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LES DEBUTS DE L'INSURRECTION ENTRE ANCENIS ET NANTES

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Jusqu’à la première moitié de 1792, le calme ne fut point troublé dans cette région.

Les hostilités commencèrent lors de l’installation des curés assermentés à Mauves, Carquefou, Saint-Luce et Thouaré : les prêtres-jureurs, mal accueillis, entrèrent dans leur presbytère avec l’appui de la force armée.

Bientôt des rassemblements s’organisèrent, principalement dans la chapelle d'Auray, près de Thouaré. Le 24 février, la municipalité de Carquefou réclama de la troupe pour désarmer les suspects.

En mars, le recensement, prescrit par la Convention en vue de la levée de 300.000 hommes, provoqua la rébellion. A Thouaré, le 10 mars, au moment où le commissaire du district procédait à l’appel des jeunes gens, 40 individus pénétrèrent dans la salle et l’entourèrent. Malgré la promesse de gratifications et de la suppression de la dîme et des corvées, il dut renoncer au recensement et rentrer à Nantes par des chemins détournés. Le 11, un rassemblement considérable, commandé par les seigneurs de la Hulonnière et de la Seilleraye, se forma au Chemin nantais, à la limite de Thouaré et de Carquefou ; les uns allèrent vers Mauves, les autres vers Nantes.

Les autorités du département ordonnèrent au commandant de la garde nationale de faire dissiper le rassemblement et d’arrêter les plus coupables. Le 11 au matin, la troupe partit. Arrivée à la Garde, à 3 kilomètres, elle culbuta l’avant-poste des paysans ; un peu plus loin, au pont Gaubert, elle mit en fuite un nouveau détachement. A Mauves, le combat s’engagea derrière le bourg où les insurgés s’étaient réfugiés : une décharge de canon mit la débandade dans les rangs des paysans qui per­dirent beaucoup de monde.

De Thouaré, le 21 mars 1793, une pétition fut adressée au district de Nantes. Il y est dit : « Les habitants ne demandent pas mieux que de mettre bas les armes, pourvu qu’on laisse chaque particulier tranquille chez lui, et qu’on ne prenne du monde dans la paroisse que ceux qui seraient de bonne volonté... Tout le peuple demande que les prêtres non assermentés soient remis, et le peuple s’offre à leur payer pension. Cette demande est faite par les citoyens et les aristocrates... ». D’autres pétitions, inspirées de sentiments analogues, avaient été envoyées de Mauves, Saint-Mars et le Cellier.

Mais l’insurrection s’étend et se propage. Les municipalités débordées réclament l’envoi de troupes. Le Directoire de Nantes, informé qu'Ancenis est menacé, prend des mesures énergiques. Un corps formé de 400 fantassins quitte Nantes le 20 mars ; il se porte sur Ancenis tandis qu’une flottille de canonnières avec 200 soldats doit chasser les insurgés des îles qu’ils occupent et assurer la liberté de navigation de la Loire.

Tout en combattant les paysans dissimulés derrière les haies, la troupe atteint Oudon occupé par des insurgés que commande Piron. Sommé de se rendre, celui-ci refuse. La fusillade éclate aussitôt et bientôt une dizaine de coups de canon obligent les Vendéens à s’enfuir en bateaux de l’autre côté de la Loire. La garde nationale pénètre à Oudon, puis reprend sa marche sur Ancenis où elle entre le soir même sans coup férir.

Nantes était à l’abri d’un coup de main de ce côté. Mais la contrée était loin d’être pacifiée. Des deux côtés du fleuve, les campagnes foisonnaient d’insurgés.

Le district décide l’envoi du bataillon de garde nationale commandé par le ferblantier Meuris pour contenir les rebelles. Des postes sont échelonnés de Nantes à Ancenis et des canonnières parcourent la Loire. Les populations ne désarment pas : astreints à de pénibles corvées, volés, pillés et molestés par les soldats, les habitants se plaignent des troupes qui menacent d’affamer le pays. Les insurgés tentent de nombreux coups de main. La flottille ne réussit pas à remplir sa mission.

Les villages de la Chebuette et de la Pierre Percée forment de véritables camps, capables de répondre au feu des postes républicains de Mauves et de Thouaré.

Au-dessus de Mauves, les postes sont inquiétés journellement par les Vendéens postés au sud de la Loire. Le 21 avril, Meuris passe la Loire, attaque et prend Champtoceaux, mais ne peut s’y maintenir. En mai, il renforce sa troupe. Puis il se rend à Mauves où le 15 juin s’engage une sérieuse affaire. De une à huit heures du soir, les Vendéens qui veulent détruire les postes couvrant Nantes, ouvrent un feu meurtrier sur les républicains. Meuris riposte avec ses deux canons. La nuit met fin au combat. Le lendemain il attend l’attaque qui ne se produit pas. Il s’apprête à aller s’établir sur les hauteurs de la Seilleraie d’où, dit-il, « nous défendrons l’entrée de Nantes jusqu’à la dernière goutte de notre sang ». L’approche de l’armée vendéenne en marche sur Nantes ne lui en laissa pas le temps. Deux jours après, son bataillon se dirigeait sur Nort où il devait arrêter pendant douze heures l’avant-garde de Cathelineau (d’après J. Senot de la Londe).

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