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L'ANCIEN COLLÈGE DE MORLAIX.

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Le 24 Septembre 1594, François Le Bihan, seigneur de Pennelé, Launay et autres lieux, fit don à la Communauté des nobles bourgeois de Morlaix « du lieu noble et maison seigneuriale appelée Crechjoly [Note : C’est une erreur de croire que ce terme breton signifie « colline ensoleillée ». C’est un accouplement de deux mots breton et français : « la montée de Joly »], logis, colombier, cours, jardins, vergers, parcs et pièces de terre, appartenances et dépendances » pour qu’il y soit bâti un collège.

Les régents devront être catholiques et veiller à ce que les livres mis aux mains des élèves ne soient pas entachés d’hérésie. On n’admettra dans le personnel aucun prêtre ayant charge d’âmes, fondations, ou chapellenies à desservir, ou appartenant à une des églises de Morlaix. L’entretien des régents sera à la charge de la Communauté de la cité. Le seigneur de Pennelé se réserve, à lui-même et aux siens, la nomination et la présentation de l’un d’eux. A la Communauté revient le devoir de veiller sur l’enseignement. Le prévôt de Notre-Dame du Mur ainsi que les échevins devront, de trois mois en trois mois, y faire une visite. Le collège aura avec un principal un autre régent.

Il fallut restaurer largement le bâtiment de Crechjoly et même construire à nouveau. Commencés en 1609, les travaux furent achevés en 1614.

Le collège ne compta jamais beaucoup d’élèves. Rarement leur nombre dépassa 150 ; il se tint souvent aux environs de 100 ; à certaines périodes, il y eut à peine 50.

Les principaux, tantôt laïques, tantôt prêtres, avaient ordinairement sous leur direction plusieurs régents. Dans les classes inférieures, l’instruction religieuse était à la base de l’éducation ; quant aux classes d’humanités, le principal objet de l’enseignement y était le latin. Le collège préparait surtout des prêtres, avocats, procureurs, sergents et autres gens de loi.

Un conflit intervint, vers 1740, entre la Communauté de ville et les héritiers des Pennelé. Le Parlement donna tort à la Communauté, qui, après bien des vicissitudes, dut se résigner à restaurer, en 1787, le bâtiment de Crechjoly qu'elle avait songé à abandonner.

La tourmente révolutionnaire fit de cet immeuble une prison.

Ce n’est qu’en 1862 que la ville de Morlaix, après des tentatives infructueuses, réussit à acheter un terrain au Poan-Ben, dans l’ancien jardin des Dominicains, et à y construire un bâtiment neuf pour son collège. Cet établissement devint bientôt insuffisant pour la nombreuse population scolaire qui s’y pressait, et force fut à la ville d’acquérir un nouveau terrain à Kernéguès, pour y bâtir, en 1893, un collège florissant, puisqu’il comptait,  vers 1934, 649 élèves, dont les internes formaient la moitié de l’effectif.

Depuis 1864, le service religieux fut assuré au collège par un aumônier. Ce service n’existe plus, M. l’abbé Bornecque, le dernier aumônier, ayant quitté l’établissement en 1922.

(Voir Schlemmer, Le Collège de Morlaix fondé en 1597. Morlaix, 1936).

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