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ETAT MILITAIRE DE MORLAIX et MILICE BOURGEOISE

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Outre le ban et l’arrière-ban de la noblesse, les ducs firent armer, dans les paroisses du duché de Bretagne, un certain nombre d’hommes équipés par elles. Le mandement du duc, Jean V, de 1424, détermine l’armement de chaque homme : « scavoir est : ceuls qui saubront tirer de l’arc, qu’ils aient arcs, trousse (carquois), cappeline, (casque), coustille, (coutelas), hache ou mail de plomb, et soient armés de forts Jacques (cotte de mailles), garnis de laisches (lames de fer), chaînes ou mailles pour couvrir les bras ; et ceulx qui ne scavent tirer de l’arc, qu’ils soient armés de jacques et aient cappelines, coustilles, haches ou voulges (piques) ; et avec ce, aient panniers de tremble (boucliers) ; etc. » (Voir Dom Morice, Preuves, Tome II).

Une autre ordonnance, du duc Pierre, datée de 1450, fait « pareillement scavoir, par ban et pieds, que les ignobles et exempts se tiennent en habillement de déffense sur poine de perdre leurs privilèges d'exemption et de la grosse amende, etc. ». Le duc François II, en 1466 et 1480 ordonna de lever des milices. Nous n’avons rien dans nos archives qui nous fasse connaître le nombre d’hommes que devait fournir la ville de Morlaix. Si on désire avoir des détails sur les montres de la noblesse de Morlaix, on peut consulter les « Montres de Tréguier » qui donnent le nom de tous les nobles de Morlaix, sujets aux armes dans l’évêché de Tréguier. Il faudra que nous arrivions au XVIIème siècle pour avoir quelque chose de plus certain.

On trouvera ici l'historique de la milice bourgeoise de Morlaix, qui était chargée de la garde de la ville et de celle des côtes. Outre cette milice sédentaire, Louis XIV créa en 1688, une milice mobile, temporaire, qui devint une troupe auxiliaire de l'armée de ligne. La première levée eut lieu lorsque la France était menacée par la ligue d'Augsbourg, et la seconde dans la guerre de succession d'Espagne. Nous ne savons pas si notre ville fut soumise au tirage au sort, il ne reste dans les archives aucun document qui puisse nous renseigner à ce sujet. L'établissement de la milice permanente ne date que du temps de Louis XV, en 1726. C'est seulement alors que Morlaix fut soumis au tirage au sort. Il paraît que le subdélégué de l'intendant présidait à cette opération ; quelque fois le maire en était chargé. Une ordonnance du 12 novembre 1733 prescrit la levée de cent vingt-trois bataillons de milices dans les provinces : chaque bataillon comprenait six cent quatre-vingt-quatre hommes. On choisissait les garçons de 16 à 40 ans. Un tirage au sort désignait ceux qui devaient partir ; le temps de leur service était fixé à cinq ans. La ville était tenue de fournir à chaque milicien, lors de son entrée en campagne, une veste et une camisole, une paire de souliers, une paire de guêtres, deux chemises de toile et un havresac : la ville lui donnait en outre trois livres en argent. De son côté l'Etat lui fournissait un justaucorps de drap, une cartouche (giberne), un ceinturon de buffle, avec un porte-baïonnette et un porte-épée, un fusil et une épée. En 1734, la ville de Morlaix fournit 35 hommes et les ouvriers de la manufacture des tabacs y furent assujettis cette année ; en 1735, elle donna 9 hommes, et ce fut le maire qui présida au tirage au sort ; en 1739, deux recrues ; en 1740, 9 hommes. En 1741, au commencement de la guerre de la succession d'Autriche, le nombre des bataillons de la milice fut porté à cent douze, comprenant 79.072 hommes ; alors le contingent fut porté à 20 hommes pour notre ville de Morlaix ; il alla même à 28, en 1743. Le nombre des appels, jusqu'en 1789, varia selon les besoins du service.

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Les témoins qui, en 1568, déposèrent en faveur de la communauté contre leur gouverneur, Troïlus du Mesgouez qui voulait l'assujettir à la garde journalière de la ville et lever, en conséquence sur elle, une contribution de guet et de garde, déposent unanimement que les habitants ne firent jamais que des gardes volontaires et que cette garde n’avait lieu qu’en temps de guerre et encore seulement lorsque ce fléau menaçait leur ville et le pays circumvoisin.

C’est ainsi qu’avant cette époque, la ville envoya (en 1489) au siége de Brest, L'Amoureux, capitaine d'arbalétriers, avec plusieurs gens de trait. C’est ainsi encore qu’après la destruction presque entière de la ville par les Anglais, en 1522, ils allaient sur les deux côtés de la rade veiller ; craignant de nouvelles surprises ; ainsi du temps de la Ligue, ils défendirent leur ville et sou château et contribuèrent par des secours en hommes et en argent, au siége de Brest, à la prise et à la reprise du château de Primel ; dans les temps antérieurs, ils formaient eux-mêmes la garnison de leur ville et de leur château. Lorsque, en 1616, des gens de guerre s’emparèrent du château de Primel, voisin du fort du Taureau, place alors redoutable à la ville par la commodité qu’avait la garnison de faire des excursions jusqu’à ses portes, et de troubler son commerce maritime, mais ruinée maintenant, les habitants n’eurent besoin que d’eux-mêmes pour la réduire. Les compagnies bourgeoises le bloquèrent par mer et par terre et obligèrent les gens de guerre qui s’en étaient saisis à l’abandonner. Cette expédition ne coûta à la ville qu’environs 145 livres du temps.

M. de Boiséon était à ce siége à la tête des habitants.

1617. Ce qui confirme encore les anciens témoignages de l’exemption de garde à Morlaix, est la lettre du roi écrite pour les faire cesser, à raison du rétablissement de la paix. Elle est conçue en ces termes : « De par le roi, chers et bien aimés, maintenant que grâce à Dieu nous avons rétabli la paix dans notre royaume il ne nous reste rien davantage à désirer sinon de faire jouir tous nos sujets du bien et repos que nous lui avons procuré, c’est pourquoi ne jugeant à présent nécessaires que les gardes que nous leur avions commandées ci-devant de faire, soient continuées, nous vous écrivons cette lettre pour vous mander que vous les pouvez cesser, et vous assurer, que comme nous avons bien agréable le service que vous nous avez fait paraître en cette occasion, aussi être notre intention de vous faire ressentir etc. le 8 mai 1617 ».

Depuis cette époque la milice bourgeoise de Morlaix n’a été guère employée qu’à la garde de la ville et à quelques détachements sur les côtes ; les occasions de cette espèce ont été rares jusqu’ici. L’établissement récemment des corps de troupe réglée qui se portent rapidement et sans tumulte d’un bout à l’autre d’une province et même du royaume, des corps uniquement occupés de la guerre, disciplinés et tous les jours exercés, ont fait tomber ces troupes subsidiaires, difficiles à mouvoir, à rassembler et à faire marcher, armées et équipées différemment l’une de l’autre, peu aguerries et qui ne quittent jamais qu’à regret leurs foyers, leurs enfants et leurs femmes, ainsi le service de l’arrière-ban et des communes est par les mêmes raisons devenu inutile.

Mais dans les cas d’alarmes, la milice bourgeoise a toujours marché, seul cas aussi, où l’éloignement des secours pourrait la rendre utile.

1627 (le 11 janvier à minuit). A minuit, on avertit à Morlaix que les Anglais descendus à la vue du château du Taureau, dans l’île de Callot s’avançaient vers Morlaix, avec une armée formidable débarquée de cent vaisseaux. On envoya un exprès au gouverneur ; le duc de Brissac, commandant de la province averti par les habitants de leur danger, se prépara à les secourir ; les capitaines à la tête des compagnies marchèrent pour retarder du moins les progrès de l’ennemi et arrivés, à la vue de Callot, trouvèrent que l’alarme était fausse. Il paraît, que la milice bourgeoise fut employée lors de l’émeute qui (les 16 et 17 août 1639) survint à Sainte-Catherine, faubourg de la Villeneuve au sujet de la perception de la ferme des deniers communs. Cette révolte fut si violente que les juges et les plus notables particuliers de la ville, accourus pour la réprimer furent attaqués et repoussés par les séditieux. Le gouverneur fut obligé de monter à cheval, de prendre les armes, et de les faire prendre à la noblesse voisine et aux principaux habitants de la ville. Mais déjà les séditieux avaient brisé les portes de plusieurs maisons, pillé les meubles et commis tous les désordres dont la populace est capable dans ses emportements et on en prit plusieurs qui furent étroitement resserrés. A la nouvelle de cette sédition le baron de Pontchâteau, commandant des quatre évêchés, accourut à Morlaix, accompagné de M. de la Cheminaudaye, lieutenant de la maréchaussée de Bretagne et d’un grand nombre d’archers. Le procès fut fait aux plus coupables et ils furent punis sévèrement, mais la tranquillité ne paraissant pas tout-à-fait rétablie, et la sédition fermentant encore dans le peuple, on établit des rondes et des patrouilles, dans toutes les paroisses jusqu’à l’arrivée des compagnies irlandaises qui vinrent contenir le peuple et soutenir la perception des droits de la ville. Les suites de cette émeute coûtèrent à la ville 5800 livres environ [Note : Il paraît que la milice n’intervint pas très-activement dans cette émeute, puisque la sédition survécut à tant de moyens de répression].

On se reposait cependant avec tant de sécurité sur les habitants pour la garde de leur ville, qu’ils avaient le privilège de ne point passer de montres devant les commissaires que la cour nommait pour chaque évêché ; le gouverneur faisait lui-même ces revues et remplissait à Morlaix les fonctions de commissaire [Note : On trouve en 1602, un exemple de l’exercice de ce droit, Pierre, comte de Boiséon, gouverneur, fit, au mois d’octobre de cette année, la montre générale des habitants à Saint-Nicolas). Elle disputa encore, en 1636, pour la conservation de ce privilège, fondé sur ce que Morlaix comme place frontière importante n’avait jamais été sans garde depuis qu’en 1522, les Anglais avaient profité, pour la saccager, du moment où elle se trouvait sans défenseurs, la plupart des habitants étant alors à Guingamp où se faisait la montre des gens de guerre de l’évêché de Tréguier.

En 1674, les Hollandais menacèrent les côtes de Bretagne et surtout Brest ; pour éviter toute surprise, le duc de Chaulnes, gouverneur de la province, établit sur la côte plusieurs corps de garde ; la garde du quartier de Saint-Renan fut assignée à la milice bourgeoise de Morlaix ; un détachement de 250 hommes, dont 100 furent pris de la paroisse de Saint-Mathieu, 80 de Saint-Melaine et 70 de Saint-Martin, fut commandé et partit sous 9 officiers, avec un chirurgien qu’on changeait tous les 8 jours [Note : Ce détachement partit le 22 avril 1674].

Le duc de Chaulnes, qui aimait Morlaix, réduisit peu après ce détachement à 150. Le mois suivant (22 mai 1674) deux cents hommes de le même milice furent commandés pour Brest. La flotte ennemie y était attendue d’un moment à l’autre ; l’avis en fut donné par un exprès du gouverneur arrivé à minuit. On prit à Morlaix toutes les précautions possibles pour obvier aux événements d’un coup de main, on divisa les compagnies et les quartiers, on établit dix capitaines dans les diverses paroisses, on prépara les murs et les portes, et on monta des gardes exactes pendant quelque temps.

Mais tandis que l’un craignait tant des ennemis, on n’avait pas moins à craindre à Morlaix des Bretons mêmes ; on sait tous les troubles qu’occasionnèrent alors en Bretagne la crainte de la gabelle et les mécontentements de plusieurs particuliers qui voulaient faire valoir à leur profit l’horreur que le peuple breton a pour cette espèce d’impôt. La ville de Morlaix était toujours demeurée fidèle au roi, au milieu de ces troubles elle en reçut le prix par l’exemption dont elle jouit alors de sa part de 800 hommes de cavalerie et 2.000 hommes de pied, établis seulement en Basse-Bretagne. Cependant malgré la présence de ces troupes, des partis de mutins se montraient de temps en temps en campagne, la noblesse des environs menaça de venir piller la ville et l’on prit contre ces menaces toutes les précautions nécessaires pour les rendre vaines ; on fit monter la garde jour et nuit, on fit aux portes et aux ponts les réparations les plus urgentes. Le Sr. Jagou de Guerlan, chargé de tous ces détails, fut comme le dictateur nommé par la république dans ce pressant danger. Pendant qu’on se précautionnait ainsi, un parti de la campagne parut, le 9 juillet 1675, à la tête du faubourg de Saint-Mathieu. L’alarme se répandit aussitôt par la ville et une assemblée générale fut convoquée dans le corps de garde de Saint-Mathieu, où commandait le Sr. Ferrière de Bussé ; là se trouvèrent aussi MM. de la noblesse, parmi lesquels nous citerons : MM. de la Corvelière, du Ruffec, du Quelennec, Calloet de Villeblanche, de Kersulguen, de Cargoet et du Guaspern. Il fut arrêté dans cette assemblée que la milice bourgeoise serait payée, pendant son service, à raison de 15 sols par 24 heures, et attendu qu’on ne se bat point sans armes et qu’une grande partie de cette milice n’en avait point, ou du moins n’en avait pas de convenables, il fut ordonné qu’on enverrait acheter 200 fusils à Saint-Malo. Il paraît que le fourbisseur, gagé par la ville, à 60 livres par an pour décrasser les armes, n’était guère occupé par celles de la milice. En 1693, un détachement de 300 hommes, sous le commandement des Srs. Milbeau de Lambervez, capitaine, d'Origny, lieutenant, et Houvet, enseigne, alla, sur la côte, veiller aux mouvements de l’ennemi. Leur séjour ne fut pas long et la milice de Morlaix se reposa, jusqu’aux premières années du XVIIIème siècle, où la guerre de la succession d'Espagne commença.

Un détachement de cette milice, composé de 200 hommes, alla, le 19 juin 1702, garder la côte à Landéda, Lannilis et Brouennou, et pour remplacer ces hommes, l’arrière-ban de l’évêché de Saint-Brieuc fut convoqué et reçut l’ordre de demeurer à Morlaix. On s’y plaignit beaucoup de cette milice noble et indisciplinée ; elle refusa de passer devant le commissaire aux revues, et l’on trouva surtout qu’il était trop au-dessous de la dignité de ce corps, d’avoir pris deux fois plus de billets de logement qu’il ne lui en fallait, pour en faire un trafic honteux et se faire payer, en argent, des billets qui ne pouvaient pas lui servir.

Depuis cette époque jusqu’en 1714, rien ne troubla la tranquillité de la milice bourgeoise. Cette année, l’alarme se répandit vers Ploujean, mais elle se trouva fausse. Il arriva alors pour armer le détachement qu’on avait préparé au bruit de cette alarme, ce qui était arrivé en 1675. Il ne se trouva point d’armes pour la milice bourgeoise et l’on fut obligé d’emprunter d’un corsaire qui se trouvait au port les fusils nécessaires. Si l’on avait employé pour acheter des fusils les 60 livres que depuis 80 ans on donnait annuellement à un fourbisseur pour entretenir des armes qu’on n’avait pas, on aurait eu alors de quoi armer toute la milice. 

Deux ans après, un détachement de 300 hommes fut envoyé à Lorient lorsque les Anglais y descendirent, ils y consommèrent plus de vin que de poudre. Jamais la milice n’avait perdu de si loin la vue de son clocher ; aussi, rendue à quatre lieues de la ville, elle voulut y retourner. M. de Lestobec, l’un des capitaines apaisa d’autorité cette révolte et le four du Squiriou servit de prison pour les plus mutins.

Il n’y eut pendant longtemps à Morlaix qu’un capitaine par paroisse. Vers 1672, on établit deux compagnies dans la paroisse de Saint-Mathieu. Quelque temps après, on en forma aussi une seconde en Saint-Melaine et, jusqu’en 1728, il n’y eut à Morlaix que cinq compagnies de milice bourgeoise. Elles ne faisaient aucun service si ce n’est dans les cas extraordinaires et imprévus. La fomentation qui régnait en Bretagne, en 1672, obligeant les villes à des précautions, le duc de Chaulnes fit établir à Morlaix un corps de garde devant l'Hôtel de Ville (Ordonnance du 3 mai 1672), en 1693, il fut transféré du côté du moulin et l’adjudication des fournitures à y faire fut faite au Sr. Lestobec de l'Enrivois (Lanrivoaz) pour 198 livres, mais ce n’était là qu’une garde momentanée qui ne durait qu’en certains temps de la guerre.

En 1699, (par édit du mois de mars 1699) Louis XIV érigea à Morlaix en titre d’office une charge de colonel de la milice bourgeoise, un major, quatre capitaines et cinq lieutenants. Il en confirma l’hérédité, en 1703. Ces offices supprimés, en 1706, furent rachetés par la ville, en 1708, et lui coûtèrent environ 1.1000 livres. La ville réunit à la place du maire celle de colonel de la milice bourgeoise et jouit du droit de nommer les majors et les autres officiers.

Le comte de Toulouse, gouverneur de Bretagne, établit à Morlaix, en 1727, une patrouille fixe et journalière et la ville fut chargée des frais du corps de garde. L’année suivante, il fixa à douze le nombre des compagnies de milice bourgeoise (Ordonnance du 2 janvier 1728). Cinq furent instituées à Saint-Mathieu, quatre en Saint-Melaine et trois en Saint-Martin. Ces compagnies commandées par un capitaine, un lieutenant et un enseigne, eurent chacune un tambour payé à 20 livres par an. On fit la dépense d’un drapeau blanc timbré des armes et devise de la ville [Note : Les armes de la ville de Morlaix étaient d’azur au navire à l’antique équipé d’or, les voiles et enseignes déployées d’argent, semées de mouchetures d’hermines, par allusion, peut-être, aux voiles des navires des anciens Bretons qui étaient faites de peaux, suivant César. Support, un lion et un léopard à deux têtes ; et pour devise : S'ILS TE MORDENT, MORDS-LES. Il est à présumer que cette devise a été adoptée par la ville après son saccagement par les Anglais, en 1522. Les bourgeois de Morlaix se trouvaient, en ce moment, pour la plupart à la foire de Loudéac pour les affaires de leur commerce. La noblesse du pays se trouvait réunie à Guingamp pour y passer la revue sous le comte de Laval ; les uns et les autres arrivèrent trop tard pour repousser l'ennemi et pour défendre la ville du pillage et de l’incendie, mais ils tombèrent à l’improviste sur l’arrière-garde anglaise qu’ils défirent et massacrèrent dans les bois de Coatserho, près de la fontaine dite des Anglais, qui tire son nom de ce que ses eaux furent ce jour-là teintes de leur sang] et la milice fut alors sur pied.

 

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LISTE DES MAJORS ET AUTRES OFFICIERS DE LA MILICE BOURGEOISE.

 

MAJORS.

Vers 1664, Hervé de Coetanlem de Rostiviec, écuyer ; il était aussi lieutenant du roi de la ville.

Vers 1700, de Lestobec de Varville. On se plaignait depuis longtemps de l’absence continuelle et du peu de soin qu’apportait ce major à discipliner et à exercer la milice bourgeoise. Sur ces plaintes, le Sr. Varville fut remercié, le 7 novembre 1709.

1709 (7 novembre), Bernard de Coetanlem, écuyer, Sr. de Rostiviec ; il prétendit, en 1727, avoir place et voix délibérative aux assemblées de ville, la communauté les lui accorda, mais, seulement dans les cas où il s’agirait du fait de la milice ; mécontent de la ville, il remercia en 1729.

1727. Georges Pean, écuyer, aide-major il se démit de cette place, le 1er Juillet. Pierre-Louis Pitot et Pierre Bernard, nommés à la place du Sr. Pean, se démettent le 1er février 1730.

1729 (17 février). Guillotou de Kerdu ; par ordonnance du comte de Toulouse du 3 août 1738, il lui fut accordé une gratification de 300 livres par an.

1742 (28 décembre). Barazer de Lannurien ; par ordonnance du duc de Penthièvre du 11 Janvier 1747, il fut accordé annuellement aux majors une gratification de 300 livres.

1744 (28 janvier). Guillou Demesmen, aide-major. Rochell de Chefdeville et Le Beau, fils, aide-major.

 

CAPITAINES ET AUTRES OFFICIERS.

Il ne nous reste rien de suivi avant l’époque de l’établissement de la patrouille.

Vers 1625, Jean Pinard de Kerdrain, capitaine de la paroisse de Saint-Mathieu. Bernard Nouel de Kerdannet, capitaine en Saint-Melaine. Mathieu Floch de Kerbasquiou, capitaine en Saint-Martin.

1639. Pierre Calloet, Sr. de Kerastang, capitaine en Saint-Mathieu. Le même Kerdannet en Saint-Melaine et Le Sr. Balavesne en Saint-Martin.

1664. Oriot du Runière, capitaine. Le Grand de la Villeneuve, lieutenant. De Kergroas de Kermorvan, capitaine, de Kergroas de Keroual lieutenant, en Saint-Mathieu, ce dernier se retire en 1672, pour cause d’indisposition, Le Grand de la Villeneuve lui succède, mais il meurt presque aussitôt, le sieur Keroual reprend la lieutenance. Le Diouguel de Terrénez, capitaine en Saint-Melaine. Laurent Le Diouguel de Lanrus, capitaine en Saint-Martin.

1674. Jégou de Guerlan, Rigolet de Kernidec, Le Diouguel de Kermorvan, capitaines commandant le détachement qui alla au Conquet ; Callouet (Calloet) du Meshir, Trouern Guillouzou, capitaines, Carré du Rest, lieutenant, Calvez de Chefdeville, Coroller des Marais, Conan de Keroual, enseignes au détachement qui alla à Saint-Renan.

1674. Rigolé de Kerléoret, Le Diouguel de Kermorvan, Carré du Rest, capitaines, de Kergroas, Perrot, Carré de Troberen, La Villeneuve, Jean, lieutenants au détachement qui alla à Brest. 

Capitaines et officiers de quartier nommés pour se préparer aux événements qui pourraient naître de l’arrivée de la flotte Hollandaise dont on attendait l’arrivée à Brest à tout moment : Guillouzou de Trouern, capitaine et Parthenay Le Jeune, lieutenant ; Rigolé de Kernidec, capitaine et Martin des Iles, lieutenant ; Sillart de Meshuel, capitaine et Jean de Villeneuve, lieutenant ; Ferrière de Bussé, capitaine et Thomas de Kerjézéquel, lieutenant ; en Saint-Mathieu. Harscoët de Kervengar, capitaine et Eon de Villoroux, lieutenant ; Des Anges de Losven, capitaine et Diouguel de Tremeur, lieutenant ; Kergroas de Kerverec, capitaine et Karscoët de Rocheville, lieutenant, en Saint-Melaine. Jégou de Guerlan, capitaine et De Kergus, lieutenant ; Le Cordier de Restigou, capitaine et Carré du Rest, lieutenant ; Guillouzou de Kerozern, capitaine et Barazer de Lannurien, lieutenant, en Saint-Martin.

1675, Musnier de Quatremarres, Jegou de Guerlan, Losven des Anges, capitaines des 3 paroisses.

1693, Le Milbeau de Lambervez, capitaine, d'Origny, lieutenant, Houvet, enseigne au détachement qui alla sur les côtes, le Sr. Milbeau était encore capitaine en 1718.

Promotion du 14 août 1708, Dominique Roux, enseigne dans la compagnie de Guillotou de Kerdu ; Lucas du Parc, enseigne dans la compagnie de Siochan de la Palüe au lieu de Jégou de Guerlan, et Le Brigant qui donnèrent ce jour leur démission.

Promotion de 1711, (7 mars) : Barazer de Lannurien, capitaine au lieu de Siochan, retiré à Saint-Malo ; Lucas du Parc, lieutenant au lieu du Sr. Parthenay, retiré à Tréguier. Harang et Dominique Rouxel, lieutenants. Le Brigant Duparc, Passart de Vieux-Pignon, Prigent Guillotou, enseignes.

1714 (23 mars). Le Milbeau de Lambervez et Nouvel, capitaines continués en Saint-Mathieu ; Guillotou de Kerdu et Kerboul du Penquer, capitaines en Saint-Melaine ; Barazer de Lannurien, capitaine, continué en Saint-Martin ; Noblet, Harang, Patin de l'Herbinais, J. Sermensan, Le Brigant du Parc, continués lieutenants ; Houvet de Beauvalon, Passart de Vieux-Pignon, Saint-Aubin, Guillotou, Lauresse Hoisnard, continués enseignes.

1718. Le Milbeau de Lambervez et Jean Houvet, capitaines en Saint-Mathieu ; Le Diouguel de Terrenez, capitaine en Saint-Melaine, et Barazer de Lannurien, capitaine en Saint-Martin.

1719 (19 septembre). Villary Rehault, capitaine ; de l'Eau, fils du maire, Le Brigant du Parc, Harang et Guillotou, lieutenants ; Corre de Villeson, enseigne.

1720 (24 décembre). Saint-Aubin et Beauvallon, lieutenants.

1727. Le Brigant du Parc, Salaün de Belair, Guillotou de Kerdu, de Lestobec et Barazer de Lannurien, capitaines ; Le Maigre de Coatmeur, de Saint-Aubin, d'Origny, Passart de Vieux-Pignon et Corre de Villeson, lieutenants ; d'Origny de Kersaliou, Guillerm de Kermebel, Saulnier d'Alancy, Patin de l'Herbinais, remplacés par Le Maigre de Meslan, Robert, enseignes.

1728 (20 janvier). Formation des 12 compagnies de milice bourgeoise. La Colonelle : Salaün de Belair, Le Maigre de Coatmeur, Le Minihy du Rumen, d'Origny, de Saint-Aubin, Guillotou de Kerever, Kerever fils, Passart de Vieux-Pignon, Corre de Villeson, Barazer de Lannurien, Le Brigant du Parc, capitaines.

Salaün de Kerballané, d'Origny de Kersaliou, Genuit, Chaperon, Vizien de Kermarquer, Pitot fils, Le Maigre de Meslan, Léon de Kercadoret, Robert, d'Alancy Saulnier, Secré, Cornen, lieutenants.

Cornen l'aîné, Salles, Genuit, Feillet, Letendre, Vizien, Pollotec, Clemencin, Cornen de Lesnois, Marzin de Launay, Arnault, Boutin de la Bazinerie, Jeanin de Kerenart, Bernard de Basseville fils, Lucas cadet, Guéguen, enseignes.

1729. Kermebel, d'Alancy Saulnier, capitaines ; Pean, aide-major ayant rang de capitaine.

1729 (2 juillet). Kerballané, lieutenant, se démet de son grade. (31 octobre). Augustin de Gennes se démet aussi, fatigué des veilles du corps de garde.

1731 (13 mars). Kerdu Guillotou au lieu de Lannurien, Rouxel, au lieu de Saint-Aubin, capitaines ; Lucas cadet et Jeanin, lieutenants ; Houvet de Beauvallon et Tilly de Pennanrun, enseignes ;

1731 (24 octobre). Marzin de Launay se démet de son grade.

1732 (23 janvier). Secré cadet, Allain de Launay et Legris Duclos, enseignes. (23 mars). François Secré se démet. (Mai). Meslan Le Maigre, capitaine, au lieu de d'Origny, et Boutin de la Bazinerie, lieutenant ; Salaün de Kerbabu et Heliez, enseignes.

1732 (4 juillet). Robert, qui se démet de son grade.

1733 (17 mars). P. L. Pitot se démet. (3 juin). Jean Laennec de Saint-Michel se démet. 12 septembre, Damerot, enseigne, se démet à cause de ses affaires et de son âge ; Le Tendre, se démet. 14 septembre, Pollotec, Guéguen, Hénard de Maillière, Beauvallon Houvet, Noblet, Lannux, Ruscoët, lieutenants ; Rousseau, Damerot, Merer, Fegers, Fourré, Louis, du Parc, Lucas l'aîné, enseignes. 15 septembre, Rousseau et Louis qui se démettent. 16 septembre, Guégot, se démet. 17 septembre, Tilly de Pennanrun, se démet. 25 septembre, Feillet, nommé en 1728, se démet, accusant le Sr. Guillotou de Kerdu, major, d’avoir par sa conduite occasionné toutes les démission précédentes. 30 octobre, 5 et 14 novembre, Tilly de Pennanrun, Damerot et Guégot retirent leurs démissions sur un ordre de Mgr. le comte de Toulouse.

1734 (6 février). Kerrever fils, devenu lieutenant garde-côte, se démet de sa place de capitaine. 14 avril, Bernard de Basse-ville, ancien consul se démet de sa place de capitaine pour se retirer à sa terre du Frout.

1739 (5 mars). Du Rumen le Minihy, capitaine se démet. 10 mai, Guillotou de Kerdu, Le Brigant du Parc, d'Alancy, Kermebel, de Belair et Rouxel étaient alors capitaines ; une nouvelle promotion a lieu : Barazer de Lannurien, Robert, Calais do Saint-Stairs, Wailsh et Bernard fils, lieutenants ; Mazurié, Langlé et Jogues, enseignes.

1740 (31 octobre). Calais de Saint-Stairs, en remplacement de Le Maigre de Meslan et Barazer de Lannurien, en remplacement de Guillotou de Kerdu, Wailsh, en remplacement de Guillotou Kerever, capitaines ; Jogues, en remplacement de Calais de Saint-Stairs, Langlé, en remplacement de Lucas l’aîné, Le Brigant du Parc, en remplacement de Wailsh, Bordier, en remplacement de Barazer de Lannurien, lieutenants ; Larrault, Mérer fils, Fournier et Passart, enseignes.

1741 (17 février). Robert, capitaine, en remplacement de Calais de Saint-Stairs. 27 juin. Calais de Saint-Stairs, capitaine, en remplacement de Vieux-Pignon ; Feillet, lieutenant, en remplacement de Tilly de Pennanrun ; Bazinerie fils et Fourré cadet, sous-lieutenants.

1742 (octobre). Jogues, capitaine ; Passart, Feillet et Boutin, lieutenants ; Salaün de Kerbabu, Mistral Duval, Larrault et Labasque, enseignes.

1743. David, capitaine.

1744, Patrick Wailsh, capitaine, qui se démet de son grade. 18 janvier, P.-L. Pitot, Kerballané et Salaün, capitaines ; Hugot Derville, sous-lieutenant.

Dans les comptes de la milice nous comptons les dépenses suivantes pour l’entretien du corps de garde :

1733 (17 avril). Adjudication à commencer au 1er octobre de la fourniture de bois et chandelle au Sr. de Kercadiou à raison de 45 sols par jour, en hiver, et de 10 sols par jour, en été.

1735 (1er décembre). Adjudication au même, à 42 sols 6 deniers, en hiver, et 10 sols par jour, en été.

1739 (17 septembre). Adjudication au même à 30 sols, en hiver, et 10 sols, en été.

1742 (17 avril). Adjudication au Sr. Marbeau, sous la caution de Paul Norroy, à 39 sols 6 deniers, en hiver, et 10 sols, en été (J. Daumesnil).

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