et possède deux bras de transept
surélevés (celui situé au Sud est bâti sur un dolmen). Le clocher mur est en "pi"
surmonté d'une flèche de granit. La chapelle porte l'inscription "Je
suis bâtie des aumônes et par les soins de Yves Le Denmat depuis 1703
jusqu'à 1714". C'est le Père Maunoir (1606-1683) qui réveilla le
culte des Sept saints. Les sept saints (honorés aussi à Ephèse, en
Turquie) sont : Constantin, Maximilien,
Martinien, Denis, Jean, Séraphin et Marc. Les statues des sept saints sont
exposées sur le mur du chevet. Dans les transept surélevés (pierres de
l'ancien dolmen) se trouvent la statue de saint Isidore, en bois polychrome
et datée vers 1700 (transept sud) et
une Pièta du XVIIème siècle (transept nord). La chapelle est
vendue comme bien national et rachetée par la commune le 18 prairial an 13, puis réouverte au
culte par autorisation datée de 1804 (22 brumaire an 14) et signée au
quartier général de Saint-Polten. En 1940, sont mentionnées les statues
anciennes de la sainte Vierge et des sept martyre d'Ephèse ;
Voir aussi
" Description
de la chapelle des Sept-Saints.
"
la chapelle de la Trinité
(XV-XVIème siècle - 1668), édifiée sur les terres des seigneurs de La Haye de Guernaham.
Leurs armes sont gravées sur le chevet et dans le choeur de l'édifice.
Edifice rectangulaire avec chevet à pans coupés surmontés de gables.
Ceux-ci forment les pignons de petits toits mais dont les noues ne se
raccordent pas sur la ligne de faîtage. Le clocher mur possède
un lanternon. La chapelle, avec chevet à trois pans-pignons daté de 1668, a été restaurée
récemment. L'édifice porte l'inscription : 1688 I.H.S. et est
décoré au chevet des armes de la Haye, seigneurs de Guernancham. Les panneaux sculptés de l'autel datent du XVème siècle : ils
représentent saint Louis, sainte Claire, sainte Barbe et un personnage non
identifié qui porte un cierge. Elle
abrite les statues anciennes (XVIIème siècle) du Père et du Fils de
chaque côté de l'autel et en haut colombe du saint Esprit ; Crucifix ;
saint Antoine dans les flammes. La statue de la Trinité sous des dais sculptés, en bois
polychrome, date de 1670 ;
la
chapelle de Bon-Secours, reconstruite vers 1881 à l'emplacement d'une
chapelle primitive. Il s'agit, à l'origine, d'une chapelle privée qui
était jadis sous le patronage de la seigneurie de Vieux-Marché ;
la chapelle Saint-Pierre de Guernaham
(XVIème siècle). Petit édifice rectangulaire privé du XVIème siècle
réédifié en grande partie à l'époque moderne et remanié au XXème siècle.
On signale vers 1940 que " une accolade d'une porte du XVIème
siècle a été surmontée d'une Pieta provenant d'un calvaire " ;
la chapelle Saint-Gilles (début XVIème siècle),
démolie vers 1980. Petit édifice rectangulaire du début du XVIème
siècle ayant un fenestrage flamboyant et au-dessus de la porte une accolade
à contre courbe très marquée. On y voyait jadis des peintures murales. L'édifice abrite encore en 1940 un crucifix, une sainte Vierge
à la pomme, saint Gilles et saint Loup ;
l'ancienne
chapelle Saint-Herbot, appartenant jadis à la seigneurie de Keriavily, en
ruine en l'an XII et aujourd'hui détruite. Elle aurait été démolie en 1821 ;
l'ancienne
chapelle Sainte-Anne, appartenant jadis à la seigneurie de Kervinic'hi, et
aujourd'hui disparue ;
d'autres
chapelles aujourd'hui disparues : la chapelle de Saint-Fiacre (en
Kenkiz), la chapelle de Saint-Tugdual (en Kerboulc'h) et la
chapelle de Saint-Isidore (datée du XIVème siècle) ;
les croix de la Trinité (XVIIème siècle), du Stiffel
(XVI-XVIIème siècle), de Guernaham (XVIIème siècle), la croix-oratoire de Prat-ar-Folgoat
(1721), de lancien cimetière (XVIIème siècle), la croix située place
Louis-Massignon (1655) ;
la fontaine Crech-ar-Feunteun
(XVIIème siècle), située non loin de la
chapelle des Sept-Saints. L'eau jaillit d'une pierre de dallage percée de sept trous ;
la
fontaine de la Trinité, située à l'ouest de la chapelle de la Trinité ;
la
fontaine Saint-Gilles, surmontée d'un fronton triangulaire ;
les
fontaines de Saint-Herbot, de Saint-Tugdual, de Saint-Fiacre, de
Sainte-Anne, du Penker, de Saint-Michel, de Guernaham (ou Gwazh ar Stank),
de Notre-Dame de Consolation (Itron Varia) ;
le
château de Guernaham (XVème siècle). Propriété de Pierre de La Haye
(au XVIème siècle), puis des familles du
Liscoët, Toutrenoutre et Gouin. Le domaine possédait jadis la chapelle de la
Trinité. A noter que sous l'Ancien Régime,
Guernaham relevait des seigneurs de Grandbois et du Vieux-Marché
et sa justice s'exerçait au Vieux-Marché. A la montre de l'évêché de
Tréguier en 1503 est mentionné : " Jean de la Haye sieur de
Kernancam comparu à deux chevaux armé de brigandine fauldes manches o
espée bannière salade arc et trousse " (Potier de Courcy) ;
le
manoir de Goas Froment (XVI-XVIIème siècle). Construit entre 1598 et 1601,
la façade avant à deux portes et on y entre par un vestibule. Propriété
de Jean-Baptiste Juste (grand-père de Charles Le Goffic) en 1794. La
Fayette, héros de l'indépendance des Etats-Unis, y a séjourné en 1801 ;
une
maison du Stiffel (XVI-XVIIème siècle) ;
une
maison située sur la place Angéla-Duval (XVI-XVIIème siècle) ;
le
moulin
à teiller (XIXème siècle) de Keranre. On mentionne également sur les
rivières de Saint-Ethurien et du Léguer, les moulins suivants :
Moulin-Neuf (moulin de la seigneurie du Vieux-Marché), le moulin de
Plusquellec, le moulin de Milin ar C'hoad, le moulin de Melchoneg, le moulin
de Kerbiked, le moulin de Gwazhireg, le moulin de Pont Nevez, le moulin de
Traou ar Wazh, le moulin de Keranrais, le moulin de Pont Meur, ... ;
A signaler aussi :
le menhir de Prat-ar-Folgoat ;
le
dolmen du Stiffel ;
le
tumulus de Kerandouff ;
le camp de
Castel ;
la
stèle (âge de fer) découverte récemment près du hameau du
Plessis ;
des substructions de voie romaine près de
Keramborgne.
Voir
" Voies gauloises et romaines
aboutissant au Vieux-Marché
".
Voir
"
Informations
diverses sur la ville du Vieux-Marché ".
ANCIENNE NOBLESSE du VIEUX-MARCHE
La seigneurie et châtellenie de Vieux-Marché comprenait jadis les paroisses de Plouaret, Plounévez-Moëdec et une partie de celle de Lanvellec. Son château était connu autrefois sous le nom de "château de Kergorlay". La seigneurie de Vieux-Marché possédait un droit de haute justice avec patibulaire à quatre pots se dressant au lieu-dit "Justisso". Cette seigneurie appartient au XVème siècle à Guillaume, cardinal de Montfort qui était aussi seigneur de Saint-Michel, près de Guingamp. La seigneurie passe ensuite entre les mains des familles de Laval (en 1502, à Jean de Laval, et en 1543, à Guy de Laval), Rieux, de Cléauroux, Connen (en 1583, à Robert Connen, sieur de Précréant), Dondel (par le remariage de Claude Lucresse d'Andigné, épouse de Philippe Connen, avec Guillaume Dondel, sieur de Pendref), de Montigny (vers 1687), La Rivière (en 1748). Marie Joseph Yves Roch Gilbert du Mottier, général-marquis de La Fayette (petit-fils de Joseph Yves Thibaud de La Rivière), en est le seigneur dès 1779 et jusqu'à la Révolution.
Voir
" Les membres de la seigneurie du
Vieux-Marché
".
La seigneurie de Guernaham possédait jadis un droit de moyenne justice qui s'exerçait à l'auditoire de Vieux-Marché. Propriété de Pierre de La Haye (en 1556), puis des familles du Liscoët (en 1606, suite au mariage de Jacques du Liscoët avec Mauricette de La Haye), Toutrenoutre ou Toutenoutre (en 1624), Gouin (suite au mariage d'Anne Charlotte Toutrenoutre et de François René Gouin, seigneur de Chapiseaux).
En 1710, dans un " Rolle de répartition de la somme de treize mil sept cent trente livres qui doit estre imposée sur touttes les seigneuries et fiefs ecclésiastique et laïques de l'évesché de Tréguier " (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, C 3479), on trouve mentionnée à Vieux-Marché la seigneurie du Vieux Marché à Mme la présidente de Montigny (120 livres), la seigneurie de Quernachant (Guernaham) à la dame de Pen an Run Toutenoutre (30 livres).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne trouve aucun noble du Vieux-Marché. Le Vieux-Marché dépendait autrefois de la paroisse de Plouaret.
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