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IMPRIMERIES ET IMPRIMEURS DE MORLAIX

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Morlaix a possédé une des premières imprimeries qui aient été établies en Basse-Bretagne. Elle était installée sur le Pont-Bourret et existait déjà, en 1557. C'est à cette date que l'imprimeur qui la dirigeait et dont nous ignorons le nom, édita deux mystères bretons intitulés : le premier « Vie de sainte Ursule » et le second, « Vie de saint Guénolé », en breton.

En 1568, une autre imprimerie fut fondée au couvent de Cuburien par le père François-Christophe de Penfeunteniou, provincial do l'ordre de Saint-François.

L'imprimerie de Morlaix continua à exister jusqu'à l'édit du 12 mai 1759. Par cet arrêt du Conseil le nombre des imprimeurs ayant été diminué en Bretagne, Morlaix fut une des villes dans lesquelles la suppression des imprimeurs devait avoir lieu. La ville remontra au roi combien cette suppression serait nuisible et sur sa requête appuyée au Conseil par M. de Viarmes, ancien intendant de Bretagne, on rétablit à Morlaix, l'imprimerie en faveur du Sr. Guyon, malgré les traverses qu'il essuya de la part de l'imprimeur de Saint-Pol-de-Léon, alors chef-lieu du diocèse de Léon.

« Vu, dit cet arrêt du 18 octobre 1767, les représentations faites à sa Majesté, au sujet de cette suppression, par les quelles il paraît que cette ville est éloignée de celles où il se trouve des imprimeurs ; qu'elle est une des principales et des plus peuplées de la Bretagne, le siége de cinq juridictions royales, de différentes recettes des deniers de sa Majesté, d'un collège, et de plusieurs communautés où il y a noviciat, et qu'il s'y fait un commerce considérable, sa Majesté, après avoir examiné en son conseil ces considérations, aurait jugé qu'il était du bien de sa ville province d'y avoir égard, à quoi voulant pourvoir.... ordonne que la dite place d'imprimeur sera remplie par Pierre Guyon ».

Alors en effet les professions d'imprimeur et de libraire n'étaient pas libres comme elles le sont aujourd'hui. Ceux qui voulaient les exercer devaient prouver dans un examen public qu'ils avaient une connaissance complète, théorique et pratique de la typographie et de la bibliographie, et de plus qu'ils savaient « congrûment » la langue latine et la langue grecque.

Ils devaient fournir un certificat de catholicité, une attestation d'apprentissage en librairie et de compagnonnage, ainsi qu'un certificat de bonnes vie et moeurs. Ces formalités remplies les postulants étaient nommés par le roi en son conseil d'Etat.

Depuis l'établissement de l'imprimerie à Morlaix nous trouvons comme ayant exercé cette profession :

1621-1650. Georges Allienne, imprimeur. Il édita le Dictionnaire et Colloque français, breton et latin, par Guillaume Quiquier, de Roscoff (1632), imprimé sur trois colonnes, 1 vol. oblong (12 centimètres sur 8).

1634. Mathurin Despancier, prés de la Porte-Bourret. Il édita le Dévôt pèlerinage du Folgoët, avec le Sommaire des pardons et indulgences concédés à cette saincte chapelle ; in-18 de 223 pages.

1647. Nicolas Dubrayet et Roberte Drillet, sa femme, imprimeur du roi, demeurant au Pavé, à l'enseigne du Nom de Jésus et de la ville de Paris. Il édita le Calendrier des festes de la Sacrée Vierge et la Liste et Catalogue des Esglises et Chappelles de Nostre Dame, basties en l'Evesché de Léon, par le R.-P. Cyrille Le Pennec ; in-32 de 78 pages. Cette histoire a été publiée dans la Vie des saints de Bretagne d'Albert Le Grand, à la page 493.

Vers 1668. De Ploësquellec, imprimeur, Sa veuve en 1678, continue.

1675. De la Fregère, imprimeur. Il édita Statuts pour les frères mineurs Récollets de la province de Bretagne ; in-4°. Après sa mort, sa veuve, Anne Drillet, continue.

1689-1760. Ecuyer Paul de Ploësquellec, apprenti de Paris. Après sa mort, sa veuve lui succéda jusqu'en 1760, date de sa mort. Après le décès de la veuve, l'imprimerie fut éteinte à Morlaix. — Cet imprimeur demeurait près du Pont-Bourret, à l'enseigne « A la Croix d'or ». La bibliothèque possède un ouvrage qu'il a édité, c'est Suspiria cordis, auctore R.-A.-P-H. Savonarola de Ferraria, 1690 ; in-18.

1760. Nicol, libraire.

1767. Pierre Guyon, nommé imprimeur du roi et de la ville par un arrêt du 18 octobre 1767, qui déroge à l'édit du 12 mai 1759.

1795-1819. François Guilmer, gendre de Jacques Nicol, libraire. Après sa mort, sa veuve exerça quelque temps, puis se démit en faveur de son fils en 1820.

1820. Victor Guilmer, imprimeur-libraire. Il fonda, en 1839, l'Echo de Morlaix, qui a cessé de paraître. Cette imprimerie est vers 1879 tenue par Mme Haslé, qui imprime le journal Ar Wirionez, conservateur et défenseur des intérêts religieux. Mme Haslé dirige et imprime aussi le Morlaisien, journal républicain.

1804-55. Louis-Marie-Alexandre Lédan. Il fonda, en 1830, le Journal de Morlaix. Il édita un grand nombre d'ouvrages en breton et il a laissé huit volumes de guerziou encore inédits. Il a été remplacé par son fils Alexandre Lédan.

1855. Alexandre Lédan, imprimeur-libraire.

1878. Jules Mauger. Il imprime l'Avenir de Morlaix, journal républicain très-conservateur (J. D.).

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