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LES FILLES DE LA CHARITÉ DE MORLAIX

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Un établissement des Filles de la Charité fut fondé, à Morlaix, en 1752, par M. de Boisbilly et sa femme.

Laurent Provost de la Bouexière-Douglas, seigneur de Boisbilly, était président en la Chambre des Comptes de Bretagne et lieutenant-général de l'Amirauté de Morlaix.

D’après l’acte de fondation signé à Paris le 7 Février 1752, les trois filles de la Charité accordées à Morlaix ne devaient s’occuper du soulagement des malades et de l’instruction des filles des pauvres que dans les paroisses de Saint-Melaine et de Saint-Matthieu. Nous les voyons cependant en 1783 exercer leur apostolat en la paroisse de Saint-Martin (Archives de l’établissement des Filles de la Charité).

Le 8 Septembre 1792, deux officiers municipaux de Morlaix se transportèrent en « la demeure des Soeurs dites de la Charité de cette ville, section de Saint-Matthieu » pour y apposer les scellés. Les 9 et 10 ils dressèrent un inventaire de tout le mobilier. Les Filles de la Charité étaient alors au nombre de quatre. Trois d’entre elles furent internées le 27 germinal an II (16 Avril 1794) à la maison d’arrêt des Carmélites.

Après la Terreur les religieuses sortirent de prison, mais leur établissement n’existait plus, et elles quittèrent la cité.

Le 12 floréal an IX (2 Mai 1801) les Filles de la Charité étaient de nouveau installées à Morlaix, dans l’ancien presbytère de Saint-Melaine, et leur Supérieure, Mme Maudier, signait avec la mairie une convention réglant les conditions dans lesquelles devait fonctionner l’établissement, qui prit désormais le nom de Bureau de Bienfaisance.

Les Soeurs de Saint Vincent de Paul, dignes filles du grand apôtre de la bienfaisance, remplirent à Morlaix jusqu’en 1924 près des fillettes de l’orphelinat, des pauvres et des malades, leur admirable mission de dévouement et de charité. 

(Archives de l'Evêché).

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