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L'église Saint-Melaine de Morlaix |
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L'ancienne église Notre-Dame était vétuste et trop petite pour recevoir la masse des fidèles. Réunis en assemblée le dimanche 7 février 1489, les paroissiens décident d'abattre la vieille église, et de reconstruire l'ensemble de l'édifice, sans, toutefois, interrompre l'exercice du culte. |
Commencé en 1489, par le porche sud, le gros œuvre de l'église sera achevé dans les années 1570 par le clocher. Les ouvriers nombreux sont placés sous les directions successives de Beaumanoir le Vieil (1489), Thomas Le Maylon (1498), Etienne Beaumanoir (1500), puis Philippe Beaumanoir (1511).
Note : les Beaumanoir, célèbre famille d'architectes-entrepreneurs, se sont succédés, de 1489 à 1516, sur le chantier de la nouvelle église. Beaumanoir le Vieil assure le début du chantier, et la construction du porche sud, en 1489. Etienne Beaumanoir succède à Thomas Le Maylon, en 1500, pour la construction du chevet. Enfin, Philippe Beaumanoir dirige les cinq premières années du long chantier de la tour du clocher, à partir de 1511.
Le clocher, construit de 1511 à 1575, reçut, tout d'abord une couverture de plomb en forme de dôme. Ce petit clocheton a été remplacé, peu après 1875, par la flèche actuelle, réalisée en zinc moulé, zinc dont l'usage n'était pas alors très répandu. De style néo-gothique, la flèche faillit être démontée, en 1962, en raison de son mauvais état de conservation.
Note : la tour du clocher est la partie du gros œuvre de l'église, à être engagée en dernier lieu. Les travaux débutent en 1511, sous la direction et suivant les plans de Philippe Beaumanoir. On ne retrouve pas ici la formule habituelle du clocher-mur, tant répandue par les prédécesseurs de Philippe. Le chantier du clocher se poursuit jusqu'en 1575, mais l'avancement des travaux permet déjà, en 1564, de placer "une horloge à quadrant". Ici, les archives sont précieuses et précises. Un dessin figuratif de signatures du marché, daté du 12 décembre 1564 : il s'agissait d'une cloche de petite dimension, frappée (manuellement), par un petit marteau.
Cette reconstitution fut assurée par les deniers de la paroisse : une imposition appelée la "taille d'église" touche tous les ménages de la paroisse. Autres ressources extraordinaires, ce sont les dons faits par les riches bourgeois, qui marquent l'église Saint-Melaine de leurs blasons.
Le 29 janvier 1943, une bombe tombe dans le jardin du presbytère. Les dégâts sont très importants, mais se limitent aux bas côtés nord. Les premiers travaux de consolidation sont menés par l'architecte Prieur : des palissades de bois, placées sous les arcades de la nef, au nord, mettent l'édifice hors d'eau.
Aux travaux de reconstitution vont s'ajouter les travaux d'agrandissement : le clergé sollicite et obtient la construction d'une sacristie plus grande. Un premier projet établi par l'architecte Cornon est corrigé puis réalisé (à l'exception des sculptures des enfeux) par René Lish. En 1956, les orgues sont déposés et transportés pour restauration à Nantes.
A cette occasion, le recteur souhaite modifier les dispositions du chœur, de l'autel en particulier. De longs débats s'engagent et concluent au déplacement de l'autel vers l'ouest, modification apportée dans de très nombreux édifices.
Façade Sud |
Porche Sud |
Porche Ouest |
Façade Sud |
Une inscription en lettres gothiques indique, au-dessus du passage du porche sud, que la nouvelle église fut commencée en 1489.
Porche Sud
Note : le porche construit en 1489 sous la direction de Beaumanoir le Vieil ne fut complètement achevé qu'en 1611, par la mise en peintures de la voûte lambrissée et du tympan intérieur. Le 6 septembre 1610, la fabrique passe un contrat avec Lozesh, maître-peintre, pour la réalisation du décor du porche. Les travaux vont durer un peu moins de six mois : les quittances de peintre sont conservées dans les archives.
Intérieur du Porche Sud
Intérieur du Porche Sud
(13) Tableau représentant la descente de Croix (XVIème siècle)
Ange situé près du maître-autel |
Ange situé près du maître-autel |
(11) Saint Melaine (fin XVIIème siècle) |
(12) Saint Pierre (début XVIIème siècle) |
(1) Baptistère à baldaquin (1660) |
(1) Baptistère à baldaquin (1660) |
(2) Saint Jean-Baptiste (XVème siècle)
(3) Piéta (de J. Lespagnol, XVIIème siècle)
(4) Décapitation d'un Saint (toile de la fin du XVIIème siècle)
(6) Volet de niche (fin XVème siècle) |
(6) Annonciation |
(6) Nativité |
(6) Fuite en Egypte |
(8) La Sainte Famille (toile de JR Pinsit - 1617)
(7) Notre-Dame de la Délivrance (XVIème siècle) |
(9) Sainte Anne et la Vierge (XVème siècle) |
(10) Sainte Marie Madeleine (XVème siècle) |
(14) Chapelle des Trépassés (toile de F. Valentin, 1780)
(14) Chapelle des Trépassés (saint Yves) |
(14) Chapelle des Trépassés (Vierge Marie) |
(15) Chapelle de l'Enfant Jésus (toile de F. Valentin) |
(15) Chapelle de l'Enfant Jésus |
(16) Notre-Dame des Neiges (XVIIème siècle) |
(16) Notre-Dame des Neiges (XVIIème siècle) |
(16) Saint-Tugdual (XVème siècle) |
(19) Saint-Jean (XVIème siècle) |
(18) Saint-Avertin (1700) |
(19) Sainte-Madeleine (XVIème siècle) |
(20) Christ en Croix (XVIème siècle) |
Les orgues de Saint-Melaine ont été remontées après 1965, après une restauration complète, réalisée par les ateliers Beuchet Debierre de Nantes.
Chemin de Croix |
Chemin de Croix |
Nota : les photos réalisées par Gilbert Frey sont la propriété du site infobretagne.com.
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