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LES CAPITAINES DE LA VILLE DE MORLAIX

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On appelait anciennement capitaineries ce qu'on appelle aujourd'hui gouvernements. Le nom seul a changé et flatte, plus qu'agréablement l'oreille, sans que les fonctions en soient devenues différentes, ni plus pénibles, surtout dans des villes qui, comme celle de Morlaix, ne sont, ni places fortes, ni frontières. Il est constaté par une enquête faite, en 1569, que les capitaines de la ville de Morlaix servaient sans gages et seulement pour l'honneur de faire service à son Roi et à son Pays. On trouve cependant antérieurement à cette époque sur les états des ducs de Bretagne, des capitaines de Morlaix, gagés en cette qualité.

Morlaix fut érigé en gouvernement, en 1568 ; le nouveau gouverneur prétendit à des appointements et voulut même joindre à son gouvernement celui du fort du Taureau, avec les deniers d'impôts et billots qui servaient à l'entretien de cette forteresse. Il se désista de cette entreprise et depuis les gouverneurs de Morlaix ne tirent de la ville qu'un simple dédommagement sons le nom de logement qui d'abord était de 300 livres et qui fut porté par ordonnance du duc de Chaulnes, gouverneur de la province, à une somme de 600 livres (5 Décembre 1675), somme que l'on a toujours payée depuis.

Le château de la ville lorsqu'il subsistait, était réuni au gouvernement de la ville, il ne se trouve qu'un exemple du contraire, c'est lorsque après la réduction du château sous l'obéissance du roi Henri IV (1594) par le maréchal d'Aumont, le général y établit Jacques de Montgomery de Torbouzon, en qualité de gouverneur particulier, il remit (9 Mars 1576) le château l'année suivante au gouverneur de la ville et eut 400 livres de la ville.

 

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CAPITAINES SOUS LES DUCS DE BRETAGNE.

1341. Bizien de Keranrais, écuyer.

1345. William de Bohun, comte de Northampton, lieutenant général en Bretagne pour le roi d'Angleterre (Edouard III) ; au nom du comte de Montfort, il mit une garnison anglaise dans la ville de Morlaix et y établit un capitaine de cette nation, dont le nom n'est pas venu jusqu'à nous.

1352. Les Anglais n'étaient plus à Morlaix, Even ou Yves Charruel, chevalier, en était capitaine pour Charles de Blois, il était un des champions du combat des 30, fut envoyé en Angleterre comme ambassadeur par les Etats de Dinan pour la délivrance de Charles alors prisonnier et fut nommé l'un des conservateurs de la trêve conclue, en 1357, pour la Basse-Bretagne.

1366. Yvan de Kerret, Sgr. du dit lieu et du Val chevalier, mari de Marguerite. Le vicomte était capitaine de Morlaix, vers 1366. Il était fils de Hervé et de Marguerite de Coëtoelez.

Réformation de la noblesse de Bretagne, en 1669, production de MM. de Kerret. Il parait qu'il succéda à Yves Charrue! et fut institué par le duc Jean IV, après la bataille d'Auray.

Vers 1381, Jean, sire de Penhoat ou Penhoët, vicomte de Fronsac, seigneur de la Marche et de la Chapelle Glain ; il avait épousé Jeanne d'Albret, vicomtesse de Fronsac et duchesse de la Marche.

1385. Silvestre Campson, miles Britanniœ. Ce capitaine était à 160 livres de gages, somme très-forte pour ce temps (Pro duobus tertiis don. sibi assideantur 80 libr. parisiis).

1402 (18 novembre), Jehan, sire de Penhoët, chevalier, chambellan, amiral de Bretagne, capitaine d'ordonnances. Il était fils de Guillaume, sire de Penhoët, en Taulé et de Jeanne, vicomtesse de Fronsac et petit-fils d'Hervé, sire de Penhoët, dit le Boiteux, qui fit une si belle défense lors du siège de Rennes par le duc de Lancastre, en 1356.

Il donna comme capitaine de Morlaix son serment de fidélité au duc de Bourgogne [Note : En 1402, le 18 novembre, sous son sceau et celui de Jean de la Bouexière], curateur du jeune duc.

Il gagna sur les Anglais une grande bataille navale à la pointe de Saint-Mahé, en 1404. Après un combat de 3 heures, il mit en fuite les ennemis et conduisit à Brest 40 vaisseaux et une grande caraque chargée de butin. Le duc ayant été fait prisonnier par les enfants de Charles de Blois, il arma en sa faveur et mit sur pied un corps de 13 chevaliers, 468 hommes d'armes, 59 arbalétriers et 255 archers, composant suivant les temps, environ 1,600 hommes dont la montre se fit à Combourg (le 27 juin 1420) par Raoul, sire de Coatquen, maréchal de Bretagne. On trouve, au nombre des enfants de famille enrôlés dans cette compagnie, les noms de Mériadec et Guillaume Gucasnou, Raoul et Jean Duquenquizou, Digodin et Jean Le Borgne, Jean Goesbriant, Hervé Cosquarec, Jean et Alain de la Forest, Olivier Kermain, Yves et Guillaume Durest, Hervé de la Boyssière, Yvon Thépault, Hervé Auffroy, Cuillaume Cozic, Pierre Tuomelin, Bonabres du Dresnay, Allain Le Floch, Allain Garrec ou Garric, Thomas Thépault, etc., qui furent dans la suite principaux officiers municipaux de Morlaix.

Le duc reconnut peu de temps après ses services et donna à son amiral par lettres expresses, et à tous ses successeurs, le privilège singulier d'avoir bouche et logement en la cour du duc, avec deux pots de vin par jour, récompense digne d'un Breton.

Voici un extrait de ces lettres du 16 juillet 1420 : « Toutes les fois qu'ils viendront devant nous et nos successeurs, ducs de Bretagne, se puissent seoir à nostre hostel ou à celuy de nos successeurs, durant le tems qu'ils seront ainsi devers nous ou eux, à telle table qu'il leur plaira, et estre servis de vin et viande notablement selon leur estat, et en cas qu'ils n'y voudraient manger et qu'ils mangeroient hors nostre dit hostel, qu'ils ayent durant ce dit tems à chacun matin et à chacun soir ou chacune heure de diner ou souper, un pot de vin, c'est assavoir de celui qui lors sera ordonné pour nostre bouche ou pour celle de nos successeurs, et cette prérogative à nostre dit Chambellan avons donné et donnons pour en jouir luy et tous ses dits successeurs, sires de Penhoat à toujours mais. ».

Peu de temps après [Par lettres du 3 juin 1425. Nota : Jean, sire de Penhoët, amiral de Bretagne et capitaine de Morlaix, mourut en 1430 ou 1431] le duc transféra de la châtellenie de Guingamp sous celle de Morlaix, les hommes et tout ce qu'avait sous cette première le sire de Penhoët, parce qu'il n'était qu'à 4 lieues de Morlaix et qu'il y en avait 7 de Cherlay à Guingamp ; en même temps le duc ayant fait venir d'Allemagne des ouvriers pour exploiter des mines d'argent, lui accorda, dans ces mines qui se trouvaient dans un souterrain, les mêmes droits dont jouissaient en France les dits propriétaires des mines.

Il commanda en 1424 les troupes qui allèrent en France, et en 1431 il conduisit en Poitou les troupes qui y devaient faire la guerre.

Il était petit-fils de Guillaume, sire de Penhoët, dit le Boiteux de Penhoët, qui, en 1356, défendit si vaillamment la ville de Rennes et en fit lever le siége aux Anglais ainsi que celui de Dinan où il s'enferma l'année suivante, ce boiteux était l'ami et le compagnon du fameux Du Guesclin.

On trouve, en 1453, une demoiselle de Penhoët, chevalière de l'Hermine, cette maison était puissante dès le XIIème siècle. Il existe de ces temps, des concessions des seigneurs de Penhoët à l'abbaye du Relec. (Le château de Penhoët était situé en Taulé et offre sur le bord de la rivière de Pensez près du Portzlan des ruines pittoresques).

Vers 1450, Pean ou Payen Gaudin, chevalier, Sgr. de Martigné Ferchaud, grand maître de l'artillerie de Bretagne, chambellan du duc, capitaine des francs-archers de Bretagne, cette maison est très-ancienne, ce Pean eut part aux excommunications de l'évêque de Nantes, il se trouve employé pour 600 livres dans les comptes du trésorier à l'article chambellans.

1464. Il fut chargé de la quête pour les croisades dans sa capitainerie dont il tira 400 livres, il commanda à la Guerche en 1464, il eut part aux habits de deuil donnés par le duc (1466), et cette même année il passa de la capitainerie de Morlaix à celle de Jugon. Mais ayant été impliqué dans l'évasion du comte de Rohan en France (1470), il perdit sa capitainerie et sa charge de grand maître de l'artillerie et passa au service de la France.

1457 (3 octobre), haut et puissant Jehan, sire Dupont, l'abbé de Rostrenen et du Ponthou, capitaine de 40 lances et de 80 archers, chambellan du duc.

Il donna l'année suivante (15 février 1458) pour pleige de sa fidélité, Jean du Faou, amiral de Bretagne, et Jean du Juch, chevalier. Il obtint du duc pour la réparation de ses châteaux (Lettres du 20 Novembre 1456) un impôt de 20 sols par tonneau de vin qui entrerait sur ses terres, les miseurs de Morlaix le percevaient encore en 1488.

Il eut des lettres particulières du duc pour porter le sceptre ducal à l'entrée au lieu et pour Louis de Rohan, Sgr. de Guéméné Guengamp (Guingamp), dont il était le tuteur, mais auquel sa jeunesse ne permettait pas de jouir de cet honneur.

Il se trouve employé dans les comptes du trésorier Landais, d'abord à 300 livres de pension, en 1457, et ensuite à 1,000 livres.

Vers 1476, Guyon le sénéchal, seigneur de Coëtezlan et de Bélizal, lieutenant du capitaine de Morlaix.

Vers 1478, Jean de Kerloaguen, Sr. de Rosampoul ou Rosampull. Il obtint du duc d'élever dans sa terre de Rosampoul une justice à trois poteaux ; il eut aussi, en 1462, l'honneur d'être compris dans l'interdit lancé par l'évêque de Nantes ; il fut, en 1478, avec son fils pleige de la fidélité de Gme de Rosnivizen, capitaine de la Roche-Morice en Léon.

Ces lieutenants du capitaine des villes fortes y commandaient en leur absence à tout le militaire et pour tout ce qui concernait la défense, la police et la discipline de la place ; mais ils n'avaient pas autant d'autorité que le capitaine sur le civil. Lorsque celui-ci était présent, le lieutenant était chargé spécialement de tous les détails du service militaire ; ce sont ces lieutenants qui dans nos villes de guerre ont eu depuis le titre de lieutenant du roi, comme celui de gouverneur, qui a été donné par la suite aux capitaines du places fortes.

Les capitaines de place étaient très-souvent absents en temps de paix, parce qu'ils avaient d'ordinaire des emplois à la cour ou d'autres fonctions à remplir ; on en voit même quelques-uns qui jouissaient de deux capitaineries ; alors le lieutenant que l'on appelait aussi connestable dans quelques villes (comme à Rennes) avait le commandement, mais toutefois en rendant compte au capitaine et prenant ses ordres pour les objets essentiels et qui sortaient du courant du service. Dans les circonstances pressées, le lieutenant recevait directement et faisait exécuter les ordres des généraux ou du gouvernement.

Vers 1470, haut et puissant chevalier de Jean du Quelennec, vicomte du Faou, amiral de Bretagne, capitaine de 40 lances et 80 archers ; il signa en 1471 comme amiral de Bretagne les articles du contrat de mariage du duc François II avec Marguerite de Navarre, et eut, en 1466, 600 livres pour équiper sa grande nef pour conduire le duc de Normandie, il est employé à 1200 livres par an.

Vers 1472, autre Jean du Quelennec, vicomte du Faou, amiral de Bretagne, mort en 1484, laissant son fils aussi amiral de Bretagne, qui obtint don du rachat dû au duc pour la mort de son père.

En 1482, il tint la mer pendant deux mois avec trois vaisseaux qui lui appartenaient et fut payé pour leur entretien de 3900 livres monnaie. (Ces trois vaisseaux étaient le Grand Lyon de 300 tonneaux, commandé par Bizien de Kerouzy, capitaine et lieutenant-général de l'amirauté de Bretagne ayant pour maître Jean Guilloret ; le Petit Lyon, de 300 tonneaux, commandé par 0llivier Bâtard du Quelennec ayant pour maître Olivier Descoller ; une barque de 80 tonneaux commandée par Denis de Coëtedrez, ayant pour maître Tugdual Le Guillouret (ou Guilloret) ; ils étaient en tout armés de 400 combattants appointés à 4 livres monnaie par mois, les trois, capitaines avaient 60 livres par mois ainsi que les trois maîtres, outre 4 livres chacun comme combattants ; le fret coûta au duc 10 livres par tonneau par mois, total 3900 livres. — (Voyez aussi les Actes de Bretagne T. III, col. 1486). Le même de Kerloaguen, lieutenant.

On trouve en ce temps un Maurice de Kerloaguen, maître de la chambre des comptes du duc et ensuite 2ème président au même tribunal, et Guillaume de Kerloaguen, lieutenant du prévôt des maréchaux avec 3 archers sous lui et à 220 livres monnaie de gages [Maurice de Kerloaguen, nommé ci-dessus, conseiller du duc Pierre II et président de sa chambre des comptes, eut, en 1455, la commission de reformer le domaine du duc à Morlaix conjointement avec Guillaume de Kerscoënt, conseiller du duc et l'un des Seigneurs du Parlement et Henriet Le Saulx, secrétaire et auditeur des comptes, suivant lettres patentes du 21 mai 1455 ; cette opération fut commencée le 2 juin de la même année] (Cette phrase a été ajoutée par M. de B.).

1484. Noble écuyer Pierre du Quelennec, écuyer tranchant du duc, capitaine des francs-archers de l'évêché de Tréguier et capitaine de vaisseau. Il fut un des seigneurs qui conspirèrent contre le favori Landais, il commanda aussi sur mer, en divers occasions, et fut un de ceux qui furent affranchis des fouages pour les services rendus dans la marine du duc. Le même de Kerloaguen, lieutenant.

1487 (15 juillet). Maurice du Mené, chevalier, conseiller et chambellan de la duchesse-reine, capitaine des archers de sa garde et capitaine de vaisseau, après la mort de Pierre du Quelennec, dont il eut aussi la capitainerie de Morlaix, ci-devant capitaine de 95 lances (1489). Le maréchal de Rieux tuteur de la duchesse Anne l'appelle cousin dans toutes ses lettres ; il fut chargé par ce maréchal de recevoir l'armée anglaise qui devait arriver à Morlaix. Il fut également chargé [Note : Il paraît par plusieurs textes des anciens comptes des miseurs, qu'il n'y avait dans le château de la ville aucune garnison fixe. Elle dépendait du temps et des circonstances de la guerre. En 1487, lorsque tout se préparait pour les hostilités on y mit Y. Duguegou, à 5 sous par jour, avec Guillaume Bidegan, Jean Taoulet et un quatrième qui avaient chacun 2 sols 6 deniers par jour, et qui y demeurèrent depuis le 22 octobre jusqu'au 28 avril 1488] d'empêcher les hostilités en Cornouaille et de recevoir les ambassadeurs d'Angleterre.

La guerre commençant à se faire, il vint demeurer en ville et fut logé dans les tours du Pont-Borgne [Note : la prison en face des Jacobins. Cet édifice n'existe plus depuis 1780]. On assembla alors tous les francs-archers et gens subjects au guet et garde de la ville, le château où commandait Nicolas Sarragon, sous les ordres du capitaine de la ville [Note : Il eut ce commandement, en 1477, après la mort de Tanguy Duchatel, chevalier de l'ordre du roi à 20 sols par chaque lance, par mois à 570 livres pour son Estat ; il eut ensuite 100 lances et 1200 livres pour son estat] fut réparé et l'artillerie, mise aux barrières de la ville, fut placée sur les tours du Pont-Borgne.

Les Allemands étant venus en Bretagne, le maréchal de Rieux chargea du Mené de les observer, la duchesse elle-même lui écrivait, l'assurant qu'il la trouverait bonne princesse.

Il reçut encore à Morlaix le seigneur de Rohan lorsqu'il vint prendre possession de la ville, au nom du roi de France, et recevoir le serment des habitants. Nicolas Coetanlem et Bernard Le Bihan, principaux habitants, furent chargés du détail de sa réception, qui coûta à la ville 50 livres monnaie. Ses armes furent placées sur les portes de la ville à côté de celles du roi. Il fut transféré par commission du 27 mai 1488, à la capitainerie de Josselin. Le même de Kerloaguen, lieutenant. Il avait épousé Gilette d'Acigné.

1489. Mériadec de Guicasnou, Sr. du Guern, maître d'hôtel de la reine. Il fut pris 100 livres sur ses appointements pour l'expédition de Naples, ainsi que sur toutes les pensions et gages des officiers de la reine, à proportion de leurs gages. Philippe de Kerloaguen, Sr. de Rosampoul, lieutenant.

 

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CAPITAINES SOUS LES ROIS DE FRANCE.

Vers 1505. François des Fossés, seigneur des Fossés, dans les paroisses de Fougeray et de Sion, diocèse de Nantes. En 1505, il fit travailler par ordre de la reine Anne aux fortifications du château de Morlaix et fit construire le bastion qui flanquait la poterne de Keffleut et qui conserva son nom ;

Hervé de Kerret, Sgr. du. Val, fils de Guillaume et de Louise de Kerguennec ou de Marguerite Le Rouge d'Ancremel, et mari : 1° de Jeanne de la Palue et 2° d'Alliette de Guicasnou, était lieutenant du capitaine de Morlaix, en 1503. Il est probable qu'il succéda à Philippe de Kerloaguen, sous Mériadec de Guicasnou (réformation de la noblesse de Bretagne, en 1669, production de MM. de Kerret).

1518. François de Broon, chevalier, Sgr. châtelain de Fourneaux et Availles, près de la Guerche, évêché de Rennes, chevalier de l'ordre du roi, conseiller d'État et grand panetier de la reine Anne de Bretagne, était capitaine des villes et châteaux de Morlaix et de Montfort, en 1518, selon Toussaint de Saint-Luc. Il était fils d'Olivier de Broon, Sgr. de Broondineuc, vaillant chevalier, souvent mentionné dans l'histoire, et de Macée du Teillay. Il parait que François de Broon ne jouit pas longtemps du gouvernement de Morlaix. Vers 1520, La Tricle, qui au rapport d'Albert Le Grand, livra la ville aux Anglais, en 1522 ; on pense qu'il n'en était que lieutenant.

1525. François de Boisriou, Sgr. du Boisgerbaut, qui épousa Marie de Trogoff, était capitaine de Morlaix, vers 1525. Il était fils de Gilles de Boisriou, d'abord gentilhomme du duc François II, puis maître d'hôtel de la reine Anne (Voir Réformation de la noblesse de Bretagne de 1668, généalogie de Boisriou).

Vers 1537, Jean d'Acigné, baron de Coetmen, chevalier de l'ordre du roi, gentilhomme de sa chambre et lieutenant-général du gouverneur de Bretagne. La ville lui fit présent, cette année, d'une haquenée achetée en foire de Noyal pour 44 écus d'or fol, valant monnaie 84 livres 8 sols. Il fit la même année la montre de la ville et mourut, en 1539.

1539. Yves de Goëzbriand, Sgr. du dit lieu et de la Noe-verte, remplaça, en 1539, Jean d'Acigné dans la capitainerie de Morlaix. Il était mort, dès 1543, et remplacé par,

1543. François de Goëzbriand, Sgr. du dit lieu et de la Noe-verte, son fils, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi et chevalier de son ordre (Production de M.M. de Goëzbriand à la réformation de la noblesse, en 1669).

1544. Guillaume de Kerrimel, était lieutenant de Morlaix en 1544.

1545 à 1568. Il est fait mention dans l'enquête faite, en 1568, des Srs. de La Fontaine-Poignant, de Kergariou-Trémin et d'Ancremel (René de Coetlogon, Sgr. d'Ancremel) comme capitaines de Morlaix, depuis l'époque du saccagement par les Anglais, mais on ne trouve rien de certain sur l'époque du temps où ils ont commandé [Note : Suivant la déposition de Guillaume de Boiséon, M. d'Ancremel fut institué capitaine de Morlaix par le duc de Mercœur qui fut pourvu du gouvernement de Bretagne, en 1582. Il y a lieu de croire que les Srs. Poignant et de Kergariou, placés ici comme capitaines de Morlaix, n'en furent que lieutenants, mais qu'ils commandèrent en l'absence des capitaines que leurs charges à la cour ou leurs autres fonctions tenaient souvent éloignés du lieu de leur commandement, surtout en temps de paix où leur présence y était moins nécessaire] (Note de M. de B.).

1514, (28 mars). Claude, Sgr. de Boiséon, fut chargé de faire passer en Écosse des troupes qui s'embarquèrent à Brest et de veiller à les pourvoir de vivres et de logements sur la route qui y est désignée (Dom Morice : Histoire de Bretagne, tome II. — Notes de la fin du vol. Col. CCXXXVIII et CCXXXIX).

1551, (16 août). Claude, Sgr. de Boiséon, reçut commission et ordre de faire saisir et arrêter tous les navires appartenant aux sujets de l'Empereur (Charles-Quint) qui se trouveraient dans les ports et juridictions et évêché de Tréguier, de faire dresser inventaire des biens et marchandises qui en proviendraient et les mettre sous sûre garde, jusqu'à nouvel ordre ; en représailles de ce que Marie d'Autriche, reine de Hongrie, soeur de l'empereur et gouvernante des Pays-Bas, avait arrêté des navires français sous divers prétextes (Dom Morice : Histoire de Bretagne, tome II. — Notes de la fin du vol. Col CCXXXVIII et CCXXXIX).

1554, (4 avril). Claude, Sgr. de Boiséon, reçut ordre de François de Rohan, Sgr. de Gié, lieutenant-général pour le roi en Bretagne et y commandant, en l'absence du duc d'Etampes qui en était gouverneur, de veiller tant sur le fait de la ville de Morlaix qu'aux côtes de la mer et autres lieux des environs, voir et entendre à ce qu'il est nécessaire d'y faire, afin de faire donner l'ordre ; faire munir la dite ville de Morlaix de vivres et de munitions, crainte de surprise de la part des ennemis et de faire bonne garde partout ; faire travailler aux remparts et réparations des défenses où il verra qu'il en sera besoin, et de toutes choses concernant le service du roi, la garde et la sûreté du pays pourquoi il lui est donné plein pouvoir et autorité.

Ce Claude de Boiséon était pensionnnaire du roi. Il avait épousé Marie de Kerrimel, fille de Jean et de Marie de Kerouzéré, qui apporta dans le maison de Boiséan la terre et le château de Kerouzéré, en Sibiril. Pierre de Boiséon, Sgr. de Coetinisan leur petit-fils, qui fut dans la suite gouverneur de Morlaix, soutint un siège contre les ligueurs dans ce château, sur la fin de 1590.

Il paraît que ces divers ordres lui avaient été donnés en qualité de commandant du ban et arrière-ban de l'évêché de Tréguier, qui cependant n'y est pas mentionné. D'après Dom Morice on peut donc croire que Claude de Boiséon a eu aussi, pendant quelque temps, Morlaix sous son commandement (Dom Morice : Histoire de Bretagne, tome II. — Notes de la fin du vol. Col CCXXXVIII et CCXXXIX).

1563. Adrien Le Borgne de Lesquiffiou. Guy Le Borgne de Lesquiffiou, auteur de l'Armorial de Bretagne, imprimé à Rennes, en 1681, dit page 175 de cet ouvrage, article Lesquiffiou, qu'en 1563, un seigneur de cette maison du nom d'Adrien Le Borgne fut nommé et désigné par le roi Charles IX pour être capitaine et gouverneur des ville et château de Morlaix, mais il ne dit pas s'il prit possession de ce poste et s'il exerça ce commandement (Note de M. de B.) (J. Daumesnil).

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