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Bureau de santé à Nantes et les quarantaines suite à la peste de Marseille.

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Des lazarets. — Peste de Marseille — Moyens que prend la ville de Nantes pour s'en préserver, — Création d'un bureau de santé. — Ses premières mesures. — Des quarantaines. — Réformes à opérer.

XXXIX.

A la peste qui, chaque année, ravageait l'Europe, la civilisation enfin opposa une barrière : ce furent les lazarets. Ces institutions, et toute espèce de mesures sanitaires relatives à la peste, n'existent point encore aujourd'hui dans les échelles du Levant, et se trouvent repoussées par l'imprévoyance fanatique des Turcs. Les Européens ne furent guère plus sages ni plus éclairés pendant plusieurs siècles. Leur aveuglement et leur négligence funestes existèrent même aussi longtemps que le négoce avec l'Orient se trouva presqu'exclusivement entre les mains des Vénitiens et des Génois. Mais, lorsque le commerce eut changé de route, les Français qui y prirent part ne tardèrent pas à être frappés de son danger et de la possibilité d'en prévenir jusqu'à un certain point les inconvénients. Plusieurs négociants de cette nation qui se trouvaient établis à Alexandrie et au Caire observèrent que les moines coptes se renfermaient en temps de peste dans leur couvent, et qu'ils se préservaient par cette séparation. Profitant de cette remarque, ils s'isolèrent et prirent le parti de ne communiquer avec la ville pestiférée, pour les relations sociales les plus indispensables, que par les fenêtres ou par les terrasses qui couronnent si agréablement les maisons des Orientaux. (Russel. Peste d'Alep).

Cette heureuse et ingénieuse prévoyance, dit Moreau (de la Sarthe ) fut bientôt connue en Europe, soit par la correspondance des négociants, soit par le récit des voyageurs, qui donnèrent en outre plusieurs détails fort instructifs sur différentes précautions en usage à Smyrne pour les Grecs, et dans plusieurs autres contrées les plus exposées à la peste.

Marseille, qui était dans le XVIème siècle le centre du commerce avec les Echelles, fut, suivant le même auteur, la première ville française où des institutions destinées à préserver l'Europe de la peste se trouvèrent régulièrement établies. Dans les pestes de 1586, 1587, on commença, suivant un des historiens de cette ville, à s'aviser sérieusement de la contagion ; à parler d'établir des infirmeries, dont le but et la nature devaient rappeler les anciennes ladreries et les anciennes institutions de Saint-Lazare, et qui reçurent, d'après ce rapprochement, le nom de lazarets, qu'elles ont conservé. Ces établissements furent formés régulièrement vers le commencement du XVIIème siècle, d'après un plan et avec des règlements qui ont servi de modèle pour tous les établissements du même genre que l'on a fondés, soit en France, soit en Italie.

On a signalé, dans ces derniers temps, des abus ; mais on n'a fourni aucune preuve démonstrative contre l'utilité réelle de ces établissements. Reconnaissons que les méprises, les mécomptes qui pourraient résulter de toute innovation auraient des conséquences si funestes que l'on ne peut mettre trop de lenteur, trop de prudence dans les vues les mieux entendues d'amélioration, ni trop de respect pour les usages que le temps a consacrés, surtout lorsque ces usages ne sont pas éminemment illusoires, ni contraires aux données les plus évidentes des sciences naturelles... Il est si incontestable, d'ailleurs, que les lazarets empêchent l'introduction de la peste qu'il a été prouvé, d'après les registres de l'intendance sanitaire de Marseille, que, depuis 1720, elle s'est montrée dans son lazaret en quatorze années différentes, sans pourtant se répandre dans la ville. Aujourd'hui même, nous lisons dans une feuille médicale que plusieurs cas de peste se sont déclarés dans le lazaret de Marseille, circonstance importante et d'où l'on doit tirer la conséquence que la maladie n'a pas perdu son pouvoir de s'étendre jusqu'à nous ; que le commerce du Levant la transporte dans nos ports ; qu'elle est contagieuse, et qu'enfin les lazarets empêchent sa communication.

La peste qui régna à Marseille en 1720 est encore une preuve en faveur des mesures sanitaires, puisque l'autorité, trompée par le rapport de quelques médecins, ne mit pas en usage les moyens qui, depuis un siècle, préservaient la ville de ce fléau.

Nantes en fut à l’abri, grâce aux mesures que prescrivit Mellier, qui sut s'entourer d'hommes instruits. Dans cette circonstance, il prit des soins minutieux, pour prévenir l'invasion de la maladie. Je les indiquerai. Nous avons vu la peste décimer Nantes jusqu'au XVIIIème siècle ; il est intéressant, il me semble, de connaître à l'aide de quels moyens elle en a été préservée depuis. C'est en quelque sorte l'histoire du progrès dans cette partie de l'hygiène publique ; c'est encore une démonstration des bienfaits que nous a procurés la civilisation.

La première mesure que prit l'administration municipale fut d'imposer aux hommes et aux marchandises venant de Marseille ou des environs une quarantaine. Voici cette ordonnance :

De par le Roy,
Les maire et eschevins de la ville et communauté de Nantes,

Veu les ordres particuliers de monseigneur le maréchal d'Estrées, gouverneur de cette ville et comté, en datte du 14 de ce mois, a nous sur ce addressez, portant entr'autres choses que la maladie contagieuse étant présentement déclarée à Marseille, et tout commerce interdit avec cette ville et les autres villes du royaume, nous devons prendre toutes les précautions nécessaires pour ne laisser entrer dans ceste ville aucunes marchandises, ni même des personnes venant de Marseille ou des environs, sans les avoir fait purger auparavant et fait faire une petite quarantaine, afin d'être assurez qu'ils ne porteront point le mauvais air dans ceste ville ; tout considéré : et sur ce oüy le procureur syndic,

Nous, maire et eschevins susdits, en vertu du pouvoir à nous attribué ; faisons très expresses exhibitions et deffenses à tous capitaines, pilotes, mariniers et à toutes personnes de quelque qualité qu'ils puissent être venans de Marseille ou des environs, d'entrer dans cette ville et de monter dans cette rivière, n'y d'y introduire aucunes marchandises venans de ladite ville de Marseille ou des environs, sans avoir été purgez, auparavant, et fait, s'il y écheoit, la quarantaine qui leur sera ordonné.

Enjoignons très-expressément aux dits capitaines, pilotes, mariniers, passagers et toutes autres personnes venans par mer de la dite ville de Marseille ou des environs, d'observer exactement les dispositions des articles qui suivent :

I. — Ils suivront en entrant dans cette rivière le sillage des chaloupes des pilotes qui iront au devant de leurs bâtiments, et qui leur indiqueront l'endroit où ils devront mouiller à la rade de Maindain, entre les deux enseignes qui seront placées sur la côte de la dite rade.

II. — En mouillant, ils tireront doux coups de canon, afin d'avertir de leur arrivée les habitants des côtes, et auront toujours aux aubans de misaine leur pavillon pour signal.

III. — Ils ne laisseront sortir de leurs vaisseaux aucuns officiers, matelots, passagers, ou quelque, autre personne que ce soit, pour aller à terre.

IV. — Ils retiendront dans leurs bâtiments les pilotes, ou quelqu'autre personne de terre que ce soit, qui aura monté dans leur bord.

V. — Quand ils auront affourché s'ils ont besoin de quelque chose, ils iront à terre de jour et non de nuit, ou y enverront un officier de leur bord, duquel ils répondront, portant audevant de leur chaloupe un pavillon, et mettront au pied de l'enseigne de l'ouest la lettre qui contiendra ce qu'ils voudront avoir de terre. Il n'y aura que le capitaine, ou en son absence, l'officier qui descendra à terre vis-à-vis la dite enseigne, pour y mettre la dite lestre, prenant garde qu'il n'y ait personne proche ledit endroit ; auquel cas, il attendra qu'on se soit retiré pour y aller, et se rembarquera aussitôt après pour retourner directement à bord ; et le lendemain ou le soir du même jour, il trouvera au pied de la dite enseigne ce qu'il aura demandé, qu'il viendra chercher, après qu'on luy en aura fait le signal.

VI. — Ils pourront, et leur équipage, descendre à l’isle de Saint-Nicolas-des-Défunts, pour y prendre l'air, y établir des tentes et y coucher : et en ce cas, ils empêcheront que personne de terre, ou autres que de leurs gens, n'approchent de la dite isle.

VII. — Dans la lestre qu'ils porteront à terre, ils marqueront exactement le jour de leur départ de Marseille, et quelles sont les marchandises de leur chargement, les lieux où ils auront séjourné depuis leur départ, et les rencontres des vaisseaux qu'ils auront faites ; si, lors de leur départ, la maladie régnait dans les pays d'où ils sont sortis, le nombre des malades qu'ils ont à bord, combien il leur en est mort, et le temps du décez du dernier.

VIII. — Allant à l'enseigne ou à l’isle de Saint-Nicolas, ils arriveront sous le vent des chaloupes ou autres bâtiments qu'ils pourront rencontrer.

IX. — Il leur est fait très expresses défenses de décharger ni ballots, ni marchandises, qu'après qu'il en aura été ordonné ; ni d'avoir aucun commerce avec qui que ce soit de terre, ni avec aucuns navires, barques ou chaloupes qui pourront être dans la rade, et n'iront ailleurs qu'à ladite isle de Saint-Nicolas et à l'enseigne, en cas de nécessité.

X. — Si par malheur les navires qui arriveront dans la dite rade, font eau, et qu'ils ne puissent l'affranchir avec les pompes, et qu'ils manquassent d'anchres ou de cables, en ce cas ils iront échouer sur les vases ou prez de Corsept, le plus haut qu'ils pourront, et ne descendront point à terre, mais attendrons qu'on leur vienne parler de loin.

XI. — Ordonnons aux pilotes lamaneurs d'aller avec leurs chaloupes, le plus loin en mer qu'ils pourront, audevant des navires qu'ils estimeront vouloir entrer dans cette rivière ; et s'étant informez au vent d'eux, à la portée de la voix, d'où ils viennent ; s'ils apprennent qu'ils sont déplacez de Marseille ou autres lieux suspects, ils leurs jetteront à bord une copie de la présente ordonnance : et ensuite ils iront devant les dits navires avec leurs chaloupes, et les piloteront jusques dans la rade de Maindain, où ils les avetiront de mouiller entre les deux enseignes désignées cydessus ; et en cas que quelqu'un des dits pilotes entrer par nécessité à bord des dits navires, il y restera jusqu'à nouvel ordre.

XII.— Et sera la présente ordonnance exécutée non obstant oppositions ou autres empêchements quelconques, à , peine contre les dits capitaines, pilotes, mariniers et toutes autres personnes, d'être réputés désobéissans aux ordres du roi, et de trois mille livres d'amende, pour chacun d'eux, qui sera encouruë par chaque contravention, et payable par corps ; de laquelle amende et de tous événements, dépens, dommages et intérêts les dits capitaines répondront personnellement pour le fait de leur équipage.

XIII. — Et pour assurer l'exécution de notre dite ordonnance, nous prions et requérons Messieurs les commandans, capitaines garde-côtes, lieutenans, majors, aide-majors, seigneurs des paroisses voisines de l'embouchure de cette rivière et de la rade de Maindain, commissaires, officiers de justice et tous autres qu'il appartiendra, soit conjointement ou les uns en l'absence des autres, selon l'exigence des cas, de tenir la main à ce qu'il ne soit contrevenu à la présente ordonnance, qui sera luë et publiée à l'issue des grandes messes des paroisses, et affichée dans les lieux accoutumez, et les publications certifiées par les sieurs recteurs des dites paroisses, à ce qu'aucun n'en ignore.

Fait et arrêtée au bureau commun de l'hôtel de la dite ville. A Nantes, le vingt-unième aoust mil sept cent vingt.

Signé : MELLIER, maire, PIERRE LE PRIEUR, CHARLES GELLÉE, N. BOUHIER. PRÉAU, greffier.

Le 30 août 1721, on créa un bureau de santé à Nantes, en vertu d'un arrêt du conseil d'Etat.

Il fut composé de M. Richard de la Piverdière, docteur en médecine et de M. Boutin, chirurgien, sous l'autorité d'un conseil formé du maire, des échevins, de deux chanoines de Saint-Pierre, de quatre conseillers au présidial, de trois anciens consuls et du procureur syndic... Le bureau de santé commença par défendre à tous les aubergistes, logeurs et gens tenant hôtels garnis, « de loger aucuns mendiants, vagabonds, coquillards, étrangers sans aveu ni domicile, sans avoir obtenu les permissions du bureau de santé, sous peine de 50 liv. d'amende, et d'être, les meubles des contrevenans, mis sur le pavé, brûlés et consommés, etc. ».

J'ai eu sous les yeux, dans les archives de la mairie, les différents ordres qui ont été adressés à MM. les maires et échevins de Nantes concernant les précautions à prendre pour prévenir la communication de la peste. Une simple énumération de ces documents sera suffisante, pour donner une idée de toute la sollicitude que l'on apportait afin de préserver Nantes de la peste qui désolait encore, de temps en temps, les villes maritimes. Voici ces pièces :

1° Copie de la lettre écrite, le 1er janvier 1721, par M. de Brou, intendant de Bretagne, à M. Mellier, pour empêcher l'introduction à Nantes de marchandises venant de Marseille.

2° Lettre écrite de Rennes, le 28 janvier 1721, par M. de Brou, intendant de Bretagne, à MM. les maire et échevins de Nantes, afin de prendre toutes les précautions nécessaires pour empêcher que les navires qui pourraient venir de Riga et de toute la province de Livonie ne communiquent la peste.

3° Lettre du conseil de marine du 9 juillet 1721, à MM. les maire et échevins de Nantes, prescrivant une quarantaine au vaisseau de l’Union, venu de Gênes, et la submersion du navire pendant deux ou trois marées.

4° Lettre écrite pair M. de la Vrillière à M. de Brou, le 15 juillet 1721, prescrivant une quarantaine aux navires qui viennent de Gênes et de Livourne dans les ports de Bretagne.

5° Ordonnance du bureau de la maison commune, du 5 octobre 1721, pour l'expulsion de Nantes de toutes les personnes suspectes et sans aveu.

6° Délibération du bureau de santé, en date du 24 octobre 1721, qui prescrit de visiter les marchandises à leur entrée dans la ville.

7° Une ordonnance de la mairie de Nantes, datée de 1757, qui oblige à faire quarantaine tous les navires venant du Portugal ou des environs.

8° Arrêté du 7 octobre 1770, de par le roi à MM. les sous-maire et eschevins de la ville et communauté de Nantes, juges au bureau de santé, prescrivant une quarantaine à tous les navires qui viennent des ports du Nord.

9° Instruction du 31 octobre 1770, par MM. les commissaires du bureau de santé, touchant les précautions à prendre pour empêcher la communication de la peste, et sur la forme des interrogatoires à faire subir lors de la visite des navires qui entraient en rivière.

10° Un extrait des instructions qui ont été envoyées dans les provinces de France et qui devaient être observées dans les lieux attaqués de la peste et aux environs.

11° Ordonnance, du 23 novembre 1771, qui prescrit l'armement d'une chaloupe, l'établissement d'une batterie sur le cimetière de Saint-Nazaire, haussé des enseignes et pavillons pour empêcher la communication de la peste par les navires et barques qui se présenteraient pour entrer en rivière, sans avoir fait quarantaine.

12° Ordonnance du 17 juin 1789 de MM. les officiers municipaux, concernant les moyens à prendre pour que les vaisseaux qui viennent des ports de la Méditerranée n'introduisent point, dans le port de Nantes, la peste, qui règne à Alger.

L'administration tenait, avec raison, à ces mesures ; car, grâce à elles, Nantes était préservée de la peste, qui l'avait si souvent décimée !.... Il y a des hygiénistes qui, dans ces derniers temps, ont considéré ces quarantaines comme étant superflues. Si nous admettons avec eux que les seuls moyens préservatifs de la peste soient l'hygiène, nous croyons cependant que ses bienfaits ne sont pas encore assez répandus pour renoncer aux mesures de conservation publique, et nous pensons, avec d'autres médecins, que les rapports immédiats d'un équipage qui vient du levant, par exemple, avec les habitants des quartiers les plus obscurs, les moins aérés d'une grande ville ne seraient pas sans danger !... Comme pour les lazarets, on a signalé des abus ; mais en n'a fourni aucune preuve contre l'utilité réelle des quarantaines. Si elles sont surchargées de rites et de formalités ridicules, onéreuses, fatigantes, elles établissent de fait, ce qui est bien important, un intervalle entre une population agglomérée et les gens des navires qui arrivent ; elles circonscrivent, dans les lazarets, un vaste espace d'air libre, où les principes délétères se disséminent.

Tout en reconnaissant, je l'ai dit, que les méprises, les mécomptes qui pourraient résulter de toute innovation auraient des conséquences bien graves pour la santé publique, je pense cependant qu'on doit, à l'instar de l'Autriche et de l'Angleterre, modifier les quarantaines, de manière que, pour aller, par exemple, d'Alexandrie à Paris, il ne nous faille point passer par l'Angleterre pour arriver plus tôt, et que, pour venir de Constantinople en France, on ne trouve pas plus court de se rendre à Trieste et de traverser l'Allemagne, que de gagner Marseille par le service du bateau à vapeur que nous avons nous-mêmes organisé.

Des réformes sont donc nécessaires en France, si nous ne voulons pas perdre les avantages de notre position géographique ; si nous ne voulons point déposséder nos ports du commerce de l'Orient au profit de l'Angleterre et de l'Autriche ; si nous ne voulons point appauvrir notre service de navigation à vapeur ; si nous ne voulons point aider à la diminution de notre influence sur cette mer dont Napoléon voulait faire un lac français.... Ces modifications, comme l'a demandé le docteur Aubert Roche, devraient porter sur la durée des quarantaines, pour admettre en libre pratique le neuvième ou le dixième jour après son départ tout bâtiment venant des Echelles du Levant et qui n'aurait pas eu de cas de peste en mer... Cette mesure est sage et rationnelle, puisque, selon ce savant et courageux médecin, il résulte de soixante-quatre faits et d’une expérience de cent vingt-quatre années que, quand la peste s'est montrée après l'arrivée, elle avait toujours éclaté pendant la traversée ; — que les bâtiments arrivés sans attaques, quoique partis d'un foyer épidémiqne, n'ont jamais eu d'attaques en quarantaine ; — que les marchandises des bâtiments sans attaques n'ont jamais communiqué la peste dans les lazarets ; — que la période d'incubation à bord n'a jamais dépassé huit jours....

Le congrès sanitaire international qui s'est ouvert à Paris le 23 juillet dernier pour harmoniser et rendre uniformes les mesures sanitaires reconnues utiles et prudentes dans les différents Etats qui ont des intérêts sur les côtes de la Méditerranée atteindra complètement, il faut l'espérer, le but qu'il s'est proposé.

(Gabriel Le Borgne).

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