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Les Recteurs, Curés ou Vicaires de Mûr-de-Bretagne

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Les Recteurs de Mûr-de-Bretagne.

Vers la fin du XVIème siècle, le recteur de Mûr (aujourd’hui Mûr-de-Bretagne) était Dom Guillaume Briant que l'on ne connaît que par ce trait tiré de la vie du Père Maunoir.

Ce saint prêtre, zélé prédicateur, faisait de vains efforts pour convertir son peuple. La haine des méchants en fit même plus tard un martyr, car il mourut empoisonné.

Un jour donc, ému de tant d'indifférence et d'hostilité, il avait terminé par ces paroles un de ses derniers discours : « Habitants de Mûr, ne changerez-vous donc jamais de vie ? Serez-vous toujours rebelles aux lumières et aux sollicitations du Saint-Esprit ? ». Puis, tout à coup, comme un homme inspiré qui se répond à lui-même, il avait ajouté : « Non, non, il n'en sera pas toujours ainsi. Vos cœurs sont aujourd'hui plus durs que la pierre, mais un jour viendra où ils s'amolliront comme la cire. Oui, un jour, mais longtemps après moi, vous verrez des prédicateurs qui catéchiseront avec des baguettes blanches, vous rappelleront les vérités que je vous enseigne, et vous reprocheront les désordres dans lesquels vous tombez tous les jours. Ils offriront à vos regards le spectacle du ciel, de ses anges et de ses joies bienheureuses. Enfin, ils apporteront Rome à vos portes, et ce sera l'heure de votre conversion » (Vie du Père Maunoir, par le Père Séjourné).

Cette prédiction s'accomplit cinquante ans plus tard, lors de la mission de 1657 où le père Maunoir mit pour la première fois sous les yeux de son auditoire stupéfait et ravi des tableaux énigmatiques que lui avait donnés M. Le Nobletz ; il en expliqua les figures avec une baguette blanche [Note : M. Gallerne, recteur de Mûr se joignit à lui et l’accompagna dans ses missions, le Père le nommé son fils aîné. Gallerne devint promoteur de l’évêque de Quimper, mais se démit de cette fonction et se consacra aux missions en 1650 avec six prêtres de sa paroisse. Ainsi, commença cette fraternelle et féconde association de prêtres séculiers avec les missionnaires de la Compagnie de Jésus (Le Père Séjourne)].

Au commencement du XVIIème siècle, on trouve le nom de Messire Yves Le Toux qui mourut le 30 août 1635 à Kergall, en la demeure de Simon Fraboulet, son neveu (Registres de Saint-Guen) ; l'acte de décès indique qu'il était pensionnaire de la paroisse de Mûr ; c'est donc qu'il avait résigné ses fonctions ; depuis combien de temps ? Pour fixer cette date, nous trouvons deux documents :

1° Une délibération du général de Mûr en date du 1er Janvier 1658, se réfère à une déclaration du 6 février 1633 ayant pour objet de constater l'état du presbytère, d'où on peut conclure que le successeur de Monsieur Le Toux prit possession de cet immeuble en 1633 ;

2° l'acte de décès de Monsieur Guillaume Gallerne en 1661, indique que le défunt a été 25 ans recteur et qu'il a résigné ses fonctions depuis 2 ans, sa nomination devait donc remonter à 1633 ou 1634. On peut donc conclure que Monsieur Le Toux cessa d'être recteur de Mûr en 1633.

Il eut pour successeur Monsieur Guillaume Gallerne, son neveu, qui résigna ses fonctions en 1659 ainsi que l'établit son acte de décès précité, et vécut encore 2 ans. Il mourut à 87 ans « fut très sage et très prudent pasteur, charitable tant envers les églises qu'envers les pauvres ; son testament fut : Commendo animam Deo, corpus terrae, bona pauperibus. Jamais on n'a trouvé à redire de lui, ni personne qui eût à se plaindre de lui » (Registres de Saint-Guen).

Son successeur fut son neveu qui portait mêmes nom et prénom, fait que constate l'inscription du tombeau de Saint-Elouan en Saint-Guen : fait par deux G. Gallerne, recteurs de Mûr. Entraîné par le P. Maunoir qui avait converti la paroisse de Mûr, il suivit ce saint prédicateur et le seconda dans ses missions. Toutefois il conserva son titre de recteur jusqu'en 1676, où lui succède son neveu, Yves Gallerne. Celui-ci avait dit sa première messe à Saint-Pabu, le mardi de Pâques, 3 avril 1668 et le père Maunoir y prêcha deux fois : le matin en français et le soir en breton.

Yves Gallerne qui mourut en 1712 eut pour successeur Monsieur Olimaut de Kernéguez, dont voici l'acte de décès :

DÉCÈS de M. DE KERNÉGUEZ (Registres de Mûr).

Vénérable et discret Messire Olimaut de Kernéguez, docteur en Sorbonne, prêtre licencié ès-lois, en son vivant alloué de la juridiction royale de Carhaix, grand Vicaire de Monseigneur de Quimper et recteur de Mûr, décédé en la maison de M. le Bodou Corniquel, au village de Coetdrézo, trêve de Saint-Guen, paroisse de Mûr, le vendredi dix-septième jour du mois de mai, environ les sept à huit heures du matin, lequel sieur recteur dans sa maladie a désiré et signé de sa propre main être enterré dans le cimetière de sa mère paroisse de Mûr, proche le reliquaire, dont le corps a été levé et transporté de la maison du dit sieur Corniquel Bodou, accompagné de Messieurs les prêtres de Saint-Guen jusqu'à l'église de Mûr dans laquelle on a célébré un service de sépulture solennellement par le sieur recteur de Neulliac et le clergé, et ensuite a été ensépulturé dans son tombeau assigné, le dix-huitième jour du mois de mai mil sept cent vingt et ont assisté au convoi : Messieurs escuyer Joseph de Kerneguez, Claude le Moenne du Quélennec et autres qui n'ont pas signé, les dit jour et an que devant. Signé : J. NICOL, Curé de Mûr.

Monsieur de Kernéguez mourut en odeur de sainteté ; son tombeau, qui était très vénéré, était dans l'ancien cimetière, au sud de l'église, tout près du porche. Jusqu'en 1872, époque où l'on démolit la vieille église, tous les dimanches, après l'évangile de la grand'messe, un homme désigné annuellement pour cette fonction. entrait de la nef dans le chœur, et y allumait un fanal qu'il allait déposer sur cette tombe au milieu d'un bloc de granit évidé, que l'on peut encore voir dans le cimetière de Sainte-Suzanne, à l'endroit où la pierre a été transférée on n'a retrouvé que des cendres, les ossements n'existaient plus. Au début du XXème siècle, bien des mères vont prendre un peu de terre sous la pierre de cette tombe au cimetière de Sainte-Suzanne et en frottent les jambes de leurs petits enfants pour leur donner plus vite la force de se tenir debout et de marcher.

Après Monsieur de Kernéguez, mort en 1720, Monsieur Yves Le Berre fut recteur de Mûr jusqu'en 1752 comme l'indique son acte de décès :

« Le quinzième jour du mois de novembre mil sept cent cinquante-deux, fut inhumé au cimetière le corps de Vénérable et discret Messire Yves Le Berre, âgé de 80 ans, de son vivant recteur de Mûr et grand Vicaire du diocèse, décédé audit Mûr le quatorze environ 2 heures après minuit. Ont assisté au convoi : Monsieur l'abbé Poilley, recteur de Bothoa, grand Vicaire du diocèse ; Messieurs les recteurs de Neulliac ; Dagorn, recteur de Saint-Mayeux ; G. Le Corre, recteur de Laniscat ; G. Le Bail, recteur de Plussulien ; Thépault, recteur de Saint-Caradec ; Nicol, supérieur du Séminaire de Plouguernével ».

Monsieur Le Berre eut pour successeur Monsieur Hervé Le Coq, qui fit construire la tour actuelle de Sainte-Suzanne, comme on le voit par l'inscription gravée au-dessous de la deuxième galerie. Il fut lui-même remplacé par son neveu, Corentin-François Le Coq en 1780, ce qui nous amène à la période révolutionnaire où le service religieux fut fait en cachette et autant que le permettaient les circonstances par Monsieur Ropert, qui fut maintenu à la tête de la paroisse, mais avec le titre nouveau de Curé au lieu de celui de Recteur. [Note : Ce nom de Curé désignait anciennement le Vicaire, comme cela se fait encore dans toute la partie bretonne et dans beaucoup de paroisses françaises du diocèse].

Après Monsieur Ropert, vinrent successivement : Messieurs Le Moël qui avait passé le temps de la Terreur en Angleterre ; Monsieur de Quélen, qui devint Chanoine titulaire de la Cathédrale de Saint-Brieuc ; Monsieur Le Bihan, mort victime de son dévouement pendant le choléra en 1867 ; puis Monsieur Hélary, transféré en 1872 au doyenné de Goarec ; Monsieur Daniel, l'architecte de la nouvelle église, qu'il n'eut pas le bonheur de terminer, mais à laquelle reste pourtant attaché son nom, car il en conçut seul le plan, et dirigea toute la construction extérieure. M. Le Roux, son successeur, en fit toute l'ornementation intérieure, et fut curé de la paroisse pendant 26 ans, d'août 1874 à novembre 1900. Il fut remplacé, en février 1901, par Monsieur l’abbé Monnier.

 

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Les Curés ou Vicaires de Mûr-de-Bretagne.

Messire G. Riant (nommé ailleurs Briant) était curé de Mûr au moment où commencent les plus anciens registres (1598) ; il fut enterré le 24 décembre 1617 (Registre de Mûr, sépultures). Le registre de Saint-Guen mentionne aussi que Monsieur Riant, curé de Mûr, est décédé en 1617. Messire Hervé Le Drogo succéda à Monsieur Riant ; il mourut le 7 mai 1640.

Dom Jean Pensivy lui succéda ; son acte de décès est ainsi conçu :

Vénérable et discret Messire Jean Pensivy mourut le premier jour de Janvier, environ les dix heures du soir, et fut enterré le mardi, après avoir été curé de Mûr durant trente-trois ans au grand regret de tous les paroissiens de Mûr, s'étant comporté envers eux comme un vrai père envers ses enfants. Requiescat in Pace !

En foi de quoi, j'ai signé le troisième jour de janvier mil six cent soixante-treize. Signé GALLERNE, Recteur de Mûr.

Son successeur fut Messire Marc Quinio, qui mourut à l'âge de 50 ans, le 19 septembre 1694 et fut enterré dans le choeur, du côté de l'Evangile.

Les registres sont ensuite tenus par divers prêtres de la paroisse et le recteur. C'est seulement en 1696 qu'on voit la signature du nouveau curé, Messire Julien Nicol ; le premier acte signé de lui est du 29 novembre 1696. Il fut curé pendant 28 ans ; le dernier acte qu'il signa est du 11 mai 1724.

Messire Yves Le Bihan fut son successeur, le premier acte qu'il signa est du 21 janvier 1725. Il mourut à Mûr le 20 novembre 1742. Il avait été remplacé au commencement de 1742 par Messire Yves-René Le Guyader, qui resta en fonctions deux ans et fut nommé ensuite recteur de Pestivien, qualité qu'il mentionne dans les derniers actes qu'il signa sur le registre de Mûr en mars 1744.

Après lui, Monsieur Mathurin Le Dréau, dont la signature comme curé figure pour la première fois le 28 juin 1744, ne resta que six mois en fonctions.

Monsieur Joseph Le Guyader, prêtre, est chargé des fonctions curiales à partir du 20 septembre 1744 ; il ne prend le titre de curé que le 18 février 1745. A partir de 1749, il signe alternativement avec Monsieur Mathurin Hemery, en qualité de curé de Mûr. Monsieur Mathurin Hemery mourut le 8 octobre 1760, à l'âge de 40 ans.

Monsieur Joseph Burlot resta en fonctions jusqu'en 1777 ; il se retira sans doute à cette époque et mourut à Guergadic à l'âge de 72 ans, le 9 septembre 1779.

Monsieur Corentin-François Le Coq lui succéda ; le dernier acte qu'il signa en qualité de curé est du 4 juin 1780 ; le 13 du même mois, il prend le titre de recteur, remplaçant son oncle, Monsieur Hervé Le Coq.

Monsieur J.-B. Léauté devint curé de Mûr en 1780 et conserva ses fonctions jusqu'en octobre 1786.

Son successeur, Monsieur J. Le Gloannec resta à peine un an. Les registres de l'état civil portent sa signature pour la première fois le 4 novembre 1786, et pour la dernière fois le 30 septembre 1787.

Après lui vint Monsieur J, Derrien dont la signature se trouve pour la dernière fois le 8 octobre 1791. Le lendemain 9 octobre, le registre est signé : J. Thomas Le Frappaire, curé constitutionnel.

Après la Révolution, il y a eu comme vicaires à Mûr : Messieurs Fraboulet ; Roscoët ; Le Vieux ; Gautren ; Carimalo ; Le Bihan, qui revint plus tard comme curé ; Le Moing ; Henrio, mort recteur de Carnoët ; Burlot ; Bigot, mort recteur de Saint-Mayeux ; Milin, mort à Mûr ; Le Coz, mort recteur de Bonen ; Boscher, mort à Mûr, démissionnaire de Mellionnec ; Jean Gallerne, de la famille des anciens recteurs ; Jean-Mathurin Le Péchoux, mort recteur de Lannebert ; Joseph Guyomard, mort recteur de Kergrist-Moëllou ; Louis Monnier, qui est curé à partir de 1901 ; Arsène Le Rudulier, mort recteur de Lohuec ; François Guillou, mort à Mûr ; Yves Le Moël, recteur de Sainte-Tréphine ; Emile Guillou, à partir d'avril 1901.

(René Le Cerf).

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